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Jamais nous n’avons eu une information mensongère aussi soutenue et aussi organisée.

2012, vers où allons-nous ?

Doit-on recourir à la « boule de cristal » ? Généralement, bien malin celui ou celle qui peut dire où nous allons. Cependant au tournant de 2012, le jeu de la boule de cristal devient presque déplacé et même gênant.

Gênant tellement cette vision du futur possiblement probable (oui, pléonasme voulu) semble se voir avec une quasi-clarté ! Comme si le futur était la continuité sans surprises possibles du terrible présent dans lequel nous sommes.

Gênant le jeu de la boule de cristal tellement celle-ci ne nous livre que des nuages sombres ! Des nuages qui nous disent que leur obscurité vue de loin sera encore pire lorsqu’ils se rapprocheront.

Comme une impression que nous avons un avenir terriblement sombre. Comme un des pires creux de nos valeurs humaines.

Les valeurs humaines !

Humaines ? Bof, les valeurs tout simplement. Les valeurs élémentaires !

Ces valeurs, comme bafouées, comme piétinées par la botte militaire belliqueuse comme bombardées par la force militaire au service de la cupidité et du pouvoir absolu !

L’an passé, on pouvait dire qu’il y avait comme un vent d’espoir [1], mais c’était faire fi de cette force obscure qui dirige même le vent (l’opinion).

Cette année, le pessimisme s’impose. Comme un terrible pessimisme !

« Vers où allons-nous ? »

Ce n’est même pas une question. C’est une terrible réflexion.

Oui, « terrible », ce mot qui revient et qui revient dans ce texte et aussi dans les coeurs encore sensibles lorsque qu’on lève les yeux sur la terrible année 2011. Une année atroce.

Une année où on a littéralement tué l’espoir d’un monde meilleur pour l’Afrique. Pauvre Afrique !

La marche vers l’inhumanité.

2011, bombardements inhumains. Massacres. Des mois et des mois de massacres. Des rivières de sang.

Des cadavres, au moins 30 000 en Libye. Combien en Côte-d’Ivoire ?

On a sabré le champagne sur des cadavres [2] On a torturé et sodomisé un chef d’État avant de l’assassiner [3] et de l’exposer lui et son fils dans un frigidaire à viande. [4]

Ces images ont réjoui l’Occident ! http://www.linternaute.com/video/217696/les-corps-de-kadhafi-et-de-son-fils-a-misrata/

Ces images nous (!) ont réjouis !?

On a fait disparaître leur corps. On a fait disparaître sa résidence. On a fait disparaître sa ville. On a fait disparaître ses amis. On a fait disparaître sa famille. On a fait disparaître son Pays. L’ONU a même fait disparaître pendant quelques mois son discours mémorable à l’Assemblée générale de 2009. Il a été remis en ligne [5]

Et tout ça pour conserver le contrôle de ce continent débordant d’immenses richesses : l’Afrique. Un continent ayant des richesses incroyables et paradoxalement, une pauvreté honteuse.

Cette pauvreté et cette exploitation !

Pauvreté et exploitation savamment maintenues par ceux qui ont bombardé ces deux Pays. Ces Pays « souverains » qui affirmaient un peu trop (sic) leur souveraineté.

2011 est à pleurer.

En 2012 on continuera de nous cacher le désastre fait dans ces Pays trop souverains. Ces Pays ayant trop voulu mettre enfin leurs richesses au service de leurs citoyens, de leur Pays et même de leur pauvre continent.

Les exploiteurs mondiaux, ceux qui creusent avec le plus beau des sourires ce fossé entre les nantis et les exploités, n’ont pas toléré cet affront qu’on leur faisait de refuser leur scélératesse.

En Côte-d’Ivoire, on a mis un pion docile et servile à la présidence. En Libye, on a éliminé complètement le dangereux (sic) gouvernement qui menaçait de plus en plus de rendre l’Afrique à l’image de l’Amérique latine, c’est-à -dire, solidaire, autonome et surtout uni. Une Afrique Uni ! Ce rêve de Sankara, de Lumumba, de Kadhafi et de tous ces autres Africains assassinés. Assassiner pour les empêcher de réaliser ce rêve d’union (l’union fait la force).

L’Amérique latine, là où les présidents sont de plus en plus sujets au cancer (Lula, Dilma Roussef, Fernando Lugo, Hugo Chávez, Cristina Fernández) [6] nous a démontré la force que peuvent avoir des Pays pauvres qui s’unissent et surtout qui s’épaulent « s’entraident » !

La Libye a été détruite parce que ses dirigeants étaient ceux qui pouvaient guider toute l’Afrique vers cet affranchissement. La Libye par sa force économique (pétrole comme le Venezuela) et son leadership africain pouvait unir l’Afrique et l’Afrique pouvait aussi s’unir à l’Amérique latine. Une véritable menace pour les exploiteurs qui depuis des siècles se servent dans ces territoires sans le moindre égard pour les populations y vivant.

Oui, 2011 nous a fait faire un grand pas vers l’inhumanité. Et le plus choquant, c’est que c’est en enfourchant le cheval de Troie des droits humains. Le cheval de Troie de la ’démocratie’ et celui de la ’liberté’.

Droits Humains, Démocratie et Liberté.

Des valeurs trahies, des valeurs souillées, des valeurs dénaturées.

La guerre est devenue « humanitaire » (SIC). La liberté est maintenant garantie par des fanatiques religieux. La démocratie se base sur la « charia » devenue ’modérée’. Et la Paix est assurée par des bombes qui sont lancées !

Les « Droits Humains »

Les organismes des fameux droits humains pullulent et sont présents partout dans le discours politique belliqueux. Pensons au fameux observatoire syrien des « droits de l’homme » (OSDH). Cet organisme de propagande auquel s’abreuvent les médias occidentaux. Ces médias honteusement propagandistes. Ces médias perroquets et sans jugement qui sont au service de cette clique qui contrôle et exploite presqu’entièrement le monde.

