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Grèce : quelques nouveaux éléments d’appréciation sur le compromis

Le problème en Europe, c’est l’Allemagne de Merkel

Maintenant nous entrons dans une bataille de propagande contre la Grèce de Tsipras. Une troupe composite de droitiers écumant de rage, de gauchistes toujours prompts à excommunier qui ne se plie pas à leur mantras abstraites, et d’ancien gauchistes pour qui l’échec des autres doit justifier leur propre mutation libéralo-libertaire, se coalisent pour chanter sur tous les tons la « capitulation de Tsipras ».

Que dis-je : « la première capitulation » comme titre « Médiapart ». Car bien-sûr, il y en aura d’autres ! C’est acquis d’avance ! Il est temps de se démoraliser promptement ! Il est juste de rentrer à la maison, de ranger les banderoles pour en faire des mouchoirs, d’éteindre les lampions et de se couvrir la tête de cendres froides. Jean Michel Aphatie a immédiatement posé le diagnostic : Tsipras a promis n’importe quoi, et maintenant, comme tous les autres, il doit « s’incliner devant les réalités ». Les réalités c’est la politique des intérêts allemands avec lesquels nous sommes appelés à collaborer dans notre propre intérêt ! Cette vision de la réalité n’est pas conforme aux faits. Elle est seulement une pièce dans le jeu de nos ennemis. Le but de notre lutte est la victoire. La partie se joue dans un délai qui n’est pas de huit jours. Deux rythmes sont à concilier. D’abord celui de l’opinion grecque parce qu’il engage la survie du gouvernement de Syriza. Ensuite celui des élections en Europe dans les pays où la brèche peut s’élargir : Espagne, Irlande et nous, aux régionales françaises de fin 2015. Imagine-t-on cette séquence ouverte par l’effondrement d’un pays qui est censé commencer notre cycle en Europe ?

L’Allemagne a joué un rôle hideux en créant une crise avec la Grèce. L’atrabilaire Schäuble a été si odieux avec les Grecs que le ministre Varafoukis a été mis dans l’impossibilité de traiter directement avec ce fanatique dominateur et insultant. La baudruche sociale-démocrate, Sigmar Gabriel, vice chancelier de Merkel, s’il vous plait, a confirmé que seule la capitulation serait acceptée par le gouvernement de droite et du PS d’Allemagne. Du coup « El País », le quotidien espagnol proche du PSOE titre fièrement « l’Allemagne impose sa loi ». Célébrer l’Allemagne avec ces mots, c’est politiquement correct ! Sans oublier la presse allemande qui adresse à la une des « danke ! Herr Schäuble », « merci, monsieur Schäuble » avec des trémolos dans la voix comme seuls les larbins « éthiques et indépendants » savent le faire quand il s’agit d’argent. Que tout cela soit la démonstration de ce que j’affirme sur l’arrogance du parti allemand en Europe est évidemment indifférent aux rédacteurs enthousiastes de ces coups de mentons. Le parti Merkel n’a pas besoin de se soucier des formes. Leurs petits amis français regardent ailleurs. Il veille, le parti bisounours pro-n’importe quoi du moment, que cela porte le tampon « Europe » et « économie de marché » ! Critiquer l’Allemagne est considéré ici comme du racisme selon Cohn-Bendit et ses répétiteurs de la meute des libéralo-libertaires. Qu’un Allemand défende l’Allemagne est toujours sympathique, n’est-ce pas, Jean-Patou ? Qu’un Français défende son pays et les peuples qui souffrent, à commencer par les douze millions d’Allemands pauvres c’est du chauvinisme, n’est-ce pas Marie-Syphilde ? On connaît. Parce qu’on a déjà connu.

Donc, pour l’essentiel il s’agit d’une bataille de communication et de propagande dont l’enjeu est la capacité de contagion de la rupture grecque ! Une bataille. Le but des eurocrates politiques et médiatiques, une fois passé le temps de la rage et de l’injure, passé leur déception de ne pas avoir vu l’extrême droite être au niveau qui permet le chantage au vote utile de tous les moutons affolés, c’est d’isoler la Grèce de Tsipras. L’isoler diplomatiquement et l’isoler dans le peuple en déconsidérant l’alternative Tsipras pour dissuader les autres pions du domino. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que le numéro du gros quotidien espagnol « El País » qui encense la « victoire » de l’Allemagne sur la Grèce soit également largement consacré à une série de calomnies et d’insinuations fielleuses contre Podemos, sur la même une. Avec reprise sur deux pages entières à l’intérieur, dont un ténébreux titre sur « la face occulte de Pablo Iglésias ». Quoique beaucoup plus vendu que « Le Monde », qui se confidentialise, « el Pais » est bien son homologue en Espagne. Evidemment, Podemos étant un danger électoral plus élevé que nous et « El Pais » n’ayant pas d’extrême droite à valoriser comme son homologue français, le « bashing » de Podemos occupe une place beaucoup plus large que le dénigrement du Front de Gauche dans le journal de Plantu et des publi-reportages lepénistes.

Voyons plutôt à présent où nous en sommes réellement. Une assemblée d’organisateurs de la fraude fiscale en Europe, hier encore présidée par un homme qui en avait fait une spécialité dans son pays, Monsieur Junker, se réjouit du plan grec et se sent « notamment encouragée par l’engagement fort à combattre l’évasion fiscale et la corruption ». Ha ! Ha ! À ces mots, on devine la comédie qui se joue. Ce qu’ils ont dû céder, ils veulent donner l’impression de l’organiser. L’idée est d’humilier la Grèce et de présenter son gouvernement comme traître à son peuple. Que le traité d’armistice ne soit pas à notre goût, cela va de soi. Pour autant, faut-il aboyer avec la meute et nous transformer en procureurs ? Faut-il ne tenir pour rien qu’en pleine Europe de l’austérité et dans un pays martyr une liste de « réformes progressistes » soit maintenue ? Car outre la lutte contre l’évasion fiscale et contre la corruption, la liste de réformes comprend, selon un aperçu fourni par le gouvernement grec, une série de mesures en faveur des plus démunis, conformément au programme électoral de Syriza. Il s’agit notamment de la fourniture d’électricité gratuite à des familles dans le besoin, d’accès gratuit aux services de soins, de distribution de coupons d’aide alimentaire et de transport pour les plus dépouillés. Sans oublier les quatre mois de gagnés pour préparer le round suivant !

