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Il est naïf de croire que l’on va transformer la société par une majorité parlementaire.

Le peuple désarmé sera toujours vaincu

C’est sans doute un effet collatéral de la passion de la gauche contemporaine pour les élections, mais il semble qu’on ait oublié la formule de Mao : « le pouvoir est au bout du fusil ». La naïveté devant la cruauté du monde mène rarement au succès, et le désarmement unilatéral est une forme d’immolation volontaire.

La République espagnole croyait à la démocratie parlementaire, et Franco a instauré sa dictature. Salvador Allende croyait à la démocratie parlementaire, et on a eu Pinochet. Evo Morales croyait à la démocratie parlementaire, et un coup d’État l’a chassé du pouvoir. Illustrations parmi tant d’autres d’une loi de l’histoire : face à des loups, ne jamais faire l’agneau. Comme les expériences précédentes, celle de Morales n’était pas sans défauts, mais elle était prometteuse. Aucun gouvernement latino-américain, dans la période récente, n’avait obtenu de tels résultats : forte croissance, redistribution des richesses, recul spectaculaire de la pauvreté. La Bolivie est le pays d’Amérique latine qui a la plus faible proportion d’illettrés après Cuba et le Venezuela. Or ces avancées sociales, fondées sur la nationalisation des compagnies gazières, sont précisément ce qui a scellé le sort d’Evo Morales. Un président indigène qui travaille pour les humbles, voilà le scandale auquel il fallait mettre un terme. Assoiffée de vengeance, la bourgeoisie bolivienne a réussi à interrompre une expérience progressiste soutenue par les couches populaires.

Ce triomphe provisoire de la réaction suscite évidemment des questions redoutables. Comment le gouvernement légal de ce pays a-t-il pu subir, en toute impunité, l’incendie des maisons de ses propres ministres ? Comment le président élu de cet Etat souverain a-t-il dû quitter le pays, visiblement sous la menace ? Malheureusement, la réponse saute aux yeux : cette humiliation du pouvoir légitime par les bandes factieuses n’a été possible que parce qu’il était désarmé. Les chefs de la police et de l’armée boliviennes, dûment formés à « l’Ecole des Amériques », ont trahi le président socialiste. Ils ont cautionné le coup d’État perpétré par la sénatrice d’un petit parti d’extrême droite qui s’est auto-proclamée présidente, brandissant une Bible de dix kilos, devant une assemblée sans quorum ! Le président légitime Evo Morales a préféré l’exil à l’effusion de sang, et ce choix est respectable. Mais il ne dispense pas d’une réflexion sur les conditions de l’exercice du pouvoir lorsqu’on entend changer la société.

Le contraste avec le Venezuela est frappant. Tenté à Caracas, le même scénario a échoué lamentablement. Malgré la crise économique qui frappe le pays, l’armée vénézuélienne a résisté aux menaces et aux tentatives de corruption inouïes en provenance de Washington. Cette fidélité de l’appareil militaire à la République bolivarienne est le mur qu’elle dresse contre les menées impérialistes. Mais elle n’est pas le fruit du hasard : militaire chevronné, Chavez a tout fait pour rallier l’armée, et Maduro a retenu la leçon. Le patriotisme anti-impérialiste est le ciment idéologique de la révolution bolivarienne. Appuyée par une milice populaire d’un million de membres, cette force armée éduquée aux valeurs progressistes protège la République. C’est pourquoi la bourgeoisie inféodée à Washington a tenté d’assassiner Maduro, après avoir voulu le renverser lors d’une tentative de putsch grand-guignolesque.

Pour parvenir à ses fins en politique, disait Machiavel, il faut être à la fois « lion et renard », faire usage de la force et de la ruse en fonction des circonstances. Mais pour faire usage de la force, encore faut-il en avoir. Aussi positive soit-elle pour la majorité de la population, une politique progressiste suscite toujours la haine recuite des possédants. Cette haine de classe, véritable passion triste des privilégiés cramponnés à leur prébendes, ne tarira jamais. Il faut le savoir, et se donner les moyens de l’empêcher de nuire. Dans les conditions effectives du combat politique, ce qui détermine l’issue finale n’est pas la pureté des intentions, mais le rapport de forces. Face à la coalition de la bourgeoisie locale et de l’impérialisme, les progressistes n’ont pas le choix des armes : il faut qu’ils les prennent, l’idéal étant évidemment de ne pas avoir à s’en servir, en comptant sur la faible propension de l’adversaire au suicide héroïque. Pour exercer cet effet dissuasif, il faut avoir des milliers de volontaires lourdement armés et prêts à défendre la révolution au péril de leur vie.

C’est sans doute un effet collatéral de la passion de la gauche contemporaine pour les élections, mais il semble qu’on ait oublié la formule de Mao : « le pouvoir est au bout du fusil ». La naïveté devant la cruauté du monde mène rarement au succès, et le désarmement unilatéral est une forme d’immolation volontaire. On a sa conscience pour soi puisqu’on rejette la violence, mais cette noble attitude a pour inconvénient de réduire considérablement son espérance de vie. Si l’on veut inscrire son action dans les faits, et rester en vie pour y parvenir, il vaut mieux renoncer à la « vision morale du monde », comme disait Hegel, et regarder la réalité en face. Le pacifisme dissuade rarement la bête féroce, et il n’y a pas de bête plus féroce que cette bête humaine qu’est la classe dominante ébranlée dans son assise matérielle, minée par la trouille de perdre ses avantages, et prête à tout ensevelir pour échapper au tribunal de l’histoire.

Sans armes, le peuple sera toujours vaincu, et ce n’est pas un hasard si les seules expériences révolutionnaires ayant abouti à une transformation effective de la société ont doublé l’outil politique d’un outil militaire. On peut toujours discuter de la nature et des limites de cette transformation. Mais si la Révolution française a mobilisé les soldats de l’An II, Si Toussaint Louverture, qui a conduit la première insurrection victorieuse d’esclaves noirs aux colonies, était d’abord un général de la Révolution, si la Révolution russe a créé l’Armée rouge, qui a vaincu les Blancs soutenus par quatorze nations impérialistes, puis les hordes hitlériennes à l’issue d’un combat titanesque, si la Révolution chinoise doit son succès en 1949 aux victoires militaires de Zhu De autant qu’aux idées de Mao, si la République socialiste du Vietnam a fini par vaincre l’appareil militaire des Etats-Unis, si le socialisme cubain doit sa survie à la victoire inaugurale contre l’impérialisme remportée en 1961 à la Baie des Cochons, c’est qu’il y a une constante vérifiée par l’expérience historique : des armes, oui, ou la défaite.

Si seulement l’on pouvait s’en passer, bien sûr, on le ferait. Mais le camp adverse laisse-t-il le choix ? Ceux qui à Washington sabotent l’économie des pays en développement qui cherchent à s’émanciper de la tutelle occidentale, leur infligent des embargos meurtriers, financent des bandes factieuses, manipulent des opposants fantoches, importent le chaos et la terreur, ces bêtes féroces laissent-elles le choix à leurs victimes ? Si Cuba socialiste ne s’était pas murée dans la défense intransigeante des acquis de la révolution, si Castro n’avait pas tué dans l’œuf toute velléité d’opposition manipulée par la CIA, le peuple cubain aurait-il aujourd’hui le meilleur système de santé et le meilleur système éducatif d’Amérique latine ? En réalité, la voie électorale choisie par les partis progressistes est honorable, mais elle se heurte aux contradictions de la démocratie formelle. Il est naïf de croire que l’on va transformer la société en obtenant une majorité parlementaire. Car dans les conditions objectives qui sont celles d’une société capitaliste, la partie n’est pas loyale.

On sait bien que la bourgeoisie contrôle l’économie et a la main sur les médias, mais on pense qu’on va convaincre le peuple de se rallier au socialisme. On mise alors sur le dévouement des militants pour contre-balancer l’influence des riches qui possèdent les moyens d’information et corrompent des pans entiers de la société pour asseoir leur domination. Mais peut-on citer un seul endroit où ce scénario idyllique s’est jamais réalisé ? Cette noble démarche relève d’une croyance naïve à l’objectivité du jeu démocratique en pays capitaliste. Cette fable est à la politique ce que le roman à l’eau de rose est à la littérature. Car pour ébranler le pouvoir de la classe dominante, il faut d’abord accepter d’être minoritaire, puis élargir sa base sociale en nouant des alliances, enfin frapper le fer tant qu’il est chaud. La compétition électorale est l’un des instruments de la conquête du pouvoir, mais il n’est pas le seul. Et l’armement des classes populaires, pour un mouvement réellement progressiste, n’est pas une option parmi d’autres, c’est une condition de survie.

La constitution de cette force armée populaire ne servirait à rien, toutefois, si l’on ne s’attaquait pas d’emblée aux sources de l’aliénation : les médias de masse. Apparemment, la plupart des médias boliviens appartiennent encore à la bourgeoisie-colon. Autant jouer aux cartes en acceptant de confier tous les atouts à la partie adverse ! Or poser la question de la propriété des moyens d’information, c’est aussi poser la question de la propriété des moyens de production, les médias n’étant en réalité que les moyens de production de l’information. Pour inverser le rapport de forces, et assurer le succès de la transformation sociale, on ne peut donc éviter d’arracher les moyens de production, y compris les moyens de production de l’information, des mains de la classe dominante. Faute d’atteindre ce point de bascule, l’échec est assuré. « L’État, disait Gramsci, c’est l’hégémonie cuirassée de coercition », c’est-à-dire l’idéologie dominante appuyée sur la force militaire, et réciproquement. C’est tout aussi vrai d’un Etat populaire, dont la conquête par les forces progressistes vise à transformer la société au profit des humbles.

Bruno GUIGUE

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COMMENTAIRES  

17/11/2019 00:43 par Toff de Aix

Le golpe Bolivien aura au moins servi à cela : faire prendre conscience au camp progressiste, et de manière éclatante, de ce qui est fort bien décrit dans ce billet. Toute transformation sociale, toute "révolution citoyenne" qui prétendait s’affranchir de la force armée, et d’un considérable effort contre révolutionnaire, pour atteindre ses buts, serait d’avance condamnée. Condamnée à échouer, et condamnée à voir ses initiateurs finir sous les bottes de la réaction.

Puissent tous les camarades appelés à mettre en œuvre ces futures révolutions en prendre conscience, et agir en conséquence.
Pour ma part, il y a quelque temps que la chose est acquise : ce sera ou eux, ou nous. Il n’y a pas d’alternative, comme disait l’autre...

17/11/2019 03:26 par CN46400

Ouais, Lénine : "Que faire"....! La démocratie n’existe que pour la classe dominante, et, sur cette terre, il n’y a pas de la place pour deux classes dominantes !