On peut reprendre mot à mot le constat de l’an dernier [1] Et cette année, ce constat est encore plus frappant :

On disait :

« L’an dernier (2009) [7] ma boule de cristal me faisait dire :

« On continuera en 2010 d’avoir les deux mondes médiatiques, celui de la presse ’officielle’ qui nous conditionne selon la ’bonne parole officielle’ et celui de la presse ’alternative’ qui ’flirte’ avec le ’conspirationnisme’ parce qu’elle pose des questions et réfléchit.

Il faudrait qu’en 2010, les gens découvrent de plus en plus la libre pensée des médias alternatifs et se soustraient par le fait même au conditionnement médiatique que leur fait subir la presse ’officielle’. »

En 2009

Force est de constater que le quatrième pouvoir a continué de servir les intérêts d’une clique idéologique et que l’Information objective en souffre. Le 4e pouvoir ne sert plus les citoyens et encore moins la démocratie. En 2010, l’information de masse s’est apparentée à la propagande. En 2011 nous risquons de devoir nous débrouiller avec les salutaires médias ’alternatifs’ et les « Wikileaks » que nous offre encore, pour un temps, ’Internet’.

En 2011, les médias officiels continueront sûrement à servir le pouvoir plutôt que de servir la population et la démocratie. Il est clair que ce défunt 4e pouvoir sert le secret et l’hypocrisie. Les médias ’officiels’ se sont appliqués à faire le procès de Wikileaks en oubliant de scruter les documents que cette organisation nous a offerts. Quelle tristesse médiatique !

La grande victime de cette idéologie médiatique, c’est notre démocratie. »

En effet, d’année en année ce discours est de plus en plus pertinent.

Nous avons vécu en 2011 une des pires, sinon « LA pire » année de toute notre Histoire médiatique. Jamais nous n’avons eu une information mensongère aussi soutenue et aussi organisée.

Une réelle campagne d’endoctrinement. Un lavage de cerveau fulgurant. Un conditionnement psychologique foudroyant pour dénaturer nos valeurs, nous insensibiliser aux atrocités et nous faire accepter et même souhaiter des massacres.

Avec des mois de conditionnement médiatiques, les images nous faisant voir des sauvages sabrer le champagne français sur des cadavres encore chaud nous sont apparues presque anodines. Idem pour la torture et l’assassinat du chef d’État libyen.

Les cadavres et les rivières de sang ne choquent plus. Elles sont désormais vues comme étant un mal (!) ’nécessaire’ (sic). Nos valeurs humaines ont complètement été anesthésiées.

2012, vers où allons-nous ?

Vers la guerre. Vers des guerres encore pires.

On finira par avoir des rivières de sang dans nos rues. Les généraux Bouchard et Cie sont aux ordres du pouvoir absolu et ils n’ont aucun remords à commettre des assassinats massifs. On les décore et on les célèbre [8]

L’an passé nous pouvions parler du climat. Cette année, bien que ce point soit toujours chaud et continue de se réchauffer, ce thème en comparaison avec les atrocités qui se sont vécues et qui sont sur le point de se continuer, tombe en désuétude.

En 2012, nous allons vers la guerre. Qu’il fasse chaud, que la banquise disparaisse que les phoques et les ours perdent leurs repères, que les inondations et les tempêtes battent de nouveaux records, peu importe il y aura probablement des dizaines de milliers de personnes qu’on tuera pour sauver des vies.

En 2012, nous allons vers la guerre.

Vous vous dites que ma boule de cristal est défectueuse ? Vous savez, jamais je n’ai tant souhaité me tromper.

Du fond du coeur, pour 2012, je vous souhaite la meilleure année possible.

Serge Charbonneau

Québec

Illustration :peinture de Hubert-klein. Avec son aimable autorisation.

[1] « 2010, un espoir est né… »
http://www.legrandsoir.info/2010-finit-2011-commence.html

[2] http://www.youtube.com/watch?v=FD1OUGk7LHQ

[3] http://blog.sami-aldeeb.com/2011/10/24/video-kadhafi-ensanglante-a-ete-sodomise-par-les-rebelles-lybiens-apres-sa-capture/

http://24heuresactu.com/2011/10/26/mouammar-kadhafi-sodomise-avant-detre-execute-video/

[4] http://www.lepost.fr/article/2011/10/22/2620175_le-corps-de-kadhafi-exhibe-dans-la-chambre-froide-d-un-magasin-de-viande-a-misrata.html

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111022.AFP6505/les-libyens-defilent-devant-le-corps-de-kadhafi-la-liberation-pour-dimanche.html

http://www.linternaute.com/video/217696/les-corps-de-kadhafi-et-de-son-fils-a-misrata/

[5] http://www.un.org/en/ga/64/generaldebate/LY.shtml [6] http://www.vigile.net/Des-Presidents-et-Presidentes [7] L’heure des boules de cristal (2010) (Les prédictions… mais surtout un regard sur le passé)

http://www.legrandsoir.info/L-heure-des-boules-de-cristal-Les-predictions-mais-surtout-un-regard-sur-le-passe.html

[8] http://www.legrandsoir.info/aujourd-hui-c-est-le-bal-des-assassins.html

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COMMENTAIRES  

03/01/2012 15:59 par Scual

Vers où allons nous ? Personne n’ose encore prononcer le mot qui fâche, pourtant seule réponse crédible à cette question. C’est surement pour ne pas fâcher, la peur du fâchisme quoi... N’empêche en ce qui concerne la liberté d’expression tout ça, mon année 2012 commence exactement comme dans mes pires cauchemars.

Dans un article sur Agoravox parlant de cette femme de gendarme qui vendait des figurine nazies, je voulais donner un peu de recul à la discussion.

