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Le fascisme réel

Maxime C.

Le néolibéralisme est le fascisme réel. Il représente aujourd’hui le principal danger qui menace notre République, c’est-à-dire l’extrémisme le plus subtil et le plus incompris, donc le plus mésestimé dans sa capacité destructive. Ce nouveau fascisme se manifeste à travers une offensive généralisée contre les intérêts de la France et de nombreux autres pays, notamment européens. Il ne s’agit pas d’un vaste complot, mais d’un mode autoritaire de gouvernance qui se globalise dangereusement depuis la « Révolution Reagan » des années 80 et la dérégulation financière correspondante. Ainsi, l’influence et la richesse de ce que l’ancien diplomate et universitaire Peter Dale Scott a appelé le « supramonde » se sont démesurément amplifiées. (1)

Cette offensive néolibérale – multiforme et incessante – sert avant tout les intérêts de la politique étrangère des États-Unis et de leurs multinationales. Mais elle est également profitable à une nouvelle aristocratie apatride (2) : une hyperclasse informelle qui « n’a pas de visage », (3) qui dirige les Marchés et qui domine les cercles médiatiques, économiques et politiques français. (4) Cette hyperclasse ne constitue pas une structure hiérarchisée agissant de manière coordonnée, mais une classe sociale hautement privilégiée qui utilise son influence excessive pour s’enrichir au détriment de l’économie réelle. Manifestement, la plupart des Français de cette hyperclasse sont animés par un état d’esprit pathologiquement cupide (5) et déloyal envers notre pays. (6) En effet, à l’image de nos principaux dirigeants politiques, leurs allégeances profondes sont essentiellement atlantistes, (7) sionistes (8) et hydrocarbomonarchistes. (9) Au regard de la désindustrialisation accélérée de la France, (10) du consensus politique derrière la privatisation de son économie (11) et de l’exode fiscal d’un nombre croissant d’entreprises du CAC 40, (12) cette mentalité est commune à la plupart de nos élites qui – comme l’a dénoncé la députée de l’Aisne et ancienne directrice de l’ENA Marie-Françoise Bechtel –, partagent une « détestation (...) envers la nation [française] ». (13)

Imposé par des élites hostiles à leur patrie, le néolibéralisme prend la forme concrète d’une véritable guerre économique, financière, idéologique, psychologique et sécuritaire – une attaque si déstabilisante que dorénavant, la menace de troubles sociaux à caractère insurrectionnel n’est pas exclue par l’État français. (14) Appuyée par les grandes écoles et les médias de masse, cette offensive néolibérale est à la fois brutale et invisible, car elle est soutenue quotidiennement par le conformisme de la presse écrite et audiovisuelle. (15) C’est pourquoi elle est difficilement perceptible, en tant que menace réelle et immédiate, par la majorité de nos concitoyens. (16) Hélas, elle amoindrit lentement – mais efficacement – les structures de l’État providence héritées du Conseil National de la Résistance (CNR). (17) Non conventionnelle et intensive, cette guerre asymétrique a comme finalité d’enrichir les riches et d’appauvrir les pauvres au mépris de la souveraineté étatique, pérennisant ainsi une nouvelle guerre des classes menée verticalement – du fort au faible – à l’échelle globale. Les travaux de Thomas Piketty, qui deviennent un paradigme majeur en matière d’analyse économique, tendent à le démontrer de façon indiscutable. (18) Cette guerre des classes d’un nouveau genre – encouragée par la globalisation financière et la révolution informatique dans les échanges boursiers –, a d’ailleurs été admise par l’un de ses principaux belligérants, le multimilliardaire états-unien Warren Buffet. (19) Bien que cet « aveu » soit ironique, il illustre néanmoins une réalité concrète.

Plus tragiquement, le néolibéralisme prédateur engendre des guerres durablement brutales et destructrices, qui favorisent avant tout des intérêts privés (et pas seulement énergétiques). (20) Ces interventions militaires sont justifiées par un usage abusif et trompeur des notions humanistes que sont les droits universels ou la démocratie, comme en Irak ou en Libye. Depuis le 11-Septembre, elles sont également légitimées par la guerre globale « contre » le terrorisme, comme en Afghanistan ou à Gaza. En réalité, les forces néolibérales s’appuient fréquemment sur des jihadistes (Bosnie (21), Kosovo (22), Libye (23), Syrie (24)...) ou sur des extrémistes de l’ultradroite (Amérique latine (25), Ukraine (26)...) pour « normaliser » des nations récalcitrantes, tout en invoquant les vertus de la démocratie à la moindre occasion médiatique.

Plus important encore, le néolibéralisme se fonde sur la conviction que les crises, les guerres et les désastres sont le moyen le plus efficace pour imposer aux peuples des mesures économiques qui seraient inacceptables en temps normal – comme l’a démontré l’économiste Naomi Klein. (27) Essentiellement, le néolibéralisme engendre une ploutocratisation du monde, puisqu’il contraint le pouvoir politique à privatiser les gains et à nationaliser les pertes – bien que ses apologistes défendent la notion cosmogonique d’une « Main invisible » qui régulerait les Marchés. En réalité, le néolibéralisme ne relève pas du libéralisme économique, mais d’un socialisme des nantis. En effet, une surabondance de trillions – attribués autoritairement aux contribuables lambda – a été transférée au secteur bancaire global par les gouvernants néolibéraux durant la crise des subprimes, dans le but d’éviter l’effondrement d’un système financier intrinsèquement criminogène (comme l’a expliqué le commissaire Jean-François Gayraud dans son dernier ouvrage). (28). Il en résulte une crise mondiale de l’endettement, qui légitime une nouvelle migration massive de fonds publics vers le secteur privé à travers ce qui est communément appelé l’« austérité ». (29) La guerre « contre » le terrorisme a également engendré un transfert colossal de ressourcespubliques vers des entreprises privées, le coût de ces interventions armées meurtrières – mais stratégiquement désastreuses – ayant contribué à la déstabilisation économique et financière globale. (30) Le néolibéralisme se nourrit donc de ces catastrophes humaines, et le caractère crisique du Système-monde globalisé promet d’heureux lendemains à l’hyperclasse tirant profit de ces désastres...

La stratégie de la tension médiatique et la guerre néolibérale

Le néolibéralisme est donc le fascisme réel. Celui qui est désigné comme tel par les médias français est instrumentalisé par l’hyperclasse à des fins de neutralisation démocratique. En effet, la médiatisation massive du Front National engendre un basculement du débat public vers les thèmes autoritaristes de la droite extrême. En retour, ce phénomène permet à l’hyperclasse d’imposer via des ministres de l’Intérieur fantoches (31) des politiques sécuritaires consolidant l’ordre établi au nom de la lutte contre l’insécurité, l’immigration, le terrorisme, la haine raciale (etc.). (32) Si le fascisme désigné avait été réellement dangereux pour le système néolibéral, le FN aurait été nettement moins médiatisé. Au contraire, ce parti – qui avait été propulsé sur le devant de la scène politique grâce à François Mitterrand dans les années 80 (33) –, bénéficie d’un accès de plus en plus privilégié aux médias. (34) Il en résulte une telle dégradation du débat public que le citoyen est sensibilisé de force à une vision décliniste de son avenir. Par conséquent, il a peur au lieu de tenter de comprendre qui est son ennemi réel, et ainsi de le combattre. Peur de l’autre, peur du lendemain, peur de l’étranger, peur du chômage, peur de l’appauvrissement, peur de la Crise... « Paradoxalement », l’hyperclasse qui domine les Marchés n’a jamais été aussi fortunée dans l’Histoire du monde. (35) Ainsi, autant dire que le fascisme néolibéral est efficace, subtil et abondamment financé, en plus d’être massivement médiatisé et stratégiquement enseigné (HEC, IEP, ENA, etc.). Il en est donc incroyablement dangereux et, à défaut d’être perçu comme un ennemi concret, il a été imposé « par voie parlementaire » à la tête de l’Union européenne – malgré les refus référendaires des peuples français, irlandais et néerlandais.

Puisque le néolibéralisme se légitime à travers l’arme de médiatisation massive, cette guerre est psychologique avant même d’être économique. Elle fait rage dans nos esprits car les médias nous imposent une stratégie de la tension permanente, qui délégitime le pouvoir politique et détruit les notions protectrices et structurantes de souveraineté et de patriotisme en les assimilant abusivement à l’« extrême droite » et au « nationalisme ». Parallèlement, la souveraineté – essentiellement économique, commerciale et industrielle –, est proscrite par les traités européens. (36) Pourtant, nos « partenaires » à Washington et à Wall Street – capitales mondiales du néolibéralisme – n’ont aucun scrupule à contourner les règles internationales lorsque leurs intérêts le justifient. (37) Ainsi, dans cette guerre globale pourtant dénoncée par François Mitterrand peu avant sa mort, (38) le gouvernement français semble totalement acquis au néolibéralisme et à l’atlantisme correspondant. Par conséquent, – bien qu’elle ait ensuite évoqué des « conséquences négatives » dans les négociations du TAFTA –, notre direction politique s’est d’abord murée dans un silence assourdissant après que le Wall Street Journal ait révélé l’intention de Washington de condamner la BNP Paribas à une amende record de 10 milliards de dollars. (39) Comme l’a rappelé le journal Le Monde,

« [e]n droit international, les pays ne sont en général pas autorisés à exercer des compétences extraterritoriales comme les États-Unis le font en sanctionnant les banques étrangères. Mais un principe juridique supplante tous les autres : celui de la protection de la souveraineté étatique. Un principe résumé avec emphase par le [ministre de la Justice] des États-Unis, Eric Holder (...) : “Aucun individu, aucune entité qui fait du mal à notre économie n’est au-dessus de la loi” ». (40)

« One Nation Under God » : cette « souveraineté étatique » est en réalité de droit divin, d’où l’exceptionnalisme états-unien qui justifie cet hégémonisme global – y compris s’il implique les ingérences économiques permanentes et massives de Washington (alors que les États-Unis sont renommés pour leur attachement au libéralisme de marché...). Ainsi, le constat est cruel, mais il est sans appel : le néolibéralisme exige que la souveraineté soit légalement proscrite aux vassaux étrangers, notamment européens ; mais l’extraterritorialité du « droit naturel » du Souverain est imposée illégalement à travers de discrètes ententes technocratiques, voire des menaces publiques (41) ou officieuses. (42) Au sein de l’Union européenne, ce nouvel ordre extra-juridique se met en place subrepticement, sans que les peuples concernés ne soient consultés – comme l’a expliqué le sociologue Jean-Claude Paye. (43)

Dans ce contexte, comment nos responsables politiques peuvent-ils ignorer cette guerre néolibérale menée contre la France et l’Europe, en particulier à l’aune de l’affaire Snowden et de la volonté de Washington d’« enculer l’UE » à travers la crise ukrainienne ? (44) Pourtant, malgré cette hostilité manifeste de nos « alliés », le cadre institutionnel de l’Union européenne reste majoritairement atlantiste, donc acquis au néolibéralisme et à son bras armé qu’est l’OTAN. La guerre est silencieuse et feutrée depuis le bâtiment Berlaymont, sachant que la plupart des hauts responsables y siégeant font preuve d’une loyauté absolue envers les États-Unis et leurs intérêts (accords SWIFT, TAFTA, etc.). (45) Cette guerre n’en est pas moins intensive, brutale et démocracide – ce que perçoivent majoritairement les électeurs français, sans parfois même en avoir conscience.

L’abstention majoritaire : la délégitimation populaire du néolibéralisme

Ainsi, lors du dernier scrutin européen, cette stratégie de la tension médiatique eu comme effet le plus visible de placer le Front National en tête de ces élections – une dégradation encore plus profonde du débat public étant donc inévitable. En effet, depuis le 21-Avril, les dirigeants des deux principales formations politiques droitisent sans complexe leur discours et leur action sur les questions sécuritaires – conformément aux programmes électoraux du FN. En revanche, lorsqu’il est question d’économie, ils disqualifient toute idée de « souveraineté » ou de « patriotisme » en les assimilant au « populisme » ou au « nationalisme » – malgré les efforts récents du young leader Arnaud Montebourg pour se réapproprier ces concepts, mais sans qu’il ne puisse appliquer les politiques de nationalisation correspondantes (puisqu’elles seraient contraires aux règles imposées par la Commission européenne). (46) Ainsi, dans les médias français, la victoire électorale du FN engendre un déferlement de mises en garde moralisatrices envers les abstentionnistes, alors que la France est profondément déstabilisée par une offensive néolibérale imposée depuis Washington, Wall Street et Bruxelles.

Dans ce contexte difficile, l’abstention d’une majorité d’électeurs français insensibles au piège frontiste est l’événement le plus déterminant de ces élections européennes – près de 56 % des inscrits ne s’étant pas déplacés dans l’isoloir. De manière informelle, ils constituent donc le plus grand parti de France, auquel j’ai récemment adhéré pour une raison simple : participer à la délégitimation d’un système oligarchique républicide et fondamentalement hostile à l’idéal démocratique moderne (donc à l’héritage des résistants du CNR évoqué précédemment). Le vote blanc n’étant pas comptabilisé à l’issue des scrutins français, j’estime ne pas avoir eu d’autre choix pour démontrer mon profond mécontentement.

Irresponsabilité civique ? Laissez-faire « coupable » en faveur du Front National ? Bien au contraire ! Lors des dernières élections, le FN a réalisé un score majoritaire avant tout car les médias de masse ont continuellement promu ce parti en lui accordant une diffusion injustifiée et déstabilisante. Essentiellement, la diabolisation massive du FN par des cercles politico-médiatiques à la crédibilité déclinante a engendré sa victimisation électoralement profitable. Anticipé par les instituts de sondages, ce phénomène était prévisible au vu de la guerre néolibérale ici décrite, qui affaiblit notre pays et détruit notre tissu socioéconomique. Néanmoins, si l’on tient compte de l’abstention massive, ce succès électoral du FN représente avant tout une victoire symbolique, qui n’est pas représentative de l’opinion majoritaire des Français. Ainsi, elle ne doit pas masquer l’essentiel : en France, près de 56 % des citoyens ont choisi de boycotter les élections européennes plutôt que de cautionner par leur vote un système oligotechnocratique qu’ils considèrent comme illégitime.

