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Chronique de la vie sous couvre feu en Palestine

Une rentrée scolaire ordinaire à Bethlehem

Bonjour a tous

Je suis rentrée a Bethleem mercredi dernier..
Depuis, j’ai salue l’équipe nationale palestinienne de foot (ils sont beaux
 !!...), appris quelques pas de debka, fume beaucoup de narguilé, bu encore
plus de thé... J’ai aussi déménagé et change de boulot et je me suis même
coupé les cheveux !! !

J’habite donc depuis hier a Betunia, un des faubourgs de Ramallah, une belle
et grande maison. Hier soir, je suis montée lire sur le toit en terrasse et
j’ai regarde le soleil embraser les collines doucement.

La mosquée est juste à côté, j’ai été un peu réveillée cette nuit, mais le
muezzin est l’un des meilleurs que j’ai jamais entendu...
Et ce matin c’était la rentrée scolaire.

Debout pas très longtemps après le muezzin, une douche, et hop ! me voilà 
dans la cour de l’école puis dans le bureau du directeur ou je dois
pointer...

A 8h, après de beaux discours de rentrée et l’hymne national palestinien,
j’accompagne les Troisiemes (équivalent de nos CE2) dans leur salle de
classe.
Et la matinée se passe au fil des classes qui se succèdent...Comme dans
n’importe quelle école quoi...

Des petits détails cependant diffèrent : ce matin, avant de sortir de chez
moi, j’ai tendu l’oreille pour savoir si des voitures circulaient. J’en ai
entendu quelques une et puis des jeeps sont passées nous annoncer la levée
du couvre-feu pour la journée.

Je vais rentrer chez moi en fin d’apres-midi, prudemment, pour ne pas me
faire ’coincer’ loin de chez moi.
Et demain j’irai travailler...si les autorités israéliennes lèvent le
couvre-feu. Mais ca je ne le saurai que demain matin...
Presque une rentrée ordinaire quoi....

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C’est très dur d’être libre lorsqu’on est acheté et vendu sur le marché. Bien sûr, ne leur dites jamais qu’ils ne sont pas libres, parce qu’alors ils vont se mettre à tuer et estropier pour prouver qu’ils le sont. Pour sûr, ils vont vous parler, et parler, et parler encore de droits individuels. Mais lorsqu’ils voient un individu libre, ça leur fout les jetons.

Jack Nicholson, dans le film "Easy Rider"

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