Je poste un commentaire disant que nous vivons une époque où il est malheureusement plus important de combattre les vrais crimes du présent comme ceux de Sarkozy en Libye, que de combattre ceux du passé qui ne semblent vraiment pas avoir d’autre but que de détourner l’attention, surtout que ce qu’il se passe montre bien que ressasser le passé ne nous a en réalité rien appris...

Censuré aussi sec ! Un type a posté que c’était grave ce que j’insinuais et quelques minutes plus tard, hop au revoir plus de message, alors même que j’étais en train de lui écrire une réponse. Comme ça sans prévenir sans que j’en sois informé ni que j’ai le droit de défendre mes propos. Alors je crois que ceux qui espéraient quoi que ce soit d’internet pour pouvoir garder un semblant de débat dans notre pays pendant les élections risquent d’être servis. Voila donc comment la liberté d’expression en France m’a souhaité la bonne année pour mon premier commentaire de 2012.

Je ne sais pas si c’est parce que certaines lois sont entrées en application mais c’est la première fois que j’ai été censuré sur le web... enfin sauf sur le blog du fanatique Jean Quatremer qui pour l’anecdote n’avait pas apprécié que je lui dise que quand les Français disent rejeter la politique de Sarkozy, ça ne veut pas dire du tout qu’ "ils rejettent donc l’État nation et appellent donc à plus d’Europe." Lui au moins a eu l’amabilité de m’insulter vulgairement par E-mail pour me signifier ma censure ! Je pense que 2012 sera l’année de la censure sur internet et des "employés au signalement des messages dérangeants, embauchés par les candidats pour censurer l’opinion sur internet." Mon voeu pour 2012 étant que je me trompe complètement sur mon diagnostique.

Bonne année 2012 à LGS et à tout ses lecteurs, et profitez bien tant qu’il est encore temps, la chape de plomb se fait de plus en plus lourde. Et n’hésitez pas a passer à l’anonymat le plus total, des fois qu’un jour je l’espère lointain, ils décident de nous rechercher... ne rigolez pas ! Je ne suis pas paranoïaque, seulement méfiant car je connais bien l’histoire de la Gauche...

03/01/2012 19:10 par mandrin

du même avis que Scual prudence avec vos IP qui sont la cible des trolls, sayanim et autres...identifié, classifié dans des fichier quand a la tendance de vos conviction.

03/01/2012 21:11 par mediacideur

c’est la première fois que j’ai été censuré sur le web... enfin sauf sur le blog du fanatique Jean Quatremer

Alors là , ça m’en bouche un coin ! Parce que j’aurais plutôt dit, moi :"c’est le seul endroit (ici) où je ne suis pas censuré sur le web".

Sérieusement : partout ailleurs règnent effacements de commentaires, troncages, tripatouillages, le tout sous les meilleurs alibis du monde évidemment.

Et cela en affectant l’open publishing pour mieux arnaquer. Suivez mon regard...

Au moins sur le blog de ce candidat à la présidentielle, où règne ce que je décris, c’est moins hypocrite puisque lui-même parlant de son blog a déclaré qu’il effaçait d’une "main de fer" ce qui ne lui plaisait pas, mais je parierais qu’il ignore qu’ont lieu ces petites pratiques autre, en sus des disparitions pures et simples.

03/01/2012 22:04 par Serge Charbonneau

Je vous comprends totalement, pseudonyme scual.

Il est très fréquent et je crois de plus en plus fréquent que nous soyons immédiatement censurés lorsqu’on émet une idée hors des normes de la rectitude politique qui devient de plus en plus rigide (politicaly correct).

Bien souvent notre commentaire ne paraît pas du tout.
Il est automatiquement censuré par des équipes de censure ne laissant passer que la ligne éditoriale du site.
Tout ce qui peut ébranler leur discours ou trop favoriser la réflexion est banni.

Vous dites que c’est la première fois que vous êtes censuré sur le web !
Cela me surprend énormément.
Vous êtes sans doute une personne qui commente peu ou alors vos commentaires généralement ne dérangent pas trop.

Je remarque que vous dites avoir été censuré suite à un commentaire touchant le nazisme.
Tout ce qui concerne l’holocauste est hautement surveillé. On peut rapidement se faire traiter d’antisémite si on tente de simplement "nuancer" une quelconque facette de cette Histoire.

Concernant l’anonymat, je suis contre.
Je crois que le moindre des courages c’est d’avoir celui de ses idées.
Cependant, je vous comprends de craindre des représailles.
Je reçois parfois des courriels à me donner la chair de poule.
J’ai aussi déjà eu des aventures concernant mes déplacements.
J’essaie toujours de me convaincre que je suis "paranoïaque" et que je dois me guérir de cette maladie.

Salutations, merci pour votre message témoignage et bonne année, scual.

Serge Charbonneau
Québec

04/01/2012 00:48 par Louis-Paul Ouimet

Merci beaucoup monsieur Charbonneau d’écrire, vous êtes a mes yeux un grand homme qui mérite un respect sans frontière. Je vous souhaite une très bonne année malgré le triste dessein que nos dirigeants nous réserve.

04/01/2012 04:25 par babelouest

Commenter, ou pire, poster sur le Net n’est pas sans risque, nous en avons tous plus ou moins fait les frais et ce n’est pas agréable. Il y a une dizaine d’années, le modérateur de Libé me bloquait 1 ou 2 commentaires sur 10. En revanche, pendant ses congés je me souviens que son remplaçant ne laissait passer qu’une réponse sur 10. Et je n’étais pas le seul ! Mais ce n’est rien, qu’un peu de frustration.