Parallèlement, une succession ininterrompue de scandales a discrédité durablement le pouvoir politique français. L’impuissance communicationnelle de François Hollande au lendemain des élections européennes, ainsi que la déchéance fulgurante de Jean-François Copé et de son « organisation », en sont des illustrations évidentes et cruelles. Affaiblie et aveuglée par ses tropismes néolibéraux et atlantistes, la « classe politique » française en est donc réduite à dilapider les ressources et le patrimoine de son peuple au profit des Marchés, de leurs structures clés (OMC, NYSE Euronext, MES, CIRDI, BCE, etc.) et des pays œuvrant le plus agressivement pour imposer le néolibéralisme à travers le monde. Je fais ici référence aux États-Unis, à Israël, ainsi qu’aux hydrocarbomonarchies du golfe Persique. En France, ces forces profondes sont dangereusement et anormalement influentes. Or, peu d’observateurs semblent remarquer qu’elles sont massivement défendues par un système médiatique pourtant plus que jamais actif dans la déstabilisation du pouvoir politique français. (47) En effet, toute critique des États-Unis dans les médias engendre des accusations quasi-systématiques (mais faiblement argumentées) d’« antiaméricanisme primaire ». (48) La moindre critique d’Israël, d’ailleurs avant même que quiconque n’ose s’aventurer sur ce terrain périlleux, est neutralisée par l’accusation révoltante d’« antisémitisme ». (49) Enfin, la critique des hydrocarbomonarchies du Golfe est tolérée, dans un contexte de diabolisation permanente de ce que la plupart des médias décrivent caricaturalement comme étant l’Islam – un processus auquel contribue activement le FN depuis des décennies. Néanmoins, ces critiques semblent plutôt rares et bien souvent indulgentes, au vu du caractère dictatorial de ces régimes et de la dangerosité de leurs politiques de soutien des réseaux jihadistes à l’étranger – dont la secte Boko Haram (50) ou la nébuleuse al-Qaïda. (51)

Ainsi, bien qu’étant profondément hostile envers les obsessions xénophobes – et parfois ouvertement racistes (52) – du Front National, ma définition du fascisme diffère de celle que l’ensemble des médias français nous désigne. En effet, ce parti est devenu « malgré lui » l’un des principaux instruments d’une neutralisation oligarchique de la démocratie, qui permet de renforcer le caractère sécuritaire et policier de l’État, tout en marginalisant les notions de « souveraineté » et de « patriotisme ». Il en résulte l’omnipuissance d’un néolibéralisme pourtant majoritairement refusé par les peuples européens. En effet, au moment où j’écris ces lignes, le « social-démocrate » luxembourgeois Jean-Claude Juncker – qui a dirigé pendant 18 ans le paradis fiscal où siègent Clearstream et Euroclear – est le candidat favori à la présidence de la Commission européenne. L’Europe néolibérale ayant été rejetée par voie référendaire, il serait temps que nos responsables politiques prennent conscience que ce déni permanent de démocratie ne peut avoir d’issue heureuse, stable et prospère.

Néanmoins, il semble que le peuple français – à travers une abstention massive plus qu’un recours au vote « protestataire » –, s’est positionné à l’avant-garde de cette nécessaire remise en cause des fondements néolibéraux, déloyaux et atlantistes de l’Union européenne. En ayant boycotté aussi largement ce scrutin européen, les électeurs français ont une nouvelle fois contribué à délégitimer un système néolibéral plus antidémocratique que jamais. D’une certaine manière, sachant que le vote blanc n’est pas comptabilisé, j’ai la conviction d’avoir participé par mon abstention à une forme de révolte pacifiste contre le nouveau fascisme – c’est-à-dire l’imposition autoritaire d’un fondamentalisme néolibéral contraire aux intérêts et à la volonté du peuple européen.

Ainsi, malgré un contexte délétère, nous avons des raisons de nous réjouir, car les citoyens français ont – massivement et majoritairement – choisi de refuser à travers leur abstention la légitimation électorale du fascisme réel. « Le changement, c’est maintenant » !

Maxime C.

1. Le supramonde ; voir Jean-François Gayraud, « L’alarmante impuissance contre le blanchiment », Agefi.com, 18 février 2014 : « Des lois de dérégulation ont mis en place une nouvelle architecture du monde autour des triptyques “déréglementation, décloisonnement, désintermédiation” ou encore “privatisations, rigueur budgétaire, libre-échange”. (...) Et il faut casser le mythe d’une dynamique naturelle et inéluctable de la mondialisation qui se serait imposée aux politiciens. La mondialisation a été initiée par les classes supérieures des pays riches du Nord et du Sud ; et ce sont elles qui en ont le plus profité.

La conséquence de ce mouvement historique est connue : la mondialisation a libéré les capitaux de leurs contraintes territoriales, enrichissant des classes supérieures formant une nouvelle upperclass mondialisée, des “élites mondialisées” (Jean-Pierre Chevènement), une superclasse (David Ruthkopf), un “supramonde” (Peter Dale Scott). » (lien).

2. Paul Jorion, préface du livre de Jean-François Gayraud, Le nouveau capitalisme criminel (Éditions Odile Jacob, Paris, 2014) : « La démocratie existe-t-elle encore et s’il semble que oui, cette apparence n’est-elle pas trompeuse : n’est-elle pas seulement le fruit d’un décor habilement peint en trompe-l’œil ? Répond très crûment à cette question, un article fameux d’une équipe de l’Institut polytechnique de Zurich composée de Stefania Vitali, James B. Glattfelder, et Stefano Battiston, article publié en 2011, consacré au réseau de contrôle des firmes mondiales, sur lequel mon blog fut le premier à attirer l’attention dans le monde francophone (...). Il est mis en évidence dans cet article qu’un petit groupe de 147 firmes contrôle 40 % de la finance et de l’économie mondiales ; le nombre monte à 737 si l’on veut atteindre les 80 %. » (Consultable ici). À ce sujet, voir également « Le corporate power, ou le totalitarisme entropique », 24 octobre 2011.)

3. « Hollande et l’adversaire qui “n’a pas de visage” », Nouvelobs.com, 23 janvier 2012.

4. Le club « Le Siècle » est une illustration flagrante des réseaux d’influence de l’hyperclasse ici décrite, et de l’institutionnalisation discrète de lieux d’échanges hautement sélectifs au sein desquels se forment des consensus élitistes. Voir par exemple Nolwenn le Blevennec, « La bande à Pierre Carles allume les journalistes du club Le Siècle », Rue89.nouvelobs.com, 16 novembre 2010 : « Selon Michel Fiszbin, Le Siècle est un “club occulte où les puissants se cooptent”. Le producteur regrette que les journalistes entrent dans des relations “amicales” avec des patrons du CAC40 ou des hommes politiques. Selon lui, cela ne peut qu’influencer leur jugement et biaiser leur travail. ».

5. Jorion, ibid. : « La prétention séculaire de la finance à l’extraterritorialité de son domaine par rapport à la morale semble avoir triomphé. La “rationalité” supposée de l’homo oeconomicus transcende les catégories éthiques. Souvenons-nous tout de même qu’il ne s’agit nullement de rationalité au sens où on l’entend généralement mais, comme l’écrit très bien Gayraud, d’un simple “comportement carnassier”. ».

6. Entretien croisé avec la députée de l’Aisne et ancienne directrice de l’ENA Marie-Françoise Bechtel et l’éditorialiste Nicolas Baverez, L’Expansion, décembre 2013/janvier 2014. Selon Madame Bechtel, « [l]a spécificité française tient surtout à la détestation des élites envers la nation. C’est un trait fédérateur très troublant alors que, au Royaume-Uni et au États-Unis, la crème du pays a le patriotisme chevillé au corps. Il faut se rappeler la tirade de Jean-Marie Messier, au début des années 2000, quand il qualifie les Etats-Unis de “vraie patrie des hommes d’affaires” avant de s’y installer. Il reconnaissait une autre nation que la sienne pour en faire un modèle universel. Toutes les élites ne l’expriment pas ainsi, mais beaucoup n’en pensent pas moins. Dans les années 90, elles se sont coulées dans le modèle anglo-saxon dominant, certaines de pouvoir tirer leur épingle du jeu de la mondialisation. Elles ne croient pas en la France. » (Accentuation ajoutée).

7. Benjamin Dormann, « Washington sur Seine ? Ces ministres de François Hollande qui ont été formés par les Américains », Atlantico.fr, 22 mai 2012 ; Jean Paul Baquiast, « La France et l’atlantisme », Europesolidaire.eu, 25 mai 2012 : « Les divers contacts pris ou en préparation entre les responsables français et leurs homologues européens montrent que la France, sous François Hollande, ne remettra que marginalement en cause l’atlantisme, défini comme une allégeance de fait et de droit à l’Empire américain. » ; tribune libre de Jean-Philippe Immarigeon, « Rendez-moi Montaigne et Guy Mollet ! », Theatrum-belli.org : « On commence à connaître [la French American Foundation,] cette officine créée en 1976, et je conseille la lecture de son site tant ses objectifs y sont clairement exposés : faire de l’entrisme dans les institutions françaises, et convaincre nos prétendues élites de l’intérêt de servir les intérêts américains. (...) Mais le summum se lit dans la liste des lauréats 2013 publiée le 25 juin dernier. Y apparaît le capitaine de frégate Philippe Naudet, commandant du Sous-marin Nucléaire d’Attaque Améthyste (S-605). Ce qui veut dire que la Royale dépêche auprès des Américains un futur pacha de Sous-marin Nucléaire Lanceur d’Engins – puisque le cursus se fait généralement ainsi dans cette arme (...). Mais le plus drôle – à ce stade il ne reste rien d’autre à faire que de rire – c’est que dans le contingent américain des Young Leaders de la promotion 2013, notre futur détenteur de secrets nucléaires côtoiera Madame Anne Neuberger, conseillère spéciale du patron de la NSA. »

8. Pour mieux saisir les liens de l’hyperclasse ici décrite avec le sionisme et le monde politique français, le lecteur pourra notamment consulter le site du journaliste indépendant Hicham Hamza : http://www.panamza.com . Ce sujet est particulièrement épineux en France, pays dont l’actuel Premier Ministre avait publiquement affirmé – avant de prendre des fonctions gouvernementales – être « éternellement » lié à l’État d’Israël. Du fait de la difficulté de traiter de l’influence israélienne en France, ce site est donc particulièrement utile, informatif et subversif. À noter que Panamza.com a été cité par d’éminentes personnalités, telles que Pascal Boniface, Marwan Muhammad ou Denis Robert.

9. Selon des sources bien informées, le Qatar a joué un rôle central dans les coulisses de la guerre en Libye, ayant apparemment exercé une influence majeure sur le pouvoir français afin de déclencher une intervention armée. À ce sujet, voir notamment « Gaz et pétrole : Guerres secrètes », un documentaire de Spécial Investigation (Canal +) réalisé par Patrick-Charles Messance (consultable à ce lien) ; Christophe Ayad, « La France, meilleure alliée de l’Arabie saoudite, au Liban comme en Syrie », Lemonde.fr, 28 décembre 2013 ; Eric Leser, « Comment le Qatar a acheté la France (et s’est payé sa classe politique) », Slate.fr, 6 juin 2011 (etc.).

10. Pour comprendre les fondements de la désindustrialisation de France, je recommande vivement cette analyse de Sylvain Fontan, « Réflexion sur la désindustrialisation de la France », Leconomiste.eu, 3 décembre 2013 : « La disparition d’une stratégie industrielle en France date des années 70. En effet, au-delà des raisons purement économiques,il y a également des éléments historiques et géoéconomiques qui expliquent la désindustrialisation française :

• Le milieu des années 1970 marque la fin des politiques visant à installer un système pouvant stimuler l’industrie. À cette époque, le commissariat général du plan arrête son soutien à l’industrie électronique, et donc également les autres secteurs d’activité gravitant autour. La disparition de cette vision stratégique provient, d’une part, de l’amoindrissement de la pensée gaulliste qui cherchait notamment à mener une politique industrielle et à la pérenniser et, d’autre part, de la perte d’appétence de la part de firmes multinationales par ce type [d’]approche.

• Parallèlement, ce phénomène est lié à la situation géoéconomique des États-Unis. En effet, à cette époque, les États-Unis sortent de la guerre du Vietnam et voient réapparaître l’Europe et l’Asie sur l’échiquier économique mondial. Après une phase de reconstruction, ces deux zones apparaissent comme des acteurs économiques importants. Or, les États-Unis étaient en pleine guerre froide contre l’Union Soviétique. Dès lors, la montée en puissance de deux nouveaux compétiteurs n’était pas forcément dans l’intérêt direct des États-Unis. Ainsi, ce pays a poussé à l’introduction dans la culture de ces pays (et donc de la France) la perte d’intérêt pour les questions liées aux intérêts nationaux de long terme.

Au final, la France est entrée dans une phase de guerre économique sans se doter des outils d’intelligence économique adéquats pour y faire face. »

11. Le gouvernement Jospin (1997-2002) est celui qui a mené le plus de privatisations. Voir par exemple « Le gouvernement Jospin est celui qui a le plus privatisé », blog Les Décodeurs, Lemonde.fr, 16 novembre 2011.

12. Valérie Segond, « Ces entreprises sans drapeau », Lemonde.fr, 28 avril 2014.

13. Entretien croisé avec la députée de l’Aisne et ancienne directrice de l’ENA Marie-Françoise Bechtel et l’éditorialiste Nicolas Baverez, L’Expansion, décembre 2013/janvier 2014. Selon Madame Bechtel, « [l]a spécificité française tient surtout à la détestation des élites envers la nation. C’est un trait fédérateur très troublant alors que, au Royaume-Uni et au États-Unis, la crème du pays a le patriotisme chevillé au corps.(...) Dans les années 90, elles se sont coulées dans le modèle anglo-saxon dominant, certaines de pouvoir tirer leur épingle du jeu de la mondialisation. Elles ne croient pas en la France. ». Voir également l’interview de Marie-Françoise Bechtel par François Rothé, Marianne.net, janvier 2014.

14. Jean-Marc Leclerc, « Fronde sociale et fiscale : les préfets sonnent l’alarme », Lefigaro.fr, 13 novembre 2013.

15. À ce sujet, voir le documentaire de Gilles Balbastre et de Yannick Kergoat, intitulé Les Nouveaux Chiens de garde et sorti en 2012. Il peut être visionné en intégralité ici : http://www.youtube.com/watch?v=0FW4Ealqx2 http://www.youtube.com/watch?v=0FW4Ealqx2Q .

