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Le Venezuela inflige une nouvelle défaite à l’Empire... et aux grands médias

Photo : Juan Guaido avec Roberto Colina à Caracas, lors de la tentative de coup d’Etat d’avril 2019 ; On retrouve le même Colina, en uniforme (au centre), en chef des paramilitaires en provenance de Colombie qui ont débarqué le 3 mai 2020 sur les côtes du Venezuela.

Mauvais remake de la Baie des Cochons signé Trump dans son opération caraïbe pour renverser le Président élu Nicolas Maduro : une incursion de paramilitaires venus de Colombie (photo) et munis d’un imposant armement vient d’être mise en déroute par l’armée bolivarienne, le dimanche 3 mai à l’aube, sur les côtes du Venezuela.

Tout avait commencé par les habituelles opérations de “storytelling du chaos” : affrontements à l’arme lourde de la pègre dans les quartiers sous contrôle colombien de Petare dans l’est de Caracas, mutinerie probablement téléguidée dans une prison de l’intérieur du pays, à Guanare (1). Avec en aval, depuis quelques semaines, une pénurie d’essence planifiée par les Etats-Unis (2) et une nouvelle hausse délirante des prix alimentaires par le secteur privé.

Le 29 avril, fâché par la volonté gouvernementale de contrôler la guerre des prix, Lorenzo Mendoza – patron du géant alimentaire privé POLAR -, avait demandé à travers le WhatsApp du MEDEF local, « une intervention militaire pour assassiner Maduro » (3). Le 30 avril, Elliott Abrams, le "chargé du Venezuela" de Donald Trump, impliqué dans des crimes contre l’humanité dans l’Amérique Centrale des années 80, déclarait comme Mike Pompeo que “la transition au Venezuela était proche” et que “serait bientôt rouverte l’ambassade des Etats-Unis au Venezuela” (4). A Caracas, la veille même de l’opération paramilitaire, des journalistes de droite comme Marianella Salazar avaient averti sur les réseaux sociaux : “cette nuit réserve des surprises”. (5)

Le 25 janvier 2019, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a annoncé la nomination d’Elliott Abrams au poste d’envoyé spécial au Vénézuela, avec pour tâche de contribuer au renversement du président Nicolas Maduro.

A l’heure où nous écrivons, les Forces Armées Bolivariennes passent la zone au peigne fin à la recherche du reste du commando. Huit d’entre eux ont été abattus, deux capturés, et l’imposant arsenal saisi, – fusils d’assaut, mitrailleuses, hors-bord, picks-ups avec socle d’artillerie légère (6). Tout ceci confirme les clefs données par Maurice Lemoine dans son enquête fouillée sur l’opération militaire repeinte en “campagne anti-drogue” de Donald Trump, comme l’achat massif d’armement par les réseaux paramilitaires de Juan Guaido avec les fonds états-uniens et l’argent du narcotrafic (7). S’y ajoute la complicité occidentale – renfort européen de la flotte états-unienne et complicité des Pays-Bas dans le ravitaillement en carburant à Aruba des mercenaires partis des côtes colombiennes. Révélation intéressante : parmi les mercenaires de cette opération conjointe paramilitaire/Guaido/Trump/Duque/UE contre le Venezuela, a été arrêté un agent de la DEA.

Un trajet via Aruba et Curaçao qui implique la complicité des Pays-Bas

212 millions de dollars pour éliminer le président Maduro. La journaliste de droite Patricia Poleo a publié le 3 mai ce qui serait le contrat des opérations armées menées par les paramilitaires entraînés et financés par les Etats-Unis et la Colombie par l’entremise de Juan Guaido. On note les signatures du président fantoche désigné par Trump, mais aussi celle de Juan José Rendón (conseiller en guerre psychologique d’Alvaro Uribe et de Juan Duque, proche du secrétaire général de l’OEA Luis Almagro). Les paiements sont garantis par le pétrole vénézuélien. La même journaliste publie la conversation téléphonique entre ces partenaires au moment de la signature du contrat : https://twitter.com/FaniaRodrigues/status/1257121643488559105. En révélant ces documents (sauf la première page du contrat…), Poleo veut sans doute faire croire à une sous-traitance par des mercenaires.