Quant à cet avenir proche, il est d’autant plus inquiétant que traînent des bruits de bottes, et que ces bottes supportent des soldats professionnels désormais, des machines sans âme qui pourraient tuer père et mère. Ce qui se passe en Syrie, et surtout dans les torchons qui relatent les fables à propos de ce pays, est très inquiétant. Le détroit d’Ormuz, déjà célèbre autrefois, entre en scène à nouveau. Assisterons-nous à une sorte de remake de l’affaire de Suez ? Un ami y a été sous les bombes, et a perdu son meilleur copain quand il avait dix ans. Les États-Unis ne peuvent pas trop s’engager, au risque de mécontenter Chine et Russie. C’est pourquoi la guerre psychologique fait rage. On peut espérer que les grands conflits mondiaux soient désormais du passé, dissuasion oblige.

En revanche, notre pays sera nécessairement secoué par les enjeux d’une campagne qui sera plus dure qu’aucune autre auparavant. Les assertions les plus folles surgiront. Quel gâchis d’énergies ! Pendant ce temps-là , les plus défavorisés s’enfonceront encore plus. Voilà ce que sera 2012. Pas besoin d’être devin.

04/01/2012 10:53 par Scual

Merci à tous.

En réalité si je n’ai jamais été censuré alors que je commente vraiment beaucoup, et toujours sous le même pseudo pas si anonyme que ça, c’est que je me contentait d’Agoravox. D’ailleurs vous pouvez m’y retrouver sous le même pseudo qu’ici. Vous verrez que mes commentaires sont nombreux.

J’ai choisi de commenter sur ce site parce que justement il n’y avait selon moi aucune censure et surtout parce qu’on n’y discutait pas de manière stérile entre gens pensant la même chose... En bref un vrai espace de débat publique où on peut vraiment convaincre des gens et en combattre d’autres, discuter avec des gens de tout bord etc.

Là -bas tout semblait toléré : diffamations de toutes natures, affirmations sans fondements, procès d’intention. Là -bas la xénophobie c’est pour les petit joueurs, ça tape parfois carrément dans l’appel à la croisade... et attention je parle pas que des commentaires ! Y a de l’article de très très haut niveau aussi.

Ce qui m’a surpris c’est donc d’être censuré là -bas particulièrement. Maintenant bon, mon cas particulier ne fait pas la règle. Je peste assez souvent contre le "journalisme" du fait divers et de l’ "appel à témoignage" pour prendre mon retrait de post pour une généralité. Mais quand même après ces centaines de messages sans aucun problème, se faire censurer direct comme ça pour mon premier post de l’année, ça fait un peu flipper. Je voulais aussi un peu vérifier si c’était bien une exception.

Sinon en ce qui me concerne je suis à fond pour l’anonymat. Déjà parce que si l’identité n’a plus d’importance, seul le message en a. Cela permet a certains de s’exprimer en dehors de leur cadre social et surtout de voir leurs idées jugées pour ce qu’elles sont et pas à cause de celui qui les a dites. C’est une véritable révolution pour le débat d’idée qui pour la première fois peut enfin s’affranchir totalement de tout ce qui le dénaturait. Et là je parle uniquement de l’implication de l’anonymat dans le débat ici, en France. Il y a des pays où les gens comprennent très bien à quel point l’anonymat de leur pseudonyme est la seule chose qui les protège quand ils s’expriment.

C’est vrai que c’est important que des gens portent haut et fièrement leurs convictions à visage découvert, mais ce qui en réalité fait leur force, c’est bien la foule anonyme qui les suit...

04/01/2012 11:11 par BON4YU

Vous souhaitez commencer à effacer vos trâces et vous pensez qu’avec le possible avènement d’un régime encore plus policier, vous proches et «  la cause » pourraient avoir besoin de vous ailleurs qu’en prison ou en camp avec une gégène pendue aux burnes (spécialité française très exportée mais un peu moins gouteuse que le Roquefort) : Tor est fait pour vous.

Anonymisez vos activités sur internet : https://www.torproject.org/

Plus performant que de précédentes versions si vous l’utilisiez il y a quelques années...

Plus d’infos ? : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tor_%28r%C3%A9seau%29

04/01/2012 12:16 par E.W.

Babelouest, c’est bien que tu sois là aussi, comme ça si je troll de trop tu me le diras :-)

L’avenir est sombre. Ok.
Et on va faire quoi ? Pleurer, crier, se rouler par terre, taper du pied, péter notre gueulante au bar du coin, vociférer devant la télé ? Investir l’associatif, se fédérer autour d’un parti alternatif (l’UPR, au pif), camper avec les indignés un peu partout, lancer une grève générale illimitée (et se faire défoncer par la garde républicaine en passant, pour le fun), adopter un schéma de résistance par micro-gestion locale, organiser une révolution (<= oxymore ?) ?

Que dalle. Pourquoi ? Parce qu’on est bidons.
Il me suffit de dire que si on ne l’était pas on en serait pas là pour le démontrer. CQFD.
Nos larmes sont des larmes de crocodiles et notre compassion juste un parfait jeu d’acteurs ; si tout cela nous dérangeait vraiment, y a une paille qu’on aurait bougé. On l’a fait ? Non, c’est que ça nous dérange pas. CQFD (bis)

Oui, mais... Oui mais rien du tout, on est bidons, c’est tout.
Va falloir sérieusement se sortir les doigts du cul si on veut changer ça..

Patati, patata, ça nous dit pas comment on fait : si on est pas abrutis, on va trouver, d’autant qu’on a un peu que l’embarras du choix comme problème :

Investir l’associatif, se fédérer autour d’un parti alternatif, camper avec les indignés un peu partout, lancer une grève générale illimitée, adopter un schéma de résistance par micro-gestion locale, organiser une révolution

04/01/2012 16:24 par Serge Charbonneau

L’anonymat…

La crainte d’être identifié…

Les pseudonymes scual et babelouest nous apportent de bons commentaires et certains arguments qui poussent à la réflexion.