17/11/2019 04:16 par Brian64

Il faut que tous les citoyens soient armés et entraînés à l’usage des armes. Il faut aussi que les médias soient repris des mains des possédant.

17/11/2019 08:55 par MARC

BONJOUR- Pouvoir se défendre ...Oui dans l’idéal...sauf que c’est un puis sans fond et le rôle des médias (tout confondu) est très important ( c’est pourquoi il est détenu par ceux...qui savent que la manipulation des esprits en est la CLEF ) A l’inverse on peut espérer que l’humain ira vers plus d’ AMOUR ( dans l’absolu ) en réfrénant son EGO du toujours plus !..car enfin qu’est-ce que ça rapporte ?..le bonheur ?.. pas certain..juste l’illusion - il faudrait peut-être mieux revenir au temps " du pouvoir des fleurs " ou changer les âmes, changer les coeurs...avec ce grand mouvement de l’Ecologie : on peut s’en rapprocher avec une jeunesse qui se pose des questions fondamentales existentielles : c’est quoi la Vie ?..ne vaudrait -il pas mieux investir dans la fraternité, et la connaissance, que dans la guerre ?.. car enfin " je ne sais pas comment se fera la 3eme guerre mondiale, mais je sais comment se fera la 4eme...
avec des batons et des pierres ( silex )
A.Einstein

17/11/2019 09:00 par CN46400

Sans doute est-il tentant de tirer une leçon définitive, mais la messe est-elle vraiment dite ? Le 11/9/73, Allende était mort, alors qu’aujourd’hui Evo est encore vivant et que le sang coule encore à La Paz. Ne rendons pas les armes avant que la partie ne soit vraiment finie, la bourgeoisie bolivienne, comme les autres, ne mérite pas ce cadeau !

17/11/2019 10:25 par jean-marie Défossé

Merci à Bruno Guigue pour cette excellente analyse .

Evo Moralès écarté de l’échiquier politique Sud Américain , il faut bien reconnaître que pour ce continent du Sud , nous assistons à une forme avérée de "BLANCHIMENT" des élites gouvernementales .

Lorqu’en 2015 , le Pape fit une visite en Bolivie et s’entretint avec Evo sur des sujets dont nous ne connaissons pas le contenu , pour ma part je fus très inquiet sur le devenir du peuple bolivien , d’autant que le ver était déjà dans le fruit .

Quelque soit le niveau de croyance et d’ignorance sur l’histoire du Monde parmi le peuple bolivien , cette demande de visite du représentant de l’église catholique aurait dû se traduire par une fin de non-recevoir de la part d’Evo et suivie pour son peuple de justifications et de clarifications en béton par l’entremise de l’Exécutif bolivien ...sur le passé ultra-raciste et génocidaire de toutes ces oligarchies , y compris la très "moraliste" église catholique .

ON NE NEGOCIE PAS AVEC LE DIABLE ... sutout quand celui-ci possède dans son jeu toutes les cartes-maîtresses !

D’autant que depuis 2014 et la possibilité pour les femmes boliviennes de bénéficier de l’IVG , l’épiscopat bolivien ne s’est pas gêné pour exprimer son désaccord total et renforcer l’opposition intérieure , aidé en parallèle par le collège des médecins boliviens (ces 2 classes majoritairement issues d’une droite très conservatrice et MASCULINE .

On ne touche pas à la vie individuelle qui est du domaine décisionnaire de toutes ces droites conservatrices , interdit qui leur offre un terreau RENTABLE et tellement FERTILE ; terreau de pauvreté à l’instrumentalisation orientable à souhait , autant par l’église que par toutes les autres oligarchies.

L’exception faite à cette interdit individuel , c’est quand la paupérisation et la précarité des peuples sont à leur comble et devenant difficilement gérable voire dangereuse , alors SEULES LES OLIGARCHIES s’octroient encore le droit INHUMAIN d’un interdit d’atteinte à la vie individuelle à l’agrément génocidaire d’atteinte à la vie ... INDUSTRIELLE.

Les considérés comme INUTILES ou peu rentables ou encore gênants sont sur la sellette pour une disparition prématurée .

La Shoah de 39-45 et la complicité bien dissimulée du Vatican (entre autres génocides connus ou encore inavoués tel celui contre le communisme) , nous prouve à quels points tous ces pseudo-moralistes sont très peu attachés à la préservation de la vie.

Cela reste pour "ces hommes de bien" juste une question de pouvoir et de rentabilité .

Une démographie débridée et sans contraception possible ou éventuellement d’IVG pour les femmes faute de moyens structuraux ou financiers , c’est du pain béni pour TOUTES les oligarchies prédatrices .
Le pire mauvais exemple dans ce domaine de l’explosion démographique incontrôlée reste l’Afrique .

Personnellement je souhaite à Evo Moralès un juste retour à la politique de son pays , lui qui a tant oeuvré positivement pour son peuple et pour sa minorité indienne qu’il représentait .
Mais j’ai également une autre inquiétude pour l’avenir et qui concerne cette fois-ci CUBA qui vient de recevoir en grande pompe le Roi et la Reine d’Espagne . (Fidel doit se retourner dans sa tombe . )
Comme je l’ai dit précédemment : ON NE NEGOCIE PAS AVEC LE DIABLE, et ceci quelques soient ses plus beaux atours .

Je m’étonne de cette cécité soudaine des dirigeants Sud-Américains qui font preuve de complaisance zélée avec des adversaires des plus redoutables et qui n’ont qu’une arrière-pensée , celle d’éradiquer définitivement de l’Amérique du Sud toutes formes de socialisme et de communisme .

Les gros bras musclés que sont les USA de cette Europe majoritairement pro-monarchique , n’ont peut-être pas fini de s’ingérer et de s’accentuer fortement dans les politiques Sud-Américaines ... si les "démocrates" prennent le pouvoir aux USA , aux détriment des Républicains , lesquels derniers ne sont peut-être pas parfaits , mais sont au moins la garantie d’un plus juste équilibrage des Continents .

17/11/2019 12:19 par DD

Merci à Bruno GUIGUE pour ce texte d’une grande clarté et que j’approuve totalement. Est-ce Lénine qui avait dit que "le capitalisme porte la guerre comme la nuée porte l’orage" ? toujours est-il je pense que cette formule s’applique totalement à la guerre sociale. Évo MORALES a fait certes beaucoup pour son peuple, que justice lui soit rendue sur ce point, mais hélas il y manquait manifestement la protection essentielle des armes.

17/11/2019 18:55 par legrandsoir

Est-ce Lénine qui avait dit que "le capitalisme porte la guerre comme la nuée porte l’orage ?"

C’est Jaurès.

17/11/2019 14:18 par Geb.

"ON NE NEGOCIE PAS AVEC LE DIABLE"

@ J. M. Defossé

Le vrai proverbe est : "Pour déjeuner avec le Diable il faut être muni d’une très longue fourchette".

Ce qui manquait à Evo, comme à Allende, pour s’en sortir c’est simplement la longueur du manche.

Et surtout la compréhension qu’il fallait l’allonger pour ne pas se brûler.

Et le manche c’étaient les capacités coercitives du MAS qui n’ont jamais été réalisées. Je sais que Evo comptait beaucoup sur "Pachamama", mais comme l’énonce si bien le proverbe : "Aides toi et Pachamama t’aidera"...

En dehors de ça on peut négocier de TOUT avec TOUT le MONDE. Et même réaliser des "compromis" si ça peut aider à se renforcer pour plus tard.

Ce qui est grave c’est quand on va à la table des négociations sans avoir créés les arguments potentiels pour gagner. Et qu’au lieu de "compromis" on sort de là en ayant réalisé des "compromissions", et/ou pire, une "reddition".

Les "négociations" ça ne se prépare pas la veille de l’événement. Ca se prépare souvent des années avant même qu’on sache qu’on va négocier et quand. De même la défense d’un pays et la préparation des forces qui y participeront doit être l’objet immédiat des soucis d’un Gouvernement populaire qui sait qu’il sera immédiatement exposé à la déstabilisation.

Quant au "bain de sang", je regrette de le dire, Evo n’a rien empêché. Il n’a même pas réussi à créer une "icône" comme ça aurait été le cas s’il avait été assassiné en combattant les armes à la main comme Alliende. Dans deux ans, propagande US aidant, pour une grande majorité des Boliviens il sera celui qui s’est barré ailleurs pendant que ceux qui n’ont pas pu, ou pas voulu le faire, se feront couper en morceaux.

Parce que ce qui vient de se passer il faudra des années, sinon des dizaines d’années, d’affrontements sporadiques mortels ou de soumission délétère, (Sauf si entre temps le Grand Satan s’auto-détruit), et des milliers de victimes boliviennes, pour revenir à une situation équivalente à celle qui prévalait aujourd’hui en Bolivie.

17/11/2019 15:10 par François de Marseille

"C’est sans doute un effet collatéral de la passion de la gauche contemporaine pour les élections, mais il semble qu’on ait oublié la formule de Mao : « le pouvoir est au bout du fusil »"

Cette entrée en matière est somptueuse.
N’ajoute qu’au verrou de l’armée s’ajoute le verrou des moyens (liquidités). Au sein de la CEE, la finanStasi verrouille toute forme de contestation en contrôlant le robinet.
On en est malheureusement là.

17/11/2019 15:20 par BEYER Michel

L’analyse de Bernard GUIGOU est précise ,éclairante !!!
Mais alors nous revenons à "élections ...piège à cons".....
Et pourtant, l’arrivée au pouvoir de dirigeants comme CHAVEZ, MORALES, LULLA etc....par les élections, a permis des avancées considérables pour les peuples concernés. Le parlementarisme n’a pas que des mauvais côtés.

17/11/2019 17:26 par Mf

A diffuser aux nombreux idiots utiles "à gauche" qui sont opposés au droit à la détention d’armes qui serait une cause "de droite". A noter que la fin du droit à la détention d’armes en Allemagne autour de 1928 1931 a grandement facilité la consolidation de la dictature nazie en 1933. Quand on laisse le monopole des armes à l’état bourgeois et ses satellites mafieux et fascistes, l’humanisme en sort perdant.

