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L’échec du libéralisme et sa mutation vers le fascisme

Nous avons pu assister ces derniers temps à des faits d’un intérêt incroyable dans leur clarté. Non pas que ces événements soient extraordinaires, mais bien plutôt en raison de leurs médiocrités, qui en disent long sur l’état du monde dans lequel nous vivons, suite à 40 ans d’idéologie libérale. il faut bien le constater, le libéralisme est un échec économique patent.

Un de ces événement est notamment le discours d’Emmanuel Macron, président Français en visite en Égypte, président d’un pays qui est en train de produire des lois contre le droit de manifester, de se regrouper, qui ne sont - il ne faut pas l’oublier - que doléances faîtes au souverain. La présence de casseurs (qui cachent leurs brassards ou pas), ne change en rien au problème.

Par contre, ce même individu, qui est loin d’un « Gandhi », mais plus près un dandy, bien qu’il n’a pas le courage du grand homme, pourrait rester modeste, principalement sur les droits de l’Homme. Bien évidement, dans une séquence, ou sous sa gouvernance, les violences et les mutilations sur une foule contestatrice en manque de communication est sans précédent.

Bien sur le monsieur conteste les « mauvais comportements » de certains policiers, pourtant les vidéos qui circulent sont claires. Il est facile de comprendre qu’un monsieur qui a insulté toute une population, qui a détruit une grande partie du service publique sous Hollande et dans la continuité sous sa majesté, suivant en cela son prédécesseur et le dictât de la droite allemande qui s’est emparée de l’Europe.

Il est d’ailleurs risible de voir les fiers a bras, rouleurs de mécanique, qui tirent leur légitimité de la violence exercée contre le bas peuple, signer servilement des accords avec l’Allemagne, document qui réduit la souveraineté de la France à l’intérieur même de ses frontières.

Les sorties du bien jeune, pour ne pas dire juvénile, président, n’écoutant que sa com. plutôt que son courage, fait ce qui se fait aujourd’hui chez les libéraux, c’est-à-dire qu’ils claironnent qu’ils sont La démocratie et les autres sont la dictature.

Qui pourrait dire en toute impartialité que les libéraux, que ce soit Macron ou les autres politiques, sont en faveur de la démocratie ? Un ridicule qui ne tient pas une seconde, d’ailleurs, cela n’est que de la communication. Analysons ce sur quoi repose cette stratégie.

Il est évident que Macron est confronté à une contestation de sa politique sans précédent. Des gens non armés défilent dans les rues, se font éborgner, mutiler... Une violence symbolique s’exerce sur la population qui est dans la rue via les médias qui la soutiennent.

Toute personne dans une telle situation aurait la correction ne pas donner de leçons de Démocratie à d’autres.

Mais voilà il y a les communicants, qui vont voir le dandy du capital et gageons qu’ils lui tiennent à peu près ce langage : - prince au mon bon prince, votre image dans votre pays est déplorable.

  • Que doit-je faire, leur demande le dandy de la finance, je ne vais tout de même pas ne plus mater la population dans les rues.
  • J’ai pris des engagements avec les hommes les plus riches du monde qui ont d’ailleurs financé ma campagne.
  • Je dois, si je veux rester président, garder leur bienveillance.
  • Ils détiennent les médias et sans eux, je ne tiendrai pas une semaine à mon poste.

Le ou les conseillers lui répondent à peu près ce langage : l’important n’est pas ce que vous faites, mais ce que vous dites, cf le storytelling*. En matière de communication, il faut simplifier au maximum la situation, voir caricaturer pour être plus clair, il doit y avoir d’un côté les bons et de l’autre les mauvais.

Pour cela vous devez incarner le bien, la Démocratie, contre la barbarie des Gilets jaunes et ne pas vous soucier de la réalité. Incarnez la démocratie, oubliez le respect des droits de l’Homme !

Pour cela, le mieux que vous puissiez faire est de faire des déclarations - par exemple, pendant un déplacement à l’étranger, vous risquez moins de voir des journalistes gauchistes vous rappeler que vous éborgnez et mutilez la population dont vous avez la charge.

Cette méthode est choquante. Mais elle a vocation à conserver une légitimité. Ainsi le président français ne fait que reprendre un mode de communication de crise, lorsque le fort utilise la violence contre le faible.

Autre exemple : quand le gouvernement d’Israël tire sur des enfants, des femmes et des vieillards et qu’il explique que ce sont de dangereux terroristes armés de pierres et de frondes, contre ses fusils d’assaut.

Ou bien encore quand Jean-Claude Junker déclare qu’il ne peut y avoir de choix démocratique contre l’Europe. Alors que l’Europe ne respecte pas la volonté démocratique des peuples qui composent l’Europe, voir la Grèce ou le refus de la Constitution Européen, l’ANI et autres.

Il en va de même dans le monde.Confère la situation provoquée par les les Etats-Unis au Venezuela uù un président démocratiquement élu est sommé de quitter son poste, au profit d’une opposition qui en est à sa troisième tentative de coup d’état.

On fait des embargos contre le Venezuela, l’Iran, bien-sûr sans aucun mandat international, mais toujours au nom de la démocratie.

Il est essentiel de voir un fait marquant : les libéraux et les fascistes sont main dans la main, contre le Venezuela, Trump, Bolsonaro, Merkel, Macron, Matteo Salvini et autres...

Comme en France, ou Marine Le Pen s’accorde avec Macron quand il s’agit de priver la population de son droit de manifester en France.

Dans le discours, il s’agit de sauvegarder la démocratie, cela permet d’écrire un scénario qui sera vendu par les médias amis et ce payé par le contribuable.

Il ne faut pas sous-estimer sa légitimité quand on veut maintenir son pouvoir en place et aujourd’hui des libéraux, comme les néo-fascistes, sont dans une situation plus que délicate.

Tout d’abord, les libéraux ne sont pas arrivés à apporter la prospérité qu’ils ont promis en échange de coupes claires dans les services publiques et dans les droits sociaux de la population.

Les néo-fascistes, eux, ont certes réussi à arriver au pouvoir, mais ils ne sont pas en capacité de répondre aux besoins sociaux qui les ont conduit au pouvoir, tant ils sont inféodés au capital.

Il ne reste à ces personnes que le discours de soit disant représentant de la Démocratie avec un mensonge bien réel qui est le sens même de la démocratie, rappelé par Castoriadis « demos kratos » c’est-à-dire kratos pouvoir du demos peuple.

Il y a une usurpation des dirigeants et plus généralement de la droite, quelle soit libérale, néo-fasciste ou autre.

Le but bien entendu est d’empêcher le plus possible la réaction des humanistes qui dénoncent les violences économiques et physiques exercées contre les droits des citoyens et citoyennes de ce monde.

Olivier Cordeil

Storytelling* : Le storytelling (en français la mise en récit ou l’accroche narrative) est une méthode de communication fondée sur une structure narrative du discours qui s’apparente à celle des contes, des récits. Son emploi notamment en communication politique est controversé du fait de l’usage parfois discutable qu’en font les conseillers en communication dits spin doctors.

Cette technique s’associe facilement à ce que l’on désigne par le « qu’en-dira-t-on ». Mais là où le qu’en-dira-t-on est une attitude passive qui redoute l’avis du public, le storytelling est une attitude active qui vise à suggérer, voire à forger cet avis et ses préjugés.

»» http://agora-communiste.over-blog.com
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