16. Pierre Bourdieu, « L’essence du néolibéralisme », Le Monde Diplomatique, mars 1998 : « Le passage au “libéralisme” s’accomplit de manière insensible, donc imperceptible, comme la dérive des continents, cachant ainsi aux regards ses effets, les plus terribles à long terme. Effets qui se trouvent aussi dissimulés, paradoxalement, par les résistances qu’il suscite, dès maintenant, de la part de ceux qui défendent l’ordre ancien en puisant dans les ressources qu’il recelait, dans les solidarités anciennes, dans les réserves de capital social qui protègent toute une partie de l’ordre social présent de la chute dans l’anomie. »

17. Serge Wolikoff, « L’esprit de la Résistance toujours d’actualité », Le Monde Diplomatique, mars 2004 (accentuation ajoutée) : « Tout comme les systèmes de retraites et les dépenses de santé, l’organisation du travail ne pourrait donner lieu, nous dit-on, qu’à une seule “réforme” possible. Ce discours est actuellement dominant dans l’Europe occidentale du début du XXIe siècle, après plus de cinquante ans de paix et de croissance. Pourtant, dans la France dévastée de l’après-guerre, on a fait d’autres choix en appliquant le programme du Conseil national de la Résistance (CNR) élaboré dans la clandestinité et adopté le 15 mars 1944. Le progrès vers plus de justice sociale ne vaudrait donc qu’en temps de pénurie, tandis que l’abondance de la production justifierait l’extension de l’inégalité à tous les domaines de la société ! »

18. James Bradford DeLong, « Thomas Piketty s’attire les foudres de la droite américaine » Leschos.fr, 2 mai 2014 : « Le livre de Thomas Piketty “Le capital au XXIe siècle” s’est répandu rapidement à travers les États-Unis. Au lieu de produire une critique fondée du livre, beaucoup de critiques conservateurs ont lancé des attaques puériles ad nominem contre son auteur. »

19. Vincent de Gaulejac, « Warren Buffett a-t-il raison quand il affirme que la lutte des classes existe et que ce sont les riches qui sont en train de la gagner ? », Atlantico.fr, 31 décembre 2012 : « Le milliardaire américain Warren Buffett a déclaré il y a quelques années, non sans humour, qu’il existait “bel et bien une guerre des classes mais c’est ma classe, la classe des riches qui fait la guerre et c’est nous qui gagnons”. »

20. Voir Peter Dale Scott, La Machine de guerre américaine (Éditions Demi-Lune, Plogastel-Saint-Germain, 2012), pp.259-75. Voir spécifiquement p.262 : « Ce genre de commentaires agressifs n’est pas spécifique à [Zbigniew] Brzezinski. Son appel à une domination unilatérale fait écho à la publication en 1992 du DPG (Defense Planning Guidance) préparé pour le secrétaire à la Défense Dick Cheney par les néoconservateurs Paul Wolfowitz et Lewis “Scooter” Libby : “Nous devons maintenir les mécanismes permettant de dissuader tout concurrent potentiel ne serait-ce que d’aspirer à un rôle régional ou global plus important.” Ceci est repris aussi bien par l’étude du Projet pour le Nouveau Siècle Américain (PNAC) en 2000, Reconstruire les Défenses de l’Amérique (Rebuilding America’s Defenses), que dans la Stratégie de Sécurité Nationale du tandem Bush-Cheney de septembre 2002 (...). Enfin, il est résumé dans le document stratégique mégalomane du Comité d’États-majors interarmées des États-Unis (JCS) intitulé Joint Vision 2020 : “La domination totale et globale signifie la capacité pour les forces des États-Unis, opérant seules ou avec des alliés, de vaincre n’importe quel adversaire, et de contrôler n’importe quelle situation entrant dans la gamme des opérations militaires.” Une rhétorique (...) vitale, pour ces entreprises qui se sont habituées à engranger les bénéfices de la guerre froide, et qui ont dû faire face aux importantes réductions dans les budgets de la Défense et du renseignement suite à la chute de l’Union soviétique. Ces entreprises sont rejointes par d’autres groupes (...) qui ont également intérêt à préserver l’idéologie de la domination à Washington. Parmi eux se trouvent les nouveaux pourvoyeurs de services militaires privatisés – ou ce que l’on peut appeler la violence entrepreneuriale – créés en réponse à ces coupes dans les budgets de la Défense. »

21. Jürgen Elsässer, Comment le Djihad est arrivé en Europe, préfacé par Jean-Pierre Chevènement (Éditions Xenia, 2006, Vevey). Livre commenté par Annet Sauty de Chalon, « Comment le Djihad est arrivé en Europe / Vers l’Orient compliqué », Lefigaro.fr, 3 novembre 2006 (accentuation ajoutée) : « Une enquête (...) signée Jürgen Elsässer. Depuis dix ans, ce journaliste allemand épie l’activisme islamiste en Bosnie. Dans les années 90, de concert avec l’Iran (!) et au mépris de l’embargo, Washington y a fabriqué un “dortoir pour terroristes”. Jusqu’à Ground Zero et au métro londonien, Elsässer suit pas à pas ces “brigades internationales de la terreur”, dont Ben Laden n’apparaît pas du tout comme le chef d’orchestre. Les États-Unis, estime l’auteur, étaient si bien informés qu’ils pouvaient très bien empêcher la tragédie de Manhattan. Sans oléoducs, pas de djihad, résume Elsässer. Quitte à étourdir le néophyte, la profusion et la précision des faits donnent une cadence et un crédit à cette thèse préfacée par Jean-Pierre Chevènement. »

22. Peter Dale Scott, « La Bosnie, le Kosovo et à présent la Libye : les coûts humains de la collusion perpétuelle entre Washington et les terroristes », Mondialisation.ca, 17 octobre 2011.

23. Ibidem.

24. À l’image de l’Arabie saoudite, cette hydrocarbomonarchie ultralibérale qu’est devenue le Qatar a soutenu massivement les jihadistes en Syrie (« Syrie : le Qatar aurait dépensé 3 milliards de dollars pour armer les rebelles », Latribune.fr, 17 mai 2013. Cependant, bien qu’il est de notoriété publique que la CIA et d’autres services alliés (dont le GID saoudien) arment des rebelles décrits comme « modérés », il n’existe pas de sources officielles ayant révélé un soutien direct des services spéciaux occidentaux en faveur des groupes armés jihadistes en Syrie. Néanmoins, comme l’a récemment déclaré sur Arte le député et ancien juge anti-terroriste Alain Marsaud, il est possible que les services spéciaux français soient impliqués dans le soutien de réseaux jihadistes combattant le gouvernement el-Assad : « Ça veut dire qu’aujourd’hui, nous avons choisi notre camp : le camp anti-Assad. (...) Et (...) il est vraisemblable que nous ne sommes pas très très loin de rencontrer des gens d’al-Nosra – j’espère au moins qu’on les a infiltrés ! J’en suis même sûr d’ailleurs, au demeurant. Donc ça veut dire que finalement nous sommes des alliés [des jihadistes] sur le terrain, nous poursuivons le même but. » (http://www.youtube.com/watch?v=UuGij0TvQsY#t=43). Alain Marsaud a même affirmé sur RTL sa « conviction » que les services spéciaux français avaient soutenu des réseaux jihadistes en Syrie, et que celle-ci était « partagée par beaucoup de gens [,] raison pour laquelle [il avait] demandé (...) la constitution d’une mission d’information, d’une commission d’enquête parlementaire afin de vérifier les conditions dans lesquelles tout ça se passe (...) ». Frédéric Rivière, « Alain Marsaud, député, président du groupe de travail sur la Syrie », Rtl.fr, 24 avril 2014,.

25. Naomi Klein, La stratégie du choc : la montée d’un capitalisme du désastre (Éditions Leméac / Actes Sud), pp.97-159.

26. « Ukraine : les nationalistes de Svoboda inquiètent les juifs et les Russes », Lemonde.fr, 11 novembre 2012 ; Julien Licourt, « Le rôle de l’extrême droite dans la révolte ukrainienne », Lefigaro.fr, 28 janvier 2014, (etc.).

27. Klein, La stratégie du choc.

28. Gayraud, Le nouveau capitalisme criminel.

29. « Le piège de l’austérité », document d’information, Oxfam.org, septembre 2013 : « Les programmes d’austérité ont décimé les mécanismes qui réduisent les inégalités et permettent une croissance équitable. Avec l’augmentation des inégalités et de la pauvreté, l’Europe doit faire face à une décennie perdue. Si les mesures d’austérité se poursuivent en Europe, 15 à 25 millions de personnes supplémentaires pourraient se retrouver en situation de pauvreté d’ici 2025. »

30. Joseph Stiglitz et Linda Bilmes, « Bien trop coûteuse guerre d’Irak », Courrierinternational.com, 9 septembre 2010 (traduction d’un éditorial paru dans le Washington Post) : « Quand les États-Unis ont ouvert les hostilités contre Saddam Hussein, le prix du pétrole n’atteignait pas 25 dollars le baril. Mais avec la guerre les cours ont commencé à s’envoler, et en 2008 le baril valait 140 dollars. Nous pensons que la guerre et son impact sur le Moyen-Orient ont joué un rôle majeur. Non seulement la production irakienne a été stoppée, mais l’instabilité provoquée par la guerre a fait chuter les investissements dans la région. (...) Il est incontestable que la guerre en Irak a considérablement gonflé la dette américaine. C’est la première fois dans l’histoire du pays que le gouvernement a réduit les impôts alors qu’il partait en guerre. Résultat : un conflit entièrement financé par l’emprunt. La dette américaine est passée de 6 400 milliards de dollars en mars 2003 à 10 000 milliards en 2008 (avant la crise financière) : au moins un quart de cet accroissement est directement imputable à la guerre. La crise financière mondiale est elle aussi due, en partie, à la guerre. Avec la hausse des cours pétroliers, les États-Unis ont dû dépenser davantage pour s’approvisionner à l’étranger et c’est autant d’argent qui n’a pas pu être investi dans le pays. De surcroît, les dépenses de guerre étaient moins aptes à stimuler l’économie que d’autres types de dépenses. Le relâchement de la politique monétaire et de la réglementation financière a permis à l’économie de fonctionner jusqu’à l’éclatement de la bulle immobilière qui a provoqué son effondrement. La guerre en Irak n’a pas seulement contribué à la gravité de la crise financière, elle nous a aussi empêchés d’y répondre efficacement. »

31. Afin d’illustrer l’« indépendance » de nos récents ministres de l’Intérieur, remarquons en particulier les liens intimes de Nicolas Sarkozy avec le multimilliardaire canadien Paul Desmarais, figure du Groupe Carlyle : « Arrivé avec la veuve de M. Desmarais, Jacqueline, Nicolas Sarkozy a pour sa part livré un témoignage très personnel. “Paul, je t’aimais, je t’admirais”, a lancé l’ex-président qui avait trouvé refuge chez Paul Desmarais lors de sa traversée du désert après l’élection présidentielle de 1995. ». Cette relation étroite entre l’ancien Président français et Paul Desmarais a-t-elle facilité l’embauche de Pierre-Olivier Sarkozy à la direction du Groupe Carlyle ? Concernant Manuel Valls, malgré ses allégeances sionistes ou atlantistes, il est habituellement décrit comme un homme d’État attaché à la France et à ses valeurs républicaines. Cependant, son attitude fuyante – voire indifférente – dans les dossiers NSA, Alstom et BNP Paribas semblent révélatrices de ses allégeances réelles.

32. Alors qu’il était ministre de l’Intérieur, Manuel Valls s’est fréquemment mis en scène dans sa dénonciation du racisme et de l’antisémitisme. Or, il semble plutôt ouvert au dialogue avec une certaine extrême droite. Durant le « scandale Dieudonné », Manuel Valls a notamment assimilé la critique d’Israël à de l’« antisémitisme », puis il évoqué ouvertement des projets de censure d’Internet au nom de la lutte contre le racisme (mais surtout) l’antisémitisme. Ainsi, entre la décision sans précédent du Conseil d’État à l’égard de Dieudonné – qualifiée de « profonde régression » par Jack Lang –, et les projets gouvernementaux de censure d’Internet, le pouvoir politique a utilisé la lutte légitime contre la haine raciale afin de mettre en œuvre des mesures sécuritaires et liberticides. Voir Thomas Wieder, « Jack Lang sur l’affaire Dieudonné : “La décision du Conseil d’État est une profonde régression” », Lemonde.fr, 13 janvier 2014.

33. Roland Dumas dans l’émission Face aux Français (France 2) : « Il faut qu’on trouve un moyen de les diviser [à droite]. Et le moyen de les diviser ça a été la loi électorale, c’est-à-dire la proportionnelle [, qui a permis au Front National d’accéder à l’Assemblée Nationale] » ; Saïd Mahrane, « Le Pen raconte Mitterrand », Lepoint.fr, 28 avril 2011 : « En 1981, faute d’avoir ses 500 signatures, le président du Front national ne peut être candidat à la présidentielle. Par la suite, Le Pen écrit au chef de l’État, Mitterrand, afin de réclamer un “traitement équitable”. Une aubaine pour le socialiste, qui y voit un moyen de contrer le RPR de Jacques Chirac. Mitterrand prend acte de la requête de Le Pen et le lui fait savoir par courrier. Quelques mois plus tard, la France découvre sur le plateau de TF1, puis d’Antenne 2, deux chaînes de grande écoute, la mèche blonde et les poings rageurs du leader d’extrême droite, pourfendeur – déjà – de l’immigration. Merci qui ? “L’omerta avait été rompue grâce à Mitterrand”, reconnaît le tribun frontiste. » ; Marine Tertrais, « Quel a été le rôle du PS dans la montée du Front national ? », entretien avec Philippe Braud, Jolpress.com, 26 novembre 2013 : « En 1985, à la veille des élections législatives, François Mitterrand, sachant qu’il pouvait perdre sa majorité, a tenté une manœuvre de dernière chance : il a fait modifier la loi électorale. Pour la première fois sous la Ve république, les législatives se sont déroulées intégralement au scrutin proportionnel à un seul tour. C’est ainsi que le Front national a pu obtenir 32 sièges. Avec le scrutin majoritaire uninominal à deux tours, le FN n’avait aucune chance. (...) C’était un calcul assez machiavélique qui n’a pas marché. » (etc.).

34. Alexandre Dézé, « La banalisation médiatique du FN », Liberation.fr, 11 février 2013 (accentuation ajoutée) : « De fait, [la] banalisation [du FN] doit être avant tout considérée, pour l’heure, comme le produit d’une construction sondagière et médiatique. Marine Le Pen était à peine élue à la présidence du FN que les responsables d’instituts, relayés par la plupart des commentateurs politiques, célébraient déjà le succès de sa stratégie de dédiabolisation. Dès le mois de mars 2011, Gaël Sliman (de l’institut BVA) pouvait ainsi affirmer : “Le pari de Marine Le Pen de dédiaboliser le FN est atteint” (le Figaro, 28 mars 2011). En janvier 2012, Edouard Lecerf (TNS Sofres) indiquait : “Le terme Front national est en train de se normaliser” ; “L’effet Marine Le Pen se confirme” (le Monde, 12 janvier 2012). Aujourd’hui, cette belle prophétie semble donc se réaliser. On ne saurait cependant oublier que la réalité sondagière et médiatique du FN n’est pas, loin s’en faut, la réalité du FN. » ; Arnaud Mercier, « Tous aux abris ! Pourquoi le traitement médiatique d’un FN en tête des Européennes sera bien pire à supporter que les résultats eux-mêmes », Atlantico.fr, 22 mai 2014.