Des militant(e)s s’indignent en Europe : pourquoi la timidité de la gauche face à l’agression permanente de la démocratie vénézuélienne ? Le Venezuela est sacrifié parce que la quantité a généré la qualité : Maduro est un dictateur qui affame son peuple. Quand depuis trop longtemps les médias dominants martèlent la même image, la gauche absorbée par la “com” baisse la tête, élections, carrières ou image personnelle obligent. Peut-être peut-on mesurer si un parti incarne une vraie rupture à sa capacité à faire preuve de courage par rapport à un thème aussi lointain et “sacrifiable” que le Venezuela.

L’ARTE de neutraliser l’opinion, en remplaçant les causes par les effets. Un classique du « journalisme » homogénéisé (privé/public) d’aujourd’hui.

Même des médias ou des programmes réputés “alternatifs” comme Mediapart ou “Envoyé spécial”, abdiquent leur sens critique sur la désinformation que subit le processus bolivarien. La veille de la tentative d’invasion, le Journal d’Arte (photo) a donné un parfait exemple de cet art de neutraliser l’opinion, de remplacer les causes par les effets. Un classique du « journalisme » homogénéisé (privé/public) d’aujourd’hui. Comme l’indique le téléspectateur Miguel Quintero, le gouvernement bolivarien y est dépeint comme responsable d’une « crise ». Pas un mot sur le blocus, ni sur la guerre économique, ni sur la très longue liste des interminables sanctions (8), renforcées en pleine pandémie, auquel est soumis le pays par les Etats-Unis et l’Union Européenne. Pas d’image ou de témoignage des organisations communales et des multiples exemples concrets de pouvoir direct citoyen qui font la démocratie participative au quotidien. Rien sur les efforts du gouvernement Maduro pour nourrir la population et veiller à sa santé face au Covid-19, efforts qui viennent pourtant de pousser l’ONU à demander au Venezuela l’autorisation d’étudier son modèle pour le reproduire dans d’autres pays (9). Ignacio Ramonet : “Bien que les médias internationaux dominants refusent de l’admettre, le président Nicolas Maduro a été, en Amérique du Sud, le leader qui a le plus rapidement compris comment agir de manière drastique contre l’agent pathogène. Grâce à la batterie de mesures (confinement, fermeture des frontières, fouilles volontaires de maison en maison, hospitalisation de toutes les personnes positives) décidées par son gouvernement – et malgré le blocus économique, financier et commercial illégal imposé par les États-Unis, et les menaces militaires -, le Venezuela a pu éviter les erreurs commises en Italie, en Espagne ou aux États-Unis et sauver des centaines de vies.” (10)

Seuls quelques professionnels du journalisme de terrain comme Maurice Lemoine osent encore, à force de contre-enquêtes minutieuses, démonter la doxa. Une doxa présente jusque dans les communiqués d’Amnesty, qui prend ses sources dans des ONGs de droits humains financées par l’opposition pour transformer en “prisonniers politiques” les acteurs d’une déstabilisation violente dont Trump ne se cache même pas (11). Doxa qui sous-tend aussi la “critique de gauche” (ni-Trump-ni-Maduro) faite à distance, comme si les électeurs(trices) vénézuélien(ne)s n’étaient pas suffisamment informés et assez lucides pour critiquer eux-mêmes leur gouvernement.

Combien de coups d’Etat médiatiques de plus attendrons-nous pour rédiger une loi mondiale de démocratisation de la propriété des médias, pour refonder un service public participatif qui ne soit pas la copie du privé, pour remettre le reste des ondes, concessions, fréquences et ressources à des médias populaires, et pour libérer des forces du marché les écoles de journalisme ?

Thierry Deronne
Caracas, le 4 mai 2020

(1) https://actualidad.rt.com/video/271919-reportar-motin-carcel-venezuela

(2) https://medium.com/@misionverdad2012/c%C3%B3mo-washington-fabric%C3%B3-la-crisis-de-la-gasolina-en-venezuela-90deb564e796

(3) https://www.lechuguinos.com/lorenzo-mendoza-intervencion-asesinar/

(4) https://www.hudson.org/events/1804-video-event-the-future-of-venezuela-a-conversation-with-special-representative-elliott-abrams42020

(5) Rappelons que contrairement à ce qu’on croit en général, au Venezuela tant l’économie privée que les médias privés, en général d’opposition, dominent largement le champ politique. https://twitter.com/madeleintlSUR/status/1256954015629422595

(6) https://medium.com/@misionverdad2012/macuto-un-nuevo-cap%C3%ADtulo-frustrado-de-la-v%C3%ADa-armada-contra-venezuela-8229a12ca9f9

(7) http://medelu.org/Maduro-mort-ou-vif

(8) https://www.romainmigus.info/2019/01/chronologie-des-sanctions-economiques.html