Aucun des aboyeurs contre Tsipras n’ayant dénoncé la manœuvre de la Banque centrale européenne pour étrangler la Grèce en la privant de liquidités, aucun ne pouvait donc rendre compte du fait que toute la négociation s’est faite sous la contrainte. Avec un délai. Le gouvernement grec ne pouvait « tenir » que jusqu’à ce mardi, compte tenu du niveau des retraits de fonds opérés par les Grecs à l’annonce de la manœuvre de la banque centrale pour les spolier de leurs avoirs. Mon précédent post explique comment fonctionne cette mécanique. Gagner du temps sans renoncer à rien, c’était l’objectif. Il a mobilisé tous les amis du gouvernement grec actuel par tous les moyens dont chacun disposait. C’était aussi le sens du rapport de force qu’essaient de construire nos manifestations de soutien dans les rues. Désigner le gouvernement allemand comme responsable de l’étranglement de la Grèce est non seulement conforme à la réalité mais nécessaire pour la préparation idéologique des étapes suivantes de notre lutte. Voyons lesquelles.

Commençons par la Grèce. Tsipras ne doit pas perdre le soutien populaire. Il doit l’élargir. Syriza a gagné avec 36 % des voix. Une large majorité continue à croire aux « bienfaits de l’Europe » ou aux menaces de la propagande libérale sur le sujet. Il est impossible d’infliger un effondrement du système bancaire moins d’un mois après avoir gagné une élection. Nous, Français, nous le savons, qui avons subi quatre dévaluations, un contrôle des changes et un emprunt forcé dans les premiers mois du gouvernement du Programme Commun à partir de 1981. Il faut que le peuple grec comprenne dans sa profondeur la responsabilité de l’Allemagne, la responsabilité du gouvernement Merkel pour expulser la Grèce de la zone euro pour que, dans le cas ou tout ceci finirait par avoir lieu, l’actuelle majorité ne se voie pas imputer la responsabilité des aspects désagréables qui en résulteraient. Le bras de fer, les négociations à rebondissements, sont un élément de la pédagogie de masse d’un pouvoir populaire. Il doit devenir clair pour tous que le problème de l’Europe, c’est l’Allemagne qui le concentre. Evidemment, le jeu de l’adversaire est de proclamer une défaite quand les mesures de violences n’ont pas eu raison du courage des Grecs.

Voyons la ligne de brèche en Europe. Imagine-t-on ce que seraient des élections en Espagne, Irlande, chez nous et ailleurs si le bilan du changement en Grèce était l’effondrement en un mois ! Je n’en dis pas davantage. Mon intention est seulement de faire comprendre qu’une partie comme celle-là ne se joue pas sur le mode gentillet d’une alternance à la papa. Le continent européen entre en ébullition ! La guerre gronde à la frontière de l’est en Ukraine, dans les mains d’irresponsables provocateurs néo-nazis et d’agents Nord-Américains. Les pays récemment annexés par l’union européenne ou ceux qui entrent dans la catégorie des candidats à l’entrée dans l’Union connaissent tous de violentes secousses sociales qui remettent en cause tous les équilibres et petits calculs. Plus de 50 000 personnes du micro prétendu État croupion du Kosovo quittent leur pays pour aller essayer de travailler en Allemagne, sur la base d’une simple rumeur de visa facile. On voit que rien ne tient par soi-même des constructions absurdes de cette « Europe » qui protège. Quand plus de la moitié des immigrations en Europe viennent des pays européens eux-mêmes, le chaos s’avance. Quand, dans une vision étroitement marchande de type post-colonial, le gouvernement allemand pense compenser le vieillissement accéléré de la population par des vagues géantes de migration, il joue avec le feu qui est déjà allumé dans un pays dont les remugles ethnicistes sont en pleine résurrection.

Dans ce contexte européen, le gouvernement de Tsipras obtient une victoire. Cela parce que le rapport de force lui était totalement défavorable. Alexis Tsipras est Premier ministre depuis moins d’un mois. Il a dû mener cette négociation en même temps que l’installation de son nouveau gouvernement et avec un pays au bord de l’asphyxie financière. Il était seul à la table de négociations, sans alliés, avec seulement quelques États jouant un rôle de médiateurs. Il dirige un pays d’à peine 11 millions d’habitants sur les 334 millions d’habitants de la zone euro. La Grèce représente à peine 2% de la production annuelle européenne. Que tous les docteurs en sciences révolutionnaires méditent ce que veut dire un rapport de force national !

Le gouvernement grec a négocié avec le pistolet sur la tempe. L’accord est intervenu 8 jours avant la fin du plan de « sauvetage » actuel, alors que l’Union européenne et le FMI doivent verser 7,2 milliards d’euros. Surtout, la Grèce avait sous la gorge le couteau de la BCE. On sait que depuis le 4 février, la BCE a coupé le canal essentiel de refinancement des banques grecques. Elle ne renouvelle l’autre canal de refinancement que par périodes de 15 jours selon la méthode d’un chantage permanent. Dans ce contexte, les retraits aux guichets des banques grecques s’envolaient ces derniers jours. Certaines sources indiquent que le gouvernement grec aurait été obligé de limiter les montants retirés dès ce mardi, voire que certaines banques n’auraient pas pu ouvrir. Dans ce contexte, combien de gouvernements auraient passés par-dessus bord tous leurs engagements ? Pas Tsipras.

