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La politique ne doit plus être un métier … et les élus doivent être révocables

Par son système présidentiel notre république fonctionne comme un mimétisme de la monarchie. Le pouvoir du chef de l’état transforme celui-ci en personnage extraordinaire, transcendé par tous les artifices symboliques de ce pouvoir. Ses ministres sont nommés et, s’ils sont le produit indirect d’une élection, ils ne sont pas élus et n’ont reçu aucun mandat.

Puis la République se dote d’élus à tous ses différents échelons : communes, circonscriptions, départements, régions, ceci aboutissant aux deux chambres parlementaires. Bien payés, les députés et les sénateurs bénéficient d’avantages qui les privilégient. Ils n’appartiennent plus à la condition commune, ils se situent au-dessus. Mais l’envers du décor, c’est le chantage politique permanent de l’exécutif sur le « standing » des députés ayant pour objet leur docilité.

En effet, une fois élus lors des législatives dans la foulée des présidentielles, ceux-ci deviennent malheureusement bien souvent de simples vassaux du président tout-puissant parce qu’il leur assure un statut de notable à très hauts revenus si on les compare au revenu moyen des Français (voilà, nous y sommes !) ; et de surcroît maints autres avantages en nature, comme de très confortables retraites, etc... La politique devient une affaire de professionnels avec ses réseaux et ses copinages. Pour être invité au festin, il faut montrer patte blanche, et faire partie du cercle des nominés !

Ainsi donc, bon nombre de députés n’ont pour la plupart plus qu’une obsession : être ré-élus, en particulier également pour conserver ces avantages (même – et surtout – si cette dernière raison demeure inavouée et latente sous leur réel et sincère engagement politique). Donc deux conséquences funestes pour notre république : premièrement, peu de renouvellement de la représentation nationale et deuxièmement, une docilité à toute épreuve comme l’impunité dont jouit au parlement le président devant la trahison de ses engagements électoraux l’illustre abondamment.

Une solution possible pour que cela change consiste à supprimer les baronnies ainsi liées à ce statut de député-notable et remettre le député au centre du jeu politique. C’est à dire au cœur économique de la république :

SIGNEZ CETTE PÉTITION

Et vous participerez à un projet sinon révolutionnaire, du moins fort bienvenu et salvateur pour la démocratie : le député redeviendrait – Ô utopie ! – libre. Libre de ses choix. N’ayant plus aucun intérêt à lui manger dans la main, il ne serait plus à la botte du président-roi et de son gouvernent. Et du coup, il pourrait à nouveau le contrôler et même le censurer si ce dernier trahit les engagements pour lesquels tous deux ont été élus. Montesquieu en sourit déjà...

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Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

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