Je suis contre l’anonymat, mais sans être vraiment catégorique.
J’aime bien m’adresser à quelqu’un de véritable, quelqu’un qui a un nom et même une adresse, cependant, vous avez bien raison, « commenter, ou pire, poster sur le Net n’est pas sans risque ».
« Il est d’autant plus inquiétant que traînent des bruits de bottes, et que ces bottes supportent des soldats professionnels désormais, des machines sans âme qui pourraient tuer père et mère. » (babelouest).

Oui, je crois que vous avez bien raison.
Nous vivons dans un monde où la démocratie véritable semble fondre comme neige au soleil. Nous constatons aussi que le discours divergent est de plus en plus difficile. Ce que nous écrivons sur LGS ou sur quelques autres sites (qu’on peut presque compter sur les doigts d’une main) est impossible sur les médias "officiels". Nos discours sont "tolérés" parce qu’on a réussi à les confiner.

Oui, on peut, avec raison, sentir une menace à notre sécurité. Il y a des gens qui pourraient sans doute nous tendre un accident (peut-être une pneumonie) pour nous rendre silencieux.

Par cette réflexion, je me rends à ce mystère que j’essaie de percer depuis déjà plusieurs années (en fait, surtout depuis le fameux 11 septembre 2001).
Ce mystère c’est pourquoi nos journalistes professionnels réputés se sont-ils tous (pratiquement sans exception) transformés en perroquet et même pire en propagandistes convaincus ?

Comment est-ce possible que ces gens (avec qui j’ai étroitement travaillé pendant près de deux décennies (salle des nouvelles télé de Radio-Canada) se soient ainsi transformés et piétinent maintenant ce professionnalisme et cette éthique journalistique pour laquelle ils démontraient, jadis, un si grand respect ?

Pourquoi donc ces gens refusent de me rencontrer ? Pourquoi ne répondent-ils plus à mes courriels ? Seraient-ils menacés eux et leur famille ?
Comment peut-on menacer ainsi des gens armés de plumes, de caméras et de micros ?
Comment peut-on menacer ainsi des gens armés jusqu’aux dents ?
La plume, le micro et surtout la caméra sont des armes redoutables surtout lorsque leur diffusion est possible. Ceux qui diffusent ont-ils le contrôle total ?
Internet existe, pourtant !
Un mystère !

Seraient-ils tous sous hypnose ? Une hypnose permanente faite par injection ?
Je tombe dans le délire fictif, mais parfois, lorsqu’on analyse la réalité, les faits et les archives, on observe parfois que la fiction semble vraiment rejoindre la réalité (pensons au 11 septembre 2001).

L’anonymat !
Pour se protéger, ce serait "incontournable".
Mais en réalité, ceux qui veulent vraiment savoir peuvent vous retracer facilement.
Les numéros IP qui traînent, les sites fréquentés par ces anonymes livrent suffisamment d’indices pour bien localiser celui qui se cache derrière son clavier.

Et la démocratie !
Ce droit de parole !
Cette liberté d’expression et de pensée !
Comment donc la mettre à l’épreuve et la maintenir en santé si nous devenons des anonymes ?
« SELON MOI », nos valeurs ne peuvent se défendre autrement que par un certain courage et une certaine "témérité".
Mais c’est ma petite opinion.

J’incite souvent les gens à signer leur propos, leur disant que « le moindre des courages c’est d’avoir celui de ses idées ». Mais je peux comprendre l’anonymat.

Merci pour vos réflexions.

Salutations,

Serge Charbonneau
Québec

P.S. : Il n’y a vraiment pas beaucoup de Serge Charbonneau dans la ville de Québec !
Et certains (que je ne connais pas) m’ont enregistré avec une faute d’orthographe dans leurs dossiers.
Toujours est-il, que si vous faites une recherche Google avec "Serge Charboneau" (avec un seul "n" dans Charbonneau) vous tombez directement sur mon adresse ! Ma vie est peut-être en suspend. La sécurité de ma famille et de ma résidence est peut-être menacée !)
Vous connaissez donc mon adresse, mon numéro de téléphone et comment vous rendre chez nous. Avec Google Street, vous pouvez même voir à quoi ressemble ma maison !

Google Street… Incroyable, des pays entiers, des immenses villes entières photographiées !
Avec votre adresse, je peux probablement voir votre maison, votre quartier.
Avec facebook, je connais vos amis, vos goûts et votre allégeance politique, vos photos, vos voyages, votre âge, votre date de naissance et quel type de PQ vous utilisez (PQ, c’est un parti politique (que je respecte) au Québec).

Sans avoir recours à la CIA, je peux connaître presque tout de vous ! Fantastique, n’est-ce pas ?
Dans la rue, vous êtes filmé et photographié à chacun de vos déplacements. Vos achats sont connus : carte bancaire débit ou crédit. Big Brother ? 1984, la fiction presque "dépassée" !

Je crois que lorsqu’on dérange, nous sommes repérés, même avec un pseudonyme.
Avec le temps, j’ai développé la paranoïa. J’essaie de me soigner, mais c’est difficile.

Allez, salue, les pseudos, vous savez, je vous comprends !

Serge
xx

P2.S2. : J’oubliais.
Un point intéressant soulevé par le pseudonyme scual :
« si l’identité n’a plus d’importance, seul le message en a. »
Oui, vous avez encore pas mal raison.
D’ailleurs, je mets régulièrement en garde contre le fabuleux faux argument de la "crédibilité".

Les "experts" pullulent et sont largement utilisés pour remettre à leur place les gens sans crédibilité qui n’ont ni long CV, ni grandes publications, qui ne sont pas "professeurs" d’université, etc. Ces gens à la grande réputation utilisent (eux ou les médias qui les mettent en vedette) souvent leurdite crédibilité pour nous assommer avec des affirmations sans fondement. Ils peuvent ainsi ridiculiser les meilleurs arguments et rejeter du revers de la main des faits indéniables.