L’accord prévoit le prolongement du financement européen pour 4 mois, jusqu’à fin juin. Cela inclut le versement de 7,2 milliards d’euros : 1,6 milliard d’euros de la part du Fonds européen de stabilité financière, 1,6 milliards d’euros de la BCE qui reversera les intérêts perçus sur la dette grecque, et 3,6 milliards d’euros du FMI. Le gouvernement grec a aussi obtenu une prolongation du fonds destinés à la stabilisation du système bancaire. Certes, il n’a pas obtenu de pouvoir récupérer les 11 milliards d’euros concernés pour le budget grec. Mais l’Allemand Schäuble n’a pas obtenu non plus que ce fonds soit dissout et que les 18 autres pays récupèrent cet argent comme il le réclamait.

Le gouvernement grec a obtenu plusieurs choses. Tout d’abord, donc, un financement pour 4 mois qui lui permettra de rembourser 1,4 milliards d’euros au FMI en mars et de faire face aux rentrées fiscales jusqu’ici moins importantes que prévues par le précédent gouvernement. Ce versement ainsi que le temps gagné vont permettre au gouvernement de commencer à appliquer son programme. Ce prolongement n’est pas une fin en soi comme l’exigeait l’Allemagne puisque le communiqué de l’Eurogroupe indique clairement que « cette extension comblera également le temps nécessaire pour les discussions sur un éventuel accord de suivi entre l’Eurogroupe, les institutions et la Grèce ». À mes yeux, la perspective d’une période de transition est une nette victoire des Grecs.

Tsipras a obtenu plus que cela. Il a obtenu de ne pas augmenter la TVA, ni durcir les conditions de départ à la retraite, ni baisser les pensions de retraites comme l’exigeait la Troïka et comme le prévoyait l’ancien gouvernement de droite. Il a également obtenu une levée partielle de la tutelle sur son pays. L’accord prévoit en effet que c’est le gouvernement grec qui proposera désormais des réformes et que « les institutions », c’est-à-dire la BCE, le FMI, la Commission européenne et les autres États de la zone euro devront les accepter, en partie dès ce mardi 24 février, en partie d’ici fin avril. Comme l’a dit le ministre Varoufakis, la Grèce cesse d’être un élève soumis à la Troïka pour proposer « son propre script ». C’est ainsi que le gouvernement grec a fait savoir que les réformes du droit du travail relevaient de la « souveraineté nationale ». Il a donc maintenu sa promesse de rétablir les conventions collectives protégeant les salariés.

Le gouvernement grec s’engage en contrepartie à payer ses créanciers ? Rien d’autre que ce que Tsipras avait dit dans sa campagne électorale. Le gouvernement grec s’est aussi engagé à ne pas prendre de mesures unilatérales ayant « un impact négatif sur les objectifs budgétaires, la reprise économique, la stabilité financière ». Le gouvernement Tsipras a toujours dit qu’il ne souhaitait pas remettre en cause l’équilibre budgétaire ni procéder par des annonces unilatérales. Il est décisif pour lui de montrer que s’il a été contraint à des annonces unilatérales ces derniers jours, c’est en réponse à l’agression unilatérale de la Banque centrale européenne le 4 février et à l’arrogance du ministre allemand tout au long de la négociation. La liste des « réformes » qu’a proposée le gouvernement grec a été adoptée. Si elle avait été rejetée, le ministre Varoufakis a déjà fait savoir qu’il considérerait l’accord de vendredi comme « nul et non avenu ». Cette liste de réformes que propose le gouvernement prouve sa détermination. Il entend utiliser les quatre mois qui viennent pour commencer à appliquer son programme. L’essentiel, on l’a dit, a habilement porté sur la lutte contre la corruption et la fraude fiscale. Que pouvaient objecter les eurocrates qui sont ici sur leur point faible ! Et il y a aussi une réforme fiscale pour « que les impôts soient réparties de manière plus juste socialement ». On voit bien ici que le simple mot de « réforme » ne veut rien dire. Qu’y a-t-il de commun entre exiger une hausse de la TVA, impôt injuste, et lutter contre la fraude fiscale des oligarques grecs ? Rien sinon le mot « réforme » et, éventuellement, la recette fiscale qu’on peut en attendre. Il est d’ailleurs stupéfiant de voir que le communiqué de l’Eurogroupe reconnaît qu’en la matière, « les priorités politiques grecques peuvent contribuer à un renforcement et une meilleure mise en œuvre de l’arrangement actuel ». La zone euro découvre ainsi que Syriza est mieux armé pour lutter contre la corruption que les partis corrompus qui dirigeaient la Grèce jusqu’ici ! C’est sans doute l’hommage du vice à la vertu.

Voila où nous en sommes. Si Schäuble refuse les réformes grecques, il portera la responsabilité de la rupture. Il en va de même pour le Bundestag, le Parlement allemand, qui doit se prononcer sur l’accord, comme les Parlements néerlandais, estonien et finlandais. Si tout se passe sans encombre, la bataille va se poursuivre. Celle visant bien sûr à « préciser et valider » la liste des réformes pour valider les versements d’ici fin avril. Mais surtout, la discussion de fond d’ici fin juin sur la renégociation de la dette grecque. Comme l’a dit Tsipras, la Grèce tourne le dos à l’austérité mais des difficultés restent à venir. La bataille se poursuit. Elle sera rude. Les menaces et le chantage risquent de reprendre au fur et à mesure qu’on se rapprochera de la fin juin. Tsipras a donc 4 mois pour faire grandir la capacité du peuple grec à tenir le choc et pour trouver des alliés, y compris hors de l’Union européenne. Pour notre part, nous avons 4 mois pour faire grandir la solidarité avec le peuple et le gouvernement grecs.

