C’est quoi exactement, votre problème ?
Un prêtre vous a pris sur ses genoux il y a quarante ans ? Une bonne soeur encourageait votre classe à la délation ? On vous a traîné dans une salle obscure pour vous mettre à genoux devant la représentation d’un coeur sanguinolant ? Une tante surembijoutée et bigotte vous faisait des leçons de morale quand il était de notoriété publique qu’elle avait fricoté avec les allemands pendant la guerre ?
La belle affaire ! Parce que la communale, c’était le paradis peut-être ? J’ai le souvenir d’une institutrice hallucinée qui nous prenait à tour de rôle pour bouc emmissaire, en nous faisant faire le tour du préau (en pleurs) avec un panneau accroché au cou où étaient inscrites de redoutables accusations (je suis voleur, je suis un menteur....)
On pourrait peut-être prendre le problème dans l’autre sens, non ?
De nos jours, tous les personnages qui ont une représentation sociale sont des fascistes, quelque soit leur confession, s’il en ont une. Les catholiques (Blanquer et cie, Hollande..., Macron probablement etc..), les juifs (BHL, Fabius, Badinter, qui s’appitoie sur l’antisémitisme en France sans dire un mot sur Israël, Zemmour etc.), les protestants, les évangélistes, les boudhistes, les athées...
Parce que, tout simplement, désirer avoir une représentation sociale est un signe de déséquilibre. Tout le monde sait que notre démocratie n’en est pas une, que les élections, telles qu’elles existent actuellement, ne mènent à rien. Tout le monde le sait, y compris ceux qui disent le contraire.
Parce qu’ils ont les jetons. Parce qu’on a les jetons. Parce qu’on a peur de changer, parce qu’on se dit qu’on s’en sortira toujours, que nos enfants tireront leur épingle du jeu. Ah oui ? Vraiment ?
Et ceux qui disent, comme Mélenchon, qu’en gagnant les élections, on pourra sortir du capitalisme (ou l’amoindrir, parce que avec l’armée de robinets d’eau tiède qui l’entoure, il n’y a pas lieu d’être très optimiste), sont des menteurs.
Et si on disait non ? Et si on refusait, au lieu d’être contre ? Et si on arrêtait de tergiverser ? Et si on réfléchissait à ce qu’est la dignité ? La droiture ? Le partage ? (je vous ferais remarquer que cela revient aussi à réfléchir sur le message de Jésus, car c’est assez difficile de faire plus révolutionnaire, en oubliant les jérémiades sur l’église catholique ou sur les bondieuseries dégoulinantes du Collège Stanislas).
Et si on se levait, vraiment ?
Je sais que beaucoup pensent comme moi, et que c’est un mouvement qui a déjà commencé. Mais par pitié, arrêtez d’enfoncer des portes pourries, parce que c’est ça qu’ils souhaitent : diviser.
Recevez néanmoins toute mon amitié (quoiqu’un peu enervée, je l’avoue),
PS : mamma mia, on est pas rendu !