17/11/2019 17:30 par patrice

Croyez-vous que c’est en prenant les armes que le peuple arrivera à se défaire de ses chaînes avant tout mentales ?
Cette élite usurpatrice au pouvoir avec leurs marionnettistes en coulisses n’attendent que cela pour réprimer dans un bain de sang toute vélléité émancipatrice !
Le système est en état de mort cérébrale idéologique, leur titanique n’est qu’un bateau ivre faisant eau de toutes parts ... serrons-nous les coudes avant tout, en nous aimant les uns les autres, n’entrons pas dans leurs jeu entropique et la violence mortifère qui n’a menée à rien à part asseoir un peu plus le pouvoir de ces immondices parasitaires. La seule action vraiment constructive que nous puissions mener serait une grève de la consommation, le boycott de la société du spectacle et de consommation et en revenir à une vie de frugalité et d’entraide...

17/11/2019 19:28 par Jean-Yves Leblanc

Cet article de Bruno Guigue est de bout en bout courageux et admirable. Parmi les 15 articles du GS sur la Bolivie recensés par Théophraste dans son billet, il est (avec celui D’Andrea Lobo) le plus pertinent.
A gauche (je parle des amis du socialisme en France et dans le monde. ), nous subissons souvent des défaites : défaites électorales ici, renversement d’un gouvernement progressiste là. A chaque défaite, nous nous indignons et nous protestons mais nous avons bien du mal à faire notre autocritique, à tirer les leçons de l’échec et plus encore, à nous souvenir de ces leçons pour ne plus subir d’autres défaites.

En Amérique latine, depuis plus de 50 ans, les USA usent des mêmes ficelles pour abattre les régimes progressistes. Evo Morales a ignoré les leçons des multiples coups d’état fomentés par Washington. A côté de magnifiques réalisations, il a manqué à un devoir essentiel : protéger les acquis, protéger son pouvoir. Tout sera donc privatisé et le peuple retournera à la misère.

Bruno Guigue vient remettre les pendules à l’heure : aux naïfs, aux pacifistes, aux droit-de-l’hommistes, à ceux qui croient au Père Noël électoral, à ceux qui ne veulent pas entendre parler de violence révolutionnaire, il vient rappeler de bien crues vérités : le capital ne recule devant rien pour sauver ses privilèges. Bruno Guigue écrit sur la Bolivie mais c’est surtout à la gauche française qu’il s’adresse, elle qui ne tire aucune leçon de ses reculs et qui n’envisage aucunement l’affrontement avec le capital au cas (improbable) où, remportant les élections, elle ne laisserait pas les clefs de l’économie au MEDEF.

17/11/2019 21:57 par Feufollet

Il ne manque pas de bonnes idées dans ce débat
Surtout la bonne idée d’armer le peuple pour son auto-défense
Mais il faut contextualiser cette bonne idée
Elle a cour dans des pays en état de révolution contre le capitalisme ignoble
Sinon, elle n’a pas de sens dans notre contexte européen
Voulez-vous armer le FN ou les Gilets Jaunes, ou une extrême gauche disparate ?
Cela n’aurait pas de sens en l’état
C’est vrai, Evo Morales ne s’est donné le moyen des armes
C’était certainement son erreur car les fachos ne comprennent que ce langage
La loi du colt

17/11/2019 22:52 par Maria Bonita et Lampiao

Pour aller dans le sens de Bruno Guigue, ci-joint un papier relatif à l’expérience vénézuelo-bolivarienne..

Afrique- Asie par : Smaïl Hadj Ali, le : 28 août, 2017Dans : Actualité, Actualité_Ameriques

Venezuela : Plus de neuf cent mille combattants participent à l’exercice civilo-militaire « Souveraineté nationale »
I
Annoncées le 14 août 2017 par le Président Maduro, suite aux graves menaces d’agression proférées par Trump, des manœuvres rassemblant plus de 700 000 combattants, réservistes et civils, encadrés par 200 000 militaires ont commencé le samedi 26 août 2017 et se sont poursuivront jusqu’au dimanche 27 août.
Cet exercice civilo-militaire nommé « Souveraineté nationale » comportera des exercices simultanés dans plusieurs États du pays, et verra la participation des Forces spéciales. Il est le troisième à être organisé par les Forces armées nationales bolivariennes -FANB- en 2017.
Le chef d’Etat- Major, Remigio Cebalos, a déclaré dans une conférence de presse que cet exercice est conforme à la Constitution vénézuélienne et à loi organique des FANB qui établissent que l’une des tâches majeures des Forces armées est de préparer le peuple à la défense du pays. Il est du devoir de tous les Vénézuéliens de défendre la Nation et de contribuer à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du pays. Il a précisé que depuis les menaces de Trump, le sentiment patriotique s’affirme chaque jour un peu plus au sein de la population vénézuélienne, qui adhère au contenu populaire profond de ces exercices de défense de la patrie. « Nos cibles sont les ennemis qui ont attaqué notre pays », a- t- il ajouté.

17/11/2019 22:54 par Maria Bonita et Lampiao

Pour aller dans le sens de Bruno Guigue, ci-joint un papier relatif à l’expérience vénézuelo-bolivarienne..

Afrique- Asie par : Smaïl Hadj Ali, le : 28 août, 2017Dans : Actualité, Actualité_Ameriques

Venezuela : Plus de neuf cent mille combattants participent à l’exercice civilo-militaire « Souveraineté nationale »
I
Annoncées le 14 août 2017 par le Président Maduro, suite aux graves menaces d’agression proférées par Trump, des manœuvres rassemblant plus de 700 000 combattants, réservistes et civils, encadrés par 200 000 militaires ont commencé le samedi 26 août 2017 et se sont poursuivront jusqu’au dimanche 27 août.
Cet exercice civilo-militaire nommé « Souveraineté nationale » comportera des exercices simultanés dans plusieurs États du pays, et verra la participation des Forces spéciales. Il est le troisième à être organisé par les Forces armées nationales bolivariennes -FANB- en 2017.
Le chef d’Etat- Major, Remigio Cebalos, a déclaré dans une conférence de presse que cet exercice est conforme à la Constitution vénézuélienne et à loi organique des FANB qui établissent que l’une des tâches majeures des Forces armées est de préparer le peuple à la défense du pays. Il est du devoir de tous les Vénézuéliens de défendre la Nation et de contribuer à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du pays. Il a précisé que depuis les menaces de Trump, le sentiment patriotique s’affirme chaque jour un peu plus au sein de la population vénézuélienne, qui adhère au contenu populaire profond de ces exercices de défense de la patrie. « Nos cibles sont les ennemis qui ont attaqué notre pays », a- t- il ajouté.

18/11/2019 05:15 par alain harrison

Bonjour.

Malheureusement, les faits démontrent bien ;
« « Il est naïf de croire que l’on va transformer la société par une majorité parlementaire.
Le peuple désarmé sera toujours vaincu » »

Cuba, après la Révolution a compris qu’il n’existe pas d’armé neutre sans idéologie. L’Occident a bien endoctriné le militaire qui agit toujours contre le peuple et non contre les tyrants et l’Injustice. Mais, cet état de fait est millénaire. Et pour cela, Cuba est le premier Pays à l’avoir compris : l’armée n’est plus une île autocratique ( aux US, l’armée et les affaires sont en symbioses, pourrait-on dire) coupé du Peuple jusqu’à maintenant. Mais les dernières ouvertures à des congloméras posent question.
L’autre Pays qui a compris que le militaire ne doit pas être coupé du Peuple. Et Chavez l’avait compris. Voilà la véritable résistance aux tentatives externes. Et tant qu’existera cette "symbiose" , le Vénézuéla pourra surmonter toute épreuve et continuer à développer le socialisme démocratique, dont l’acte de la Constituante révèle la force du Peuple et de ses Présidents sans concessions, gardant l’initiative et non réactionnaire, comme tant d’autres sois-disant de la gauche qui en fait font de beaux discours et une fois au pouvoir pratique la politique de la concession. Où ce situera le Mexique du nouveau Président ? L’acte de recevoir M. Moralès est un indice.

La Constituante Citoyenne est le premier pas ? Le Peuple Algérien continue, ne lâche rien et ne tombe pas dans le panneau (prématuré) de la formation d’une entité politique et de dirigeants. La forme horizontale est la gestation du pouvoir du Peuple et de sa Souveraineté. Il y a un temps pour chaque chose. Le soulèvement est le lieu de l’appropriation du pouvoir et la préparation de la Constituante Citoyenne. Cette préparation est incontournable et est l’élément fondamental.
Toute gauche doit annoncer clairement et sans ambiguïté ses intentions quand vient le temps. Comment ne pas tomber dans le Potsihollande ?

18/11/2019 15:15 par Claude

Merci Brno GUIGUE pour cette mise au point.
Mon père le républicain espagnol condamné a mort et réfugier politique, nous disait ( par expérience) avec eux la seule chose qu’iIs comprennent (es la mano dura y vigilante !!) la preuve disait-il voila ou nous en sommes.

18/11/2019 15:30 par Yan

@Geb : tu m’as fait sourire, moi aussi j’ai fait mienne l’appelation des USA par les iraniens du "Grand Satan" :-)

Sinon, je dirais quand même comme patrice que malheureusement les chaînes mentales sont certainement plus puissantes, et plus nécessaire d’éliminer.
Cependant, même une fois cela fait, les arguments De Bruno Guigue (et d’autres) tiennent toujours. On pourrait arguer qu’une masse de gens politisés, informés, etc. seraient innarêtables, et que d’autres moyens existent, mais certains moyens de défense seraient un plus.

Moi l’idée qui me trotte depuis longtemps en tête c’est d’avoir une sorte d’obligation pour les citoyens de pratiquer un art martial "d’état", un truc à mains nues, avec simplement quelques armes de base pouvant facilement être improvisées dans la vie de tous les jours.
Façon Pencak-Silat avec ses couteaux (2 petits éplucheurs à pdt et c’est bon quoi) ou ses bâtons.
C’est clairement inefficace face à des armes à feu, mais difficile d’être tranquille quand même, quand n’importe quel individu de votre population connait 10 moyens de vous tuer à mains nues...

J’y vois en plus, contrairement à un appretissage des armes à feu "facile" :

 la pratique d’un sport : l’esprit clair dans un corps sain, désolé pour les feignants mais c’est un fait (+ les endorphines c’est bien :-))
 l’appretissange de la discipline, de la rigueur.
 valeur de la vie humaine qui est fragile (quand on a appris comment l’ôter malheureusement si facilement)
 Des gens d’horizon différents seraient forcés de se rencontrer (un peu comme au service militaire, pour les pays qui en ont)

18/11/2019 17:15 par bostephbesac

Je pense encore aux violences qui ont eu lieu au printemps et début d’ été 2018 au Nicaragua . Heureusement que "les para-militaires" et "miliciens d’ Ortéga" (selon la définition de nos chers merdias) n’ ont pas hésité à cogner dur pour rétablir l’ ordre ! C’ est comme cela qu’ il faut traiter ces mauvais perdants de la bourgeoisie !