35. « Inégalités : 1% de la population mondiale détient près de la moitié des richesses », Laparisien.fr, 20 janvier 2014 : « “Il est sidérant qu’au XXIème siècle, la moitié de la population mondiale, soit 3,5 milliards de personnes, ne possède pas plus qu’une minuscule élite”, se lamente Winnie Byanyima, la directrice générale d’Oxfam international. À quelques jours du forum de Davos, qui rassemble du 22 au 25 janvier prochains dans la station suisse, les principaux décideurs économiques, l’ONG qui lutte contre les inégalités et la pauvreté, sort un rapport édifiant. Selon ses chiffres, la richesse combinée des 85 personnes les plus riches du monde, qui s’élève à environ 85 trillons d’euros, est égale à celle de la moitié la moins riche de l’humanité. Depuis le début de la crise en 2008, ces inégalités se sont même sensiblement accrues. “Même si la crise a momentanément entamé la part des richesses mondiales détenues par les plus riches, ces derniers se sont depuis largement rattrapés”, explique ce rapport. Les 1% des personnes les plus riches en Chine, au Portugal et aux États-Unis ont plus que doublé leur part de revenus national depuis 1980. L’Europe ne fait pas exception. La fortune combinée des 10 personnes les plus riches d’Europe (217 milliards d’euros) dépasse le coût total des mesures de relance mises en œuvre dans l’Union européenne entre 2008 et 2010 (200 milliards d’euros). (...) Les causes de ce creusement sont nombreuses : la déréglementation financière, les règles et les systèmes facilitant l’évasion fiscale, mais aussi les mesures d’austérité. »

36. Hostiles à l’Union européenne, à la monnaie unique et à l’OTAN, l’ancien haut-fonctionnaire François Asselineau et son parti politique (l’UPR) connaissent un certain essor – notamment grâce à leur activisme sur les réseaux sociaux. Bien que je ne partage pas systématiquement leurs conclusions, leurs analyses sont souvent percutantes, anticonformistes et intéressantes ; à ce sujet, voir l’article 63 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE), qui proscrit l’interdiction des délocalisations en Europe : « 1. Dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites. (...) » ; Francis Journot, « Rendez-nous notre industrie ! », Marianne.fr, 14 décembre 2011, (etc.).

37. Peter Dale Scott, La Machine de guerre américaine (Éditions Demi-Lune, Plogastel-Saint-Germain, 2012).

38. Hugo Natowicz, « La guerre inconnue », Fr.ria.ru, 7 octobre 2011 (accentuation ajoutée) : « Peu avant sa mort, l’ancien président français François Mitterrand s’est livré à une confession au caractère inhabituel, troublant. Au milieu des entretiens publiés dans le livre de Georges-Marc Benhamou “Le dernier Mitterrand”, l’ex-chef de l’Etat glissait : “La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort”. »

39. Daniel Schneidermann, « Les États-Unis contre la BNP : silence politique en France », Arretsurimages.net, 30 mai 2014. Jean-Michel Gradt, « Fabius lie le dossier BNP Paribas au traité UE/USA », Lesechos.fr, 06 juin 2014. Précision importante : la Commission européenne a été mandatée pour négocier le TAFTA avec les États-Unis. Par conséquent, le gouvernement français ne peut suspendre ces négociations, « parce que seule la Commission européenne négocie ce traité. La France pourra donner son avis lors du vote du Conseil européen et, en refusant de signer, compromettre la mise en place du TAFTA. Mais je doute de cette issue, puisque Hollande a dit à plusieurs reprises que ce traité était une bonne chose... » (« Affaire BNP Paribas : “Menacer les Etats-Unis de représailles est ridicule”, entretien avec Michel Crinetz, 20minutes.fr, [accentuation ajoutée], 6 juin 2014.)

40. Diane Jean, Jonathan Parienté et Maxime Vaudano, « BNP : tout comprendre à la menace américaine d’une amende record », Lemonde.fr, 30 mai 2014, accentuation ajoutée. Voir également Régis Bismuth, « BNP Paribas : derrière les 10 milliards, l’extraterritorialité américaine », Liberation.fr, 5 juin 2014.

41. « Iran – Obama menace les entreprises [françaises] qui violeraient les sanctions », Zonebourse.com, 11 février 2014.

42. « Amende record pour BNP Paribas : les Etats-Unis veulent éliminer la concurrence en Iran ? », entretien avec Michel Makinsky, Opinion-internationale.com, 22 mai 2014 : « Je suis un peu surpris de la relative timidité des pouvoirs publics français à cet égard. Si l’on envisage qu’il y ait un accord entre les 5 + 1 (...) et l’Iran, ce qui n’est pas du tout acquis, et que cet accord se traduise par une levée officielle des sanctions, un problème essentiel demeurera entier : les pressions officieuses exercées par le [T]résor américain sur ces banques ne seront pas abandonnées parce qu’elles ne sont pas officielles justement. Il y donc là un véritable souci : en pratique, on peut donc craindre que la levée des sanctions officielles ne soit, de ce fait, d’un effet assez limité, en particulier pour les sociétés françaises qui souhaitent opérer en Iran.

Donc, au-delà de l’affaire BNP Paribas, on aimerait qu’il y ait une attitude de fermeté des autorités françaises puisque les pressions officieuses rendront, en grande partie, inopérante cette levée de sanctions. Les entreprises françaises resteront pénalisées. Les entreprises américaines auront, en revanche, un boulevard. Ce qui bien évidemment est en réalité l’objet de ces sanctions : éliminer de l’accès au marché iranien la concurrence étrangère, notamment française. »

43. Page regroupant les principaux articles de Jean-Claude Paye : http://www.voltairenet.org/article182063.html.

44. Contrairement à ce qu’ont affirmé la majorité des médias francophones, la sous-secrétaire d’État aux affaires européennes et eurasiatiques Victoria Nuland n’a pas dit à son ambassadeur en Ukraine « Que l’UE aille se faire foutre ! ». En réalité, elle a affirmé que la nomination d’un émissaire de l’ONU loyal envers les États-Unis permettrait d’« enculer l’UE » dans la crise ukrainienne – ce qui nous amène à une interprétation fort différente des propos qui lui ont été attribués. Consultez l’intégralité de la conversation interceptée : http://www.voltairenet.org/article182063.html.

45. « Espionnage américain : la Commission européenne classe le dossier Swift », Rtbf.be, 27 novembre 2013. Voir GEAB n°83, note n°2.

46. Benjamin Dormann, « Washington sur Seine ? Ces ministres de François Hollande qui ont été formés par les Américains », Atlantico.fr, 22 mai 2012.

47. Dan Israel, « Péan contre le “journalisme d’investigation”, Arretsurimages.net, 21 septembre 2010 (accentuation ajoutée) : « Comme nous le rappelions (...), Péan et Plenel se sont livrés une guerre féroce lorsque l’enquêteur a publié, avec Philippe Cohen, La Face cachée du Monde en 2003, qui attaquait de front la direction Plenel-Colombani. Certains des chapitres du livre sont étranges, comme celui intitulé “Ils n’aiment pas la France”, reprochant notamment au journal ses enquêtes sur la torture en Algérie, ou celui qui insinue qu’Edwy Plenel serait une taupe de la CIA. »

48. L’atlantisme est à ce point omniprésent dans les médias français qu’il serait particulièrement difficile d’en recenser les symptômes de façon synthétique. Néanmoins, voici un article intéressant sur les réseaux d’influence atlantistes dans les médias français : Denis Boneau, « La face cachée de la Fondation Saint-Simon », Voltairenet.org, 10 février 2004. Concernant les réseaux d’influence néoconservateurs, le lecteur pourra s’intéresser notamment au Cercle de l’Oratoire, dont la revue la revue Le Meilleur des Mondes est un prolongement ; Eric Aeschimann, « Les meilleurs amis de l’Amérique », Liberation.fr, 9 mai 2006 : « Depuis les manifestations contre l’intervention des États-Unis en Irak, des intellectuels français, révoltés par l’antiaméricanisme [sic], ont fondé le Cercle de l’Oratoire. Inspirés par les néoconservateurs et pourfendeurs de l’islamisme radical, ils se réunissent à Paris dans un temple protestant. ».

49. Le grand résistant Stéphane Hessel a été littéralement insulté par de nombreux réseaux d’influence sionistes, dont le CRIF. Le lecteur jugera librement de l’acceptabilité et de l’honnêteté des arguments du président du CRIF, Richard Prasquier. Dans un tel climat, il est particulièrement difficile de critiquer Israël dans les médias français, comme peut notamment en témoigner Pascal Boniface : « À l’origine de la polémique, la publication récente d’un livre de Pascal Boniface (...), qui fait suite à une “note” d’avril 2001. Plus connu comme directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), Boniface était alors délégué national du PS pour les questions stratégiques. Un an avant la présidentielle, il s’interroge, dans sa note interne destinée à François Hollande et Henri Nallet, chargé des affaires internationales au PS, sur “l’efficacité électorale” des positions du parti, jugées trop favorables à Israël alors que l’électorat d’origine arabe pèse de plus en plus lourd. “Peut-on diaboliser Haider et traiter normalement Sharon ?” demande-t-il dans ce texte, en mettant sur le même plan le leader de l’extrême droite autrichienne, connu pour ses positions ambiguës sur le nazisme, et un dirigeant israélien. L’ambassadeur de l’État hébreu, Elie Barnavi, s’en mêle, Boniface s’emporte, et la communauté juive s’émeut. Depuis, le directeur de l’Iris est au centre d’une polémique permanente... qu’il n’hésite pas à alimenter. Ainsi, dans le journal suisse le Temps, il propose en 2002 sur le ton de la dérision d’inscrire Israël dans la liste des pays de “l’axe du Mal” ! En janvier 2003, Laurent Fabius et Serge Weinberg, président du directoire de Pinault-Printemps-Redoute, démissionnent du conseil d’administration de l’Iris. En mai, la revue juive l’Arche titre “Est-il permis d’être antisémite ?”, et consacre quatre pages au livre de Boniface... La querelle déborde les milieux juifs ou socialistes : en juin, le professeur Grosser démissionne de l’Express à la suite de la publication par l’hebdo des réactions hostiles provoquées par un de ses articles favorable à Boniface.

Déjeuner “amical”. Au lendemain du congrès de Dijon, réuni mi-mai, le PS se décide donc à trancher. “J’ai estimé, avec François Hollande, que les conditions n’étaient pas réunies pour que son travail continue sereinement”, commente Pierre Moscovici, nouveau secrétaire aux relations internationales. Boniface, “militant utile et actif”, est viré de son poste de délégué national au terme d’un déjeuner “amical”, le 18 juin. “Je ne peux pas laisser dire que la position du PS est pro-israélienne”, se défend Moscovici. » (Jean-Dominique Merchet, « Israël fait claquer la porte du PS », 18 juillet 2003).

50. « Boko Haram, la secte djihadiste préférée des monarchies du Golfe », entretien avec Alain Chouet par Régis Soubrouillard, Marianne.net, 20 mai 2014.

51. Cf. note n°9. Voir également Bob Graham, « Il faut rouvrir l’enquête du 11-Septembre ! », Huffingtonpost.fr, 11 septembre 2012 : « Le temps qui s’est écoulé depuis le 11 septembre 2001 n’a pas diminué la méfiance que beaucoup d’entre nous ressentent à l’égard de la version officielle (...) des attentats, et surtout, la question de qui les a financés et soutenus. (...)

Dès le début de la [commission Graham-Kerrey], l’enquête parlementaire sur le 11-Septembre [coprésidée par le sénateur Graham], il a paru peu plausible que les pirates de l’air (...) aient pu réaliser seuls ce complot abominable. Les investigations ont montré la justesse de ces soupçons, et un chapitre de 28 pages dans le rapport [de cette commission] est consacré aux sources de soutien étranger pour certains de ces terroristes quand ils étaient aux États-Unis. Mais ce chapitre reste censuré, son accès refusé aux Américains.

Hélas, ces 28 pages ne représentent qu’une fraction des preuves de la complicité saoudienne que notre gouvernement continue de cacher au public, sous forme d’un programme de classification tronquée, qui semble surtout faire partie d’un effort systématique pour protéger l’Arabie saoudite de la responsabilité de ses actions. ».

52. Abondamment documentée, la référence suivante suffira à appuyer cette démonstration – Monsieur le Pen ayant été condamné à de nombreuses reprises pour des propos jugés racistes : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marie_Le_Pen#Condamnations_de_ses_propos.

 http://www.dedefensa.org/article-le_fascisme_r_el_10_06_2014.html
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COMMENTAIRES  

16/06/2014 13:49 par jf

La représentation proportionnelle pour l’Assemblée nationale était une revendication de toujours du PCF (et d’autres petits partis, de gauche ou non), pour sortir des distorsions du vote populaire dans le système de la Vème République (distorsions dont on ressent encore les effets délétères aujourd’hui à gauche de l’UMPS). La proportionnelle était la proposition 47 (des 110) du candidat Mitterrand en 1981. L’Assemblée élue après la dissolution de 1981 n’a pu l’être que selon l’ancienne loi électorale. Ce n’est que la nouvelle Assemblée qui a pu voter une nouvelle loi électorale, conformément aux engagements, loi applicable à l’issue de la législature, en 1986. Ceci dit, rien n’interdit de penser que par ailleurs Mitterrand se soit amusé à "laisser" le FN faire de l’ombre à la droite classique.

Saboter la fidélité de la représentation populaire reste un piètre moyen de lutter contre la peste bleu-brune. Le système actuel a surtout pour effet de laisser les mains libres aux tenants de la pensée unique... jusqu’à ce que la marmite explose dans une direction inattendue et que le système électoral inique joue en faveur d’un bénéficiaire redouté.

16/06/2014 14:17 par Archer Gabrielle

Partout où règne la civilisation occidentale toutes attaches humaines ont cessé à l’exception de celles qui avaient pour raison d’être l’intérêt.
Attribuée à Louis Aragon, 1925.

16/06/2014 16:10 par Dwaabala

La conclusion du commentaire de @ jf est de bon sens, celle de l’article une divagation individualiste.
Sur les 56% d’abstention, il faut enlever les 20% d’abstentions structurelles qui se retrouvent au minimum à chaque élection et qui ne signifient rien. Restent 36% du corps électoral.
Prenant le cas de l’élection présidentielle prochaine, si elle doit avoir lieu, il serait intéressant de savoir comment se distribueront les votes de ces contestataires supposés.
Il est probable que la plus grande partie d’entre eux iront aux candidats ayant la crédibilité médiatique du moment, parmi lesquels Marine Le Pen bien sûr.
Les autres ont eu tort de ne pas se mobiliser pour soutenir le Front de Gauche aux élections européennes, ceci quelle que soit leur opinion sur l’Europe, car ils n’ont aucune possibilité d’action sur elle, comme ils le démontrent maintenant ; alors qu’il fallait se saisir du bulletin de vote pour donner du poids au FdG face au PS.

