Je crois - et je ne suis pas la seule - que cela reste bien trop gentil et bien trop "politiquement correct".
La sauce des manifestations étudiantes, la révolution de couleur, n’a jamais pris. Les manifestants et surtout leurs dirigeants appartiennent à des groupes oligarchiques d’extrême-droite et ont été formés aux méthodes Sharp à Harvard entre autres, et à ces mêmes méthodes incluant les techniques paramilitaires, de guérilla et de déstabilisation de gouvernement à Miami, en Colombie, et en Serbie où ils ont été envoyés par centaines ainsi que le rapportent Raul Capote, J.V. Rangel et bien d’autres.
D’autre part des paramilitaires principalement Colombiens,mais pas seulement et des terroristes sous mandat de recherche international ont été introduits sur le territoire ainsi que des mercenaires d’armées privées et des agent des Opérations Spéciales US et autres francs-tireurs d’origine locale ou étrangère qui appartiennent tous à une unique nébuleuse qui regroupent également des narcotrafiquants, des trafiquants d’armes, des gros entrepreneurs et des grands propriétaires terriens dont les bases se trouvent près des perméables frontières avec la Colombie comme l’état de Tachira.
L’ensemble des actions menées par cette armée qui inclus la cinquième colonne d’étudiants d’extrême-droite et des malfrats recrutés sur place et payés pour agir - on retrouve les composantes du coup d’état ukrainien - sont coordonnées par un commandement central dont de nombreux recoupements démontrent que la tête est à Washington et au Pentagone, qui par diverses fondations et ONG financent aussi tout ce beau monde, dans une opération qui s’est étalée sur des durées de plusieurs années plus ou moins longues pour les différents aspects et dont les frais se chiffrent au moins en centaines de millions de dollars.
En France comme en Belgique, en 40 des forces nationales - une cinquième colonne - ont facilité l’invasion nazie, qui n’en restait pas moins une invasion étrangère.
Au Venezuela, et de nombreux analystes le confirment, nous ne sommes plus face à des manifestations minoritaires et violentes, une nouvelle phase est entamée, elle correspond à une guerre militaire de basse intensité doublée d’une intense guerre médiatique et psychologique, les ingrédients incontournables de la guerre de quatrième génération.
Venir en aide au Venezuela, c’est reconnaître que le pays qui subit une invasion militaire étrangère, soutenue par une cinquième colonne est donc entré dans une phase de guerre non déclarée, une agression bien réelle, une atteinte sans équivoque à sa Souveraineté, concrète en termes de morts, de blessés, de destructions, de terreur semée dans la population. Une invasion dirigée par et depuis un pays étranger, les USA.
Une fois cela posé, il sera plus facile de comprendre pourquoi face à une armée d’invasion qui assassine des habitants du pays et tentent d’y prendre le pouvoir par les armes, l’armée du Venezuela - et sans doute bientôt les milices ouvrières qui se constituent - donnent une réponse armée, qui elle aussi fait des morts dans l’autre camp qui a montré son absolu manque de pitié, un de leur franc-tireur allant jusqu’à tuer une jeune femme enceinte de cinq mois.
Comme le dit Petras :
Malgré qu’une action ferme entraînera une réaction négative des amis libéraux de l’extérieur, la majorité des défenseurs de la démocratie pensent que la responsabilité du gouvernement est d’agir contre l’opposition qui continue à inciter à la rébellion armée.
Et j’ajoute, en écho de voix qui s’élèvent au Venezuela et dans la région : en plus une réaction ferme est urgente contre ceux qui ne sont pas une opposition nationale, mais les agents armés à la solde d’une puissance étrangère qui mènent une guerre dans le pays pour s’emparer du pouvoir dans l’intérêt de cette puissance.