(9) https://venezuelainfos.wordpress.com/2020/05/02/lonu-demande-au-venezuela-lautorisation-detudier-sa-strategie-de-suppression-de-la-pandemie-pour-la-reproduire-dans-dautres-pays/

(10) https://venezuelainfos.wordpress.com/2020/04/29/face-a-linconnu-la-pandemie-et-le-systeme-monde-et-cuba-et-le-venezuela-par-ignacio-ramonet/

(11) Voir le chapitre “Amnesty & Co” du récent ouvrage de Maurice Lemoine “Chronique d’une déstabilisation”, Editions Le Temps des Cerises, https://www.letempsdescerises.net/?product=venezuela-chronique-dune-destabilisation

 https://venezuelainfos.wordpress.com/2020/05/04/le-venezuela-inflige-une-nouvelle-defaite-a-lempire-et-aux-grands-medias/
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COMMENTAIRES  

04/05/2020 16:04 par Yannis

Infos intéressantes et encourageantes. Pourvu que le peuple venezuélien tienne bon, comme le cubain, malgré tous les sacrifices qu’il sont chacuns obligés de consentir pour garder leur indépendance réelle.

Concernant Mediapart, il faudrait arrêter de véhiculer l’idée que c’est un journal "alternatif" voire même de gauche. Il y a un abîme entre son lectorat et sa rédaction. C’est quand même Mediapart qui a invité 2 fois Macron puis Philippe je crois bien en 2017, pour assurer la victoire de l’imposture actuelle. L’influence de ce journal est grande sur les électeurs de gauche, de ceux qui ont toujours peur d’être un peu plus exigeants vis à vis de notre personnel politique et médiatique.

Je reviens souvent sur ce sujet, mais Mediapart c’est aussi la défaite d’une bonne partie des forces de gauche, aux trotskismes et tropismes persistants. Le programme LFI y a été consciencieusement occulté dans ses colonnes virtuelles, Melenchon carricaturé jusqu’au ridicule, alors qu’il était sur le point de passer le deuxième tour des présidentielles. Bref, cela a été amplement documenté et commenté. Seul le Club reste intéressant et en accès libre, même si les militants de LFI se sont effacés discrètement ou avec fracas, ces acteurs politique du terrain vers lesquels va davantage ma sympathie aujourd’hui, que vers certains et certaines leaders de ce parti politique un peu trop clanisé, qui n’ont pu qu’endosser le rôle que la macronie leur a laissé (et s’y limiter), c-a-d des opposants-communicants de la démocratie représentative qu’est la 5e République.

Pour souvenir : https://lapartmanquante.com/2014/10/13/espoirs-grandeurs-et-deceptions-au-pays-des-mediapartiens/

Ceci pour développer votre conclusion :

Combien de coups d’Etat médiatiques de plus attendrons-nous pour rédiger une loi mondiale de démocratisation de la propriété des médias, pour refonder un service public participatif qui ne soit pas la copie du privé, pour remettre le reste des ondes, concessions, fréquences et ressources à des médias populaires, et pour libérer des forces du marché les écoles de journalisme ?

04/05/2020 16:18 par Claude

En France la gauche parlons -en ?

04/05/2020 23:05 par Roger

@Yanis
« certains et certaines leaders de ce parti politique un peu trop clanisé, qui n’ont pu qu’endosser le rôle que la macronie leur a laissé (et s’y limiter), c-a-d des opposants-communicants de la démocratie représentative qu’est la 5e République. »
Sans doute, mais la macronie a tellement "verrouillé" les espaces de citoyenneté et d’opposition ! La performance en didactique politique (expliquer, analyser, décortiquer et proposer, sensibiliser...) des "leaders" de la FI permet à une petite (en nombre) opposition institutionnelle de se faire entendre malgré l’ostracisme patent des media qui ont fait élire Macron. Je vous assure que sur le terrain des Groupes d’action FI, cette présence nourrissante a un réel impact.
Et puis quoi, qu’y a-t-il d’autre ?

04/05/2020 23:49 par Renard

Ça secoue fort au Venézuela, les vautours profitent du choc médiatique mondiale du Covid pour faire leur sale besogne à couvert, tenez bon amigos ! On demanderait une illustration de la stratégie du choc qu’on aurait pas trouver mieux, et en direct live sur la CNN, Fox News et NBC.

Ps : il n’y a définitivement rien à attendre du journal télévisé d’Arte, qui est un summum de conformisme.