16/06/2014 17:01 par Emilio

WOW .. decapant cet article , et brillant de lucidite d analyses.

.. qui repond a beaucoup d articles nettement moins brillants , parce que visions partielles voire erronees, de LGS le messager . (ce qui ne veut pas dire du tout qu il ne fallait pas les publies, au contraire , voir les limites de ce qui est dit permet l evolution, et les commentaires permettent le cas echeant d affiner ou de contester la validite des propos par l argumentation et la contre argumentation)

Comme .. la reponse cinglante et virtuelle de Maxime Chaix a notre avocat atlantiste de New- York criminalisant la BNP

Comme..la notion d oligarques dans le monde

Comme..le paragraphe 4. Le siècle (allo JLM ?)

Comme..qu est-ce que l extreme droite ¿

Entre bien d autres…

La position abstentionniste aux elections europeenes , je ne sais pas , pas a meme de juger, mais tout le reste c est tres bien vu , incontestable meme.

Merci LGS pour cet article.

16/06/2014 17:03 par quintus

Naomie Klein n’est pas éconimiste mais journaliste

16/06/2014 23:15 par Cunégonde Godot

Bon article très bien documenté, écrit déjà maintes fois par d’autres tout aussi lucides depuis une quarantaine d’années (les vrais gaullistes p.ex.). Des auteurs passant inaperçus car systématiquement ignorés par tout l’échiquier politique ; ou tout aussi systématiquement démolis par tout l’échiquier politique et assimilés à des fascistes, des nationalistes rétrogrades, frileux, peureux, xénophobes, arriérés, etc. Tout l’échiquier politique : y compris ce qu’il est coutume de d’appeler la "gauche-de-la-gauche"...

Dwaabala : « il fallait se saisir du bulletin de vote pour donner du poids au FdG face au PS. »
C’est une plaisanterie ! Cela revenait à donner du poids au "PS face au PS", car sur le fond il n’existe aucune différence fondamentale entre le PS et le FdG, pas plus qu’entre les Verts et le PS, ou entre le FdG et le Verts, etc. C’est pourquoi tous ces partis peuvent s’allier avec autant de facilité. Bonnets blancs et blancs bonnets, disait autrefois un communiste. La dernière mais pas la moins comique : l’alliance du Parti de Gauche et des Verts...

17/06/2014 00:06 par legrandsoir

car sur le fond il n’existe aucune différence fondamentale entre le PS et le FdG, pas plus qu’entre les Verts et le PS, ou entre le FdG et le Verts, etc. C’est pourquoi tous ces partis peuvent s’allier avec autant de facilité

Et d’ailleurs, l’alliance Mélenchon/Hollande est connue de tous.

Vous devriez lire LGS plus souvent pour y découvrir que le PS est de gauche comme Depardieu est anoréxique, Nadine Morano distinguée et Copé marchand de pains au chocolat.

17/06/2014 03:28 par Emilio

N empeche que ce que dit Cunegonde de la gauche française est perçu comme cela par beaucoup de votants sans choix ou d abstentionnistes , du moins une partie probable .

La gauche PCF fdg ou PS s allient quand il le faut , parce que la gauche .. quand meme

Des histoires d elections, de chaises musicales tournantes, l ultra liberalisme du jour capitaliste s en fait les choux gras et perdure . C est tout ce qu il veut , le reste democratie amuse galerie.

PCF plus du tout communiste, jusqu a renier les fondamentaux , tous , jeter aux orties la faucille et le marteau .. c est trop honteux n est-ce pas..une partie de ma famille , communistes de toutes les luttes et de tous les combats .. votent maintenant FN , eh oui bravo PCF , plus traitre tu meures.

FDG .. avec Melenchon, c est cuit . Il a fallu le torturer pour que les medias (qui s en foutent , c etait juste pour le rabaisser politiquement) avoue sa franco maçonnitude, et il n y a pas longtemps. Aller au diner du Siecle , sympas les amis du revolutionnaire de palais. Il y retrouve ses amis de 30 ans du PS. Bref , revolutionnaire fanfaron le jour et qui va rejoindre les bourgeois la nuit . Credibilite ¿ L Europe sociale , qui croit encore a ces sornettes , juste du rabattage electoral , c est juste ce qui compte .

PS n en parlons plus .. ecoeurant

Reste d autres partis comme le PRCF dont Annie Lacroix-Riz fait partie. Programme plus revolutionnaire , plus coherent en ce qui concerne les politiques coloniales (parce que le Fdg ou le PCF qui votent pour les guerres de l empire US .. c est a vomir )
D accord avec eux a 70% .. MAIS encore phagocite par la bande de francs macs.. la est leur piege et dedans ils tomberont . Quant a leur visión historique de la France nee en 1789 , dans le meme ordre . Eteignez ces lumieres , vous y verrez plus clair. Leur reference a la revolution française .. faut-il encore rappeler que ce fut une revolution de classe bourgeoise contre une classe aristocratique ¿ Ce sont les memes francs macs qui reecrivent l histoire en leur faveur . Collaborer avec le bourgeois , ben voyons .. vous n avez pas encore compris , ou quoi ¿

Un bon point pour ce parti PRCF dans sa position claire sur l euro et l Europe. Un mieux que Asselineau , bourgeois qui manque de classes . Un bourgeois reste un bourgeois surtout quand c est le systeme bourgeois qui l a engraisse (valable aussi pour le jamais travailleur Melenchon entre autres profiteurs beau parleurs menteurs)

17/06/2014 07:33 par V. Dedaj

@ Emilio

Il me semble que nous [ nous = militants "aguerris" (version optimiste) ou "avec la tête dans le c..." (version pessimiste) ] mélangeons souvent et joyeusement deux niveaux d’analyse : 1) notre analyse "fine" qui nous servirait à "comprendre" et 2) l’analyse de la vision majoritaire de la population (qui n’est pas au fait de toutes les subtilités). Exemple : le dîner du siècle. Je me demande combien de français sont au courant ou savent de quoi il s’agit. S’il nous sert (ou pas) à comprendre qq chose, il n’explique pas le résultat final en termes d’influence des idées progressistes au sein de la population. A titre personnel, le fait que JLM soit franc-maçon me fait le même effet que si on me disait qu’il aime les carottes râpées, parce que ça a l’air d’expliquer qq chose, mais moi je ne vois pas quoi... Au mieux, cela provoque chez moi un vague sentiment de culpabilité de ne m’être pas intéressé à la franc-maçonnerie que j’ai tendance à ranger dans la catégorie "marronnier" de magazines comme Le Point qui en fait régulièrement sa couverture.

Autrement dit : parmi tout ce que l’on "sait", qu’est-ce qui a réellement un impact significatif sur le résultat final ? Et en renversant la question, par extension, y a-t-il des choses que nous ne percevons pas qui ont un impact réel et significatif (pour ne pas dire déterminant) ? Pour ma part, et je l’ai déjà écrit, je crois qu’une analyse plus "simpliste" est de rigueur, pas parce qu’elle serait plus juste, mais parce que c’est celle qui prédomine et influe le plus, et aussi parce que c’est celle qui nous est renvoyée le plus souvent à la figure : le PS est une grosse bouse (c’est vrai, sauf quelques exceptions que "nous" connaissons) et tous ceux qui fricotent, ou ont fricoté avec, se retrouvent salis. C’est de bonne guerre, dirais-je. A force d’analyser en musicologues la partition politique à la note près, à relever chaque dièse et bémol, on en oublie que la population, elle, n’en perçoit que le rythme et ne retient au mieux que les paroles du refrain. Comme pour l’Internationale, quoi.

17/06/2014 10:38 par gérard

« l’alliance Mélenchon/Hollande est connue de tous »
Vous n’étiez donc pas au courant au Grand Soir, depuis le temps que Cunégonde Godot le radote ?
@ Viktor : entièrement d’accord avec toi sur tout !
En ce qui concerne "l’effet des carottes rappées", alors là, je n’y avais pas pensé, et ça m’a bien fait rire !
C’est exactement la même controverse sur la franc-maçonnerie que j’ai depuis des lustres avec un ami : je me tue à lui expliquer que la franc-maçonnerie ne m’intéresse pas, que je ne crois pas qu’elle puisse avoir une quelconque influence, même néfaste, sur la Société...Il ne veut rien savoir.
Pour en avoir le cœur net, je suis allé poser la question à un autre ami, qui a l’étrange particularité de cumuler militant PC, CGT & celle d’être franc- maçon : "qu’est ce que c’est, qu’y a-t-il à la Franc-maçonnerie ?"
Réponse on ne peut plus "précise" : "il y a de tout !" comme partout.
« parmi tout ce que l’on "sait", qu’est-ce qui a réellement un impact significatif sur le résultat final ? »
C’est effectivement LA question...et il n’y en a pas d’autres qui vaillent autant la peine de s’y arrêter.
Mais on pourrait tout aussi simplement, formuler la question autrement :
"parmi tout ce que l’on "sait" qu’est ce qui n’a aucun impact significatif sur le résultat final ?".
Pas le temps de développer, seulement de dire que la Gauche aurait du depuis longtemps se poser ces deux questions.

17/06/2014 10:44 par Cunégonde Godot

V. Dedaj : « A force d’analyser en musicologues la partition politique à la note près, à relever chaque dièse et bémol, on en oublie que la population, elle, n’en perçoit que le rythme et ne retient au mieux que les paroles du refrain. Comme pour l’Internationale, quoi. »

Bien qu’il lui ait fallu beaucoup de temps pour le comprendre, la "population" – le peuple-nation souverain français (succession de gros mots à prononcer à "gauche" mezza voce) – a très bien assimilé désormais que l’Europe = disparition de la France, alors que les européistes (y compris les européistes de la gauche-de-la-gauche depuis au moins une quinzaine d’années) se sont toujours employés à le leur cacher. Un seul parti politique leur a clairement annoncé la disparition de leur pays, le Front national, quand bien même était-ce pour mieux les tromper. Même une partie de la base la gauche-de-la-gauche dite radicale commence à réaliser ce fait (tout arrive !). Voilà pourquoi le FdG se retrouve aux dernières "européennes" avec 2,7% des inscrits (le parti qui veut "sauver" le capitalisme, ou l’ "Europe", comme on voudra, mais avec ferveur...)...

17/06/2014 10:48 par Dwaabala

@ Cunégonde Godot

Bonnets blancs et blancs bonnets, disait autrefois un communiste.

Jacques Duclos l’a dit de Pompidou et Poher lors de l’élection présidentielle de 1969, où J. Duclos avait obtenu
plus de 21% des voix au premier tour., afin d’éviter que les voix communistes ne se reportent sur Poher au second tour.

17/06/2014 13:49 par Emilio

Choux gras ou carottes rapees , c est toujours de grosses legumes :)

amities a toi Viktor ( Viva Cuba ) et a toutes et tous , j ai l impression que malgre les infiltrations, le titanic coule )))

17/06/2014 16:01 par Emilio

En complement de ce que disent Viktor, Gerard et Dwaabala, qui me parait central ,en effet , dans notre demarche militante , c est a dire de vouloir changer les choses , le cours des histoires et l Histoire .

Les bonnets blancs et blancs bonnets = elus tous pourris

Il me semble que le pouvoir a tout interet a cet etat d esprit. Parce que ce fatalisme est demobilisateur et au final .. on n y peut rien , c est comme ça… et l exploitation continue de plus belle. Le capitalisme continue ainsi , le TINA il n y a pas d alternative, en refrain..

L abstention peut avoir plusieurs formes , etre voulue ou passive .. bah que les autres decident ,de toutes façons , on n y peut rien.

C est un fort sentiment qui existe la ou les democraties bourgeoisies regnent. Aux USA, les participations avoisinnent les 10 au pire 15 % dans les elections de friques pour et par les friques . En Colombie, et meme dans un scrutin qui se voulait quand meme d importance , la guerre ou la paix .. plus de 52% d abstentions.

La ou l espoir renait , parce que les resultats vivants sont la et que la voix est populaire. Au Venezuela , c est toujours une forte mobilisation electorale 70 a 80 % de votants.

Certes, c est un cadre de democratie representative , donc on peut aussi la rejeter et preferer d autres formes , non lie a l argent , comme a Cuba par exemple, qui ne peut en aucun cas pour sa survie entrer dans ce jeu de democratie representative , comme au Venezuela , ce serait laisser engoufrer les loups dans la bergerie . Mais , je ne pense pas que la majorite des abstentionnistes ne votent pas pour marquer ce rejet la et vouloir une autre forme de democratie, plus participative. Plus parce que desabuses , ecoeures .

Pourquoi l interet pour voter est plus grand dans les pays progressistes ¿ parce que le vote n est pas la fin mais le debut .. le debut de la vie participative . C est la qu est la democratie reelle. Les representants dirigent avec et pour le peuple. Dans les democraties bourgeoises, la democratie s arrete le lendemain du vote et reste dans les mains des professionnels. Et c est pour cela qu il y a desinteret de la chose publique. Et des tous pourris.

Maintenant, le devoir d un militant alternatif est de demontrer que si , il y a une alternative et qu elle est viable . Mais pour le prouver, il faut toujours des resultats , pas uniquement des mots. Mais sans le pouvoir au peuple , pas de resultats et le cycle bourgeois continue.

Lutter contre le fatalisme… c est souvent les evenements dramatiques qui ramenent le peuple en devant de scene , les dictatures invivables aux massacres du peuple comme le Caracazo de Caracas entre bien d autres.

Pour mon exemple colombien , la gauche entre en scene , et ce sont les resultats qui feront ramener le peuple a decider de son destin et decider de sa vie de tous les jours. La premiere chose URGENTE est de sortir cette masse de gens de l extreme pauvrete et de la pauvrete. Mettre fin a l exclusión et INTEGRER en maitre mot .

Merci Viktor et les autres d avoir aborder ce theme central et elargit le debat . LGS est plus qu un media d infos alternatives mais un lieu d echanges , de vie participatives , de reflexions et en fin de compte d evolution. Notre foi revolutionnaire doit etre contagieuse .
HASTA SIEMPRE CAMARADAS

17/06/2014 19:10 par Cunégonde Godot

A Emilio :

Le peuple français se fiche éperdument des militants alternatifs genre FdG qui, à l’instar des partis UMPS, approuvent l’ "Europe" (mais pas son prolongement logique le Traité transatlantique : une contradiction de plus), donc la disparition programmée de leur pays, la France.
Européistes, donc mondialistes, les militants alternatifs sont vus à juste titre comme les supplétifs de l’UMPS. Le Front dit national, moins bête, fait au moins semblant de proposer la sortie de l’eurodictature. Cela ne durera qu’un temps, évidemment.
Mais gageons que le Fdg appellera une fois de plus au deuxième tour de la prochaine présidentielle française à voter pour le candidat... PS...

