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Le prolo à la sauce financière : la recette Marmiton

Prenez trois titres, récoltés dans le Jardin des saveurs des Échos d'hier 20, et aujourd'hui 21 avril 2015. Un conseil sur les vins en premier. 2015 sera un bon cru pour les actionnaires. La Finance n'est pas notre adversaire, mais notre chance. Les grands groupes devraient mieux rémunérer leurs actionnaires… à défaut de lancer de grands projets d’investissement.

Nous connaissons les ingrédients, passons maintenant à l’exécution de la recette, qui est assez simple. Attention cependant aux passages notés en caractères gras : les négliger ôterait beaucoup de saveur à la préparation. Les intertitres en italiques sont de notre fait.

Il ne faut rien exagérer

Un peu plus de dividendes, beaucoup plus de rachats d’actions : au total, l’année 2015 s’annonce comme un bon millésime pour les actionnaires d’entreprises françaises. L’annonce, par Airbus d’un programme exceptionnel de rachat d’actions qui portera sur 10 % de son capital, soit 5 milliards d’euros au cours actuel, est un signe qui ne trompe pas.

Beaucoup d’observateurs s’attendent à une hausse significative des rachats d’actions cette année. Les esprits chagrins renâcleront sur cet argent que l’on ne consacre pas aux investissements, donc à l’emploi. Vrai débat. mais pour cette année, il est déjà tranché.

Aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, la finance a retrouvé le soutien des politiques. Il faut faire de même en France où nous disposons d’entreprises financières d’excellence.

« Mon adversaire, c’est le monde de la finance » : cette déclaration du candidat à la présidence de la République reflétait, en l’exagérant, l’hostilité d’une large partie de l’opinion à l’égard de la finance.

L’industrie financière est une industrie de pointe

Depuis la crise de 2008, cette hostilité n’était pas limitée à la France. Mais, aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, la finance a retrouvé aujourd’hui le soutien de fait, politique et économique, dont elle y a toujours bénéficié. Leurs places financières sortent renforcées de la crise et leurs entreprises ont gagné des parts du marché mondial.

Il est urgent pour la France de traiter aussi son industrie financière comme un atout national
et non comme le bouc émissaire de discours électoraux ou comme la vache à lait qu’on taxe pour financer de bonne œuvres politiques. Nos entreprises financières pourraient regagner les places perdues du fait de la crise. Et Paris peut se développer comme place financière internationale, à condition de s’en donner les moyens.
Sinon, la lente érosion de notre position va s’accélérer, au grand dam du financement des PME et des ETI françaises.

(...) mais Paris a deux atouts essentiels : d’une part des grandes entreprises financières, banques, assurances et gestionnaires d’actifs, qui font partie des leaders mondiaux ou au moins européens, d’autre part des grands professionnels, opérateurs de marché, gérants d’actifs, enseignants et chercheurs en finance et en informatique, qui produisent de la recherche et des innovations reconnues mondialement. C’est un atout car la finance est une industrie basée sur la connaissance, comme les industries qui domineront le 21e siècle. Mais aujourd’hui, nous formons des financiers et des informaticiens qui trouvent ensuite de meilleurs débouchés à Londres ou aux Etats-Unis. Quand aux nombreuses startups françaises de la « fintech », elles sont tentées de se vendre à l’étranger.

L’avenir des entreprises financières françaises, de leurs 750 000 salariés et des 300 000 emplois indirects qui en dépendent, va se jouer dans les 5 ans qui viennent. Adversaire ou atout, c’est un choix politique qui doit être fait et déclaré au plus haut niveau de l’Etat. Bien entendu, ce choix est également essentiel pour le financement de l’ensemble de l’économie française.

Une prise de conscience politique a été amorcée en 2014
. Le ministre des Finances a mis en place un comité « Paris place financière 2020 », qui doit faire des propositions pour que Paris améliore son classement (qui n’est que 7éme !) parmi les places financières mondiales. Il faut aller plus loin, il faut reconnaître au plus haut niveau que les entreprises financières françaises, les grandes comme les startups, sont d’abord des entreprises qu’on doit « aimer » autant que les autres entreprises. Ce serait un changement d’attitude salutaire pour la France – surtout s’il était suivi d’action.

Enfin, avant de passer à table, une appréciation personnelle  : les millions de chômeurs n’ont plus trop à s’en faire, puisqu’ils peuvent raisonnablement espérer qu’à l’horizon 2020 ils turbineront dans l’industrie financière. À condition toutefois qu’ils comprennent eux aussi la nécessité de la prise de conscience politique qui permet de passer de la sauce hollandaise à la sauce financière.

Sources : Les Échos. fr 20, 21 avril 2015

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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

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