Je conclus ce chapitre par un extrait du discours de Tsipras du samedi 21 février. J’estime que sa parole a davantage d’importance et de crédibilité que celle d’une poignée de commentateurs intéressés à sa défaite. Le gouvernement grec n’a pas l’intention de céder. Le discours d’Alexis Tsipras, samedi 21, le dit clairement. Je vous en livre quelques extraits pour que vous notiez la tonalité combative et la place de la bataille pour la souveraineté dans son combat. « Nous avons franchi une étape décisive, laissant l’austérité, le mémorandum et la Troïka derrière nous. Une étape décisive qui autorisera le changement dans la zone euro. [Vendredi] n’était pas la fin des négociations. Nous allons entrer dans une nouvelle étape, plus substantielle, dans nos négociations jusqu’à atteindre un accord final pour la transition des politiques catastrophiques du mémorandum vers des politiques centrées sur le développement, l’emploi et la cohésion sociale. Certes, nous allons faire face à des défis. Mais le gouvernement grec s’est engagé à aborder les négociations qui auront lieu entre maintenant et juin avec encore plus de détermination. Nous nous engageons à la restauration de notre souveraineté nationale et populaire. Ensemble, avec le soutien du peuple grec, qui sera le juge ultime de nos actions. Comme partisan et participant actif, le peuple grec nous aidera dans nos efforts pour parvenir à un changement politique. Notre lutte commune continue.

Merci Alexis ! »

Jean-Luc Mélenchon

 http://www.jean-luc-melenchon.fr/2015/02/25/le-probleme-en-europe-cest-lallemagne-de-merkel/#more-21771

COMMENTAIRES  

25/02/2015 15:12 par Archer Gabrielle

Le problème en Europe, c’est l’Allemagne de Merkel, entièrement d’accord mais le vrai problème en Europe c’est aussi Bruxelles siège de l’OTAN des yankees de l’oncle Sam et aussi le problème en Europe à la commission européenne et en France c’est le nombre effarant de politicards et de fonctionnaires de tous les niveaux (en dehors de la base) qui se sont incrusté(e)s tels des parasites dans toutes les instances des administrations des états...
Les nations n’ont pas besoin de tous « ces vampires et ces requins » pour gérer les pays ou massacrer les populations à coup de grenades ou autres projectiles...
Le problème réel c’est cette Europe capitaliste ultra-libérale qui va à l’encontre des intérêts des peuples.....!{{}}
« Les peuples ont besoin des guides et leaders qui se trouvent déjà parmi eux ! Les peuples de la terre ont besoin de guides de conseil de sages, nul besoin de monarques de président ou dictateurs
Éradiquons les parasites, reprenons le pouvoir et décidons nous même de nos destinées.....! »
C.C.S....

25/02/2015 15:20 par µarc

Merci a Jean Luc Mélenchon d’être assez factuel et pas trop polémique

car les débats confus, idéologiques et contradictoires ont déjà commencé et vont s’aggraver sur l’échec de l’accord, la nécessaire sortie de l’euro....

Varoufakis ne veut pas détruire l’Euro ni l’Europe, il pense qu’elle s’en chargera elle même, ce qu’il veut c’est limiter les dégâts parce qu’il pense que la politique du pire ne peut conduire qu’au pire, comme il a pu le vivre dans l’Angleterre de Tatcher.

Je ne peux que vous conseiller de lire un article du Guardian tiré de sa conférence en 2013, qui éclaire bien sa stratégie, il est en anglais et mériterait d’être traduit,(je ne m’en sens pas le courage) c’est son parcours de « marxiste erratique »

http://www.theguardian.com/news/2015/feb/18/yanis-varoufakis-how-i-became-an-erratic-marxist

25/02/2015 15:24 par Mon nom est personne

La seule marge de manœuvre que peut avoir le gouvernement Grec pour casser les mâchoires de la troïka est de sortir de l’euro pour pouvoir battre sa propre monnaie puis orienter sa politique vers les brics et ainsi échapper au chantage postérieur des eurocrates. Attendre un financement de "bailleurs" étrangers ne changera rien à la donne. Tout restera dans la longueur de la laisse qu’accorde ces institutions ...
Laisser entendre que des solutions existent en restant dans la zone euro est une tromperie monumentale qui ne sert que des intérêts opportunistes ...
L’effet domino serait plus salutaire pour un éclatement de cette monnaie prison ... Non le contraire ...

25/02/2015 15:54 par Jean

Le problème en Europe ce n’est pas l’Allemagne ni Merkel mais l’UE et l’euro !

La Suisse, la Norvège, l’Islande se portent bien, les pays en dehors de la zone euro se portent beaucoup mieux que nous. Il faut quand même être fou pour que 19 états avec 19 économies différentes partagent la même monnaie, pour chercher à harmoniser 28 états en imposant l’austérité.

JL Mélenchon est sacrément opportuniste, un coup il appelle à voter pour Maastricht, le coup d’après il vote Non à la constitution européenne, ensuite en 2012 il dit qu’il ne donnera pas de consigne de vote pour ensuite appeler à voter Hollande (le fameux changement c’est maintenant...), et maintenant il essaye de gratter quelques voix avec Syriza...

La seule solution est bien de sortir de l’UE, euro (et OTAN) pour retrouver une pleine souveraineté comme le proposent l’UPR, le M’PEP et le PRCF.

25/02/2015 16:36 par Maxime Vivas

Merci pour ce commentaire portant sur le fond de l’article et sur la Grèce (bis).

25/02/2015 16:18 par Bakatesta

"Je vous en livre quelques extraits pour que vous notiez la tonalité combative"
Ça, il connait, les tonalités combatives le JLM. On l’a vu à l’œuvre le 21/04/2012 ce fier à bras !
Plus il parle fort, plus il sonne creux.

25/02/2015 16:34 par Maxime Vivas

Merci pour ce commentaire de fond portant sur l’article et sur la Grèce.

25/02/2015 16:52 par desobeissant

La partie de poker de l’ombre :

La BCE craint que la Grèce interdise aux banques de spéculer !

