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« La mort est tombée du ciel » (Rebelion)

En plus d’être showman, joueur de baseball, père et époux exemplaires, chanteur, basketteur, nouveau prix Nobel de la Paix... voilà qu’Obama se révèle être aussi poète, mais pas n’importe quel poète. C’est la seule façon de comprendre pourquoi, 71 ans après qu’un B-29 ait largué sa « Little Boy » sur Hiroshima et provoqué des centaines de milliers de morts qui n’en finissent toujours pas de se compter, un président des États-Unis se pointe pour la première fois dans cette ville japonaise pour réconforter la mémoire du pays et qu’il ne trouve rien de plus raffiné que de citer ce vers qui sert de titre à ce billet. « La mort est tombée du ciel »... comme si le ciel était responsable, comme s’il s’agissait d’une fatale infortune, d’un faux pas de la mort tout là-haut, d’un divin dessein. Et enfin il conclut son poème en précisant : « ... et l’Histoire s’en est trouvée changée » ou, ce qui revient au même, à quelque chose malheur est bon.

Alors qu’il a été tellement écrit sur ce sujet, qui penserait que les milliers de victimes des attentats contre les deux Tours Jumelles de ce 11 septembre, pourraient encore s’entendre dire que la mort leur est venue du ciel... pour changer l’Histoire.

Je suis presque tenté de devenir croyant et même si c’est bien tard, d’adresser mes prières pour que le Ciel continue de faire pleuvoir, comme manne céleste, des bénédictions sur tant de cynisme.

(Euskal presoak-Euskal herrira)

Koldo Campos Sagaseta

Cronopiando
“La muerte cayó del cielo”

Traduit par Manuel Colinas

 http://www.rebelion.org/noticia.php?id=212816
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COMMENTAIRES  

01/06/2016 07:36 par calame julia

Ay !
Soixante-dix ans plus tard ! des études en veux-tu, en voilà pour expliquer un tel phénomène !
Et, donc, c’est encore l’archange (celui qui transmet les messages de plus haut) qui serait
le responsable... Voilons-nous la face et prions mes frères...

01/06/2016 11:53 par aldamir

Il faudra prendre conscience de la mesure du mépris et de l’insulte à l’intelligence des hommes, à toutes les conventions et Lois internationales que les USA ont manifesté de tout temps. Il est temps que les peuples réalisent enfin où se trouvent la véritable menace et le grand danger qui planent sur les peuples de la planète.

01/06/2016 12:02 par aldamir

Le bon Dieu , le Créateur, dont certains s’acharnent à contester l’existence, ne se privent pas de rejeter sur ses épaules tous les malheurs et crimes perpétrés par ses créatures : les Hommes. Oscar Wilde disait : Comment a-t-on pu dire que l’homme est un animal raisonnable ! Il est tout sauf raisonnable

01/06/2016 14:18 par Nicolas

@aldamir
Désolé de contredire un ami, probablement, mais "l’homme n’est pas raisonnable... ni tout sauf raisonnable", comme a pu le dire ce benêt d’Oscar Wilde, parce que "l’homme" n’existe pas. Seuls existent des hommes concrets, pris dans un réseau serré de relations sociales, de dépendances concrètes, économiques et matérielles, de soumissions culturelles... des hommes réels, tous différents à chaque moment et à chaque époque. Autrement dit, l’Homme, avec une majuscule, est une fiction. Comme l’a dit Karl Marx et le rappelle et le développe brillamment Lucien Sève : "L’essence de l’homme c’est l’ensemble des rapports sociaux".
Amitiés.

01/06/2016 16:08 par Made in Québec

« Le bon Dieu , le Créateur, dont certains s’acharnent à contester l’existence » — aldamir

Il serait grand temps que votre "bon" dieu montre de quel bois il se chauffe et fasse s’abattre une pluie de bombes sur Washington, histoire que ce peuple "élu" de dieu puisse avoir la chance de vivre à son tour ce qu’il fait vivre aux autres depuis des décennies, voir des siècles !

01/06/2016 16:12 par Jérôme Dufaur

Les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki n’ont jamais été liés à une quelconque nécessité militaire
(cf. Howard Zinn, « Nous, le Peuple des Etats-Unis… » Essais sur la liberté d’expression et l’anticommunisme, le gouvernement représentatif et la justice économique, les guerres justes, la violence et la nature humaine, Agone, 2004)

Dans la section « Au service du pouvoir » (pp.37-45) du chapitre 1, Zinn procède à un examen serré de la question. « L’emploi de la bombe atomique semble donc ne pas avoir eu pour fin de hâter la victoire, qui était déjà certaine, ni de sauver des vies, puisqu’il était fort probable qu’une invasion américaine du Japon ne serait pas nécessaire, mais bien d’affirmer la suprématie américaine en prévision de l’après-guerre. Pour y parvenir, on utilisa des moyens qui sont parmi les plus atroces que l’humanité ait jamais conçus : brûler vifs, mutiler affreusement et irradier des êtres humains, les condamnant à une lente agonie dans d’atroces souffrances » écrit-il à la page 43.

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