Alors, scual, vous avez assez raison de dire qu’en s’effaçant complètement, on laisse plus de place au message. Mais, « selon moi », vous avez aussi un peu tort. Lorsqu’on lance une citation, le nom de l’auteur donne de la couleur et même du poids à la réflexion. Savoir que Einstein a dit « merde ceci » n’a pas le même impact que si on dit « merde ceci » sans nommer personne.

Suivre la pensée d’une personne, nous permet de mieux la comprendre.
Parfois si elle émet des bribes apparemment décousues et incompréhensibles, si on connait ses discours précédents, on peut combler sa faiblesse occasionnelle en s’attardant sur sa déclaration pour finir finalement par comprendre ce qu’elle voulait probablement dire. Tandis qu’une phrase mal dite par « personne » demeure toujours sans aucun intérêt et est une phrase perdue.

Les discours de « personne » ont, selon moi, toujours moins d’impact que les discours signés. On prend le temps d’écouter ceux qui ont fait leur preuve. Et on écoute rarement avec autant d’attention les inconnus qui nous lancent bien des choses, même si parfois, ce sont des éclairs de génie !

Bon, je crois que je n’ai rien oublié.

Désolé, j’ai encore écrit trop long !
Je suis indécrottable !

04/01/2012 17:18 par yapadaxan

Pas d’accord ! On n’est pas bidon, ça veut rien dire.

Le peuple a, d’abord, subi le mitterrandisme de l’union de la gauche. Et ça a été une sacrée baffe. Après des promesses et leurs illusions, ça a été la casse industrielle et le doublement du chômage. Cette faillite a conduit à transformer le PCF en désert.

L’effondrement soviétique a fait le reste. Mais au plan planétaire.

On n’est pas bidon, on est désarmé, c’est pas du tout pareil.

05/01/2012 00:58 par E.W.

Pour ce qui concerne l’anonymat, c’est à chacun de voir s’il souhaite s’afficher clairement sur la place publique qu’est internet ou bien ménager un peu l’intimité de sa vie IRL mais comme cela a été souligné, l’anonymat est de toutes façon relatif.

Pour le journalisme, c’est un bien vaste sujet. Montesquieu savait déjà pour la menace que représente les médias pour un état totalitaire, nos chers oligarques ont tout intérêts à abreuver notre quotidien d’inepties. On voit bien avec LGS que c’est difficile de tenir une place de journalisme indépendant.

@ yapadaxan

Ils interdisent aux états d’emprunter de façon régalienne à leur banque nationale. On a fait quoi ? Rien
On vote non à une constitution, ils l’adoptent quand même. On a fait quoi ? Rien
80 000 km2 de forêt disparaissent chaque année à cause de la déforestation. On a fait quoi ? Rien
Ils augmentent l’impôt le plus injuste qui soit (TVA). On a fait quoi ? Rien
50% des richesses sont détenues par 2% de la population. On a fait quoi ? Rien
Ils désignent de façon unilatérale les dirigeants de nation souveraines. On a fait quoi ? Rien
Ils assassinent l’éducation et la santé. On a fait quoi ? Rien
Ils ont créé des continents de déchets. On a fait quoi ? Rien
Ils privatisent les entreprises de service public. On a fait quoi ? Rien
On a 3-4 entreprises qui contrôlent la quasi totalité des médias. On a fait quoi ? Rien
Ils massacrent des civils pour des raisons humanitaires. On a fait quoi ? Rien
Ils flinguent un écosystème après un "accident" pétrolier. On a fait quoi ? Rien
Ils mettent en place une logique policière toute répressive. On a fait quoi ? Rien
Ils envahissent des pays sans motif. On a fait quoi ? Rien
...
Donc on a pas "rien fait", on est pas bidons, mais tout ça se produit quand même. Ils sont combien déjà  ? 10% de la population. Ah oueee, quand même, ils étaient en supériorité numérique donc ?

05/01/2012 02:52 par yapadaxan

@ E.W.,

Certes.

Vous sous-estimez, je pense, l’impact de ce qui s’est produit ces dernières 50 années. On a enseigné au(x) peuple(s) que le changement viendrait en déposant un bulletin dans l’urne. Tant et si bien qu’on lui/leur a aussi appris à ne plus lutter. Il ne fallait pas gêner le processus électoral, il fallait "attendre" l’élection d’après. C’était la prochaine élection qui serait la bonne.

On a ainsi appris au peuple à se dés-organiser, à ne plus se faire confiance, à ne plus contester ni revendiquer. Lorsque le système soviétique est tombé, ce sont toutes les illusions et tous les espoirs qui se sont effondrés. Cela ne fait que 20 ans.

Le constat a été que le socialisme s’était décliné avec Staline, Brejnev, Pol Pot et Ceaucescu. Ponctué par le livre noir du communisme. Les peuples ont reçu des coups de massue successifs. Après la Résistance et la Libération, les perspectives se sont cruellement assombries. Il n’y avait plus d’avenir.

Lorsque ces peuples ont enfin cru que le capitalisme était effectivement le moins mauvais des systèmes, la "crise" s’est abattue sur eux. Chômage endémique, pauvreté grandissante, angoisse de l’avenir.

Comment s’étonner que "faire" de la politique ne soit plus la préoccupation des gens. Vers qui ou quoi se tourner ? Les gens ont peur. Ils se replient sur eux-mêmes, sur leurs familles, sur leur destin individuel.

Les guerres se succèdent à un rythme accéléré. La Libye est encore fumante qu’il est déjà question de la Syrie et de l’Iran. La pratique électorale apparaît pour ce qu’elle est : une arnaque qui met en jeu les partis du système. Tout se délite dangereusement et rapidement. Quelle peut être l’issue ?