23 FÉVRIER 2015 | PAR BRIGITTE PASCALL

http://blogs.mediapart.fr/blog/brigitte-pascall/230215/la-bce-craint-que-la-grece-interdise-aux-banques-de-speculer

Je confirme, aucun échec, juste une clarification qui ouvre un debat de masse jamais vu :

Nous avons besoin de temps et nous ne pouvons pas revenir en arrière

Dimitris Alexakis, Athènes, mardi 24 février 2015 PUBLIÉ LE 25/02/2015 PAR OU LA VIE SAUVAGE

https://oulaviesauvage.wordpress.com/2015/02/25/nous-avons-besoin-de-temps-et-nous-ne-pouvons-pas-revenir-en-arriere/

25/02/2015 17:02 par Bakatesta

"Le Front de gauche qui, en France, se donne Syriza pour modèle et prétend appuyer le mouvement social en lui proposant un débouché électoral, risque, de même, de brider des organisations syndicales et des associations de lutte déjà affaiblies en leur faisant perdre de vue toute perspective politique autonome.

Au-delà de cela, faire de la recomposition électorale à gauche et de la recherche d’un accord programmatique une priorité pour contester la politique libérale du gouvernement revient à nourrir des illusions et à faire oublier que c’est la construction patiente d’un rapport de force en faveur des classes populaires qui sera déterminante pour saper les fondements du pouvoir capitaliste et commencer à bâtir, par en bas, une autre société."
Benjamin (AL Paris Nord Est) source ici
Ça va mieux comme ça ?

25/02/2015 17:02 par Beyer Michel

Voici un article intéressant portant sur le débat à l’intérieur de Syrisa :
http://www.dedefensa.org/article-le_rendez-vous_de_juillet_25_02_2015.html
Excusez-moi pour la partie en anglais.
Je rajoute l’analyse de J.Sapir :
http://www.marianne.net/russe-europe/hypothese-grexit-100231599.html

25/02/2015 17:42 par Sierra

Voila, pareil, et comme j’aurais pu l’écrire je le remet en entier :-)

La seule marge de manœuvre que peut avoir le gouvernement Grec pour casser les mâchoires de la troïka est de sortir de l’euro pour pouvoir battre sa propre monnaie puis orienter sa politique vers les brics et ainsi échapper au chantage postérieur des eurocrates. Attendre un financement de "bailleurs" étrangers ne changera rien à la donne. Tout restera dans la longueur de la laisse qu’accorde ces institutions ...
Laisser entendre que des solutions existent en restant dans la zone euro est une tromperie monumentale qui ne sert que des intérêts opportunistes ...
L’effet domino serait plus salutaire pour un éclatement de cette monnaie prison ... Non le contraire ...

25/02/2015 18:16 par Beyer Michel

Je suis partisan de la sortie de la sortie de la France de l’UE. Et pourtant je me garderais de critiquer l’action de Mrs Tsipras et Varafoukis. Le faire, c’est je crois, ne pas tenir compte du rapport de force. Encore une fois, il n’est pas inutile de rappeler que le peuple grec est favorable majoritairement au maintien dans l’UE. Mais, il est aussi opposé à l’austérité et aux diktats de la troïka.
Certains ont tendance à voir les choses figées. De la viennent leurs critiques virulentes. Pour ma part, dès le résultat connu des élections grecques, j’ai considéré que c’était le mouvement qui sera déterminant. Croire d’entrée, que les eurocrates qui dirigent l’UE allaient accepter sans "moufter" ce résultat. La démocratie n’est pas leur point fort(dixit le s propos de Mr Junker). Fallait-il aller au "clash" dès les premières négociations ? Je ne le crois pas, la Grèce n’est pas prête à quitter l’UE.
Ce délai de 4 mois va faire bouger les choses. Les eurocrates ont peur. Les apparences les donnent vainqueurs. C’est peut-être un illusion. Pendant ces 4 mois, le peuple grec va être confronté aux intransigeances des dirigeants de l’UE. Les consciences vont évoluer, y compris dans les autres pays de la Communauté européenne. C’est de cela qu’ils ont peur. C’est au bout des 4 mois qu’il faudra faire le bilan. Même si ce bilan est négatif, ce ne sera plus comme avant. Et si c’étaient les instances européennes qui étaient sur la défensive ?....Bien sûr c’et une autre façon d’analyser.....

25/02/2015 19:49 par Jean

@ Maxime Vivas

Bon et bien parlons du fond alors !

" Les réalités c’est la politique des intérêts allemands avec lesquels nous sommes appelés à collaborer dans notre propre intérêt !" C’est faux, ce n’est pas la politique des intérêts allemands mais la politique de la commission européenne et des traités. Il n’y a qu’à voir comment la pauvreté en Allemagne avance. Les politiques d’austérité sont là car elles ont remplacé les politiques monétaires nationales, ces mesures structurelles d’austérité n’ont qu’un but : faire survivre l’euro. Par ailleurs elles sont encadrées par les traités européens. Mais ça, Mélenchon ne le dit pas, il va tricoter avec sa rhétorique anti-allemande.

Le 2ème paragraphe est purement anti-allemand mais il n’explique pas la mécanique qu’il y a derrière la BCE et la Bundesbank. La Bundesbank en a assez de cet euro et d’injecter de l’argent en Grèce qui remonte tout de suite en Allemagne sous forme de créances pourries (TARGET il connaît pas ?) et qui exploseront à la figure des allemands. C’est ça le problème, l’euro. Mais la BCE y tient corps et âmes ce qui n’est pas le cas de la Bundesbank.

3ème paragraphe. Il feint de découvrir le rôle de manipulation des médias, lui qui a été candidat à la présidentielle et qui sait très bien comment ça marche. Et puis, on pouvait s’y attendre, le parallèle avec Podemos, ce parti sorti de nulle part qui a pour but de calmer les jeunes chômeurs espagnols et de masquer la mécanique de l’euro, des traités européens tout en soutenant le régionalisme espagnol et en rejetant la souveraineté de l’Espagne. Ca, l’UE adore.

Plus bas il décrit plutôt bien ce qu’essaie de faire Tsipras, il dénonce justement le scandale Luxleaks (sans jamais parler des traités européens), même chose avec la situation en Ukraine et au Kosovo pour dire encore justement que l’UE est une construction absurde. Ah enfin ! Mais est-ce qu’il dit qu’il faut sortir de l’UE, euro, Otan ? Non jamais.

