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Après la leçon des urnes dimanche...

Il faut laisser la porte ouverte !

Et voilà en ce second tour, où toutes les formations politiques viennent une fois de plus nous affirmer – la main sur le cœur – qu’elles ont entendu le message des électeurs, qu’elles vont faire autrement, etc. ; que se dessine, ou plutôt se poursuit, le dessin du « deux = un ». (1)

À écouter certaines déclarations faites dimanche soir sur les plateaux de télévisions, les grosses formations politiques traditionnelles, U.M.P. aujourd’hui L.R., et P.S., pourraient envisager de se rapprocher encore un peu plus/jusqu’où ?, pour contrer la montée du F.N., que par ailleurs elles ont favorisé (se sentiraient-elles dépassées par leur projet dangereux aujourd’hui ?), et aussi pour garder un électorat qui ne porte plus ses voix sur elles.

Ainsi donc, avec « deux = un », se serait l’enfermement dans la nasse…

Et à gauche de la gauche ?… où il faut tendre de plus en plus l’oreille pour percevoir un commentaire ?

La gauche de la gauche ne s’est-elle pas tirée une balle dans le pied (dans les deux pieds) en contribuant, elle aussi, à l’enfermement dans le social-libéralisme, en s’effaçant et en appelant à toujours voter pour lui au second tour ? (2)

Dix millions de pauvres aujourd’hui en France, six millions de chômeurs, six millions de voix pour le Front National…

(Attention ! Je ne veux pas que l’on ne se méprenne sur mon intention ! En citant ces chiffres, je ne veux surtout pas dire que chômeur = vote F.N. ! Je souhaite simplement faire ressortir le potentiel de voix, les forces, qui ne sont pas « exploitées » par la gauche de gauche, les forces que représentent tous ceux qui ont intérêt à un changement objectif de système, pour une vraie amélioration de leur situation).

Face à ce qui se dessine, il me semble, au contraire, que la gauche de gauche devrait réaffirmer ses valeurs, ses fondamentaux, pour, tout à la fois, déjouer le piège de l’enfermement, offrir une perspective et reconquérir sur celle-ci ses électeurs qu’elle a trop troublés et désabusés.

Comment ? En affirmant, haut et fort, qu’il n’y a pas qu’une seule et unique solution à la crise, mais qu’il y en a deux, et qu’elles sont incompatibles !

C’est soit la poursuite dans la recherche de solutions ultra libérales, avec aggravation sans précédent pour les travailleurs, les privés d’emplois et de ressources ; soit la rupture avec le système capitaliste financier et les institutions européennes qu’il phagocyte, pour donner la primauté à l’humain sur le capital.

Comme cela se disait à une époque, « on ne marie pas l’eau et le feu » : il faut choisir, et garder la possibilité de choix pour s’en sortir ! (3).

Choisir et le dire : sans jamais faillir ; appeler les Français à se déterminer et à se positionner, à partir de leur vie de tous les jours, à partir des combats à ré-inventer et à mener.

La barre est-elle trop haute ?

Il faut refaire de la politique, c’est-à-dire reconnecter tout ce qui se passe aux choix politiques que fait l’actuel gouvernement (comme le précédent) sous la double contrainte de l’Europe et du capitalisme financier.

La loi Macron et le projet de casse du code du travail, le placement d’un million de chômeurs confié à des boîtes privées subventionnées, l’ « ubérisation » de la société, le projet d’accord sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations imposées en force aux fonctionnaires malgré l’opposition des organisations syndicales, la énième réforme de la retraite, le projet de loi Hôpital, patients, santé et territoires, la réforme des rythmes scolaires à l’école primaire, la réforme du collège, la loi NOTRe et la création des super régions dans le cadre de la super Europe et de la mondialisation, etc., etc.

Rien de ce qui arrive aujourd’hui, les orientations envisagées par les partis dominants, le vote -ou le non vote- des Français… rien n’est « hors sol ».

C’est un chantier pour la gauche de la gauche de reconnecter et d’expliquer, de repolitiser à partir du vécu des citoyens, et de ne pas tromper leur attente dans un changement possible, en gardant ouverte, demain, la porte du second tour.

