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Des GI’s auraient vendu des listings d’employés à des « insurgés »

Retrait des Américains d’Irak : le chaos en cadeau d’adieu

« On dit que le calife Haroun Errachid envoya comme cadeau à Charlemagne empereur d’Occident, à Aachen, une clepsydre, une horloge à eau, la première au monde à pouvoir mesurer le temps. Charlemagne envoya ce qu’il avait de mieux comme cadeau, des lévriers. »

Voilà résumé en une phrase le niveau de Bagdad il y a de cela 1200 ans comparé à l’Occident d’alors. Mieux encore, les Irakiens héritiers de la Mésopotamie avec Hammourabi qui fut le premier roi à édicter un corpus juridique, le fameux Code d’Hammourabi il y a de cela 34 siècles.

Pour rappel, l’Irak avait un système éducatif et de recherche performant. Le niveau de développement était de loin le plus important du Monde arabe. Les infrastructures étaient développées et un célèbre dicton permet de situer le niveau intellectuel héritier de «  Dar El Hikma » « La Maison de la Sagesse », le taux d’analphabétisme le plus bas du Monde arabe, il constituait un danger pour le « monde libre et civilisé ».

Une brève histoire de l’Irak

Du point de vue de l’histoire, le déclin de Bagdad est dû, dit-on, à l’invasion des Mongols d’Hulagu qui détruisirent la capitale vers 1250 mettant un coup d’arrêt à la civilisation musulmane. L’Irak fut par la suite rattaché à l’Empire ottoman, jusqu’au jour où il intéressa les Allemands avec le kaiser Guillaume qui promit au sultan Abdelhamid la construction du Bagdad Bahn, le train Berlin-Bagdad. La découverte d’indices de pétrole fut le début du malheur des Irakiens qui furent une variable de confrontation entre l’Empire, britannique, et le gouvernement français qui, après avoir démoli l’Empire ottoman - accords de Sykes-Picot - firent main basse sur le pétrole. L’Anglo Irakian Oil Company remplaça la Turkish Petroleum Company. Par la suite encore, les Etats-Unis demandèrent leur part du gâteau. De coups d’Etat en coups d’Etat fomentés par les puissances occidentales, l’Irak connut l’avènement de Saddam Hussein qui, au départ, fut « utilisé » pour contrer la Révolution iranienne de 1979.

La première guerre du Golfe fut sponsorisée par l’Occident en armements à Saddam, notamment français et américains, et financièrement ce sont les roitelets du Golfe qui furent mis à contribution. Huit ans plus tard, fin des combats pour rien. L’empire soviétique s’effondrait, grâce aux coups de boutoir des moudjahidine commandés par le meilleur allié de l’Occident, Oussama Ben Laden.

Lors de la deuxième guerre du Golfe de 1991, qui, rappelons-le, s’est faite sur un malentendu, Saddam Hussein avait reçu l’ambassadrice Glapsie et l’avait informée des problèmes qu’il avait avec le Koweït -19e province de l’Irak avant la Première Guerre mondiale. Celle-ci lui aurait dit que les Etats-Unis ne se sentent pas concernés par ce problème. L’erreur de Saddam Hussein - en envahissant le Koweït le 2 août 1990 - est d’avoir cru que les Américains n’interviendraient pas. Il le paya cher, mais curieusement, George Bush s’arrêta aux portes de Bagdad. Ce fut la fin de l’Histoire, d’après l’idéologue du Pentagone Francis Fukuyama. Plus rien ne s’opposait à l’hyper puissance américaine. Cependant, deux faits importants sont à signaler d’abord, le déclin des réserves pétrolières aux Etats-Unis et la montée en puissance aux Etats-Unis des néoconservateurs avec un « born again », George Bush, inféodé au lobby sioniste pro-israélien. De plus, l’Irak de Saddam apparaissait comme un danger pour Israël. pour un autre motif concocté par les néo-conservateurs, l’Irak fut accusé d’avoir des liens avec Oussama Ben Laden, et de détenir des armes de destruction massive. Douze ans après son père, George Walker Bush envahit l’Irak en mars 2003, sans qu’il y ait une résolution des Nations unies.

Que reste-t-il de l’Irak ?

En octobre 2006, la revue médicale The Lancet estimait le nombre de décès irakiens imputables à la guerre à 655.000. L’institut Opinion Research Business a estimé à plus de 1000.000 le nombre de victimes irakiennes entre mars 2003 et août 2007. La guerre a provoqué l’exode d’au moins deux millions d’Irakiens. Ceci sans parler des dégâts occasionnés par le Programme « pétrole contre nourriture » : plus de 500.000 enfants seraient morts de maladie et de malnutrition. Les dommages aux infrastructures civiles sont immenses : les services de santé sont pillés. Il y a eu une détérioration des canalisations d’eau et la dégradation des bassins hydrographiques du Tigre, de l’Euphrate. Il y a de plus, augmentation de l’insécurité générale (pillages, incendies et prises d’otage), suite à la désorganisation totale des différents services publics tels que les forces de l’ordre. De nombreux centres historiques ont été détruits par les bombardements américains, les combats et les pillages. Le Musée national d’Irak a été pillé.