Voilà le piège, jamais il n’est question des traités européens, de l’euro et d’en sortir car comme il a dit ce serait "maréchaliste". Hors en sortant unilatéralement de l’UE et de l’euro, nous pourrions avoir de novueau une politique économique, sociale, budgétaire nationale sans qu’elle passe entre les mains des technocrates de Bruxelles. Et j’insiste il n’y a que l’UPR, M’PEP et PRCF qui le proposent. M’PEP qui a d’ailleurs réalisé que le FdG était un leurre...

25/02/2015 20:30 par pilhaouer
25/02/2015 22:17 par Dwaabala

@ Jean

ce n’est pas la politique des intérêts allemands mais la politique de la commission européenne et des traités.

Si la politique des Institutions n’était pas conforme aux intérêts allemands tels que les conçoivent la Chancelière et le SPD, cela s’entendrait.

Il n’y a qu’à voir comment la pauvreté en Allemagne avance

Effectivement, la politique des susnommés ne vise pas à satisfaire les besoins des classes populaires. Comme en France d’ailleurs, le personnel politique sert les grands intérêts, en permettant le compromis avec ces classes qu’il pressure et en symbolisant l’unité de la Nation sur leur dos.

26/02/2015 10:17 par Scalpel

@ Jean

UPR M’PEP PRCF, ça commence à faire du monde en effet.
L’un de ces partis pèse 3 fois le NPA en nombre d’adhérents et 40 % de plus qu’EELV, EELV encore invité ce matin sur France Culture pour une émission battant des records de connivences on ne plus plus douteuse.
Le FdG comme j’aime à le rappeler n’est qu’un Foutage de Gueule, au même titre que Podemos d’ailleurs, ou "Nouvelle Donne" pendant de "gauche" de "Nous Citoyens" nourri au sein maternel des (P)seudo (S)ocialistes pour le premier, et du "PMU" pour le second (revendiquant 10000 adhérents le jour même de sa naissance !).
Les grecs vont pouvoir, durant ces fameux 4 mois de répit, se frotter au talon de fer eurocrato/atlantiste. Ils vont vite déchanter quant à l’illusion dans laquelle on les berce, d’une quelconque possibilité de "négociation" avec la troïka.

26/02/2015 10:52 par Vigie

@ Scalpel

UPR M’PEP PRCF, ça commence à faire du monde en effet.
L’un de ces partis pèse 3 fois le NPA en nombre d’adhérents et 40 % de plus qu’EELV,

On a bien compris que vous parlez de l’UPR.

Serait-ce une nouvelle version de la grenouille-Asselineau voulant se faire aussi grosse que son ex-patron, le boeuf Pasqua-du-SAC (officine maffieuse) ?

26/02/2015 19:02 par girard

Le problème c’est l’Allemagne, on pourrait ajouter c’est l’allemand et en route pour la troisième... Il semble assez étonnant que la gauche de la gauche soit coupée à ce point du monde du travail et des réalités pour ne pas s’apercevoir que le problème est le capital, qu’il soit allemand ou vénusien. Les politiques ne dirigent pas cette Europe, ils la façonnent selon les voeux des patrons, des grands patrons et étrangement ces derniers demeurent absents de toutes analyses. Certes la gauche de la gauche a un discours anti quelque chose mais elle manque cruellement de forces organisées dans le monde du travail, pas un dirigeant n’est issu de ce monde là, ça se paie cash.
L’Allemagne serait le grand méchant loup, le capitalisme, un abonné absent, l’exploitation et la mise en concurrence des peuples, une bagatelle.

Elle était si belle la Grèce d’avant, d’avant quoi ?
J’ai mon choix politique hier, je ne suivrai pas un JLM qui veut sortir de l’Euro, y rester, le changer, tout et rien à la fois.
des histoires de gens loin de ma vie de salarié tout ça, moi et depuis hier, j’ai acquis cette certitude, je préfère une France qui sorte de l’Euro pour construire un avenir, j’en chie déjà pour remplir des actionnaires sans retour, et avoir une société nouvelle à vivre et à offrir.
Je ne suis pas un ex gauchiste, ni un néo gauchiste, ni un agité du bocal mais un militant de la cgt et du Pcf qui se lève tous les matins depuis 1976 M Mélenchon.
Alors plutôt que de causer du soutien gorge de Merkel, dites-nous c’est quoi le programme pour la France même si c’est pour ne rien en faire une fois au pouvoir, au moins on y aura cru. Par contre si vous allez à la rencontre des salariés, ils vous disent, avec votre Grèce vous êtes comme les autres, des promesses, et ça on va le payer cher encore.
Je ne donne aucune leçon au peuple grec, il a la main, le Pame et le Kke montent en mobilisation semble t’il, je ne note aucun appel autre pour faire bouger le pays en dehors des urnes. Depuis tout petit j’ai appris une chose quand ça va mal : aller aux masses ! Pour cela faut-il pouvoir compter sur un parti fait pour ce joli but : le socialisme.
Sinon

26/02/2015 20:29 par Dwaabala

@ girard

je ne note aucun appel autre pour faire bouger le pays en dehors des urnes.

Le pays a bougé« en dehors des urnes » pour soutenir ses représentants lors des négociations.

27/02/2015 07:13 par Cunégonde Godot

L’ "Europe" est le problème, pas la solution...
L’ "Europe" mondialiste est le colonisateur, le peuple grec (espagnol, portugais, irlandais, français, etc, italien, etc.) le colonisé.
Placé par l’implacable réalité devant un choix de libération nationale, le peuple grec (pour ne parler que de la Grèce) tient son destin entre ses mains.
Entièrement d’accord avec les commentaires de Jean et Scalpel, entre autres : FDG, Podemos, Syriza, etc., même (faux) combat.

27/02/2015 10:26 par Maxime Vivas

FDG, Podemos, Syriza, etc., même (faux) combat.

Et le vrai combat est ?
Je parle de celui qui, pourrait aboutir avant un siècle ou deux.