05/05/2020 08:09 par Gege

@ Yannis

Suite a. la lecture de votre commentaire , à propos d’un article sur une agression militaire étrangère contre un pays souverain le Venezuela , je m’interroge sur les motivations qui vous conduisent à évoquer le rôle joué par les députés d’un groupe parlementaire d’opposition , et non pas d’un « clan » , élus par le peuple français , dans le cadre de la 5ème république. D’autant que vos affirmations sont sans fondement. En effet ce n’est pas la REM , ni Macron qui réduise le parlement à être une simple chambre d’enregistrement , c’est la 5ème république , même si ils en accentuent tous les travers , ils n’en sont pas les auteurs Vous leur accorder bien trop d’importance

De la même façon si la communication a pris une telle dimension dans nos sociétés où les médias joue un rôle prépondérant , ce pas le fait de la REM ou de Macron même si toutes leurs interventions se réduisent à cela.

Comme le dit @ Roger à propos du rôle joué par les « leaders » de la FI « cette présence nourrissante a un réel impact » , j’ajouterais que cette présence est dynamisante pour mener le combat.

Pour en revenir à l’article MERCI au GS de nous donner la possibilité d’etre réellement informé.

05/05/2020 11:07 par J.J.

La veille de la tentative d’invasion, le Journal d’Arte (photo) a donné un parfait exemple de cet art de neutraliser l’opinion, de remplacer les causes par les effets.
Pas un mot sur le blocus, ni sur la guerre économique, ni sur la très longue liste des interminables sanctions (8), renforcées en pleine pandémie, auquel est soumis le pays par les Etats-Unis et l’Union Européenne. etc...

Plouc moyen et ignare par définition, c’est exactement ce que j’ai ressenti à l’écoute(ou la vue ?) de cette émission.
Une autre émission d’Arte, entre autres, qui semble quelque peu gérée par la Propagandastaffel bien pensante est "Le Dessous des Cartes".
J’ai été abonné quelques mois à Médiapart". Mon abonnement terminé, je me suis bine gardé de le renouveler.

05/05/2020 11:50 par Assimbonanga

Je me demandais... juste comme ça... Est-ce qu’on ne pourrait pas profiter des numéros de téléphone mis en place par France-Inter pour recueillir les témoignages des auditeurs ? Allo France-Inter j’adore vos émissions , je voudrais témoigner toute ma sympathie pour le Venezuela qui traverse des sanctions inhumaines et qui vient de se faire attaquer une fois de plus par des mercenaires de la pire espèce ... ... Le Venezuela a fait le choix du socialisme et son gouvernement de se battre dans l’intérêt prioritaire des prolétaires par rapport aux capitalistes liés aux Américains et c’est la raison pour laquelle les EU et l’UE le traitent de dictateur... ...

07/05/2020 16:35 par T 34

Hollywood produit des fictions pour aller avec les agressions de l’impérialisme étasunien. Parmi elle il y a the expendables un film où la CIA envoi des mercenaires pour renverser un dictateur ressemblant à Chavez (les soldats du film ont les mêmes bérets rouges de la garde présidentielle vénézuélienne). Et il y a aussi la réalité.

Il y a le parallèle avec la Baie des Cochons.

Ne manquez pas aussi la photo des prisonniers avec la peinture murale derrière ; casa de pescador socialista.

Pour arrêter une invasion impérialiste, plus fort que le tank de Fidel, plus fort que les S 300 soviétiques, plus fort que les guérilléros du Viet Cong, les pêcheurs bolivariens :

07/05/2020 22:51 par François de Marseille

@ Yannis "Seul le Club reste intéressant et en accès libre, même si les militants de LFI se sont effacés discrètement ou avec fracas, ces acteurs politique du terrain vers lesquels va davantage ma sympathie aujourd’hui, que vers certains et certaines leaders de ce parti politique un peu trop clanisé, qui n’ont pu qu’endosser le rôle que la macronie leur a laissé (et s’y limiter), c-a-d des opposants-communicants de la démocratie représentative qu’est la 5e République."

Tellement vrai. Ce serait beau une démission médiatisée de députés de la FI pour montrer l’inutilité de leur fonction et le caractère fasciste de notre système "démocratique". Peut être Ruffin ? Encore faudrait t-il qu’il comprenne enfin que le système électoral est une gigantesque tromperie. Ils ont tous encore beaucoup à apprendre d’Etienne Chouard, ils feraient mieux de l’ecouter au lieu de le discréditer.