18/06/2014 11:17 par legrandsoir

Mais gageons que le Fdg appellera une fois de plus au deuxième tour de la prochaine présidentielle française à voter pour le candidat... PS...

Il faut savoir finir ses phrases. "au lieu de....." ????

17/06/2014 23:12 par Feufollet

Si le fascisme hitlérien n’avait pas sombré
Dans le délire et l’horreur d’une pratique génocidaire organisée
Plus particulièrement portée contre la gente juive
Il serait peut-être parvenu à ses funestes fins
En bonnes collaborations avec les grandes fortunes
L’idéal germanique hitlérien serait peut-être la référence actuelle
Après les expérimentation technos-scientifiques germaniques
L’internationale capitaliste à repris le relais, les méthodes et les buts
La guerre contre les pauvres et contre les peuples continue
Mais avec une science plus améliorée
Et un autre drapeau
Cette guerre n’est pas officiellement déclarée
Dès lors, il y a d’autant moins de résistances

18/06/2014 10:43 par legrandsoir

Si le fascisme hitlérien n’avait pas sombré
Dans le délire et l’horreur d’une pratique génocidaire organisée
Plus particulièrement portée contre la gente juive
Il serait peut-être parvenu à ses funestes fins

Ca laisse entendre que la 2ème guerre mondiale n’aurait été qu’une gigantesque "intervention humanitaire" avant la lettre. Or l’horreur d’une pratique génocidaire organisée n’a jamais été la cause d’entrée en guerre des différents belligérants côté alliés.

18/06/2014 14:29 par Emilio

Chere Cunegonde.

Chez moi , les mots ont encore un sens .

Quand je dis militant alternatif , je ne fais reference a personne en particulier mais a tous ceux qui pensent et agissent pour une autre voie que le capitalisme.

Quand je dis socialiste, je ne pense pas palais mais partage equitable .

Quand je dis communiste, je pense concretisation , dans les faits , d une justice sociale , de rapports entre toutes et tous sans differences de classes . Je ne pense pas chef , mais coordinateur choisit pour ses competences dans un domaine et mandate pour un projet , et soumis aux exigences du peuple. S il fait bien son boulot, il continue de coordonner , s il derape ou deraille , un autre coordinateur prend illico sa place. Personne n est indispensable, mais chacun a un devoir d humain , penser , agir pour un monde meilleur ,et pour le Bonheur de tous . Quand ce Bonheur social et societal (et la societe , c est d abord notre milieu ambiant ) s unit avec son Bonheur d individu , la , nous sommes dans une societe communiste , d harmonie . La difference entre “ça baigne” du nouveau monde et “des beignes” du vieux monde.

Que fais-tu , toi Cunegonde , pour cette après Europe que tu souhaites ? Dans les faits et dans ton quotidien. Quel est ton plan de lutte et tes objectifs ..le matin quand tu te leves ¿

Chacun fait ce qu il peut .. ou chacun ne fait rien de ce qu il pourrait. Mais certains essaient . Les militants du fdg , je pense en tout cas, essaient de construire cet autre chose. Pourquoi leur cracher dessus , sans arret, et QUE pour la raison europeene . Ces militants la que tu execres nous soutiennent dans nos luttes socialistes latino. Cet exemple de solidarites internationales fait que je les considere comme des amis . Leurs choix de luttes , c est leur souverainete , leurs decisions . Pas a moi de juger .. au final, meme si je le fais parfois. Plus par conseils d ami qu interventionnisme dans leurs affaires. Fidel en amitie , parce qu ils ont le merite de vouloir , deja , un autre monde .

C est quoi ton autre monde reve, hors Europe , effectivement despotique , chere Cunegonde ¿

Agir , c est concretiser ses reves … de Grand Soir.
Sinon , les mots deviennent des maux .. effet psychosomatique du non agir et du raler permanent.

18/06/2014 14:49 par Micmac

Emilio, je cite :

"FDG .. avec Melenchon, c est cuit . Il a fallu le torturer pour que les medias (qui s en foutent , c etait juste pour le rabaisser politiquement) avoue sa franco maçonnitude, et il n y a pas longtemps. Aller au diner du Siecle , sympas les amis du revolutionnaire de palais. Il y retrouve ses amis de 30 ans du PS."

J’avoue que je me suis étranglé de rage lorsque j’ai lu ça hier. J’ai attendu un jour pour me calmer...

1) Sur la franc-maçonnerie (et je précise que je n’en suis pas) :

Vous allez m’expliquer en quoi c’est une marque d’infamie. Que Mélenchon soit FM, grand bien lui face. Personnellement, je m’en moque. Je m’en tiens à ce qu’en dit Tolstoï dans "Guerre et Paix" , en substance :
"Les franc-maçons se divisent en trois catégories d’égales importances : les arrivistes qui veulent se constituer des réseaux, ceux qui sont là parce que c’est à la mode et ceux qui sont là vraiment pour réfléchir au futur de l’humanité."
Il faut savoir que la maçonnerie en Russie à cette époque (celle du roman, tout début du XIXi ème) réfléchissait aux conditions de l’abolition du servage et de l’établissement d’une démocratie en Russie. Quels odieux personnages ! Beaucoup des maçons russes de cette époque finir exécutés ou en déportation après la tentative de coup d’état décabriste.

En France, les maçons œuvrèrent à l’établissement de la République, de l’école laïque, à l’amoindrissement du pouvoir du clergé sur la société, etc.

En conclusion sur ce point : bien sûr, qu’il y a des gens qui profitent de la FM pour se constituer des réseaux, plus ou moins mafieux (voir la citation de Tolstoï qui me parait toujours d’actualité). Sinon, on peut considérer, d’un point de vue de gauche, que son action a été plutôt positive. De toute façon, elle n’aurait pas été là, les choses se seraient probablement passées de la même façon. Les même gens se seraient retrouvés ailleurs, dans d’autres clubs de réflexion ou sociétés plus ou moins secrète.

Et c’est la propagande d’extrême droite qui a toujours attaqué les FM. A gauche, le PC comme le PS (ou SFIO ou apparentés), ou la droite modérée, n’en parle pas.

A noter aussi que la FM soit une "société secrète" (pas tant que ça...) parait justifiée par les persécutions (Vichy, la police tsariste pour les deux exemples que j’ai cité, etc.).

Bon, c’est banal... franc macs = méchant, c’est commun à l’extrême droite, et c’est souvent relayé sans savoir. S’il n’y avait que ça, je ne perdrais pas mon temps à répondre.

Mais :

2) Sur le dîner du siècle. Là, j’avoue que les bras m’en sont tombés !

De quoi s’agit-il ? De ça :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Si%C3%A8cle

Effectivement, que ce dîner ait bien lieu tout les mois pose effectivement problème en ce qui concerne la connivence entre la politique, les médias et les milieux d’affaire.

Il s’agit d’une réunion mensuelle (nullement secrète) entre le monde de l’entreprise, de la politique et des médias dans un club privé. Mélenchon n’y a jamais participé.

D’où vient la rumeur ?

Du film de Pierre Carl "Fin de concession" et de son entretien avec Mélenchon. C’est ici, dans cet extrait, à partie de 3 min environ :

http://www.dailymotion.com/video/xh24qu_fin-de-concession-extrait-melenchon-pierre-carles_news

Mélenchon affirme ne pas connaître le "Dîner du Siècle", et je ne vois pas de raisons qu’il mente à ce sujet. Et c’est là dessus que la fachosphère l’a attaqué, sur le thème : "Comment Mélenchon le FM peut ne pas connaître ça ? Gros menteur, etc."

La rumeur c’est modifié en "Mélenchon participant régulièrement aux dîners du siècle"...

Plus c’est gros plus ça passe... La preuve...

18/06/2014 18:40 par Cunégonde Godot

Au Grand Soir : « Il faut savoir finir ses phrases. "au lieu de....." ???? »

Le réel s’est chargé de placer la militance "alternative" (la gauche dite radicale) devant sa contradiction fondamentale ou son hypocrisie, au choix : son européisme béat (son ultralibéralisme car l’ "Europe" est l’incarnation de l’ultralibéralisme mondialiste à l’anglo-saxonne et n’a jamais, absolument jamais été autre chose).

Le PS se soumet à l’ultralibéralisme européiste que la gauche-de-la-gauche a choisi avec lui. Il s’y soumet allègrement sans les états d’âme schizoïdes de ses intermittents du spectacle électoral que constituent les autodésignés "militants alternatifs".

Le PS au pouvoir assume la détestation et même la haine qu’une partie grandissante du peuple lui voue. Pas le PG qui cherche désespérément pour exister à s’allier avec les Verts. Pour quoi faire ? Illusion, une fois de plus. Il n’y a pas plus européiste et rétrograde que la petite-bourgeoisie verte (donc plus ultralibérale), plus impatiente que la France ne disparaisse dans la landérisation qu’elle appelle de ses vœux depuis des lustres...

18/06/2014 19:08 par legrandsoir

On se trompe où vous faites une fixette négative sur le PG ?
 Tiens il pleut.
 Mais non, nous prévient Cunégonde, c’est Mélenchon qui postillonne.
Nous ici, on a toujours du mal avec les attaques contre les pays, associations, individus en "Etat de résistance".
Mais sur le PS, l’UMP, le FN, allez-y, pas de problème, hein !

18/06/2014 21:35 par Emilio

Micmac , faut pas s etrangler avec la bande FM , juste ecouter ce qui en est dit , d une oreille et de l autre , les bonnes et les mauvaises ondes . Je n invente rien , ne veux convaincre personne , chacun se fera son avis ..en cherchant bien et les 2 oreilles ouvertes .

C est bien de citer un auteur russe du debut XIX ieme siècle(19). J en prend bonne note , sans -priori. J en ai 2 autres auteurs ,du tout debut du XX ieme siècle(20), russes aussi . J espere que , toi aussi tu en prendras bonne note et sans a-priori , entre camarades .

Lenine et Trotsky .. Melenchon jeune , on peut l excuser , etait un temps trotskyste .. Mais bon il y a bien des anciens maoistes commissaire europeen , non elu .. alors tout est possible dans ce monde. Lenine et Trotsky , tous d extreme droite ..oups , après le PCF qui balance tout ce qui est possible du communisme , la c est le ..POMPON

C est la faucille et le marteau contre la truelle … je relate , et chacun en tire ce qu il veut … le point de vue de la gauche russe , et de ces 2 quand meme revolutionnaires , vaut bien le point de vue de la gauche française (celle du XXI ieme siecle apparemment , enfin peut etre ..) vu que l une est de la truelle et l autre non , surement pas.
Tous les pays socialistes marxistes ont semble-il soit denonce soit interdit la franc- maçonnerie . A part Fidel qui l a tolere. Je suis plus proche de Fidel , et c est vrai qu en AL , on a surtout jesuites et opus dei , dans le genre fouteurs de merde ..(surtout opus dei a vrai dire , de Pinochet a Uribe ) . desolé mais il n y a pas que la nouvelle visión française que je prend en reference et consideration , dans ce monde .

Bah Melenchon qui dit ne pas connaitre le Diner du Siecle, c est deja un gros mensonge , et ça passe bien aussi pour certains…on avale ou pas …quels politiques toutes leurs vies en politique et rien qu en politique , peut oser pretendre ne pas connaitre ce .. cercle d amis tres bien loges ¿ ? )))

Fidel m appelle , je le rejoins et on parle d autres choses .. suffisamment d autres infiltrations pour ne pas en rajouter de plus. Mais vous en France , n etes pas et n avez jamais ete inflitres , evidemment. L origine de la creation du syndicat FO , son financement ¿ les lambertistes , qui les finançait ¿ … ah oui , des rumeurs ..surement .

Mefiance est mere de prudence . Savoir qui est qui … connaitre ses freres , les apotres et…..
Maintenant , ceci dit , Melenchon est peut etre un type bien .. a vous de voir ))) La revolution , ce n est jamais qu un seul homme , si brillant fusse-t il .

Quelques liens , je ne pense pas qu il soit d extreme droite et n ont rien a vendre , comme le point , l express et torchons qui veulent du buzz pour du flouze .

Pas la peine de tuer le messager Emilio, les paracos ont deja reserve ))(ouais bof pas drole )

>>>>>>>>>>>>>Léon Trotsky (1879-1940) écrivait dans les Izvestia, à propos de la Franc-Maçonnerie : « C’est la peste bubonique du communisme. Elle est aussi réactionnaire que l’Eglise, que le catholicisme. Elle émousse l’acuité de la lutte des classes sous un tas de formules moralisantes. Elle doit être détruite au fer rouge. »

>>>>>>>>>>>>>Karl Marx (1818-1883) écrit dans Le Capital (1867) :
« Transformation du profit en profit moyen lumière d’un raisonnement pour ainsi dire mathématique, pourquoi les capitalistes, qui se conduisent en faux frères lorsqu’ils se font la concurrence, s’entendent comme des francs-maçons lorsqu’il s’agit d’exploiter la classe ouvrière. »

>>>>>>>>>>>>Les deux premiers Congrès de l’Internationale Communiste (1919-1920) avaient laissé de côté le sujet de la Maçonnerie. Cependant, lors du troisième Congrès (1921) organisé par Lénine et Trotsky, ce dernier demanda que l’adhésion à la Maçonnerie fût interdite à tous les membres du parti, « puisque la Maçonnerie ne représente rien d’autre qu’un processus d’infiltration de la petite bourgeoisie dans toutes les couches sociales. » Et il ajouta que « la solidarité, principe fondamental de la Maçonnerie, constituait un obstacle sérieux à l’action prolétaire et que la liberté revendiquée par la Maçonnerie était un concept bourgeois opposé à la liberté de la dictature du prolétariat. » Il précisa en outre : « La Maçonnerie, par ses rites, rappelle les coutumes religieuses, et il est bien connu que la religion domine, avilit le peuple. Son dernier argument fut que la Maçonnerie représentait une grande force sociale et par suite du secret de ses séances et de la discrétion absolue de ses membres, elle constituait un Etat dans l’Etat. » Ce point de vue de Trotsky fut approuvé par le Congrès et la Troisième Internationale interdit à ses membres de faire partie de Loges maçonniques. Cependant il fallut attendre le quatrième Congrès (Moscou 11-20 novembre 1922) pour que - à la suite des problèmes surgis dans le parti communiste français soit ajoutée une condition supplémentaire aux 20 indispensables pour être admis au sein du parti communiste : l’incompatibilité du communisme et de la Franc-maçonnerie.