27/02/2015 11:54 par Rodriguez

@melenchon et Vivas

"L’Allemagne a joué un rôle hideux en créant une crise avec la Grèce" en sous-titre de l’article de JLM.
J’ai toujours un gros doute lorsque dans ce genre de débat on psychologise la situation.
Faute de se confronter à ce qu’elle a de structurel et de systémique ?
Je comprends le souci de ceux qui ne veulent pas condamner par avance le choix fait par les dirigeants de Syriza et laisser les tenants de la Troïka chanter victoire.

Mais il y a les faits et les premiers reculs devant l’offensive de l’establishment européen et la question lancinante qui surplombe le tout : est-il possible de mettre en oeuvre une politique de rupture avec l’austérité, en faveur du peuple sans rompre avec les traités européens ?
Parce que les diktats, l’arrogance de Merkel ... et de tous les autres est solidement adossée à ces traités et aux règles impératives de fonctionnement de la zone euro.
Qui sont structurellement construits pour assurer la domination et garantir les intérêts de l’oligarchie.
Les jeux ne sont certes pas faits MAIS à mon sens cela n’ira pas sans confrontation directe et radicale avec l’UE.
Les accords conclus sont destinés à gagner du temps et à faire œuvre de pédagogie ? Encore faut-il que cela soit adossé à une claire stratégie politique qui dans une lucide analyse du rapport de force soit déterminée à cet affrontement et à cette rupture.
Et que cela soit acté et porté par la parole politique auprès du peuple !
Sans quoi le respect du réalisme de la situation débouchera sur la déception, la colère populaire avec les risques d’une récupération d’une extrême-droite aux aguets.
Quant à réduire ceux qui se posent des questions ou enregistrent les aspects négatifs du premier accord conclu à "Une troupe composite de droitiers écumant de rage, de gauchistes toujours prompts à excommunier qui ne se plie pas à leur mantras abstraites, et d’ancien gauchistes pour qui l’échec des autres doit justifier leur propre mutation libéralo-libertaire, se coalisent pour chanter sur tous les tons la « capitulation de Tsipras » c’est un amalgame facile et c’est faire l’impasse sur les voix comme celles de Manolis Glezos et de Stathis Kouvelakis (membre de son comité central) qui interviennent à l’intérieur même de Syriza.
Pour information sur la teneur de leurs propos et de leur argumentation adresse :
http://www.frontsyndical-classe.org...

Gilbert Rodriguez[

27/02/2015 14:23 par michele

Il manque a ce texte les 2 derniers mots : Merci Alexis

27/02/2015 14:43 par Maxime Vivas

C’est un copié-collé qui n’est pas allé au bout.
Merci de nous le signaler.
On corrige cette troncature involontaire.

27/02/2015 17:01 par desobissant

Parfum de lutte de classes en Grece :
La couleuvre avalée au Parlement allemand ?

La Grèce et Syriza
Un autre son de cloche

Le 26 février 2015 – Source Internetz Zeitung

Le gouvernement grec demande de nouveau une réduction de la dette et refuse catégoriquement les privatisations

Le ministre grec des Finances remet la réduction de la dette à l’ordre du jour.
Un jour seulement après le compromis obtenu dans la saga de la dette grecque, le ministre des Finances d’Athènes avertit qu’il y aura des difficultés de paiement et remet même sur la table une réduction de la dette.

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, est hors de lui.

« Le remboursement des acomptes au FMI maintenant et à la BCE en juillet vont sûrement nous mettre en difficulté », a déclaré le ministre des Finances Yanis Varoufakis à la station de radio Alpha.
« Je parle d’une renégociation qui fasse significativement baisser la charge de notre dette », dit-il. C’est un critère pour que le pays puisse revenir un jour sur le marché des capitaux. Il faudrait plus d’investissements et un paiement des intérêts ajusté à l’excédent budgétaire.

Un porte-parole du ministère allemand des Finances a répondu qu’il était déplacé et irréalisable que l’Allemagne remette de nouveau sur la table la question d’une réduction de la dette grecque. Cela va à l’encontre des assurances données par le gouvernement grec.

La Grèce a de nouveau fait clairement savoir qu’il n’est pas seulement probable, mais tout à fait certain, que les privatisations motivées par des positions néolibérales et la vente à bas prix des bijoux de famille du pays seront stoppées.

Le ministe grec de l’Energie Panagiotis Lafazanis avait déjà annoncé l’arrêt des privatisations en cours dans le secteur de l’électricité. Cela concerne un producteur d’électricité et un gestionnaire de réseaux. Les intéressés n’avaient pas pris d’engagements contraignants, a expliqué Lafazanis au journal Ethnos, donc l’affaire n’a pas abouti. Le gouvernement grec avait en fait engagé les bailleurs de fonds à renoncer à tous les projets de vente. « Notre position est très claire. La vente à bas prix des nos bijoux de famille et à des conditions qui ne contribuent pas au développement de notre économie est terminée. »

Si la Grèce ne respecte pas pleinement ses engagements liés au programme d’aide en cours, elle ne recevra pas d’autre aide, a averti Schäuble.

Les ministres des finances de l’euro-zone avaient approuvé dimanche une prolongation de quatre mois du programme d’aide à la Grèce, jusqu’à fin juin. En contrepartie, le gouvernement d’Athènes avait promis des réformes.

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

http://lesakerfrancophone.net/la-grece-et-syrizaun-autre-son-de-cloche/

Troïka : Il va peut-être falloir s’en occuper nous-mêmes !

27 février 2015 par Paul Jorion

Jean-Daniel Magnin m’envoie une coupure de journal : c’est l’actrice Emma Thompson qui dit qu’elle ne paiera pas ses impôts – elle qui a l’habitude de le faire, tant que tous ceux qui ne les paient pas – et ont l’habitude de ne pas le faire, ne sont pas en prison. C’est de la désobéissance civique, c’est une façon de prendre les choses en main soi-même si le ou les gouvernement(s) ne le font pas. Ça fait réfléchir.