En écrivant ces quelques lignes, je suis conscient du nombre de fils appartenant à cette même pelote de laine et que je n’ai pas pointés ici : les règles du jeu constitutionnel qui surplombent le champ du jeu politique et celui d’exercice des consultations électorales, le poids exorbitant des médias, aux ordres des pouvoirs politiques et capitalistes dominants, pour fabriquer la pensée, le mode de vie et les comportements sociaux… Autant de terrains, encore, sur lesquels la gauche de gauche devrait se positionner.

(1) : Avant même Sarkozy qui avait débauché plusieurs ministres socialistes, voir Rocard et aussi Giscard d’Estaing avec son livre Deux français sur trois.
Et que dire de ces militantes P.S. dont le Dauphiné Libéré rapportait les propos le 14/12, au lendemain de la défaite de Queyranne en Rhone-Alpes face à Wauquiez : « Au P.S. on est les cocus, on fait gagner la droite dans le Nord et en Paca, et ici c’est le FN qui nous enterre... ». Faut-il commenter ?
Dans le même journal, c’est le tombeur du candidat du P.S.qui savoure sa victoire en levant le poing et en arborant un grand sourire sur la photo. Ça ne s’invente pas ! La confusion est là, bien là, propice à toutes les combinaisons...
(2) « Trente ans que tout ce beau monde y va des mêmes phrases creuses, trente ans que les citoyens qui votent FN n’ont pas compris, mais trente ans de colère, ce n’est plus de la colère, c’est un programme [...], une adhésion parfaite en parfaite connaissance de cause. [...] Lutter contre le FN, c’eût été avoir de la constance et des convictions, avoir encore un idéal autrement plus motivant que l’équilibre des comptes public et nous y amener... » Philippe Torreton, extrait de son appel publié dans le journal L’Humanité, vendredi 11 décembre 2015.
(3) Déjà à une époque de mise en garde, au début du premier septennat de François Mitterand : un certain éditorial dans Témoignage chrétien...

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COMMENTAIRES  

15/12/2015 22:12 par Feufollet

Oserai-je contrarier des choses justes ?
Oui, c’est possible en continuant leur logique
Pour cela, j’en reviens à 2000 ans en arrière
QUE DEMANDE LE PEUPLE ?
La réponse reste la même que celle de ce temps d’antan
Certe, les réponses civilisationnelles on fait leurs chemins
Poussées par le souffle des humanistes, trop souvent persécutés
Contre les vents contraires, de plus en plus violents
Ces vents contraires emportent aussi la gauche de la gauche
Dans la dérive les illusions DU PAIN ET DES JEUX
Les EELV sont aussi parti à la dérive avec le capitaine Con-Bandit
Qui les a dirigés vers le « capitalisme écologique »
Si le(s) peuple(s) a(ont) encore les besoins des JO et autres Coupes de M.....
C’est parce que les médias de masse aux ordres en donnent les ordres
Et procurent le pain malsain et les jeux débiles et hypnotiques
Toutes observations faites, informations à l’appui
2000 ans auront suffit pour amener 1/3 du(des peuples(s) à l’humanisme
Encore 2000 ans et il y en aura 2/3
Mais les médias de masse pourraient même en retarder cette échéance
La situation écologique ne nous laisse pas autant de temps
Mes chers(es) terriens(nes)

16/12/2015 00:39 par Chien Guevara

Merci pour cet article
Mais je ne le comprend qu’à moitié : c’est qui "la gauche de la gauche" pour vous ? A vous lire, il semblerait que ce soit le Front de Gauche ... (??).
Moins à gauche que le socialisme de Jaurès ! Et on classe ça dans l’extrême gauche, la gauche radicale, ou la gauche de la gauche (comme vous le dîtes) ?
Non, Monsieur Gardes, ne jouez pas le jeu des médias et de leur dérive droitière, en reprenant leurs termes.
Le PS, c’est le PS, dans toute sa splendeur non socialiste ; le Front de Gauche, c’est une alliance surfaite, par des dissidents du PS ; le PC, devrait être La Gauche, sauf qu’il est phagocyté au sein du Front de Gauche.
Donc la gauche de la gauche, est, a toujours été, et devrait toujours rester, LO, le NPA, et le POI.
Et ceux-là, en effet, on ne leur donne jamais la parole. D’ailleurs qui sait qu’ils existent ?