L’Humanité du 19 décembre 1922 publie la résolution adoptée à Moscou, au sujet de la franc-maçonnerie.
Il ressort de la résolution que ceux des militants communistes qui, avant le 1er janvier 1923 n’auraient pas déclaré au Parti – puis rendue publique dans la presse communiste – leur rupture avec la franc-maçonnerie, seront exclus de l’organisation, « sans droit d’y adhérer à nouveau, à quelque moment que ce soit. » Allant plus loin, ce texte se fait menaçant : « La dissimulation par quiconque de son appartenance à la franc-maçonnerie sera considérée comme une pénétration dans le Parti d’un agent de l’ennemi et flétrira l’individu en cause d’une tache d’ignominie devant le prolétariat. » Ceux qui accepteront de quitter la franc-maçonnerie ne seront pas pour autant absous de leurs fautes, puisqu’ils seront privés pendant deux ans de la possibilité d’occuper un poste important dans le Parti.

>>>>>>>>>>>>>>>>Voici ce que l’on peut lire au mot : « maçonnerie », dans la Grande Encyclopédie Soviétique (Volume 26, 2e édition, Edition Soviétique d’Etat, Moscou, 1954, page 442) :
« […] Les Loges maçonniques réunissaient principalement des gens appartenant aux milieux privilégiés de la haute Société ; à l’intérieur de la Maçonnerie, il y avait une hiérarchie avec plusieurs grades ; les grades supérieurs étaient habituellement occupés par des représentants de la haute aristocratie et de la bourgeoisie. La Maçonnerie recommandait l’union de tous les hommes sur la base de l’amour universel, de l’égalité, de la foi, et de la coopération dans le but d’améliorer la société humaine par la connaissance de soi-même et de la fraternité. En proclamant la fraternité universelle dans les conditions de l’antagonisme des classes, elle contribuait au renforcement de l’exploitation des hommes en éloignant les masses travailleuses du combat révolutionnaire. La Franc-Maçonnerie faisait de la propagande pour des formes nouvelles et plus raffinés de la rêverie religieuse en suscitant la mystique et en propageant la symbolique et la magie. »

En France, nous pouvons noter notamment l’anti-maçonnisme du Courant Communiste International (CCI). Il y a ainsi un long article intitulé : « Le marxisme contre la franc-maçonnerie », publié dans la Revue Internationale, Organe du Courant Communiste International (CCI), d’Octobre 2005.

http://fr.internationalism.org/rinte87/franc-maconnerie.htm

18/06/2014 21:54 par legrandsoir

Ouais bon. La France-maconnerie avait (a ?) pignon sur rue à Cuba, et n’était même pas secrète - on trouve des "temples" un peu partout. Les jésuites, c’est pareil, certains sont des fouteurs de merde, d’autres deviennent ministres de la culture dans un gouvernement sandiniste.

18/06/2014 21:39 par Emilio

@Cunegonde, j abandonne avec toi , un respect mutuel voudrait que tu lises les commentaires, autrement que par bribes, avant d y repondre .

18/06/2014 22:30 par Lulu

Godot : les militants alternatifs sont vus à juste titre comme les supplétifs de l’UMPS

Les supplétifs objectifs de l’umps sont tous ceux qui prétendent sortir d’une dictature à l’aide d’un bulletin de vote.

Aucun peuple n’est jamais sorti d’une dictature comme ça. Ca ne c’est jamais produit, et ça ne se produira jamais.

Le rôle historique des opprimés de la lutte des classes, c’est d’investir ces institutions, de déblayer tout ce qu’il y a à l’intérieur, et de les démocratiser dans l’intérêt général.

Et le niveau d’abstention des Européennes nous apprend qu’un majorité de citoyen à parfaitement compris cela.

18/06/2014 22:31 par gérard

@ Cunégonde Godot, c’est bien plus qu’une « fixette négative sur le PG » c’est une obsession qui va finir (si ce n’est déjà fait) par devenir caractérielle.
Sur Mélenchon et l’Écologie, faudrait un brin se renseigner avant d’énoncer, je dirai des...« n’importe quoi » pour être poli !
Le parcours de Jean Luc vers l’Écologie, n’est pas uniquement celui d’aller vers les "fleurs et les petits z’osiaux".
Il est exact que chez les écolos, il y a de tout, et pas que du meilleur, mais y a pas que...
L’Écologie ce n’est pas un concept trop dérangeant tant qu’on ne l’aborde pas versant "Écologie Politique", et c’est justement ce parcours qu’a commencé de faire depuis quelque temps Mélenchon et je pense (car je ne suis pas "encarté") qu’il y en a plein d’autres comme lui au PG...
Pour calmer vos "fixettes", voici justement des réponses de Jean-Luc Mélenchon : « Je m’interdis le mot croissance »
http://www.reporterre.net/spip.php?article2779
Comme lors d’un débat que nous eûmes sur Généreux et la véritable position du PG sur l’Europe, celui qu’on a failli continuer sérieusement lors d’un précédent commentaire, ce dernier va tout autant tourner court, car régulièrement vous évitez soigneusement tout débat de fond, et inlassablement revenez ensuite tel un virus informatique, mais je ne demande qu’à être démenti sur ce dernier point...

19/06/2014 00:01 par Emilio

Comme disait ma mere "y a du bon monde partout"
Les jesuites ont aussi forme Ho Chi Minh , Fidel Castro ... et Emilio ))) c est d ailleurs la , chez les jesuites , que j ai pu etudie le marxisme , en philosophie, et beaucoup plus qu en surface. Et sans censures aucunes.

19/06/2014 07:25 par Cunégonde Godot

Qu’on me permette de dire ici que le "débat sur le fond" à propos de l’ "Europe" est une fumisterie. Depuis quarante ans, tous les partis passent leur temps à "débattre sur le fond" à propos de l’ "Europe". Tous les partis politiques bourgeois et petits-bourgeois. Ça passe le temps et ça ne mange pas de pain.

Chaque jour apporte une preuve supplémentaire que l’ "Europe" est la prédation suprême, le bras armé (dans tous les sens du terme, car il n’y a pas d’ "Europe" sans l’OTAN) du capitalisme mondialiste le plus dévastateur que l’Histoire ait connu. Il lui manque seulement une guerre mondiale pour compléter le tableau. Mais elle s’y emploie activement. Le plus grotesque : les pleurnicheries de la gauche-de-la-gauche française et européenne à propos du traité transatlantique, comme si toutes ces fumeuses et secrètes transactions n’étaient pas déjà inscrites en filigrane et en clair dans tous les traités "européens" précédents. Grotesque et révoltant !

L’ "Europe" tue la France, mais pas seulement. L’ "Europe" tue l’Europe (sans guillemets). Le (les) peuple, lucide, à condition que l’on veuille l’écouter, refuse obstinément le tombeau européiste. Pour un parti politique, être européiste c’est trahir le peuple – et la civilisation qui l’a engendré. Point. Implacable logique : la gauche-de-lagauche, européiste (et par-là capitaliste), se retrouve aux dernières élections "européennes", avec 2,7% des inscrits. L’extrême-droite jubile...

(J’espère ne pas être censurée une fois de plus)

19/06/2014 12:12 par Un Franc-Maçon

Sur la Franc-Maçonnerie à Cuba, actuellement et dans le passé :

Histoire : où l’on voit, entre autres, que la FM a été interdite sous les régimes fascistes - où l’on voit aussi que José Marti comme Simon Bolivar, entre autres, étaient Francs Maçons. Il y a aussi l’histoire contemporaine et depuis la Révolution.
Cet article a été repris par un site de jeunes Francs Maçons.

La Franc-Maçonnerie à l’heure actuelle sous Castro est un monde compliqué, à cause des trois composantes dont parlait Tolstoï, et une partie en est à Miami. Mais une partie seulement.

Par ailleurs, assimiler TOUTE la Franc-Maçonnerie aux "Illuminati" ou, en Français, aux "Illuminés de Bavière", branche bien particulière et historiquement datée, semble être un thème récurrent de la droite extrême...

19/06/2014 14:35 par Emilio

Interessant ton lien ,Gerard ,sur Jean- Luc, le frere flashe, et TRES revelateur . J y reviendrai si LGS le permet , parce que ça vaut son pesant de cacahuetes , sur la mixture histórico negationniste franc maçonne.

Jean- Luc est parti en voyage en Equateur , faire ses emplettes de representant de commerce , voir ce qui peut etre vendeur en France, vendeur electoralement bien sur .. et voila maintenant son action revolutionnaire de rapprochement avec des verts .. de gris , ou plutot quant a moi vert kaki. On peut dire que c est de l action concrete , versión politicienne. L allie PS etant a proscrire sous peine de suicide total , le vert peut etre vendeur .

Allez chercher l ecosocialisme en Equateur, il aurait pu aussi bien aller le chercher au Bresil . Un non sens .

Mais qui connait Correa en France ¿ ah oui ses beaux discours de la Sorbonne … Mais les realites de l ecosocialisme equatorien sont tout autre . De l autoritarisme a la solde du capitalisme des petroliers , en resume. L Histoire de Texaco en ecran de fumee.

L histoire personnelle de Correa. Notez l universite catholique de Louvain , qui determine sa vision conservatrice de la famille,(Correa ,lui meme, dit cavernicole) en opposition complet avec celle des francs maçons qui ont le but mystique de la detruire.. theorie du genre mariage des homos et adoptions – achat d enfants etc.. Je ne blame pas Correa pour ce choix la , je le rejoint en partie .. sauf pour l interdiction d Etat de l avortement.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rafael_Correa

L homme du chaud et du froid.
Oui des resultat economiques et sociaux , c est indeniable. Non , pour engager un processus de democratie populaire socialiste. Lui seul gouverne et decide. Et dans le sens des petroliers.

Repressions nombreuses et violentes, policieres aux ordres du despote et contre les mouvements indigenes qui osent s opposer a ses decisions …despotiques , les larmes a l oeil pour le sentimentalisme.
Comme la resistance indigene est forte , trop forte , des siecles de servitudes aux colons (dont Correa est issu) et de resistances, les indigenes s organisent , comme toujours, et n acceptent pas la decision unilaterale de leur president , de voler leurs terres ancestrales .
Correa seche donc ses larmes et decide de frapper . Interdiction du mouvement ecologiste indigene Pachamama en decembre 2013. Oui carrement !

http://www.planv.com.ec/historias/sociedad/la-discrepancia-con-correa-no-va-mas/pagina/0/1
En Europe, les gouvernements dissolvent des groupuscules fascistes , en Equateur , supposement dans cette voie d ecosocialisme bidonnee , Correa dissout un mouvement indigene de lutte pour les droits des Indios , 16 ans de lutte … interdit par le despote en un trait de crayon. Bravo l artiste , le roi decide ..seul.

Frere Jean-Luc, dans ses Lumieres celestiales n a rien vu , normal en tourisme organise , on ne voit pas grand chose de reel. Il a soigneusement eviter le Venezuela chaviste et encore plus Cuba… moins confortable electoralement au retour de vacances. Et pourtant , bien plus dans cette voie ecosocialiste que Equateur Bresil Argentine ou Bolivie de beaux discours .. creux. Mais une realite repressive incompatible avec le socialisme populaire .

Cette voie agro ecologique est d ailleurs un non choix mais une necessite . Cuba l a fait parce que le productivisme sovietique la abandonne , et par survie. Le Venezuela de Chavez a suivi . parce que le petrole “ce sang du diable” a tue depuis les annees 1930, l agriculture venezuelienne et toute idee de souverainete alimentaire. Pour le Venezuela de revolution bolivarienne , il faut donc repartir de zero . Ce qui n est pas le cas de la Colombie , encore 30% rurale.
Et tant mieux ,si cette voie d ecosocialisme est devenue une base du socialisme du XXI eme siecle ,je ne vais pas m en plaindre , au contraire.
Mais cette voie ne se decrete pas , elle a ses racines dans la culture ancestrale des autochtones. Reconnue culturellement et encouragee a Cuba , plus dans les autochtones quasiment inexistants , mais dans les afro descendants. Dans le continent , reconnue et encouragee au Venezuela et meprisee partout ailleurs. Des Mapuche du Chili , terrorises par l Etat , au Bresil massacres par l Etat…comme toujours et comme avant dans les dictatures. Et bien sur dans la Colombie actuelle , de feodalisme des colonisateurs espagnols, avant et apres Bolivar , le franc maçon bourgeois , idealise comme la republique française peut l etre en bourrage de crane scolaire, pour les memes raisons. Marx detestait Bolivar. C est un mythe fondateur , mais colonial toujours.. du colonialisme au neo colonialisme. Chavez en a fait un ciment d unite nationale. Pourquoi pas, mais Marx a bien vu le jeu pervers du bonhomme. Pas unique non plus, toutes les independances nationales d amerique latine sont l oeuvre des freres de Lumieres

J analyserai l integrisme religieux de notre frere Jean- Luc dans ce qu il dit ,plus tard .. enfin si LGS le permet. Pas sur , et c est dans une idee d honnetete pas pour demonter ce frere la , qui n est qu un rouage dans la machine .. et un rouage europeen , et mondial . L honnetete est revolutionnaire. Pour moi , c est indispensable . Pour le Che par exemple , je n idolatre pas , mais la realite fait que, oui nous pouvons, sans conteste, parler des vertus de Guevara.
Pour la Farc, pareil , honnetete. Content ou pas content, meme si je me sens tres proche de leur programme revolutionnaire paysan , remarquable de mon point de vue de ,par le peuple et pour le peuple. Si certains fronts de cette guerrilla deraillent gravement et repetitivement , je le dis . Rien a cacher , parce que le peuple d abord et toujours.
Et puisque ce fil parle du fascisme reel, on ne peut mentir .

19/06/2014 15:39 par legrandsoir

Les interventions d’Emilio sont un indicateur de la météo en Colombie. Quand il nous fait un commentaire comme celui-là sur Correa, on sait que le soleil tape fort là-bas. Emilio, il faut suivre les sages conseils des médias français, jamais en reste pour nous donner de vraies infos et des conseils utiles : "en été, il fait chaud. Quand il fait chaud, on a soif. Quand on a soif, il faut boire."

19/06/2014 14:44 par BH

Meme si je partage votre vision du neoliberalisme, il me semble que cette recuperation de l’abstention me semble tres aventureuse. Il n’y a aucun moyen de connaitre les raisons principales de l’abstention, que l’on ne peut donc en aucun cas qualifier de "vote abstentionniste". Et malheureusement, les medias de masse, qui seraient la seule structure en mesure d’accueillir et diffuser l’echange sur les raisons des un-e-s et des autres de s’etre abstenu-e-s, ne le feront pas, pour des raisons que l’on connait bien.