18/11/2019 18:49 par jacques-françois bonaldi

A Jean-Marie Défossé

Non, rassurez-vous, Fidel « ne se retournerait pas dans sa tombe », pas parce son urne de cendres est trop étroite pour ça, mais parce qu’il en aurait été ravi. Il n’avait aucun problème de relations avec la royauté espagnole, et avait même invité plusieurs fois le père à visiter Cuba, ce que celui-ci n’avait jamais osé faire, et la cordialité qui a régné entre eux quand celui-ci est venu à La Havane pour le Sommet ibéro-américain était manifeste.

Négociations ? Où en avez-vous vu ? Le roi est venu pour les festivités du 500e anniversaire de La Havane, ce qui est très habile de la part du gouvernement cubain, malgré les récriminations de la classe politique espagnole, qui ne voyait pas ça du tout d’un bon œil.

Avantages pour Cuba :
1) Alors que Trump et l’extrême-droite cubano-américaine de Miami (qui lui sert de mentor) sont en pleine guerre contre la Révolution cubaine et pondent jour après jour des mesures de rétorsion, durcissant le blocus économique, commercial et financier, faisant tout pour torpiller l’économie cubaine, allant jusqu’à mener une infâme campagne mondiale contre la coopération médicale internationaliste, s’efforçant plus que jamais d’isoler Cuba et sa révolution, le roi d’Espagne se pointe en visite officielle, et ça n’a pas du tout plu à Miami ni à Washington.
2) Le roi a réaffirmé que le gouvernement espagnol, face à la nature coercitive et extraterritoriale de la Loi Helms-Burton et de son Titre III, condamnait le blocus et défendrait les investisseurs espagnols (qui sont les plus nombreux) dans l’île contre n’importe quelles représailles de l’Empire.

Par ailleurs, quand, au dîner officiel, le roi a fait (position politique oblige) son petit speech sur les droits de l’homme et la démocratie (le tenant d’une « monarchie » » parlant de démocratie !), invitant presque la Révolution à suivre l’exemple de l’Espagne en matière de transition entre dictature et démocratie, Díaz-Canel lui a répondu diplomatiquement mais fermement :

« Nous sommes une société qui se renouvelle, évolue et avance, tout en préservant ses traditions et ses valeurs et en défendant ses droits. Nous sommes guidés par des principes très clairs d’indépendance et de souveraineté, sûrs de notre voie qui conduit à plus de bien-être pour notre peuple. / Sur cette voie que nous avons choisie par notre propre volonté, il est important de pouvoir être accompagnés par de vrais amis dans le monde, et les Espagnols en font partie. Nous sommes aujourd’hui un exemple qui prouve que la volonté partagée et le respect mutuel peuvent contribuer à des relations solides. »

Après ça, bien entendu, on ne pouvait pas demander à ce monsieur et à sa dame d’avoir assez d’élégance (dont Fidel avait précisément à revendre) pour lui rendre hommage, ne serait-ce que quelques secondes, devant la roche qui lui sert de dernier repos à Santiago de Cuba (ni même devant la tombe de José Martí), alors pourtant qu’il a pris le temps et eu l’envie de s’incliner devant les tombes des soldats espagnols morts durant les derniers combats de la guerre d’Indépendance cubaine de 1895-1898. La noblesse d’esprit était censément l’apanage de l’aristocratie, mais ça c’était antan !

Alors, rassurez-vous, la Révolution n’a pas vendu son âme parce que le roi d’Espagne est venu un petit tour ici…

18/11/2019 19:37 par AF30

Bon, je ne vais pas dire quelque chose de très originale mais je voudrais ici prendre l’exemple de patricia arce, maire du mas de vinto, à cochabambà dont il a été question dans un article du GS.
La video ( https://youtu.be/b6a-EMnFv6k ) qui montre le calvaire de cette femme est un crève cœur et une honte définitive pour les coupables directs ou indirects. C’est aussi une honte pour nos médias - papiers, radios, télé - qui n’ont donné que peu ou pas d’écho à cette violence physique et symbolique.
J’imagine les amis de Morales coupables de ce genre d’action. On nous aurait assigné de baisser la tête, de battre notre coulpe et les politiques français proches de Morales sommés, à chacun de leur interview, de condamner cette scène qui aurait eu droit à de très nombreuses évocations.
Eh, oui ils ont compris, on a compris que l’info est la mère des batailles. La preuve d’un inconnu on a fait en 2 ans un président.

18/11/2019 20:26 par Louise de Bretagne

“The power of the people is stronger than the people in power. Those who love peace must learn to organize as effectively as those who love war.”
C.C.S…. « 火猪 »

18/11/2019 23:10 par Geb.

@ Yann.
Tu as parfaitement raison quand tu dis qu’il serait bon que les Citoyens apprennent à se connaître et à se rassembler das une structure de défense de la nation et de la république. Sans compter aussi la Défense du Prolétariat.

Cependant il ne faut pas négliger qu’aujourd’hui en France la Nation et le Pays n’appartiennent pas au Peuple mais à une oligarchie pour laquelle la police et l’armée ont été toutes dévouées.

C’est ce qui a fait, en sus du traumatisme des Guerres coloniales, (Indo, Algérie), que les Forces progressistes, dont le PCF d’alors ont rejeté ces deux institutions, (A tort à mon avis - Mais de 45 à 62 nos militaires appelés étaient engagés dans des guerres qui n’étaient pas les nôtres), en les laissant aux mains du Pouvoir et à leur discrétion.

De plus en plus chez nous nous avons laissé à d’autres et au Pouvoir en place la notion d’éducation collective des Jeunes, leur apprentissage de la vie communautaire et politique, de l’abnégation pour une cause, pour nous replier au nom d’un Liberté surfaite sur des solutions consuméristes illusoires.

J’ai fait partie de la classe mobilisable presque immédiatement après la fin de la Guerre d’Algérie. J’avais déjà une bonne expérience des collectivités et de la politique à travers les Vaillants communistes, puis les Jeunesse du même nom. Contrairement à la majorité de mes camarades communistes à 18 ans j’ai devancé l’appel et fait une formation de sous-officier instructeur malgré mon Carnet "B" de la Sécurité militaire ce qui m’a permis d’apprendre ce qu’étais réellement la chose militaire tout en me disant que si on en venait à une situation comme l’avait connue mes parents en 39 je serai bien préparé à l’affronter et former mes camarades du Parti. De toute façon au vu de mes antécédents politiques l’Armée ne ma même pas demandé, (Malgré un parcours volontairement exemplaire), de rempiler au bout de mes 24 mois. Je ne risquais pas d’avoir le temps d’être contaminé par le militarisme. (- :

Ce que j’en ai tiré de positif, en sus d’une très grosse maîtrise des matériels en dotation, et des stratégies de combat et de commandement, c’est que je me suis rendu compte que laisser cette institution, ainsi que celle de la Police, aux fachos était la meilleure façon de non seulement ne jamais contrôler la situation, mais aussi de ne jamais pouvoir conforter une prise de pouvoir par le Prolétariat. Et que la Conscription citoyenne restait la seule barrière entre une armée de prétoriens et une armée populaire, même si ça n’était pas parfait à ce jour.

Le Pouvoir aussi l’a compris : Quand il a supprimé le Service militaire obligatoire républicain c’était pas pour faire plaisir à Robert Hue mais pour renforcer ses moyens de coercition sur le Peuple.

Aujourd’hui si tu as l’Armée en face ça sera pas le fils de ton voisin, mais un quelconque légionnaire serbe qui ne verra en toi que la réplique en moins capable de ceux qu’il assassine au Mali pour le compte d’AREVA. Et devant un "bot" armé et cuirassé jusqu’aux dents tes "éplucheurs à légume" ne feront certainement pas le poids.

Mais ça y a pas beaucoup de camarades qui le comprennent tout simplement parce que pour eux devant les situations comme Gaza ou la Bolivie, ils compatissent, envoient des aides, manifestent, mais s’imaginent que ça n’arrive qu’aux autres et que ça n’arrivera jamais chez eux...

Donc je pense qu’on est très mal barrés pour contrôler ce genre de situation... Ou qu’au minimum faudra beaucoup de sang et de larmes .

19/11/2019 05:46 par jean-marie Défossé

A tous les intervenants ICI et partisans d’une lutte armée , j’ai juste envie de vous poser une seule question : « POUR QUI ROULEZ-VOUS LES GARS et dans quels buts des plus obscurs ? »

19/11/2019 06:26 par Philippe Oddou

Article intéressant et beau titre, mais le mot toujours n’est-il pas excessif ?
N’est-il pas contredit par exemple par la lutte non violente menée par Gandhi, à très échelle,
ou par les innombrables victoires remportées localement, en tous temps et en tous lieux par des petits groupes unis sans armes ni violence ?

19/11/2019 07:22 par Ernesto

Excellent article, clair, direct et éloquent. Il est vrai que certains mouvements pacifiques ou pacifistes ont parfois emporté des victoires, autres que purement "militaires" ou ce qu’on appelle violentes - surtout dans un passé assez lointain. Mais le sens général est parfaitement adapté au monde actuel, et de plus en plus je dirais. Car il faudrait ajouter, dans la panoplie des forces qui font la domination de l’oligarchie capitaliste dans chaque pays ou elle règne, une situation mondiale ou une seule super-puissance fait sa loi dans presque partout : au-delà de la position suprêmement puissante militairement de l’impérialisme US (40 pour cent des dépense militaires mondiales, des centaines de bases militaires quasiment partout), leur puissance financière, exercée notamment à travers les lois extraterritoriales du type Burton-Helms, et "culturelle-médiatique-technologique" via les méga firmes numériques de type GAFAM, ainsi que leur domination politique et administrative à travers les organismes internationaux FMI, Banque mondiale, OCDE, etc...
Ce qu’il faut au monde pour qu’une révolution triomphe, comme les écrits de Trotski à mon avis l’indiquent, c’est des partis révolutionnaires et une direction révolutionnaire forte, capable d’établir un programme (par exemple "de transition" : nationalisations massives, etc..) qui réunisse suffisamment de militants motivés et instruits, capables d’entraîner les masses jusqu’à la victoire. Ces partis ont presque partout retourné leur veste à l’odeur du pouvoir et de l’argent, et ceux qui demeurent en principe progressistes (communistes/trotskystes) se combattent en querelles de préséance et ergotent sur des mots et des personnes, au lieu de constituer méthodiquement un Front Unique.

