RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

La France autorise l’extradition de Sandoval, ex-policier de la junte argentine

Nos fidèles lecteurs se souviendront de Mario Sandoval qui avait porté plainte contre le Grand Soir (et d’autres médias) pour diffamation suite à plusieurs articles publiés en 2008 (voir ici et ici). Et toc. - LGS


Le gouvernement français a autorisé l’extradition vers l’Argentine de l’ex-policier franco-argentin Mario Sandoval, mis en cause dans la disparition d’un étudiant pendant la dictature.

Après un long bras de fer judiciaire, le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre de la Justice Nicole Belloubet ont signé le décret autorisant l’extradition de l’ancien fonctionnaire Mario Sandoval, exilé en France après la chute de la junte.

L’ex-policier, dont la justice argentine réclame l’extradition depuis 2012 pour son implication présumée dans l’enlèvement et la disparition d’un étudiant en octobre 1976, a formé un recours devant le Conseil d’Etat, selon les avocats.

« Après la phase judiciaire, c’est la phase administrative qui prend le relais par le décret signé par le Premier ministre et le Garde des Sceaux. Le décret a été pris, monsieur Sandoval fait un recours devant le Conseil d’Etat pour contester ce décret », explique maître Jérôme Rousseau, avocat de Mario Sandoval qui précise que si « ce recours n’est pas suspensif », il est néanmoins, « d’usage républicain que l’État ne procède à une extradition avant l’examen du Conseil », qui doit de se prononcer dans les prochains mois.

La disparition d’Hernan Abriata

L’Argentine le soupçonne d’être mêlé à l’enlèvement et la disparition le 30 octobre 1976 d’Hernan Abriata, étudiant en architecture qui fut détenu à l’École de mécanique de la marine (ESMA). Quelque 5 000 personnes passées par ce centre de torture de la dictature argentine (1976-1983) ont disparu, souvent jetées depuis des avions dans le Rio de la Plata.

« Après 45 ans de lutte, la famille d’Hernan Abriata et en particulier la mère de la victime, Beatriz, âgée de 92 ans, espèrent que cette dernière épreuve permette que Mario Sandoval réponde enfin des crimes contre l’humanité que la justice de son pays lui reproche », a réagi dans un communiqué l’avocate de l’Etat argentin, maître Sophie Thonon-Wesfreid.

Malgré le recours de Mario Sandoval, l’avocate reste optimiste sur la suite de la procédure. Elle estime que le Conseil d’Etat « va analyser la situation, et sûrement rejetter cette demande. Parce que comme l’a très bien formulé le Premier ministre, il n’y a aucune raison d’empêcher cette extradition. C’est là que s’achève le volet français et que s’ouvre le volet de la justice argentine. Ensuite c’est au juge qui a demandé cette extradition, de faire ce qu’il espère depuis de nombreuses années avec Mario Sandoval, à savoir dans un premier temps l’interroger. L’incarcérer ou non, c’est à la justice argentine d’en décider ».

Un dossier parmi d’autres

Si l’Argentine soupçonne Mario Sandoval d’avoir participé durant cette période à plus de 500 faits de meurtres, tortures et séquestrations, le dossier Abriata est le seul sur lequel elle s’appuie pour demander son extradition, car elle dispose d’une dizaine de dépositions l’impliquant.

En mai 2014, la cour d’appel de Paris avait émis un premier avis favorable à l’extradition, cassé en février 2015 par la Cour de cassation. A son tour, la cour d’appel de Versailles avait donné un avis positif en octobre 2017.

Un dernier pourvoi avait ensuite été rejeté le 24 mai. La plus haute juridiction française a estimé que l’étudiant n’étant pas réapparu depuis 1976, la prescription de la séquestration n’a pas commencé à courir, car l’infraction n’avait pas pris fin de manière certaine.

(Avec AFP)

URL de cet article 33990
  

Que fait l’armée française en Afrique ?
Raphaël GRANVAUD
Préface d’Odile Tobner-Biyidi Que fait l’armée française en Afrique ? Et de quel droit s’y trouve-t-elle encore aujourd’hui ? Si l’on en croit les discours officiels, elle n’y aurait plus depuis longtemps que des missions humanitaires et de maintien de la paix. La page du néocolonialisme et de la Françafrique aurait été tournée en même temps que finissait la guerre froide. Ce « Dossier noir » examine, à travers de nombreux exemples concrets, la réalité de cette présence depuis deux décennies. Après un (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Une petite fille dans la rue, en robe jaune, qui allait souvent chercher des bonbons et autres auprès des soldats américains. Un jour un char passe et pour une raison inexplicable, un tireur sort du char américain et abat la petite fille. Il y a tellement d’incidents de ce genre"

Julian Assange - Wikileaks
interviewé sur Democracy Now, donnant un exemple des crimes commis en Irak et révélés par Wikileaks

Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
123 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.