08/05/2020 07:16 par babelouest

@ François de Marseille
C’est vrai, le seul moyen valable en démocratie

— N’EST PAS le tirage au sort d’Étienne Chouard que je respecte
http://babalouest.eklablog.com/le-tirage-au-sort-est-il-la-panacee-ou-une-fausse-bonne-idee-voire-une-a155670822

— mais le VOTE après concertation et éventuels amendements entre les votants sur non pas des personnes, mais des décisions (comme à Notre Dame des Landes).

08/05/2020 10:18 par Assimbonanga

Ruffin est parfaitement conscient de son inutilité de faits en tant que député dans l’état actuel des choses. Il l’a déjà dit, depuis sa cuisine, dans son bulletin de Ruffin. Mais bon, cette page a pour sujet le Venezuela...
Aucun être humain n’a vraiment la capacité d’englober la connaissance totale du monde qui nous entoure et auquel nous appartenons. J’apprécie que François Ruffin ait cette caractéristique rare : il vit et reste en France. Son plus lointain voyage, c’est à Bruxelles. C’est un cas particulier !
Et François Ruffin, malgré toute son honnêteté et son authentique sincérité, n’est pas instruit des réalités venezueliennes...

08/05/2020 11:47 par Gege

@ François de Marseille

Bravo ! Réussir à nous infliger votre sempiternelle lamentation concernant la FI et ses élus, suite à un article sur l’agression militaire dont vient d’être l’objet le Venezuela , fallait oser le faire. On voit bien que votre préoccupation obsessionnelle est ailleurs (obsessionnelle parce qu’elle constitue l’essentiel de vos interventions)

E Chouard ce n’est pas celui qui revendique le droit d’etre anti sémite tout en précisant aussi tôt qu’il ne l’est pas .On se demande pourquoi. N’est-ce pas lui qui a déclaré : “Pour moi, Alain Soral est à gauche parce qu’il se bat contre les privilèges. C’est un résistant.” . Je crois que pour jeter le discrédit sur lui , E Chouard in’a besoin de l’aide de personne .

Quand à la démission des députés FI que vous appelez de vos vœux , cela aurait comme signification principale la trahison des engagements pris devant leurs électeurs . Il faut être bien naïf pour imaginer que la démission de 17 députés sur 577 changerait quoique ce soit à ce que vous appelez « le système électoral » , sans préciser ce que cela recouvre exactement. Faire taire les rares voix de ceux qui s’opposent à la REM dans nos institutions , fallait y penser , c’est sur qu’avec de tels proposions on va mettre Macron et sa clique en difficulté.

08/05/2020 12:01 par Assimbonanga

Lundi en France sera "le jour d’après". Ça me ferait bien mal que tous les artistes et autres signataires de pétitions écologistes aient profité du confinement pour opérer la mutation genre : j’ai décidé de tout arrêter et j’ai prévenu mon agence. Plus de concert, plus de festival sauf à distance parcourable à pied ou à cheval. Plus de promotions à coups de millions. Plus de passage chez Naguy ni Hanouna, ni Trappenard. Plus de Zénith, plus de Végas, plus de Dysney, plus de Netflix, plus de téléchargements, plus de produits dérivés, plus de sponsors, plus de trajets en avion. J’ai pris conscience que l’industrie cinématographique et l’industrie du spectacle sont néfastes pour l’environnement et qu’elles participent au grand gaspillage généralisé. Je peux vivre frugalement et participer localement à la vie communale et à la production des biens indispensables à la survie humaine. Je vais garder de mes biens uniquement la part congrue, comme Fidel Castro, et donner tout le reste à l’Assemblée citoyenne de mon lieu de résidence. Plus jamais à Saint-Barth, si à St-Trop, ni à St-Martin, je n’irai.
Non, ça me ferait bien mal !
Au moins François Ruffin a ce petit côté cohérent de pas participer à ce vaste déménagement du monde.

Il reste à le contacter pour lui fournir des informations sérieuses et cohérentes sur le Venezuela. Ça doit être une chose possible pour les administrateurs ou contributeurs. F Ruffin est joignable par divers biais, site, adresse à l’Assemblée Nationale, amis communs et relations.

08/05/2020 23:25 par Danael

Si la gauche baisse la tête sous les coups des médias dominants comme vous le dites, alors elle n’existe pas depuis longtemps. Elle a peut-être depuis des décennies préféré en effet le mode bancs et couloirs parlementaires au mode cellules politiques actives de travailleurs.

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