19/11/2019 07:29 par Xiao Pignouf

On se permettra quand même d’avoir des doutes. Armer le peuple est envisageable quand le peuple est uni. Ce qui ne semble pas le cas aujourd’hui. Et puis, on arme qui ? Les Gilets jaunes ? Les banlieues ? L’extrême-droite ? Tout ça serait un beau bordel et risquerait de finir en guerre civile ou en vendetta perpétuelle. Des exemples récents et plus anciens nous le montrent.
Les références de M. Guigue sont prises au petit bonheur la chance mais toutes ont en commun l’existence d’un ennemi extérieur favorisant donc un sentiment patriotique unificateur. Or, ces derniers temps, on a plus l’impression qu’en France, les gens croient davantage à un ennemi intérieur, fut-il imaginaire.

19/11/2019 08:06 par babelouest

@ Philippe ODOU
Gandhi n’était pas à tout prix contre la violence, il considérait la non-violence comme une autre arme, parfois efficace, parfois non.

19/11/2019 13:55 par Sidonie

Il ne me semble pas que Bruno Guigne préconise de distribuer des armes à tout le monde. Il préconise, si l’on veut mener une politique en faveur du peuple de s’assurer que la police et l’armée soit solidement derrière le pouvoir, fidèle, nombreuse, bien formée et bien armée... Chavez l’avait, Maduro l’a, mais Evo Morales ne l’avait pas.. Qu’on arrive au pouvoir par l’election ou la révolution, si on veut le garder il faut s’entourer d’une solide force armée et s’assurer de sa fidélité... C’est d’ailleurs ce que font tous les gouvernements et états qui veulent durer...

19/11/2019 15:25 par Renard

Une citation de Saint-Just qui colle pile-poil à l’article "Dans une République, c’est le pouvoir des généraux qui doit être le plus restreint".

Les mouvements de gauche d’Amérique latine doivent effectivement mettre en place un contrôle strict des généraux, ce qui n’est pas exactement la même chose qu’armer le peuple.
Aux USA, le peuple est armé, et cela était prévu originellement comme un moyen de pression sur le gouvernement, seulement dans la société individualiste on voit ce que cela est devenu : prolifération des gangs et massacres récurrents dans les lycées par des jeunes fous. En tant que tel le peuple américain ne se défend pas face à son gouvernement et le fait qu’il soit armé n’y change rien.

19/11/2019 16:02 par benzekri

J’ai assisté à un échange entre un représentant d’une organisation palestinienne et un militant marocain
 Le marocain comment on pourrait vous aider concrètement ?
 Le palestinien : En libérant votre pays cela nous aidera énormément car votre régime apporte un grand soutien à l’état occupant.

Revenons au sujet qui nous intéresse et d’abord un grand MERCI à l’auteur...

Beaucoup a été écrit et presque tout a été dit...

Beaucoup a été écrit et presque tout a été dit sur le règne Macron qui est loin d’être une exception ; il est l’expression brute de ce qu’est le système capitaliste. Sommes-nous prêts pour changer radicalement les choses ?

Macron est le parfait révélateur du monde capitaliste. Monde immonde qui défend les intérêts d’une petite minorité de rapaces : envahisseurs, exploiteurs, destructeurs, pollueurs, violeurs, voleurs, fraudeurs, corrompus et corrupteurs... ; une bande organisée de malfaiteurs, fomenteurs des guerres, de coups d’état et semeurs de la terreur.

Le capitalisme c’est quoi ?

Les armes ont besoin de guerres et les guerres ont besoin d’armes ; fomentons les guerres et poursuivons la fabrication des armes ; fabriquons des « terroristes » pour semer la terreur.
Les malades ont besoin de médicaments et les médicaments ont besoin de malades ; provoquons des maladies (psychiques et/ou physiques).
Les vaccins ont besoin de maladies, même bénignes et les maladies ont besoin de vaccinations et de faux médicaments ; fabriquons des vaccins -même dangereux pour la santé- et des faux médicaments pour des maladies, même bénignes. Attention, il y a des vaccins utiles !
L’industrie sécuritaire a besoin de la peur et la peur a besoin de l’industrie sécuritaire ; faisons peur et croire au développement de l’insécurité.
Le système a besoin de délinquants pour vendre des caméras… et construire des prisons et les ventes et les prisons ont besoin de délinquants ; fabriquons la délinquance.
Les drogues ont besoin de trafiquants, de consommateurs et de la complaisance des Etats et les Etats, les trafiquants et les consommateurs ont besoin des drogues ; droguons sans modération et faisons semblant de lutter contre les trafics avec quelques saisies et arrestations spectacle.
Les religions ont besoin de croyants et les croyants ont besoin de croire ; cultivons les phénomènes religieux et les guerres qui vont avec.
Le commerce a besoin de clients et les clients ont besoin de consommer ; faisons vivre le commerce en faisant croire aux consommateurs, qu’en tant que clients, ils sont « rois »…
Les grands fraudeurs ont besoin de complices et les complices ont besoin de fraudeurs ; fraudons le fisc…et corrompons les complices.
Les jeux ont besoin de joueurs, de fans… et les joueurs, les fans ont besoin de jeux ; jouons le jeu.
La désinformation a besoin d’une écoute crédule et l’écoute crédule a besoin de la désinformation ; mettons la main sur les grands moyens d’information.
Le spectaculaire a besoin des médias et les médias ont besoin du spectaculaire ; médiatisons l’information spectacle.
Les patrons ont besoin d’exécutants et les exécutants ont besoin d’être patronnés ; exécutons l’esprit critique.
Les guignols ont besoin de politiques et les politiques ont besoin des guignols ; guignolons la politique.
Les moutons ont besoin de représentants à l’Assemblée et à l’Elysée ; l’Assemblée et l’Elysée ont besoin de moutons ; élisons des moutons à l’Assemblée et un bélier à l’Elysée.
Le vote a besoin de votants et les votants ont besoin de voter ; faisons voter les votants en attendant le prochain vote pour faire croire au fonctionnement de la « démocratie ».

Les profits ont besoin de guerres, de la peur, de maladies, de la religion, d’ennemis, d’alibis, de drogues, de jeux, de « sport », de délinquance, de propagande médiatique, de moutons…de l’assemblée et de l’Elysée ; autrement dit : le système capitaliste dit libéral a besoin de profits car le profit est la fin et la fin justifie les moyens.
A quand un monde idéal ? Que des profits sans êtres humains !

Sinon, prenons notre destin en main, soyons et restons toujours à l’offensive, visibles et déterminés avec ou sans Gilet Jaune pour exprimer fermement notre refus de léguer l’esclavage en héritage à nos enfants et petits-enfants en mettant un terme à cette « fin qui justifie... ».

Le capitalisme n’est ni réformable ni "humanisable..."

N’oublions pas que le capitalisme est à détruire pour construire un monde de paix, sain et humain et rien ne pourrait être fait avec Macron même s’il recule sur tout...

Ce chien de garde du capitalisme a beaucoup de sang sur les mains.

HB

19/11/2019 16:05 par Xiao Pignouf

Il préconise, si l’on veut mener une politique en faveur du peuple de s’assurer que la police et l’armée soit solidement derrière le pouvoir, fidèle, nombreuse, bien formée et bien armée

C’est bien ce que je pensais, mon com répondait plus à certains intervenants qu’à M. Guigue lui-même.

Cela étant, on voit bien là la quasi impossibilité de la chose : au plus fort du mouvement des Gilets jaunes, avec la violence qui s’est abattue sur eux, on aurait pu croire que les "forces de l’ordre", fatiguées de taper sur le peuple, sous-payées, et même partageant de nombreuses galères... allaient finalement se joindre à lui. Que nenni, ils ont continué à effectuer leur basse besogne de collabos, suscitant chez beaucoup une haine inextinguible pour la flicaille.

On sait bien pourquoi, va. Combien parmi eux votent FN (Rassemblement, mon cul !) ? La moindre velléité révolutionnaire s’accompagnera nécessairement d’une refondation (euphémisme !) des services de polices.

Après ça, la question est de savoir si l’armée est en mesure de garantir l’intégrité d’un gouvernement révolutionnaire... mise à part quelques sourires complices (Macron n’est pas en odeur de sainteté chez la Grande Muette), rien ne l’affirme.

19/11/2019 20:27 par Daniel BESSON

@ jacques-françois bonaldi
Cela s’appelle " l’ Hispanidad " ! Il ne faut pas oublier , les Cubains et les Espagnols non-Marxistes le savent , que ce sont des marins Franquistes , dont des officiers , qui ont donné en premier leur vie pour forcer le blocus US ( " Sierra Aranzazu ) L’Espagne Franquiste a presque toujours soutenu Cuba à l’ ONU .

19/11/2019 21:19 par rey

Cet article dit l’ essentiel en termes simples. Quelques remarques : 1°) je ne crois pas que la République espagnole puisse être classée parmi ces expériences vaincues pour n’ avoir pas voulu se battre ou pour l’ avoir fait trop tard ( Allende) 2°) Il me semble que, lors du coup d’ état tenté contre Chavez, la "force de frappe multimédiatique de la bourgeoisie" ( dixit Losurdo, cité de mémoire) était pratiquement inentamée. Malgré cela, le coup a échoué ( c’ est une heureuse surprise, mais sur la répétition de laquelle il ne faut sans doute pas trop compter) 3°) La précision de Bruno Guigue, " milice populaire... éduquée aux valeurs progressistes ", "volontaires prêts à donner leur vie pour la révolution ", permet de faire la différence avec d’ autres situations au sein desquellles le peuple est armé (Etats-Unis bien sûr, Suisse ....).

19/11/2019 23:20 par Geb.

@ Jean Marie Deffossé/

Camarade PERSONNE, ICI, n’est "partisan" d’une lutte armée.

Mais négliger le fait qu’elle nous sera imposée dans pratiquement tous les cas de figure si les Capiltalistes perdent même une partie du Pouvoir et y envoyer des Camarades se faire massacrer sans moyens d’y répondre est UN CRIME.

Un "crime" contre la Révolution prolétarienne et un "crime" contre l’’espoir de contrarier les vues de nos ennemis de classe.

Quand à ta question/accusation de rouler pour d’autres je pourrais aisément la retourner contre ta personne ?

Qui es-tu pour soutenir des rêves et des espoirs, analyser des situation dramatiques qui impliquent très justement la nécessité d’être prêts à prendre les armes, et un risque mortel si on n’en est pas capable, pour juger un peuple autre que le tiens, pour engager ta personnalité pour mobiliser des militants, sans désirer vouloir leur donner la capacité d’aller jusqu’au bout de la tâche si nécessaire, et pour les laisser comme des moutons à l’abattoir en cas certain de faillite d’une voie pacifique ? Même si toi, sincère, était victime de ton incurie penses tu que ça t’exonérerais des tes responsabilités envers ceux qui t’auraient suivi ?

