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Le legs cancéreux du colonialisme français

Des prisonniers de guerre algériens avaient été utilisés comme cobayes durant les expériences nucléaires françaises au Sahara sous domination coloniale...
Et il est utile de rappeler que le gouvernement français avait procédé à six essais nucléaires au Sahara.

En 1985, le très beau film documentaire historique (en 35 mm) « Algérie, combien je vous aime ! », réalisé par le regretté Azzedine Meddour (décédé le 16 mai 2000), était diffusé par la Télévision algérienne et obtenait un grand succès dans notre pays avant d’atteindre la consécration internationale avec le 1er prix du Festival américain du film à New York, section « Perspective ».

Le cinéaste, en 105 minutes, avait réussi à dresser un tableau du colonialisme dans notre pays à partir d’images d’archives, admirablement servi par le commentaire d’Abdelkader Alloula (qui sera assassiné le 10 mars 1994).

Mais surtout, sur la base de témoignages directs, Azzedine Meddour avait révélé pour la première fois au grand public le lourd tribut payé par l’Algérie pour que la France fasse ses premiers pas dans l’aventure nucléaire.
Des prisonniers de guerre algériens avaient été utilisés comme cobayes durant les expériences nucléaires françaises au Sahara sous domination coloniale.

Plus de 50 ans après, cet événement soulève encore des vagues d’indignation. C’est un professeur français, spécialiste en médecine nucléaire et biophysique, le Pr Abraham Bahar, qui a souligné, tout récemment à Alger, lors d’une Journée d’étude sur le cancer du sein, organisée par l’Association El Amel d’aide aux cancéreux, que les effets de la radioactivité sur la santé humaine et l’environnement suite aux essais nucléaires effectués par la France à Reggane (Sud algérien) durant les années 1960 persistent 50 ans après.

Il est utile de rappeler que le gouvernement français a procédé à six essais nucléaires au Sahara. Le dernier en date le 18 mars 1963 dans l’Algérie devenue indépendante, avec l’expérience souterraine à In Ekker, à 150 km au nord de Tamanrasset, et avant : 13 septembre 1960, sous le nom de Gerboise bleue ; 1er avril 1960, Gerboise blanche ; 27 décembre 1960, Gerboise rouge ; 25 avril 1961, Gerboise verte, et le 7 novembre 1961 (toutes au sud de Reggane).

Le Pr Abraham Bahar, s’appuyant sur les différentes études réalisées sur le terrain, a indiqué que les effets « sont à ce jour apparents sur la santé humaine et l’environnement », ajoutant que la population de la région souffre du cancer, notamment du sein chez les jeunes.

Selon l’APS, qui a rapporté cette information, il a, d’autre part, estimé que la population du Sud algérien est plus exposée au risque des maladies graves que celle des autres régions, en raison des poussières radioactives « toujours répandues dans les eaux souterraines et la flore », ce qui représente un danger pour la santé humaine et animale. Le spécialiste français a attiré l’attention des spécialistes algériens sur la manière de réaliser des études cliniques sur une région touchée par la radioactivité. Comme quasiment dans tous les domaines qui nécessitent une action en amont, dans la prévention du risque, la lutte contre le cancer se déroule pratiquement sans études épidémiologiques qui permettraient d’agir sur les causes.

Les participants au séminaire international d’Alger sur le cancer du sein ont souligné ce manque et ont recommandé de réaliser ces études épidémiologiques. Ils ont également appelé à améliorer, comme le souhaite le mouvement associatif, la prise en charge des « zones contaminées » d’Adrar et de Tamanrasset en mettant en place des centres anticancéreux dans ces deux wilayas.

C’est, en fait, toute la problématique santé-environnement qui est posée. Les risques de cancer doivent être identifiés à la source, particulièrement dans les sources de pollution de l’air.

M’hamed Rebah

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