Zébu est en train d’écrire quelque chose sur le documentaire d’Arte sur la Troïka

PUISSANTE ET INCONTRÔLÉE : LA TROÏKA

mardi 24 février à 22h30 (90 min)

http://www.arte.tv/guide/fr/051622-000/puissante-et-incontrolee-la-troika

et c’est très bien qu’il le fasse. Nous verrons ça tout à l’heure. En attendant, moi je suis en train de regarder ce documentaire, et il y a beaucoup de choses là-dedans. Beaucoup de choses qui, si elles sont vraies, devraient conduire pas mal de ces gens de la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) en prison....

http://www.pauljorion.com/blog/2015/02/27/troika-il-va-peut-etre-falloir-sen-occuper-nous-memes/

28/02/2015 16:48 par GANNE Claude

Merci Jean-Luc pour ce texte détaillé qui met en évidence les contradictions du positionnement de Tsipras . J’espère que tu vas continuer à donner tes explications sur ce que fera le gouvernement grec durant les 4 mois à venir . Restent à mes yeux des points d’interrogation lourds : qui va soutenir l’orientation du gouvernement grec durant ces 4 mois ?
Comment nous pouvons aider à faire gagner cette orientation ?
Perso je me suis engagé pour le FdG dès le premier appel, mais je me suis écarté quand j’ai vu que le gros du PCF faisait alliance avec le PS aux élections municipales pour des "intérets de parti" ... Ce fait non critiqué publiquement de ta part redonne des arguments à tous ceux qui te stigmatisent en tant que "vieux politicien" et ce fait a brisé l’élan que la campagne présidentielle avait donné . Quelle sera ta suite ? Comment aider Tsipras à gagner contre l’Europe ultra libérale dirigée par Merkel et consorts ? amicalement cl g

01/03/2015 10:20 par RV

Bonjour

NE PAS RENVERSER LA TABLE ! un choix assumé . . . en 2013

Ce titre m’a été inspiré par la lecture de cette publication :
Yanis Varoufakis : Comment je suis devenu un Marxiste erratique
Source : http://www.theguardian.com/news/201...
version française :
http://www.docdroid.net/shpv/varouf...
Cet article est adapté d’une conférence donnée lors du 6ème Festival de Zagreb, en 2013

dans lequel on peu lire notamment :

.../...Pourtant, même si les élites européennes sont profondément embourbées dans le déni et le désarroi, la gauche doit admettre que nous ne sommes tout simplement pas encore prêts à proposer un système socialiste fonctionnel qui viendrait combler le gouffre qu’ouvrirait un effondrement du capitalisme européen. Notre tâche se décompose en deux parties. Primo, il nous faut mettre en avant une analyse de la situation courante, analyse que des européens de bonne volonté mais ayant été piégés par les sirènes du néo-libéralisme, trouveraient éclairante. Secundo, il nous faut faire suivre cette analyse claire par des propositions de stabilisation de l’Europe – des propositions qui mettent fin à la spirale infernale qui, en fin de compte, ne fait que renforcer les bigots dans leurs idée.../...

tout ça pour dire, arrêtons de projeter nos fantasmes sur Syriza !

autre sujet concomitant

Sur le blog de JLM, une intervention signalait un documentaire d’Arte sur la Troïka.
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2015/02/25/le-probleme-en-europe-cest-lallemagne-de-merkel/
8 Franck dit : 25 février 2015 à 9h25

lien Arte libre accès pendant 8 jours
http://www.arte.tv/guide/fr/051622-000/puissante-et-incontrolee-la-troika?autoplay=1
ou lien Youtube sans limitation
https://www.youtube.com/watch?v=TaAaOf73E40

je l’ai signalé autour de moi et vous le conseille, c’est de l’éducation populaire ! Une vraie bombe . . .

par ailleurs il est l’objet d’un billet de Paul Jorion proposant notamment à ses lecteurs et contributeurs l’idée de la formation d’un tribunal ad hoc pour juger ces gens là . . .
http://www.pauljorion.com/blog/2015/02/27/troika-il-va-peut-etre-falloir-sen-occuper-nous-memes/
et d’un billet invité sur ce même blog
http://www.pauljorion.com/blog/2015/02/28/la-troika-les-banques-et-nous-par-zebu/

cordialement
RV

01/03/2015 23:52 par mediacideur

Impossible d’ouvrir ce "docdroid". Quelle manip’ pour ?

02/03/2015 12:38 par Jean Bon

Mélenchon se croit peut être flamboyant avec les mots : "l’attrabiliaire Schaüble si odieux", la "baudruche" Gabriel etc. pour dénoncer les responsables politiques du grand capital allemand. L’Allemagne et sa politique sont sans doute un problème immédiat. Plus fondamentalement, c’est la capital financier qui écrasent les peuples. Curieux que Mélenchon reste silencieux là dessus. Marine Le Pen, elle, dénonce l’"oligarchie" jamais le capitalisme. Mélenchon se croit fort d’ aller condamner des "gauchistes", mais les faits sont têtus. Lénine avait raison de constater : nous sommes à l’époque de l’impérialisme et la révolution, l’impérialisme étant synonyme du capital financier et la révolution celle des prolétaires et des nations et peuples opprimés (des cultivateurs paysans de ces pays notamment).

Or oublier l’impérialisme et braquer l’"Allemagne" est fort curieux pour un parti dit de gauche et pour son allié "communiste" (PCF). Réveillons nous. Si Syriza commence à réellement défier le grand capital, la force (militaire surtout) sera déclenchés dès que les intérêts de la grande bourgeoisie seront réellement menacés. Syriza n’est pas préparé pour ça, pas plus que ne l’était le régime de Salvador Allende au Chili de 1973. On ne peut pas réussir en votant contre le grand capital. Lâchons nos illusions et réflechisons à d’autres stratégies. Il n’y a plus beaucoup de temps.

02/03/2015 21:32 par mediacideur

Bon, à défaut de manip’ j"’ai trouvé le texte en français (de "comment je suis devenu 1 marxiste erratique"). En principe ça marche : non ?

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