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L’Assemblée néolibérale du Québec au service de ses maîtres…

Depuis des décennies, l’Assemblée néolibérale s’immisce dans les conflits ouvriers,… et ce, toujours en faveur de la bourgeoisie capitaliste. En complément, la dictature médiatique conditionne les travailleurs et le peuple à accepter comme allant de soi pour la santé de « l’économie » l’oppression contre les syndicats. C’est ainsi que les trois partis néolibéraux PQ, PLQ, et CAQ (l’oligarchie néolibérale) ont été reconduits au pouvoir lors des pseudo élections québécoises de septembre dernier.

Le principe est toujours le même. La bourgeoisie capitaliste reste sur ses positions, ne négocie pas. Elle donne une directive à son oligarchie de Québec : adopter une loi spéciale. Pendant ce temps, la médiasserie lave les cerveaux. Elle conditionne le bon peuple à l’idée que si « l’économie » ne va pas bien, rien ne pourra fonctionner. La santé de « l’économie » étant la priorité des priorités, rien ne doit entraver son cours. Les acteurs de cette « économie » sont comme par hasard les propriétaires des médias. Ils sont souvent tous ces gros messieurs ou leurs subalternes qui défilent devant la Commission Charbonneau (Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction). Et comme par hasard encore, y défilent aussi des politiciens néolibéraux. Bien sûr, il faut comprendre que ces individus sont « l’exception » ; que les néolibéraux en affaires et leurs politiciens serviles sont en général des modèles « d’intégrité ». La preuve, les journaux, la radio, la télévision n’ont pas peur de dénoncer la corruption, l’Assemblée néolibérale n’a pas eu peur de créer la Commission Charbonneau. Naturellement, les riches s’enrichissent de plus en plus pendant que les pauvres s’appauvrissent et que la classe moyenne se rapproche de la précarité. Il y a de plus en plus de pauvres et de moins en moins de riches. C’est la santé de « l’économie » qui le veut… Imaginez un peu ce pauvre milliardaire qui tombe au statut de simple millionnaire. Quelle chute ! Alors, pour le plus grand bien de « l’économie » n’est-il pas normal de mettre la hache dans les caisses de retraite, dans les programmes sociaux et dans les salaires. Notre Assemblée néolibérale nous le voyons tous les jours, l’a bien compris. Wall Street, Péladeau, Desmarais et consorts dans l’espoir de sauver leurs billes lâchent les chiens.

L’oligarchie néolibérale, chien couchant de la bourgeoisie capitaliste, a donc obtempéré à la directive de ses maîtres. La question n’était pas de se demander s’il était opportun ou non de déclencher une loi spéciale, mais quand on allait faire tomber le couperet sur le cou des syndicats et sous quel scénario. Estimant qu’après trois jours, la grève des ouvriers de la construction traînait en longueur, la Coalition avenir Québec réclamait une loi spéciale. Dans sa grande « objectivité », la CAQ voulait que cette loi spéciale reconduise pour un an les conditions de travail actuelles. Cette solution ferait en sorte que les travailleurs n’auraient pas droit à des augmentations de salaire alors que les patrons ne pourraient pas obtenir dès maintenant la dégradation des conditions de travail qu’ils souhaitent. Le fait est que les travailleurs perdraient leurs augmentations pendant que les employeurs gagneraient une diminution des salaires de leurs employés. La dictature médiatique au même moment présentait les grévistes comme des gens violents qui « vidaient » des chantiers non syndiqués de L’Ancienne-Lorette, et insistait en bonne démagogue sur le fait que tout cela se produisait au moment où des maisons venaient d’être endommagées à la suite de récentes inondations. Le Parti libéral de son côté, toujours aussi raisonnable, demandait au « gouvernement » de fixer une échéance à la médiation, soit au plus tard vendredi 21 juin à minuit. Après quoi, s’il n’y avait pas d’entente, le « gouvernement » devrait déposer une loi spéciale qui recevrait l’appui des partis « d’opposition » de l’oligarchie.