Le propre d’un vrai révolutionnaire, pacifique ou non, n’est pas de disserter sur des situations hypothétiques pour en tirer des satisfactions personnelles et une réputation d’intellectuel, mais c’est d’être capable de comprendre réellement les situation, les capacités de les modifier, et de faire preuve d’empathie lorsque nos action nous entraînent à emmener des personnes sincères vers nos buts clairement définis.

Tout le Monde souhaite que ça se passe "bien". Comme "tout le monde il est beau et tout le Monde il est gentil".

C’est certainement ce que s’est dit Moralès au lieu d’épurer sa police et son armée : "Puisque je fais du bien au Peuple, et que la police et l’armée sont issus du Peuple, je n’ai pas de soucis à me faire. Laissons les armes à nos policiers et militaires "fidèles", (Bien formés à la "School of America"), et laissons le peuple travailler à la Révolution".

Je te comprends très bien, car moi je fais preuve d’empathie avec tout le Monde, (Même avec mes ennemis déclarés), Ce qui te ronge c’est que tu viens de te rendre compte que tu as soulevé un très gros lièvre et que les réactions ne sot pas celles que tu escomptais. Une tumeur "malodorante" dont personne ne veut assumer la réalité, soit : Que se passerait-il, si demain chez nous c’était comme en Bolivie ?

Je sais, la majorité des "intellectuels romantiques", qui dissertent en espérant que le fruit de leur dissertation ne se réalisera que quand ils ne seront plus là pour rendre des comptes, répondront en envoyant le tout sous le tapis : "Ici c’est pas la Bolivie".

Et ils auront raison, sinon sur le fond, du moins sur le constat.

En effet, "Ici c’est pas la Bolivie"... Mais si ça pète pour de bon, même et surtout si c’est pas à notre initiative, ici c’est pas la Bolivie... Mais ce sera "pire".

Je me doute que je ne te convaincrai pas et c’est pas le but. Perso la "Révolution", par les urnes ou pas, en France c’est quelque chose que je ne souhaite plus voir de mon vivant car je sais d"avance comment ça finira vu l’état des lieux et des mentalités. Et comme je ne crois à rien comme tout Athée qui se respecte je ne crois pas aux miracles ni aux brusques remords ou à la mansuétude des monstres qui sont au Pouvoir. A 75 ans je ne risque rien pour mon avenir si j’arrêtes de me casser le bol pour l’avenir des autres...

Donc soit rassuré,."personne" ici ne roule pour "personne". Mais "personne" ne m’empêchera de dire ce que je pense en tenant compte de mes expériences politiques et personnelles et de celles de mes parents. Et je ne permet à personne de mettre en doute la sincérité de mes analyses... Sauf bien sûr LGS qui est maître de son site et des parutions ; ce qui serait regrettable pour la qualité du débat, mais que je respecterai par défaut.

Aux contradicteurs de nous prouver qu’ils ont raison et nous tort sans avoir à faire appel à de supposées "influences extérieures" ou
"intentions cachées".

Donc sans rancune.

Fraternellement.

Gabriel dit Geb.

20/11/2019 05:03 par legrandsoir

Gabriel, tout peut être dit ici, sans prise à partie directe des lecteurs (du genre : "qui est-tu pour...").
Soyez gentils avec le modérateur.

19/11/2019 23:53 par Autrement

Le sérieux peut aussi être celui d’une chanson populaire :
(traduction ci-dessous)
Από το Τρωικό κάστρο η Ανδρομάχη
στον Έκτορα που κίναε για τη μάχη
φώναξε με φωνή φαρμακωμένη :

« Στρατιώτη μου, τη μάχη θα κερδίσει,
όποιος πολύ το λαχταρά να ζήσει.
Όποιος στη μάχη πάει για να πεθάνει,
στρατιώτη μου για πόλεμο δεν κάνει »
Όποιος στη μάχη πάει για να πεθάνει,
στρατιώτη μου για πόλεμο δεν κάνει »


Έτσι κι εμένα η κόρη του Γαβρίλη
σαν έφευγα στις 20 τ’ Απρίλη
μου φώναξε ψηλά από το μπαλκόνι :

« Στρατιώτη αν θες τη μάχη να κερδίσεις,
μια κοπελίτσα κοίτα ν’ αγαπήσεις.
Όποιος το γυρισμό του όρκο δεν κάνει,
στρατιώτη μου, τον πόλεμο το χάνει »
Όποιος το γυρισμό του όρκο δεν κάνει,
στρατιώτη μου, τον πόλεμο το χάνει »


Du campement troyen, Andromaque,
à Hector qui partait au combat,
cria d’une voix angoissée :
« Mon soldat, au combat triomphera
celui qui a passionnément envie de vivre !
Celui qui va au combat pour y mourir,
Mon soldat, il n’est pas fait pour la guerre !
Celui qui va au combat pour y mourir,
Mon soldat, il n’est pas fait pour la guerre ! »


C’est comme pour moi : la fille de Gavrili,
alors que je partais le 20 avril,*
me cria du haut du balcon :
« Mon soldat, si tu veux vaincre au combat,
songe à être amoureux d’une fille !
Celui qui ne jure pas qu’il reviendra,
mon soldat, la guerre il la perdra !
Celui qui ne jure pas qu’il reviendra,
mon soldat, la guerre il la perdra ! »

* La date est pour la rime. Mais on peut penser aussi à l’anniversaire du coup d’État de 1967, contre lequel se sont battus les étudiants grecs.

Paroles : Ιάκωβος Καμπανέλλης Μusique : Μάνος Χατζιδάκις Interprète : Λάκης Παππάς

20/11/2019 08:36 par jean-marie Défossé

@ Gabriel ou Geb ,
Me crois-tu à ce point crédule pour que je puisse me permettre de faire de l’angélisme dans les circonstances actuelles ?
Lorsque je suis revenu de l’étranger , il y a plus de 25 ans , je me suis efforcé en toute bonne foi dans des réunions politiques de mettre en garde des camarades vers quel acheminement des plus dangereux d’aucuns tentaient de nous amener .

En réponse , j’ai souvent eu l’impression que mes paroles étaient vaines et qu’elles étaient diamétralement opposées aux stratégies guerrières et déliquescentes orchestrées en coulisse de LONGUE DATE et je devenais ainsi un trublion auquel il était préférable de ne pas accorder le moindre crédit , ou une oreille attentive .

Alors qu’à cette époque , il était encore temps de prendre le taureau par les cornes et d’enrayer cette instrumentalisation malsaine , je ne rencontrais que simulacres de combativité et au final que laxisme délibéré .

A ce moment là , j’aurais pu faire comme certains me désintéresser de la politique et m’en éloigner .

Mais je gardais en mémoire des paroles très blessantes pour moi en tant que français , entendues trop souvent à l’étranger présentant la France et les français comme un pays de COLLABOS .

Notre passé vichyste à considérablement terni la réputation des français à travers le Monde ,surtout après le déchaînement de dénonciations nauséabondes qui visaient principalement les communistes (ou communo-terroristes pour certains) , les juifs et les francs-maçons .

Pourtant les résistants communistes ont joué un rôle très important contre l’occupant en prenant les armes contre l’occupant en toute bonne foi et toute sincérité pour la sauvegarde du pays .

Mais c’était oublier que d’autres en Haut-Lieu n’avaient qu’un but en incitant les communistes à rentrer en résistance par l’entremise des armes , c’était celui d’éradiquer un maximum de ceux-ci par des campagnes insidieuses de dénonciations orchestrées et favorisées par le Gouvernement de Vichy et tous les sbires qui le composaient , bien plus souvent zélés que les allemands
Certains autres frustrés parmi la population et pour avoir l’impression de se donner enfin une contenance (illusoire) vis à vis des plus forts du moment , franchissaient le pas vers la trahison et dénonçaient sans aucuns scrupules leurs voisins etc...

A ce jour , et suite aux nombreux sacrifices volontaires ou pas des militants communistes , que reste-t-il de la pensée communiste en France et en Europe ?

Rien ! Ou presque rien et à tel point que tout récemment les Hautes Instances de l’Union Européenne n’ont pas hésité une seule seconde à faire un amalgame devenu condamnable entre le communisme et le nazisme .

En ce moment , je suis entrain de lire un livre de Annie Lacroix-Riz : « La non-épuration en France » qui relate (preuves à l’appui) cette triste période qui nous vaut une telle réputation à l’Etranger . Cela dépasse amplement ce que j’imaginais ; à tel point qu’il devient évident à cette lecture et aux preuves de mon côté que l’âge et l’expérience m’ont permis d’accumuler , qu’il existe dans notre pays un GRAVE PROBLEME DE FOND qu’il nous faudra un jour définitivement résoudre , faute de quoi nous resterons la "putain" de l’Occident et de son ultra-capitalisme .

Je n’ose pas croire que l’ensemble de la population française s’accommoderait volontiers d’un tel fardeau moral ; au seuls profits d’une minorité malveillante nous ayant déjà prouvé qu’UNE seule pierre du Patrimoine français a plus de valeur à leurs yeux que la vie de quelques français .

Malheureusement le MAL perdure dans notre pays et le quotidien nous le prouve , et une fois de plus actuellement sous forme de trahison et surtout de duplicité . Et il est vrai aussi que DEJA certains quidams se revendiquant de "gauche" ONT une fâcheuse tendance à "flirter" en même temps avec des idées un peu trop nationalistes ou extrêmes pour être réellement et sincèrement de gauche voire communistes . et hypothèquent une fois de plus et sous les mêmes préceptes immoraux et collaborationnistes que par le passé , passé qui vit les Forces de l’Ordre françaises , les Instances Judiciaires , les Hautes Finances et la Presse mettre à mal L’INTERET GENERAL de la nation , son prestige et sa crédibilité internationale .
Tout nous prouve qu’en France la NON-épuration après la guerre ne fut qu’un simulacre et qu’en réalité seuls quelques lampistes , et on ne les plaindra pas , furent réellement victimes d’un nettoyage en règle .Les principaux artisans du chaos français de l’époque étant passés au travers car ils appartenaient à une caste considérée à tort par beaucoup de français comme des gens biens , des intouchables !.
Pour en revenir à Evo Moralès , le seul tort qu’il ait eu à mes yeux , c’est de ne pas avoir épuré les rangs des instances dirigeantes de son pays AVANT le Grand Chambardement qui était prévisible du fait de l’orientation politique de son gouvernement .
Si en France , nous tardons de trop à nous-mêmes épurer le mal qui nous ronge , à supposer qu’on tienne un jour les rênes du pouvoir , nous risquons effectivement de subir la même déconfiture qu’Evo Moralès.

