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L’europe : une vie un destin

Dix ans, dix ans déjà que l’on a vécu ce moment inoubliable de victoire électorale un certain 29 mai 2005. Dix ans aussi que l’on a un aperçu de la conception européenne de la démocratie. Je profite de ce souvenir vivace pour dire quelques mots au sujet de l’Europe.

Au commencement ce fut les Etats-Unis qui avaient soutenu la construction de l’Euroland, notamment pour contrer l’influence soviétique. Mais rapidement l’Euroland se transforma en un projet imposé par un groupe d’oligarques financiers européens afin de doter l’espace de Schengen d’un instrument économique et commercial puissant, leur permettant d’affronter leurs alliés et concurrents, d’abord étasuniens, ensuite asiatiques.

Il y a 70 ans, on nous a vendu la CEE comme l’espace qui allait générer la paix. Mais personne ne s’y est trompé, la présence de la bombe nucléaire à l’est comme à l’ouest a été beaucoup plus dissuasive que le soit disant esprit pacifique des Schuman et autre pères de l’Europe. La preuve la plus éclatante fut la terrible tragédie yougoslave dont les appétits des capitalistes allemands n’ont eu aucun scrupule à favoriser la guerre qui a couté la vie à 300 000 individus.

Depuis la création de l’euro, L’UE a fonctionné avec une politique monétaire seulement adaptée aux besoins allemands. Et ce n’est pas être anti-allemand que de dire cela, car si la France avait eu la possibilité d’asseoir son hégémonie, elle aurait fait de même, au détriment de son allié. Un très faible taux d’intérêt a été maintenu afin de privilégier les exportations de l’Allemagne. Mais ces faibles taux ont fatalement engendré de multiples bulles spéculatives au sein des nations européennes périphériques (immobilier). Cependant, ce capitalisme allemand s’approche lui aussi de l’abîme, car l’économie allemande est inextricablement liée à celle des autres pays du continent. La contraction de leurs économies réduit d’autant la capacité d’absorption des exportations allemandes. On le voit aisément, le but ultime des bourgeoisies locales est de tirer la couverture à elles en essayant d’entourlouper le voisin pour lui piquer des parts de marché, ce qui témoigne d’un sens aigu de la coopération.

Il y a 10 ans pour ce qui restera l’énorme hold-up démocratique, je me souviens, dans l’optique d’un changement, avoir eu la naïveté de croire que l’échelle du continent européen était pertinent. Mais entre l’impuissance générée par un consensus impossible (à 28) et le fait de se gouverner tout seul, le choix est vite fait. Dans le monde mondialisé, le rétablissement du franc français pourrait mener à sa dévaluation (renchérissant des importations et entraînant une baisse du pouvoir d’achat) et pourrait subir toute sorte d’attaques de la part des marchés. Mais tout ceci n’était que poudre de perlimpinpin disséminée par les médias dociles pour nous faire oublier quelque chose d’important : l’Europe n’est rien d’autre qu’une alliance de toutes les bourgeoisies du continent qui n’ont qu’une seule obsession celle de maintenir leurs prérogatives au détriment des travailleurs qui sont mis en concurrence. En effet depuis la création de l’Union Européenne, aucun acquis social n’a émané de cette organisation. Par contre dès qu’il a fallu faciliter les déplacements des capitaux, attaquer les aides destinés au service public ou détricoter les avancées obtenu nationalement, il n’y a plus aucun problème, le principe de subsidiarité ne prévaut plus.

En France, le mot libéralisme était imprononçable, on la donc remplacé par le mot Europe. Puis on nous a tellement serinés avec cette Europe qu’il nous parait impossible de s’en sortir sans dégât. Mais en fait la cohésion de l’Europe et de l’euro ne reposent plus que sur la peur chimérique (instillée à dessein) des conséquences de son éclatement. Tant que les intérêts des capitalistes seront assez convergents, il ne sera pas nécessaire de racheter un Monopoly en Franc.

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Venezuela – Chronique d’une déstabilisation
Maurice LEMOINE
A la mort de Chávez, et afin de neutraliser définitivement la « révolution bolivarienne », les secteurs radicaux de l’opposition ont entrepris d’empêcher à n’importe quel prix son successeur Maduro, bien qu’élu démocratiquement, de consolider son pouvoir. Se référant de façon subliminale aux « révolutions de couleur », jouissant d’un fort appui international, ils ont lancé de violentes offensives de guérilla urbaine en 2014 et 2017 (45 et 125 morts), dont une partie importante des victimes, (…)
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"Avec une bonne dose de peur et de violence, et beaucoup d’argent pour les projets, je pense que nous arriverons à convaincre ces gens que nous sommes là pour les aider."

Un commandant a expliqué la logique derrière les mesures extrêmement répressives
(prises par les forces d’occupation pour faire régner l’ordre en Irak)
[New York Times, Dec. 7, 2003]

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