Non, non et non : je me refuse à lire que ceux à qui on donne la parole (je suppose que vous vouliez parler du FDG) est la gauche de la gauche ; il n’est tout simplement que ... la gauche (même pas radicale d’ailleurs), depuis que le PS a vendu son âme au Medef.
La terminologie est importante, en cette période de flou artistique, où les votants suivent (ou évitent) , plus facilement des individus ou des propagandes, au détriment des idées et fondements. Il me semble que le PC se devrait d’être marxiste, alors qu’il n’est même pas socialiste, et que ce qu’on devrait appeler la gauche de la gauche devrait être trotskyste ou anarchiste.
A votre excuse, Monsieur Gardes, on ne donne jamais la parole à ces derniers, c’est sans doute pour celà que pour vous la gauche de la gauche s’arrête au Front de Gauche, qui, à mes yeux est une dérive brownienne vers la droite d’un globuleux amalgame de socialos déçus/ communistos frileux / innovants brimmés.
Vous voulez qu’on en discute avec monsieur Krivine ?

Mais vous avez quand même raison :
deux choix s’offrent à notre vision trop médiatisée : soit accepter de subir le capitalisme ravageur, soit voter pour le FN qui affirme vouloir s’en débarasser.
A mes yeux, il existe une autre voie : la réelle gauche de la gauche, celle que très peu connaissent, celle qui fait 1% aux élections, quand elle a les moyens financiers de se présenter.
N’oublions pas que ceux qui font 40 % aujourd’hui faisaient eux aussi 1% il y n’y a pas si longtemps....

Gauche de la gauche, revient, la droite de la droite occupe le terrain !
Tous ceux qui refusent le FN, qui en ont marre de l’alternance droite/gauche, qui sont déçus par les alliances répétitives du PC, ou les appels "républicains" du FDG, osez voter pour l’extrême gauche, pour contrecarrer l’extrême droite !
Et je vous donne en mille que le FN tournant à 40 %, si LO monte à 20 %, le bloc dominant va réagir et changer sa politique.
Osez, vous qui pensez : le vote utile, n’est utile qu’aux élites en place !

Désolé pour le coup de gueule ... :-(

16/12/2015 09:15 par J.J.

Ces pauvres gens, électeurs du FN, LR ou PS (car ils sont plus à plaindre qu’à blâmer ; ils supporteront comme les autres les effets néfastes des impérities des droites, les vraies droites et la fausse gauche) s’imaginent que les promesses d’ivrogne qu’on leur claironne peut améliorer leur sort.

La seule issue à cette situation est d’aller vers une répartition équitable des richesses, susceptible de donner un élan à la société et à l’économie ; mais évidemment ce ne peut être qu’un vœu pieux en l’état actuel des choses.

Les nantis useront plus que jamais de la violence qui est leur seul argument pour préserver leurs indécents privilèges. Le chantage exercé sur les salariés (Sanofi, un exemple parmi d’autres) en est une lamentable illustration.

16/12/2015 12:08 par triaire

A Chien Guevara.
Votre analyse serait presque la mienne mais....les organisations à 1% ne servent absolument à rien et le peuple ne les connait pas .Le FDG aurait pu devenir cette organisation de gauche vraiment à gauche avec comme utopie le partage des richesses, la fin du chomage voulu par le patronat etc...Personne n’a vraiment coopéré, ni le NPA ( qui ne veut pas le pouvoir ! )ni les cocos intègres ni le POI que personne ne connait et le FDG a fait des erreurs tactiques notables en refusant la sortie de l’Euro voulue par les Français en 2005, et l’alliance malgré tout avec des Laurent et des EELV qui n’ont jamais su oû ils campaient ! Gauche ? Droite ?..!!!
Mais enfin, vous devez savoir et entendre que le dogmatisme ne s’entend pas, lui, surtout en bas..alors il faut envisager autre chose, un rassemblement avec des tendances et ..trouver un consensus à gauche toute sans sigles inintelligibles.