Mais ce n’est pas par les armes que l’on peut calmer les ardeurs des oligarchies prédatrices (bien au contraire , on rentrerait dans leurs desiderata) ... c’est en touchant LEURS FINANCES ET MOYENS DE SUBSISTANCE .
Attendons le 5 Décembre et la convergence hypothétique des luttes pour voir si les dirigeants syndicaux vont enfin retrouver leur chemin .
Il nous faudra probablement serrer la ceinture d’un cran ou deux de plus pour aboutir à quelques résultats probants . Que les plus inquiets à ce sujet demandent conseils aux courageux Gilets Jaunes de notre pays , ils ont une longue expérience en la matière .

20/11/2019 11:30 par Geb.

@LGS.

En effet ma question était, (volontairement), provocatrice et j’aurai pu m’en passer si j’avais été le seul mis en cause

Donc tu as parfaitement raison Camarade.

Mais alors il ne faut pas me demander vicieusement pour "Qui on roule ?". Avec la ferme intention d’introduire une suspicion très malvenue sur ma personne et celle des autres intervenants.

Désolé.

20/11/2019 18:40 par CAZA

Le peuple se bat pour ce qui lui manque le plus : des droits à une vie décente à la santé à l’éducation au respect de ses droits civiques
Il ne se bat pas pour mourir la fleur au fusil .
Che Guevara est mort assassiné sur ordre de la CIA en Bolivie où son action militaire d’exportation de la révolution Cubaine était en échec
Voir ce que dit Antoine Manessis sur LGS notamment sur le coup d’état franquiste et celui contre Allende

20/11/2019 18:51 par Jean-Yves Leblanc

Je me sens très en phase avec le commentaire de mon camarade Geb (le dernier, celui du 19/11 23h 20) qui, dans le sillage de B. Guigue, a le mérite de nous ramener en France avec son "très gros lièvre" (chose cachée qu’on n’aborde pas) : "Que se passerait-il, si demain chez nous c’était comme en Bolivie ?"
Son coup de colère contre JMD est certes de trop mais, soit dit en passant, il est loin d’atteindre la virulence couramment atteinte sur d’autres sujets par d’autres commentateurs moins "gentils avec le modérateur".

Le premier aspect de ce "gros lièvre", c’est le silence qu’entretient notre gauche (et on ne parle pas ici du PS, bien sûr) sur un point crucial : Foin des programmes ambitieux, si elle vient au pouvoir le capitalisme tout puissant lui interdira le moindre petit changement économique dans la direction du socialisme et ce, par tous les moyens, y compris la violence.
Le PCF de la jeunesse de Geb le savait. C’était encore le temps de la "dictature du prolétariat" qui, justement, en cas de victoire populaire, visait à désarmer les possédants. C’était aussi le temps d’un parti qui analysait les faits et la réalité des rapports de forces. De ce fait et contrairement aux gauchistes, il savait qu’il ne pouvait pas engager de révolution dans la France d’alors mais il stimulait les luttes ouvrières (avec une CGT de lutte de classes) qui, plaçant le capital sous pression, arrachaient des gains sociaux.
Le Parti auquel j’ai adhéré en 1974 s’était déjà dégradé. Il venait d’abandonner la "dictature du prolétariat" et se berçait déjà des illusions "Eurocommunistes" de la démocratie salvatrice, mais au moins, à la fin des années 70, il prônait "l’union du peuple de France", idée qui pouvait (peut-être) permettre de contrer la réaction du capital en cas de victoire électorale suivie d’une vraie politique de gauche.
Depuis les années 80, on croit pouvoir combattre le capitalisme par les élections au moyen de simples combinaisons électorales avec des partis de gauche bourgeois (en faisant même aujourd’hui l’impasse sur les classes populaires !) en brandissant de beaux programmes tout en voulant ignorer que ni le Medef, ni l’UE ni tout l’énorme appareil administratif et médiatique du système ne permettront la moindre avancée.

Le deuxième aspect du "gros lièvre" c’est qu’en fait, dans les rangs de gauche, rares sont ceux qui sont à ce point naïfs. Et c’est ce que suggère Geb quand il parle des "intellectuels romantiques" qui "dissertent". Ils sont en fait bien conscients que si, un jour, la gauche remporte les élections elle ne pourra / voudra rien faire de sérieux contre le capital. Ils n’ont donc pas peur qu’ici, ce soit la Bolivie. Le MEDEF n’aura pas besoin de sortir ses nervis. Comme cette gauche s’est opportunément reconvertie dans le "sociétal", ce ne sera pas trop gênant de laisser le social et l’économique aux experts de l’UE. La majorité nouvelle pourra afficher de brillantes réussites "progressistes" sans fâcher le capital : en levant de nouvelles taxes carbone, en fermant des centrales nucléaires ou en bichonnant des minorités diverses.

21/11/2019 17:58 par bostephbesac

Jean Maris DEFOSSE, quand je vois comment les gouvernements Vénezuéliens et du Nicaragua ont résisté, ces dernières années, aux casseurs/mercenaires du capital pro-US, je crois qu’ il n’ y a pas d’ autre solution...........sauf "se faire manger" comme l’ ont fait les (trop) pacifistes militants pro-Morales en Bolivie.

Je te retourne ta question : pour qui roules tu ? Franchement, avec ce qui arrive en AMSUD depuis des années (déjà sous "babama et clintotone"), es tu naïf à ce point ?

22/11/2019 04:00 par benzekri

Le GILET JAUNE est un esprit et une lumière...

• Un esprit rebelle, combattif, déterminé, Trans partisan, fraternel, généreux qui refuse la charité et revendique la solidarité, qui ne réclame rien pour lui mais exige tout et le meilleur pour tous. Esprit qui manifeste sa gratitude vis-à-vis des anciens qui nous ont légué des acquis sociaux et politiques précieux et qui refuse d’abandonner notre jeunesse à un avenir incertain.

• Une lumière qui ne s’éteint pas. Lumière qui éclaire les consciences libres des femmes et hommes ouverts aux autres sans préjugé ni parti-pris. Les veilleurs sur cette lumière sont forcément humain(e)s ; ils peuvent se relayer, partir et revenir, se fatiguer, douter, reprendre espoir, avoir peur, prendre du recul pour se reposer et réfléchir... mais la lumière, elle, ne s’éteint jamais !

• Le Gilet Jaune n’appartient à personne il est « l’âme » de celles et ceux qui l’animent, les femmes et hommes nés libres et qui veulent le rester. Celles et ceux qui savent que leur vie d’humain dépend de cet esprit et de cette lumière. Le Gilet Jaune ne juge pas, il se contente d’encourager, d’inspirer et de s’inspirer... Il tend la main aux autres et reste vigilant vis-à-vis des pièges tendus de la division. Le Gilet Jaune refuse de parler de répression « disproportionnée » comme si la répression pouvait être « proportionnée » ; condamne la barbarie et la casse organisées par le pouvoir. Les gens savent dans quel but, puisque 7 français sur 10 soutiennent toujours le mouvement malgré les mensonges d’Etat et une propagande nauséabonde.

• Le 5 décembre -avant et après- le Gilet Jaune sera présent dans tous les esprits ; il sera cette lumière qui guide les gens de bonne volonté -dans leur diversité- vers la mise en place des fondements d’un demain fraternel, paisible, juste, chaleureux, humain.

• Le Gilet Jaune ne peut jamais oublier celles et ceux qui l’ont porté, qui ont consenti des sacrifices énormes et payé lourdement le prix d’avoir voulu être des citoyens à part entière et ont rejeté ce pouvoir criminel et arrogant qui veut faire des « Riens » des citoyens entièrement à part. Le GJ a compris qu’il n’y a rien à attendre du petit Pétain...

• Et ne demandez pas à un collabo ou à un opportuniste de « porter le GJ » ; ces vendus, depuis qu’ils ont cessé de résister, ont cessé d’exister.

• Que vive le Gilet Jaune qui nous donne cette force de rester dignes et debout malgré tout.... Que vive le Gilet Jaune qui nous donne cette envie de donner un sens à notre existence... HB

J’emprunte cette citation à la sagesse chinoise pour conclure : « Mieux vaut allumer une bougie que maudire les ténèbres » Lao-Tseu

23/11/2019 04:52 par alain harrison

Bonjour.

En lisant certains commentaires, cela me confirme que nous sommes poings et pieds liés à la mentalité du Vieux Monde. Et que le libéralisme c’est accaparé de ce concept (nouveau monde) comme four tout, confondant techno avec un autre mode de penser : comme l’énonce lucidement Krishnamurti ( conversation avec David Bohm) que nous utilisions la pensée dans sa véritable nature (moyen de communication) et non comme mode identitaire. Le voir ou penser le voir ? C’est à chacun de vérifier par lui-même. Krishnamurti ne fait que montrer une carte "indicatrice". Le territoire (Korzybski), seul chacun peut le visiter (vérifier par soi-même) : son territoire intérieur.
Bien sûr, il y a un courant spirituel qui subsiste autour de la pensée de Krishnamurti. Hélas, la tendance à organiser* (avec bonnes intentions) toute pensée est plus forte que nous. Mais, ceci réside dans le comment est présenté une idée. Soit on organise une pensée, soit on la vérifie. On la vie directement ou on en fait une théorie, une philosophie, une idéologie ou encore une religion, etc....

Quand on lit une poésie, qu’on regarde une peinture..., qu’est-ce qu’on cherche à voir ?
Une émotion, un souvenir,.... une révélation.....quoi ?
Krishnamurti, essaie de nous montrer la pensée dans son mouvement réel dans l’instant. C’est tout.
Tout part de nous et nous revient, comme une vague qui passe de l’intérieur vers l’extérieur et qui revient. D’où vient cette vague ?
Une méditation.
Plus terre à terre.
Et comme il est dit dans une publicité sur l’info (RDI, radio-canada) : voir le vrai du faux, ils n’ont pas encore utiliser l’intégral : voir le vrai du faux et le faux du vrai. Mais il en manque de peu. Nos médiats sont en manque, on dirait.

* Heureusement, les GJ s’y refusent sentant la piège, tout comme le Soulèvement Algérien. En déplaise aux organisateurs de tout acabit (tout habit confondu). Ha oui, tout comme les organisateurs de l’anarchie (virés en libertaires et ci., peut-être en inc. !)

23/11/2019 14:11 par Dragon Halluucinai

C’est navrant de constater que de nombreuses personnes confondent pacifisme et non-violence.

Si seulement l’on pouvait s’en passer, bien sûr, on le ferait. Mais le camp adverse laisse-t-il le choix ?