Et cette pretendue delegitimation n’en est pas une pour au moins trois raisons : 1. les choses vont continuer comme avant, 2. le taux d’abstention est moindre qu’en 2009, 3. aucune perspective d’avenir n’est explicite dans l’action de s’abstenir aux elections europeennes de 2014.

Que proposez-vous donc pour la suite ? Comment transformer cette situation en une situation positive de sortie de ce "fascisme reel" ?
Et y a-t-il une autre dimension que morale dans les raisons que vous citez pour s’abstenir ? (sans connotation negative sur le terme "morale")

19/06/2014 16:33 par Emilio

@le grand soir
les affrontements nombreux entre les mouvements indigenes equatoriens et la police de Correa , la dissolution de l organisation ecologiste indigene Pachamama par Correa , faux ou pas ? le recent voyage de JLM en Equateur ,, aucun lien entre sa position recente sur l ecosocialisme ?
denigrer tant qu vous voulez le messager ..mais nier l info , pas different des medias mainstream non plus
Sur ce ...

19/06/2014 18:18 par legrandsoir

Allons Emilio...

De l autoritarisme a la solde du capitalisme des petroliers , en resume. L Histoire de Texaco en ecran de fumee, d’abord, ce n’est pas un écran de fumée. Et autoritarisme ? A la solde du capitalisme des pétroliers ?

Ensuite les indigènes... hum... oui... peut-être... représentatifs de quoi déjà, ces mouvements "Pachamama & Co" ? Les enjeux et les évènements ne sont pas aussi linéaires que ça, en Equateur. Pour avoir donné son quitus à une base US, rejoint l’ALBA, subit une tentative de coup d’état, et accordé l’asile à J. Assange, on peut raisonnablement penser que le soft power est à l’oeuvre dans toute sa puissance là-bas. Non ?

19/06/2014 20:12 par Emilio

Pachamama , ben oui , c est bien sur .. des yoanis sanchez avec des plumes sur la tete et qui du fond de leurs forets , pleines de moustIques celles –la , renseignent la NSA la CIA etc… et en plus , s opposer a un si noble developpement , sur le territoire de qui deja ¿ … ou des fascistes neo-nazis de l opor … tout est possible quand on idolatre .

Autoritarisme de Correa .. quand un president decide seul et annonce SA decisión de forer sur un territoire ..qui n est pas le sien , mais celui du peu qu ils restent de nos emplumes … voir la video de Correa, annonçant cette tragique nouvelle . LGS devrait l avoir vu … pathetique . Ou est le peuple souverain la dedans ¿ ?
http://youtu.be/S92gfnvJZIg

Et virer Texaco , normal , et s aurait du etre fait bien plus tot …et Correa ne le savait pas ¿ bref qui va suivre ¿ ah oui , garantie , des tout propres . Le gaz de schiste par chez vous , c est tres propre aussi … dixit les gouvernements . Alors oui. Ouverture au capitalisme … mais c est pour les pauvres … ouais ceux emplumes ne sont pas tres riches non plus… bof , ils seront malades , mais on enverra des dispensaires en compensation.. c est cela la vision socialiste en LGS ? les minorites en exit... de liberation et de paix... pour les autres, qui n ont pas decide non plus en referendum ..pas important bien sur ?

Correa a fait de bonnes choses je le repete, mais des conneries aussi .. et celle la en est une grosse. Comme les centrales nucleaires argentines et bientot boliviennes. Heureusement pour moi , Chavez a laisse tombe .. après fukushima . Le nucleaire , c est du soft power ? vraiment ?

On voit le degree de democratie des pays d amerique latine ,de la façon sont traites les peuples premiers , autochtones et indigenes .. et aussi les esclaves semi-liberes . Cuba et Venezuela, tres bien .. mais ..oui …hum ..des emplumes , bah …
Il n y a pas “un peu” un ton condescendant dans la derniere reponse LGS ¿

Mais bon , pardonner , c est l ete chez vous et le pastis rafraichit , entre autres choses .
Derniere video , pour ceux qui aiment les animaux sauvages , en zoo garde . Depechez-vous de la promo d actualites , de visionnage , demain ne sera plus socialiste pour eux.
http://youtu.be/-EFgbTV3ZzQ

20/06/2014 00:49 par legrandsoir

Oui, oui. Un choix difficile apparemment. Il faudrait se replonger dans les argumentaires pour mesurer les enjeux. Mais ce n’est pas comme s’il avait foncé tête baissée dans cette direction, ce n’est pas comme si d’autres solutions n’avaient pas été cherchées. Il ne faut pas nous le présenter comme un Texan en repérage de forages dans une république bananière. Ca mérite, Correa mérite, l’Amérique latine mérite, un peu plus de développement et de réflexion qu’un simple commentaire "boooo... il a fait un truc pas bien".

19/06/2014 22:28 par Feufollet

A LGS
Je considère volontier votre réponse
Mais elle me manque un peu de justesse d’appréciation
Je m’efforce d’être bref au risque de ne pas être bien compris

Le fascisme n’est que l’imposition anti-démocratique de la loi du plus fort
Dans toutes ses formes variées, historiquement
Ceci depuis que l’histoire répertorie ces histoires houleuses et dramatiques
Le fascisme scientifique s’est inventé avec le fascisme hitlérien
Et se continue avec le fascisme du marché capitaliste
Mais le drapeau n’est plus le même
C’est peu, mais je voulais le dire

20/06/2014 12:27 par gérard

Heureusement que Feufollet est là pour recentrer simplement le sujet d’un article qui est déjà assez touffu pour ne pas en rajouter des tonnes...
Heureusement qu’il n’y a pas d’autres "Emilio" aux quatre coins de la planète, les commentaires seraient alors encore plus illisibles car dispersés sur tant de géopolitiques locales qu’ils demanderaient pour être compris par le lecteur, des connaissances que peu de gens peuvent se vanter de posséder.
Par exemple, je n’ai pas les connaissances suffisantes pour me permettre de porter un jugement sur l’Amérique latine, donc j’apprends sur un site que je vous conseille, le Grand Soir, mais au moyen des articles sur ce sujet...et pour le coup des commentaires qui s’y réfèrent.
@ Emilio, je ne parle pas du fond, car je suis conscient que nous nous situons en gros sur les mêmes bases, mais de la forme.
Pour résumer le problème de la forme, je dirai : « qui trop embrasse mal étreint ».
En proposant cet article au GS, par sa "simple" toute première phrase en introduction ( « Le néolibéralisme est le fascisme réel » ) , j’étais conscient que la démonstration n’allait pas venir tout naturellement à l’esprit d’un lecteur "x" intoxiqué par la « musique médiatique ambiante » et pour les autres, ceux qui restent arque-boutés sur leur conception exclusive du(des) fascisme(s) "d’antan"...
A mon avis, l’importance n’est pas uniquement dans l’article par lui-même, mais dans les 52 notes qui suivent. La plupart, venant en démonstration de l’article, sont pour le moins politiquement incorrectes, et ce toujours par rapport à la « musique médiatique ambiante » ; là réside la plus grande partie de l’intérêt de cet article.

20/06/2014 13:49 par Emilio

Gerard , c est toi qui a evoque l ecosocialisme de JLM depuis qu il est revenu d Equateur.

Correa est un neo-liberal , social democrate et autoritaire. Et son role est de vendre l Equateur aux multinationales minieres. C est CELA le fascisme reel aujourd hui . Peuples contre multinationales.

Votre visión europeenne est fausse sur Correa . Je n en ferais surement pas tout un tintoin , si toutes les gauches radicales latinas ne le denonçait, lui , Correa et sa visión catholique integriste de diriger l Equateur.

Evidemment pas oblige de me croire . je fournis des liens de revolutionnaires en lutte, et la liste de tous les articles de ces quelques liens ,le concernant. C est en espagnol mais Viktor pourra y jeter un coup d oeil, et Viktor connait ces sites . Ni bobo ni de droite , ni mon genre ni celui de Lgs.

Attention a ceux qui veulent faire devier le socialisme latino vers des socialismes a la sauce europeene. Ça ne passera pas .. et les resistances s organisent dans tout le continent .. le pouvoir au peuple, pas et plus jamais a des Caudillo . Le fascisme reel , c est le capitalisme .
Oui , c est violent contre Correa et parce que c est justifie et que lui et sa police sont violents contre le peuple . Trop c est trop. NO PASARAN

http://www.rebelion.org/seccion.php?id=34

http://old.kaosenlared.net/ecuador

http://laguarura.net/tag/ecuador/

http://www.eldiariointernacional.com/spip.php?rubrique5

20/06/2014 15:43 par legrandsoir

et demain, narcotrafiquant (si ce n’est déjà fait)

20/06/2014 14:05 par AARRRP

Je trouve ce texte particulièrement pertinent. Je me permets avec humilité de rajouter en ce qui concerne l’abstention le commentaire suivant :
Certes, s’il est indéniable que l’analyse de l’abstention est difficile tant les raisons peuvent être diverses, il n’en est pas moins vrai que parmi ces abstentionnistes se trouvent des libertaires individualistes mais humanistes en ce qu’ils placent la liberté comme valeur fondamentale et transcendantale. Cette liberté c’est d’abord celle de l’autre car comment puis-être libre si l’autre ne l’est pas ? Ainsi définie, ma liberté ne s’arrête pas où commence celle de l’autre mais c’est celle de l’autre à l’infini. Car l’autre est ce moi qui n’est pas moi. Pour autant prendre en compte l’autre dans le sens que je donne au monde ne m’oblige aucunement à être comme l’autre me perçoit ou comme il voudrait que je sois. Etre libre, c’est être soi c’est-à-dire vouloir être soi avec cette conscience d’être dans ce monde ( forme d’acceptation du monde tel qu’il est) et de ne pas être de ce monde( volonté de se dépasser pour s’en extraire). Pour celui qui est animé d’une telle motivation le vote est une forme d’abdication. Voter c’est abdiquer car c’est remettre à l’autre son propre être, or l’être est tout ce qui me constitue et ce qui à la fois me différencie et m’unit à l’autre ( l’identité dans l’altérité). Si je perds cette qualité, je perds tout puisque je ne suis plus. Fort de ce constat, il est aisé de comprendre que les démocraties sont des totalitarismes en ce qu’elles constituent des machines à asservir. Le sens premier des démocraties c’est l’écrasement des minorités par la majorité dans la réalité c’est l’inverse. Le droit de vote n’est qu’un simple voile pour laisser croire au peuple qu’il exprime sa souveraineté par le choix de représentants. Mais le peuple n’a jamais été souverain, mais soumis à la volonté du maître, hier le roi et la papauté aujourd’hui le marché et la finance. Voter en tant que citoyen c’est choisir sa chaîne parmi celles proposées et se croire libre. Voter en tant qu’élu c’est se complaire dans la compromission et la vassalité obséquieuses. Il est donc nécessaire non de croire mais de penser et d’agir. Mener le combat avec ténacité, qu’elle qu’en soit l’issue, préférer les moyens sur la fin. Cela exige courage, effort, persévérance, patience et pédagogie. Ce combat n’est pas la révolte qui elle ne mène à rien sinon à la répression sanglante avec ou sans changement du maître. Ce combat c’est celui de la liberté contre la souveraineté et la propriété. il est par nature individuel et à l’instar du savoir qui exige au préalable la conscience de son ignorance cette volonté de dépassement de soi exige au préalable la conscience de sa soumission. Comme l’exprimait la Boétie en son temps, « ils sont grands parce que nous sommes à genoux ».

Salutations

20/06/2014 18:30 par Dwaabala

J’ai beau relire l’article, je ne vois toujours pas ce qu’apporte la notion de fascisme réel à la dénonciation du régime néolibéral (au demeurant fort bien décrit), non plus que les abstentions aux européennes à la lutte contre ce régime.

13/09/2015 15:06 par zorbeck

Ce texte contient des pistes intéressantes mais tout ramener au "neoliberalisme" est un peu court. Tout plaquer sur un concept unique explicatif de toutes les contradictions ne mène pas loin. Le principe d’extraterritorialité pour reprendre un exemple cité n’a pas grand chose à voir, dans le sens pris ici, avec le libéralisme fut-il neo, mais bien plutôt avec la puissance de l’empire (dont le budget défense est supérieur au reste de la planète) qui revendique le libéralisme quand il s’agit de forcer l’ouverture d’un marché à l’extérieur tout en pratiquant le protectionnisme le plus plat quand il s’agit de ses propres intérêts nationaux.

Quant au pont aux ânes de la pensée gauchiste qui est de voir le fascisme partout (et surtout là où il n’est pas) je répondrai ceci : le fascisme au sens générique c’est l’absence de vote, un peu comme en URSS voire en Russie poutinienne ou en Allemagne nazie, et la démocratie c’est un homme une voix sans que ce soit la force armée qui organise les élections (Staline a signalé que le moment le plus important dans une élection est celui du contrôle du comptage des voix). Le reste c’est de la branlette pour belle âme idéaliste qui n’arrive pas à gober que son opinion n’est ni majoritaire ni convaincante.

Pour ce qui est de l’Europe, je reste perplexe quant au choix défendu ici. Je trouve paradoxal de regretter l’absence d’Europe sociale de la part d’un Français qui revendique son abstention alors que la contribution majoritaire de la France à la construction de l’Europe devient celle du FN avec ses obsessions rétrogrades, racistes et fascisantes. J’ai du mal également à comprendre en quoi la Patrie ou la Nation seraient les seuls garants d’une justice sociale alors que les enjeux sont globaux, à moins d’entretenir l’illusion réactionnaire qu’une société fermée est la seule réponse possible, comme si les conseils d’administration du CAC40 allaient changer d’optique dans un cadre national. Si vous m’objectez qu’il suffit de nationaliser les banques je vous répondrai que c’est déjà fait : les 3 plus grosses banques nationales ont chacune un bilan de la taille de l’Etat et la seule solution viable est de les casser et séparer les activités spéculatives de celles de dépôt, ce qu’aucun énarque n’est prêt à faire, que le cadre soit national ou européen ne change rien à l’équation.

De plus, c’est aussi oublier, du point de vue du manque de légitimité démocratique de l’Europe, que ce manque a été promu par De Gaulle qui ne voulait justement pas dépasser le cadre des nations et qui a réduit toute prise de décision au conseil des ministres dans l’opacité la plus totale (une spécificité française) : il n’en existe aucun compte rendu public, c’est ce que révèle au passage Varoufakis. A ce propos j’en profite pour regretter que les élections européennes restent au niveau national : personnellement, il existe des hommes politiques non français pour lesquels j’aurai bien aimé voter aux européennes, hors du cadre national...

Pour conclure, je signale ici un texte très intéressant autour de la question ouverture/fermeture qui représente un peu mieux ce que je pense des enjeux : http://blogs.rue89.nouvelobs.com/wieviorka/2015/09/12/refugies-les-deux-france-aujourdhui-234950

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