16/12/2015 18:48 par eris

@ chien guevara
justement j’allais réagir aux comportements des médias ;le problème n’est pas le fait qu’il peut y avoir différents courants à gauche,d’ailleurs au passage "la gauche de la gauche" n’est qu’un problème rhétorique,cela est pour nous différentier des socialistes dont les médias usent pour désigner les imposteurs ;non notre problème est la pratique de la politique,comment sommes nous exposés ?des débats ont-ils lieux devant le grand public en dehors des périodes électorales ?où sont nos intellectuels qui poussent à la réflexion au débats ?
Ben...pour l’instant nous sommes invisibles,inaudibles cadenassé par l’oligarchie.
Or au delà des constats d’obligations de s’émanciper nous devons penser le temps long car nous sommes à une approche crucial d’un changement de paradigme,nous sommes dans un ecosytème fini,c’est à dire que la nature n’est plus capable de régénerer ce que nous rejetons par conséquent des modifications de climat qui entrainent des mouvements de population par exemple ;en gros à terme si on ne fait rien on crève,pas la nature hein nous...

16/12/2015 19:12 par eris

heu !!! je continue mon argumentaire
Ce paradigme prend des directions différentes que le capitalisme utilise déjà "le capitalisme vert" dont la pratique,on les connait:le profit.
En prenant en compte la réalité qui s’offre à nous,la projection vers l’avenir ne peut venir que de nous,je veux dire d’initiatives qui court-circuite le discours dominant,avec des pratiques qui pourraient être à contre pied de ce qu’il se fait,adresse directe au public sous différentes formes mais je ne me fait pas de soucis l’être humain est assez innovant pour trouver par contre c’est la cohérence du propos qui doit prédominer un discours unanime et sincère,pour cela il faudra des décennies car ne nous leurrons pas le peuple et en particuliers le peuple français est un geulard et un raleur lorsque qu’il s’agit de politique et d’hors et déjà la défiance est maître mot,il choisi par principe la solution de facilité c’est à dire ce qui peut être bénéfique à son entourage direct ainsi il n’est pas donné à tout le monde de trouver cette lucidité qui fait que certains s’engage à fond par conséquent nous devons convaincre,faire une synthèse de ce que nous voulons et le faire savoir dans l’unité

17/12/2015 09:33 par Calame Julia

L a satisfaction du locataire de la Vierge Noire nous a saisis parce que nous le connaissons déjà un peu.
Aujourd’hui en France titrait avec sa photo :" au travail" ! enfin un truc du genre.
Nous lui conseillons de faire très attention en Rhône-Alpes... Il peut y avoir des loups en embuscade et
il ne brille pas par compassion, générosité ou simplement rigueur.

A l’auteur,
une barre est placée haut mais ne peut pas être haute ! sinon ce n’est pas une barre mais une perche.
On place une barre plus haut. Revoyez le saut en hauteur par temps libre.

17/12/2015 10:26 par Sacha

Que l’UMP et le PS s’unissent, les choses seront plus claires !
Cela laissera un grand vide pour envisager, imaginer autre chose.
Un rassemblement oui, un grand mouvement, -est-ce possible ?- de citoyens qui s’engagent ensemble sur un programme défini, une volonté commune d’agir pour le bien commun avec une éthique clairement énoncée : aucun cumul, aucun privilège. La tête d’affiche ne doit pas être une figure mais des idées pour mettre fin aux ambitions carrieristes.
Quelque chose s’est tenté dans ce sens dans ma région Poitou-Charentes et ce serait vraiment bien si ce genre d’initiatives se multipliait.

18/12/2015 08:31 par JANCAP

EXALTES DE LA GAUCHE, CESSONS LES UTOPIES QUI LA DÉCRÉDIBILISE

Il n’existe pas de "Gauche de la Gauche". Il existe LA GAUCHE, humaniste et progressiste, très peu représentée en France à l’heure actuelle car émiettée, dispersée et inconséquente. Chaque politique professionnel de Gauche essayant de sauver son pré-carré et son petit commerce, sans s’occuper du Peuple. Ou si peu…
Tout le reste de "la Gauche" est carrément à Droite, pour mieux servir le néolibéralisme mafieux qui gouverne la France, l’Europe et le Monde, au détriment des Peuples et des systèmes sociaux. A cet égards, Hollande et le gouvernement français actuel constituent une très belle arnaque à se disant de Gauche. Après les trahisons et les désespérances, cette "Gôche" ne peut conduire qu’au fascisme, ce qui est d’ailleurs un postulat de l’Histoire du XXème siècle.