Je suis sûr que dans le "camp adverse" il y en a qui se disent la même chose...

Ce que l’auteur appelle de la naïveté, j’appelle ça du courage, de la sagesse.
Tellement d’ambiguïtés dans cet article.

Pour les fervents défenseurs (dont certains se rêvent armés de fusils) de Evo Morales, j’ai lu récemment dans un excellent journal d’écologie politique une interview de Dimitri de Boissieu (auteur de Bolivie : l’illusion écologiste). Ce dernier disait que E. Morales répétait sans cesse être anti-capitaliste et anti-impérialiste mais que sa politique ne l’était pas. Sans doute comme ceux qui brandissent des armes en répétant que c’est pour le plus grand bien....

23/11/2019 14:30 par rey

Le modérateur du GS a sans doute raison de signaler à GEB (Gabriel) que son expression ( "Qui es-tu....?") n’ est pas nécessaire dans ce débat, mais que dire alors de l’ affirmation de Jean-Marie Défossé ( " Pour qui roulez-vous ? Dans quels buts obscurs ?" ) ?. Si ce n’ est pas de la calomnie, c’ est bien imité . ( "Tremblez, bonnes gens : au sein de l’ innocent peuple de gauche qui ne rêve que de révolutions pacifiques et fleuries, circulent de dangereux individus le couteau entre les dents ? cherchant à envoyer le prolétariat à l’ abattoir ")

23/11/2019 17:42 par bostephbesac

Dragon Hallucinai, même quelqu’ un anti-impérialiste ne peut se couper du monde qui l’ entoure . Evo MORALES devait-il ignorer le marché mondial actuel pour éviter d’ être taxé "d’ impérialiste" comme ton commentaire le laisse sous-entendre ? Russie, Chine, Vénezuéla (son pétrole) doivent-ils se vendre ou se couper aux autres pour rester "anti-impérialiste ?

24/11/2019 21:24 par lourau

C’est une chose qui me "frappe" (sic) constamment : les progressistes, en occident en particulier, croient que leurs idées triompheront parce qu’elles sont justes !
Par conséquent, ils négligent voire refusent de prendre en compte l’intelligence stratégique nécessaire à tout combat contre des ennemis puissants, voire surpuissants, qui ont en leur pouvoir trois forces de frappe : l’argent, la presse, les forces de répression. C’est la raison pour laquelle les mouvements progressistes échouent, meurent, se dégradent, sont contre-productifs aux actions qu’ils mènent et finissent par entraîner toutes les bonnes âmes au fond du gouffre, à la grande choix du camp d’en face, qui est rôdé aux stratégies de destruction par des moyens simples mais efficaces et renouvelés de génération en génération. La "force" qui pourvoit à leur domination est l’absence totale de scrupules devant un danger qui les menace. Par exemple (celui-là ou un autre, peu importe, la "méthode opératoire" est la même à chaque fois), peu de gens le savent, le napalm a été utilisé en Grèce contre les derniers bastions des résistants communistes qui, pour avoir accepté de négocier précédemment alors qu’ils étaient en position de force au moment de la victoire contre les forces allemandes, ont été massacrés par les américains et les britanniques de W.Churchill, vous savez, le brave type avec le cigare !?
Tous les "citoyens" désireux de participer à une plus grande humanisation de la vie et à une meilleure répartition des richesses sur notre petite planète devraient comprendre ça. Encore faut-il qu’ils en aient le profond désir sans lequel rien ne peut exister ! Là comme ailleurs, certains préfèrent demeurer dans leurs tièdes certitudes. Pour ma part, je privilégie à la force guerrière, la force du nombre et de la solidarité. Si 49000 gilets jaunes avaient manifesté ensemble à Paris le 23/11 (chiffre publié pour les manifestions contre les féminicides), les forces de répression de l’Etat tout-puissant n’auraient pu les canaliser et encore moins les bastonner comme chaque samedi. La multitude est la seule alternative à la toute-puissance des états. Encore faudra-t-il savoir ce que les rebelles une fois vainqueurs feront de leur victoire !? Question subsidiaire mais en cohérence avec ce qui est ci-dessus : combien de manifestants anti-féminicides ont approuvé dans les mois les plus durs de 2019 l’action des Gilets Jaunes ? La société dans laquelle nous vivons est pervertie par des "idéologies", c’est à dire des analyses faites à partir d’une seule idée. Ce sont des particularismes. Ces idées, même les plus légitimes, s’entrecroisent, s’entrechoquent et souvent s’excluent ! Autant vous dire que le grand soir, c’est pas pour demain ! Cordialement, J-L Lourau.

25/11/2019 01:59 par alain harrison

Bonjour.

Président Evo Moralès

Écrit par le_pardem

« « Tu devais partir Evo.
Comme tu n’utilisais pas les transports en commun et que tu ne circulais que dans de coûteuses limousines, tu as commandé la construction de 3 lignes de téléphérique, à tarif public subventionné, et 4 autres lignes ont été construites. Et que dire pour les routes ! Car pendant ta période d’oppression, tu as fait asphalter 13 000 kilomètres de routes dans tout le pays et permis de relier l’est à l’ouest, de l’océan Atlantique au Pacifique.
Tu devais partir Evo.
Comme tu ne voyageais que dans ton luxueux jet privé, tu as réduit les prix des billets d’avion et tout le monde a pu se rendre où il voulait.
Tu devais partir Evo.
Comme tu n’étais pas très fort en économie et en mathématiques, le PIB a plus que doublé, passant de 9,5 à 24,6 milliards de dollars. Il y a eu 11 années consécutives de croissance économique et, en 2017, la Bolivie dirigeait l’économie régionale.
Tu devais partir Evo.
Une fois que toi, « socialiste », soit devenu millionnaire, tu as augmenté le salaire minimum national de 127%, ce qui a permis à 2 millions de personnes de sortir de la pauvreté et de réduire celle-ci de 34% à 15,1% de la population. L’inégalité entre riches et pauvres a été réduite de 128 à 60 fois.
Tu devais partir Evo. » »
http://pardem.org/international/993-president-evo-morales

23/11/2019 à 14:11 par Dragon Halluucinai
.« « « ............... j’ai lu récemment dans un excellent journal d’écologie politique une interview de Dimitri de Boissieu (auteur de Bolivie : l’illusion écologiste). Ce dernier disait que E. Morales répétait sans cesse être anti-capitaliste et anti-impérialiste mais que sa politique ne l’était pas. Sans doute comme ceux qui brandissent des armes en répétant que c’est pour le plus grand bien.... » » »

Et quoi encore !
Ton peuple vivait dans un pays où tu as régné, pendant 12 ans.
Et en quelques jours, tout bascule, et comme Macri, en Argentine (au début de son mandat), mit les pièces destructrices des acquis durement obtenus. Oui, y en a qui halluucinai. de Boissieu doit fumer la même que

Radio-Canada
Publié le 7 février 2019
Va-t-on assister au Venezuela à la fin de la « révolution bolivarienne » lancée en 1998 par Hugo Chavez ? Jean-Michel Leprince est correspondant en Amérique latine depuis plusieurs années. À travers son regard, on peut comprendre l’évolution du projet chaviste qu’une partie importante de la population vénézuélienne souhaiterait voir abandonné.

« « « « « Il y a quatre ans jour pour jour, le président Hugo Chavez était libéré des putschistes par le peuple descendu des “barrios”, les quartiers pauvres. Jean-Michel Leprince, 10 mai 2006 » » » » »
.............

Une partie de plus en plus grande de la population veut révoquer ce gouvernement qu’elle juge incompétent, voire corrompu et dictatorial.
Le président Nicolas Maduro résiste de toutes ses forces.
Jean-Michel Leprince est de retour au Venezuela en ce début 2019.
Que constatera-t-il ? Le triomphe de l’opposition ? La chute du président Nicolas Maduro ? Une confrontation qui aboutira à des désordres grandissants, voire une guerre civile ?
Notre correspondant, comme le reste de la planète, observe ce qui se passe au Venezuela.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1151088/venezuela-politique-crise-histoire-archives

Ha ! Radio canada, un médiat soi-disant publique, intègre, honnête et indépendant politiquement et affairistement....
Oui, pour les denrées domestiques, les crimes à la petite semaine ou encore les alertes de neige en région, ou encore : en ce dimanche (aujourd’hui) les libéraux soupçonnent les caquistes d’avoir fait exprès d’avoir mis en même temps les journées pour le vote par anticipation commencé dans Jean-Talon, pour le scrutin du 2 décembre, avec le début de leur course pour le leadership. (Dim. 24 nov.). Mais, en ce qui concerne les vraies enjeux et leurs effets sur le futur de l’humanité, on repassera. Le no choice semble appartenir à notre ADN (pour la grande majorité) formater depuis des millénaires (l’hominisation et après......les pharaons dieux, les dieux grecques, les dieux juifs-chrétiens et musulmans, aujourd’hui la main invisible de la pensé unique mondialisée. Et la Chine introduit sa petite application du bon citoyen. NON OUI ? Que répondez-vous ? There is no choice !

Et la question des : Les Ouïghours sont un peuple turcophone et musulman sunnite habitant la région autonome ouïghoure du Xinjiang en Chine et en Asie centrale. Ils représentent une des cinquante-six nationalités reconnues officiellement par la république populaire de Chine. Ils sont apparentés aux Ouzbeks. Leur langue est l’ouïghour. Wikipédia

Le multiculturalisme existe depuis des millénaires. Et sur cette question on tourne en rond encore, on instrumentalise encore peu importe les dommages que cela engendrera........la politique affairiste de tout temps.....le phénomène de l’exploitation de l’homme par l’homme.......on sacrifie les peuples au nom de dieu, de l’idéologie, de l’argent....mais au fond c’est pour l’argent... une bonne guerre est toujours juteux pour les affairistes bien pistonnés.

Les GJ et le Peuple Algérien sont un mouvement horizontal sans chef.
Pouvoir, Citoyen, Constituante.

Il y a des textes qu’il faut relire.

08/12/2019 07:25 par Alain Schollaert

Bonjour, malheureusement, cette analyse de ce qu’a fait le gouvernement d’Evo Morales au cours de ses mandats successifs est gravement incomplet ! Un fait symbolise cette évidence : à peine en place, ce gouvernement a provoqué la démission de son ministre des hydrocarbures, feu monsieur Andrés Soliz Rada, alors que ce héros bolivien avait, le matin du jour de sa démission, nationalisé les raffineries de Petrobras. Cette décision courageuse et absolument nécessaire pour le bien des citoyens boliviens et pour l’économie de ce pays a été annulée par Evo Morales. Impardonnable !

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