Dans toute sa perfidie, le parti du changement, le PQ au pouvoir, entra en scène tout penaud se disant forcé par la situation. Il faut se souvenir qu’il y a plus d’un an, l’Assemblée néolibérale voulait présenter une loi privée sur l’entente illégale signée par Pierre-Karl Péladeau et la ville de Québec sur la location d’un amphithéâtre construit aux frais des contribuables, et soi-disant consacré à de multiples vocations, mais que tous savaient destiné à être utilisé par un club de hockey de la multimilliardaire LNH. Cette loi privée devait être adoptée à l’unanimité parce que l’entente signée contrevenait à la loi. Elle permettait au milliardaire Péladeau d’utiliser pour une bouchée de pain l’amphithéâtre sans donner aucune garantie sur la durée d’installation de son hypothétique club de hockey à Québec. Le problème pour les députés néolibéraux fut que pour adopter le projet de loi privé favorable à leur maître, il fallait l’unanimité. Heureusement se trouvait un Gaulois dans le Salon. Le député centriste Amir Khadir, dénonça la loi qui fut reléguée aux oubliettes. La dictature médiatique lui fit payer son geste en lui faisant mauvaise presse et sa cote diminua dans les sondages néolibéraux. Mais ce dont il faut se souvenir est qui a présenté la loi spéciale : la péquiste Agnès Maltais. …et la péquiste Maltais est aujourd’hui Ministre du Travail de l’Assemblée néolibérale.

Donc, au quatrième jour de cette grève qui… « perdurait », la millionnaire première-ministre Marois et sa ministre du travail Maltais donnaient un ultimatum aux syndicats. La dictature médiatique expliquait ainsi la situation : « Les limites de la patience du gouvernement se précisent. La première ministre Pauline Marois donne « quelques jours » aux syndicats de la construction et aux patrons pour conclure une entente, à défaut de quoi elle imposera une loi spéciale. » Marois précisait que « les » parties « ont intérêt à régler vite » — « On ne va pas accepter que la situation dure longtemps. Ils ont quelques jours pour régler » — « Je vais voir quel est l’état d’esprit des gens. « S’il faut » que je m’en mêle, je m’en mêlerai. ». Et la ministre du Travail, Agnès Maltais disait : « Ils ont quelques jours pour régler ». Elle ajoutait qu’elle souhaitait un retour au travail des 175 000 grévistes au début de cette semaine, laissant planer la menace de la loi spéciale

Du côté syndical, Yves Ouellet, directeur général de la FTQ (Fédération des travailleurs du Québec)-Construction admettait que la menace d’une loi d’exception avait eu de l’effet. « Est-ce qu’on sent une pression ? On est comme tout le monde, on écoute les médias, et nos travailleurs et travailleuses [...] écoutent ça ». Il précisait que « bien souvent, les travailleurs y perdent » avec une loi spéciale. « Bien souvent » ! Faux ! tout le temps ! Ce syndicaliste m’inquiète…

Comme il est normal, les associations patronales furent laconiques, se contentant de dire qu’elles étaient « en mode solution » (leur solution finale…). Maintenant, la dictature médiatique en est à publier des annonces de retour au travail de syndiqués raisonnables, modérés… à accuser l’Assemblée néolibérale de vouloir cacher les coûts découlant de cet arrêt de travail pour bien montrer à quel point elle agit à contrecoeur. Bizarrement, ils ne posent pas la question sur : quels sont les coûts et les conséquences découlant de la perte d’augmentations de salaire des travailleurs ? Quels sont les coûts et conséquences pour les démunis et la classe de moins en moins moyenne de la perte de leurs avantages sociaux ? de l’appauvrissement de leurs caisses de retraite ? de l’affaiblissement des programmes sociaux pour eux ? Etc., etc….

Ainsi, les travailleurs de la construction du Québec défendus par des syndicalistes affairistes sans principes qui « négocient » sous la menace d’une loi spéciale de l’Assemblée néolibérale soutenue par la dictature médiatique qui conditionne la population dont les syndiqués, à accepter tel que le suggérera le « conciliateur », soit la moitié de ce que réclame la bourgeoisie capitaliste qui a demandé deux fois plus pour obtenir exactement ce qu’elle veut. Et ce sera les larmes aux yeux que les péquistes feront adopter la loi spéciale… après avoir beaucoup patienté… à leur grand regret… prétextant qu’ils avaient tout fait pour ne pas en arriver à cette extrémité. Rien de plus faux jeton qu’un politicien péquiste !

En régime néolibéral, seule « l’économie », celle qui favorise les riches en appauvrissant la masse de la population, compte. Pour avoir une saine « économie », il faut en effet briser les travailleurs de la construction comme on brise ceux de la fonction publique parce que ces deux secteurs sont le fer de lance de la lutte syndicale au Québec

Et vogue la galère !

Michel Rolland

Principales sources :

http://www.lapresse.ca/actualites/national/201306/20/01-4663445-constr...

http://www.lapresse.ca/actualites/national/201306/20/01-4663358-constr...

http://www.lapresse.ca/actualites/national/201306/19/01-4662818-paulin...

»» http://www.lavenirduquebec.org/
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