Autre postulat : tant que des responsables de Gauche affirmeront que nous ne réussiront qu’avec "une rupture avec le capitalisme", c’est la plus belle et sûre des garanties pour le néolibéralisme mafieux de conserver le pouvoir dans nos sociétés développées. Comme le NPA, mettons la barre assez haute pour nous prémunir de toute crédibilité dans le Peuple, afin de demeurer marginalisés en dessous de 10 %, bientôt 5 %.
Et c’est ainsi que la fausse Gauche, en fait la deuxième Droite qui nous gouverne, pourra avec aisance préparer toutes les combinaisons électorales possibles avec la Droite, pour mieux abuser et écœurer le Peuple, tout en préparant l’accession au pouvoir par les urnes des fascistes nationaux-socialistes (authentiques).
L’Histoire de la première moitié du XXème siècle n’apprend donc rien à ces illuminés et exaltés de la Gauche extrême et radicale ? Rome, Berlin, Madrid et Lisbonne ne leur dit donc rien, sur l’efficience de ces Gauches …qui préparent le fascisme ?

Comme à la Libération et pendant les 30 Glorieuses, une France (puis une Europe) démocratique et sociale se fera avec le capitalisme et la finance contrôlés et régulés par les représentants progressistes et humanistes du Peuple de France, c’est-à-dire une majorité politique authentiquement de Gauche.
Une économie de marché régulée, à vocation sociale par la redistribution et les services publics, est bien le seul système politico-économique compatible avec Liberté Egalité Fraternité de notre République. C’est le projet que les français attendent, ce qui ramènera le score du Front National entre 1,5 et 3 %, normalité pour l’extrême droite fasciste en France.

La vieille rengaine de "rupture avec le capitalisme" est le meilleur moyen d’être sûr de ne jamais y arriver, tout en garantissant une longue vie au néolibéralisme mafieux (curieusement jamais démoli par le personnel politique de Gauche) dans son œuvre de destruction des sociétés développées (social, services publics, dette…), de néocolonialisme et de néo-esclavagisme sur le reste de la planète, par la mondialisation et les paradis fiscaux.

Citoyens de Gauche, un peu de sérieux s’il vous plait, si nous voulons une France humaniste et progressiste, phare de l’Europe pour le social, la démocratie, la coopération et la paix.

20/12/2015 05:40 par depassage

@ JANCAP
Tout le monde mobilise sur des utopies et rien d’autre. Elles peuvent être à connotation religieuse* comme toutes celles qui veulent détourner l’humain de ses véritables préoccupations qui sont bien modestes et simples ou à connotation se reposant sur « des possibles » articulés. À gauche, c’est moins les utopies qui manquent, ce qui manque, c’est d’en faire « des possibles » articulés, c’est-à-dire en faire des perspectives réfléchies, rassembleuses et mobilisatrices. En quelques mots, cela consiste à ramener le peuple ou bien les peuples à croire en ses ou leurs moyens et en son ou leurs rôles, le reste viendra. Voir et montrer, c’est ce qui fait le plus défaut aux humains.

Exemple : quand on aborde la question de la richesse, tout le monde au presque la voit comme une entité matérielle uniquement alors qu’elle ne l’est qu’en apparence et nous fait oublier qu’elle repose essentiellement sur la confiance, notre confiance en son utilisation et en ses fins. La confiance est un matériau immatériel et fragile que d’aucuns n’hésitent pas à flétrir par ignorance ou par égoïsme. Créer un système qui donne à la confiance le règne ou végéter dans un système qui n’use de la confiance que pour mieux la trahir, là est le dilemme, là est le choix, le reste n’est que simagrées.

Ici même sur le Grand soir, il y a un article de Vila : http://les-tribulations-de-l-ecocolo-ecoconome.over-blog.com/2015/10/la-grande-devalorisation.html, qui demande poursuite et développement. Il n’est pas seulement intéressant, il est essentiel par le sujet qu’il aborde ou qu’il touche.

* : c’est l’aspect de la culpabilisation de l’être humain par le fait même d’exister et son existence ne se vaut que par une rédemption toujours sous-jacente à tout ce qu’il entreprend, surtout pour faire du mal qu’il doit aliéner dans un bien collectif qui, le plus souvent, n’est que sornette.

21/12/2015 10:23 par assimbonanga

La barre est-elle trop HAUT ? (En haut. En hauteur. Placée haut. La barre en elle-même n’est qu’un bâton que l’on déplace plus haut ou plus bas. Son épaisseur ne compte pas. ) Tout fout l’ camp...

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