Nous allons tout droit vers une crise majeure : sociale, politique, des relations internationales. On y va. Mi-incrédule, mi-lucide. Le peuple n’a plus aucune prise sur le réel s’il recourt à la citoyenneté légale, dite démocratique. Ce vers quoi nous allons est le mouvement populaire insurrectionnel et inorganisé. Si bien que la menace fasciste pèse très lourdement. La France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Grèce ont été imbibées de culture marxiste, de pratiques contestataires, de traditions révolutionnaires. C’est beaucoup moins vrai pour les pays du Nord, l’Allemagne exceptée, expériences nazie et communiste en plus.

S’il y a eu une culture communiste, il y a eu et il y a encore une culture anticommuniste, s’appuyant sur les échecs du socialisme réel.

Quel mouvement, aujourd’hui, est en mesure de diriger ou, au moins, d’accompagner un vaste mouvement d’opposition, de contestation, de revendication. Le PCF n’arrête plus de mourir, le PS s’est définitivement converti au libéralisme, la droite s’extrême-droitise et l’extrême-droite nous la joue grand loup aux dents longues déguisé en curé de la paroisse, maquillé, manucuré et sexy en diable. Alors, qui ?

Bin, personne. Tel est le dur constat. Même l’extrême-gauche trotskiste vit en autarcie complète, ayant jeté tous ses fondamentaux par-dessus bord.

Alors, bien sûr, la tâche est immense. Mais c’est fini d’espérer que l’on peut agir sur ceci ou bien sur cela. C’est à l’ensemble qu’il faut s’en prendre. C’est toute la société qu’il faut révolutionner. Les demi-mesures ne sont plus de mise, il faut terrasser l’ensemble système économique/régime politique.

Tout cela mûrit, à des degrés divers, dans la conscience collective, selon le degré de conscience et de culture de chacun. Chacun fait ce constat que rien ne va plus, plus personne, même pas Hollande, ne se berce de douces illusions. On sait tous que nous allons tout droit au clash et qu’il va falloir tout changer. Travailleurs et chômeurs ne se satisfont nullement de ce qui se passe. Si ça ne se voit pas, si ça reste encore enfermé en chacun de nous, tous savent que ça ne peut pas durer et que ça ne durera pas. On en est là , dans une vraie/fausse expectative, roulant dans sa tête des tas d’idées. Mais... gare à la revanche, quand tous les pauvres s’y mettront.

05/01/2012 12:28 par E.W.

Quelle peut être l’issue ?

Je vais remettre le lien de mon petit essai pour te répondre pleinement yapadaxan : http://www.packupload.com/R1PVDG0ZZ8F (il faut cliquer sur "télécharger le fichier" vers le milieu au bas de la fenêtre)

Comme je le redis à l’intérieur, j’ai pleinement conscience de la dimension quasi utopique du truc mais entre l’utopie et l’absence de réaction il y a quand même des marges dans lesquelles nous pouvons manoeuvrer. Or c’est à peine si nous essayons de proposer des solutionettes ici ou là .

Nous disposons d’un outil de communication puissant s’il en est (internet) et on ne l’utilise pas. Prenons mon essai, ou alors puisqu’il ne convient pas, demandons à Viktor ou Maxime ou quelqu’un d’autre de compétent de nous pondre un truc mieux ficelé comme base de réflexion. De là votons (quel système de vote ?) sur ce qui va, ne va pas, sur ce qui est faisable, pas faisable, débattons, prenons des décisions et mettons les en oeuvre. Même chacun dans notre coin nous pouvons mener des actions coordonnées dans la mesure de nos moyens, des actions funs ou moins funs suivant le cas, nous pouvons mettre en commun nos ressources si besoin, nous pouvons... Si nous le voulons vraiment (et si on est pas bidons :p)

Ce groupe de citoyens qui doit prendre le taureau par les cornes, qui croyez vous que ce soit ? C’est vous, c’est nous et c’est maintenant.

P.S. : j’ai oublié de parler du Referendum d’Initiative Citoyenne dans l’essai, c’est simplement un oubli.

05/01/2012 13:48 par yapadaxan

@ E.W.,

J’ai cliqué sur le lien et j’ai abouti à Live Messenger, lequel refuse mes nouveaux identifiants. Et je n’ai donc pas eu accès à votre lien.

C’est vous, c’est moi. Bien sûr.

Quand on parcourt le web, on rencontre des sites qui "proposent". On visionne des vidéos dans lesquelles des individus proposent des analyses et des démarches intéressantes. Mais la pratique collective, c’est autre chose. Ce ne sont pas des idées jetées en l’air et au hasard. C’est une démarche commune, la plus large possible, qui se donne les moyens d’être prise en charge sur le terrain social et des luttes. C’est une action organisée, théorisée, finalisée.

Quel est le projet ? La transformation révolutionnaire de la société, passer d’une société totalement inégalitaire à une société plus équilibrée socialement. Ce qui exige la prise de contrôle des grands moyens de production et d’échange et leur nationalisation. Sans quoi plus rien d’autre n’est possible. En même temps, cela pose la question de l’Etat, lequel garantit la propriété, et donc la propriété capitaliste. S’emparer du noyau dur économique c’est proprement spolier ceux qui en sont les propriétaires légaux. C’est décider que ces propriétaires, à partir de maintenant, ne le sont plus, qu’ils sont, dans l’instant, expropriés. L’Etat capitaliste réagit pour empêcher cette expropriation. Il dépêche sa police et son armée. La configuration prend les allures de guerre civile.

C’est à cette situation qu’il faut se préparer. Non plus endormir les masses avec ces chimères de changement par les élections (la bourgeoisie ne se laissera jamais déposséder, elle n’est ni patriote ni légaliste), mais élever le degré de conscience populaire jusqu’à décrire et analyser l’ennemi de classe. L’Etat est un moyen de coercition d’une classe sur une autre. Il n’est jamais une instance au-dessus des classes. Il est l’outil puissamment armé de la classe dominante. Toute l’Histoire en témoigne. Tout le XIXème siècle le prouve. Les mouvements populaires ont été systématiquement réprimés dans le sang. Les ouvriers tombaient et la bourgeoisie en profitait car c’est pour ses intérêts à elle que la répression s’abattait. La Commune est un de ces instants d’assassinat collectif au seul profit de la classe dominante. Lorsque Pétain est parvenu au pouvoir, il n’y a pas eu de révolution, mais la continuité de l’Etat, car l’Etat bourgeois et "démocratique" est fait pour passer au fascisme et à la répression dans l’urgence. C’est dans sa nature. C’est-à -dire que le capitalisme contient en lui les conditions du fascisme et de la répression.

Envisager de renverser le capitalisme exige donc que le peuple soit conscient du prix à payer pour son émancipation. Ca suppose un très haut niveau d’organisation, de conscience politique et de détermination.

Les conditions du passage révolutionnaire au socialisme sont en train de se réunir. C’est pourquoi il importe absolument que le peuple se dote des instruments nécessaires à la révolution. Parmi ces instruments se trouve le parti (à créer) révolutionnaire. Mais il y a beaucoup à dire sur ce parti si on ne veut pas renouveler les expériences négatives du siècle dernier.

05/01/2012 17:58 par E.W.

@ yapadaxan

Je t’en enverrai une copie une fois rentré chez moi.

Pour le reste il faut, il me semble, d’emblée exclure l’action de masse et l’action totalement violente. J’évalue à (vue de nez) moins de 5% les personnes prêtes à faire réellement quelque chose, c’est peu mais suffisant, toutefois loin de pouvoir recevoir le qualificatif de "masse" et la non-violence est une condition incontournable pour la plupart d’entre nous (moi excepté).

Partant du principe que nous sommes peu nombreux (3 000 000 au mieux) et disposant de peu de moyens (mais non nul) : il nous faut nous unir, ou périr. Ce qui revient à dire que nous devons commencer à faire fonctionner le système qui renversera celui-ci non par la prise de pouvoir mais par les faits, parce que plus efficace. Ce sans pour autant fermer la porte aux actions spontanées de revendication et d’information, bien au contraire. Ce qui n’exclue pas non plus la possibilité d’une frange dure prête à l’action directe défensive.

La question de l’État se pose telle que tu l’as exposée. Cette grande force est aussi leur talon d’Achille : notre liberté d’action sur une propriété privée sera totale tant que nous respecterons les règles et il ne sera nullement nécessaire de voler ce que nous pourrons acheter.

Tout commence dans l’union et la coordination de nos efforts, sans ce prémisse il n’y aura aucun "projet" capable de résister à ce qui arrive.

06/01/2012 16:37 par Anonyme

Anonyme indifférent à l’anonymat pour des raisons de reconnaissance sociale : il est vain de s’attendre à ce qu’un état qui ne décerne plus de titres qu’aux valets qui le servent avec le plus de zèle reconnaisse ceux qui luttent contre lui à coups d’arguments, puisqu’il ne respecte que ce qui est le plus armé au sens littéral du terme. Mais Anonyme, cependant, qui préfèrerait ne pas avoir à l’être pour des raisons politiques.

Car un militant mort, malade de harcèlement, ruiné ou en prison est au minimum retiré de la militance et au pire une charge qui affaiblit les autres militants.

Dès lors, c’est à chacun de juger de ce qu’il peut assumer en contre-partie des suiveurs qu’il entraînera à la bataille grâce à son « panache blanc » (comme Henry IV, même si le panache a changé de couleur depuis). Cependant, lorsque l’anonymat a été abandonné, par choix ou pas, il n’y a plus aucun moyen de revenir en arrière : tout est enregistré et conservé en ce qui concerne l’individu bien identifié qui n’a plus qu’à s’adapter du mieux qu’il le peut à ce que tout de sa vie soit connu - et pas seuleent de son voisin.

Ce ne sont pas les « paranoïaques » qui cultivent l’anonymat et personne n’a à se faire soigner pour cela : laissons ce diagnostic psychiatrique à la propagande de droite qui « soigne » à sa façon les insoumis : en braillant partout que souffrent de cette maladie psychiatrique tous ceux qu’elle n’a pas réussi à persuader que « tout le monde, il est bon, tout le monde il est gentil », sauf les terroristes et les pédophiles, très très très, mais alors très, méchants - et retords.

La propagande qui braille partout que c’est pour nous en protéger que les gentils organisateurs que nous avons placé aux commandes de notre tranquillité dépensent tout notre argent en « mesures » dites douloureuses mais indispensables et en « lois » dites nécessaires, pour protéger notre tranquillité des terroristes et des pédophiles. C’est pour notre bien aussi qu’ils outrepassent les lois quand il s’agit de ces dangereux individus …. La propagande dit : « si vous n’avez rien à vous reprocher » de ce genre, vous ne craignez rien ! Votre famille non plus : nos barbouzes ne sont employés que pour « terroriser les terroristes ». Rompez ! Vous pouvez vous rasseoir tranquillement devant la télé.

Autrefois, dans la rue, on demandait « Vos papiers, s’il vous plait ! ».

Maintenant, ce n’est plus nécessaire : « on » sait qui, et où, on est grâce à notre téléphone portable. « On » vole en douce, à l’insu des honnêtes gens émerveillés par la « liberté » apportée par le téléphone portable de ne plus avoir à chercher une cabine.

Maintenant, sur le Net, « on » ne demande plus rien non plus. « On » vole en douce aussi, à l’insu des honnêtes gens encore sous l’effet de la « liberté du net », les IP, donc l’identité, et toutes les données (goûts, relations, appartenances, photos, « réseau social » de l’intéressé) qui y sont attachées.

Sans dire « S’il vous plait », bien entendu.

Et de manière anonyme, bien entendu.

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