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Le bilan est connu, des centaines de milliers de morts, des millions de personnes déplacées, les infrastructures détruites et réduites à l’âge de pierre selon la promesse de George Bush père. Le 15 septembre 2004, l’armée américaine relâche 275 détenus de la prison d’Abou Ghraib avec toute l’horreur attachée à la perversion d’un côté et aux souffrances de l’autre. En janvier 2007, en pleine fête de l’Aïd el Adha, Saddam Hussein a fait preuve d’un rare courage lors de sa pendaison. Comme l’écrit Manlio Danucci faisant le bilan de cette chevauchée fantastique : « Nos troupes sont sorties d’Irak ’’la tête haute’’, a annoncé le commandant en chef Barack Obama. Les USA ont de quoi être fiers.. Mis à feu et à sang par plus d’un million et demi de soldats, que le Pentagone a déployés par rotations, avec aussi des centaines de milliers de contractor militaires (mercenaires), en employant n’importe quel moyen pour écraser la résistance : des bombes au phosphore contre la population de Fallujah aux tortures d’Abu Ghraïb. Provoquant environ un million de victimes civiles, qui s’ajoutent à celles de la première guerre contre l’Irak et de l’embargo. Laissant un pays sinistré, avec un chômage à plus de 50%, la moitié des médecins qu’il avait avant l’invasion, un tiers des enfants affectés de malnutrition, à qui s’ajoutent ceux qui ont des malformations génétiques dues aux armes du Pentagone. Une guerre que les USA ont payée de 4500 morts et plus de 30.000 blessés chez les militaires, dont 30% sont rentrés chez eux avec de graves problèmes psychiques. Guerre qui a coûté 1000 milliards de dollars, à quoi s’ajoutent environ 4000 milliards de dépenses indirectes, comme celles de l’assistance aux anciens combattants. » (1)

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Dans sa course à la Maison-Blanche, Barack Obama avait promis le désengagement de l’Irak, mais pas à n’importe quel prix. En novembre 2008, les gouvernements irakien et américain ont signé un pacte bilatéral incluant le Status of Forces Agreement (Sofa) qui fixe à la fin 2011 le terme de la présence militaire des États-Unis. Les Américains avec la satisfaction du devoir bien fait, notamment par une mainmise sur les ressources pétrolières et agricoles par multinationales américaines interposées, rentrent au pays.

Depuis 2005, le gouvernement irakien a acheté des armements étasuniens pour une valeur de 5 milliards de dollars et, selon le programme, il en achètera d’autres pour 26 milliards. Les Etats-Unis ayant réussi à mettre en place une partition de fait de l’Irak en trois régions quasi autonomes avec le Nord kurde, la région de Bagdad à majorité sunnite et le sud de l’Irak à majorité chiite. En même temps, poursuit Manlio Dinucci, Washington s’attache le gouvernement régional kurde de Masoud Barzani avec lequel Exxon Mobil a conclu un gros contrat d’exploitation pétrolière, en doublant le gouvernement de Bagdad. Au Kurdistan irakien opèrent depuis 2003 des forces spéciales étasuniennes, sous les ordres du général Charles Cleveland. Celui-là même qui - révèle le journal égyptien al-Arabi - entraîne et dirige aujourd’hui en Turquie les commandos de l’« armée syrienne libre » pour la « guerre subrogée » contre la Syrie. (1)

Mieux encore, on apprend que même l’agriculture plusieurs fois millénaire de l’Irak est menacée. L’ordonnance 81 signée il y a cinq ans, le 26 avril 2004, par l’administrateur provisoire de l’Irak, Paul Bremer, a placé le pays sous le joug économique total de l’Occupant en obligeant le pays à réformer drastiquement son économie sur le modèle économique néolibéral américain. Ceci en violation de la Constitution irakienne et des conventions de La Haye et de Genève qui stipulent que l’occupant doit respecter la juridiction du pays occupé. Il s’agit d’une véritable déclaration de guerre contre les fermiers des pays occupés. Elle a livré le pays en pâture aux nécro-entreprises géantes qui contrôlent le commerce mondial des graines, comme Monsanto, Syngenta et Dow Chemicals. Comble de l’ironie, c’est au coeur de la Mésopotamie (l’actuel Irak) qu’a été inventée l’agriculture voici plus de dix mille ans ! L’ordonnance 81 a donné aux sociétés étrangères un droit de propriété intellectuelle (semblable à ceux que Washington a introduits dans les règles de l’OMC) qui leur concède pendant vingt ans le monopole sur la production, la reproduction, la vente, l’exportation, l’importation et le stockage de toutes les semences génétiquement modifiées et les variétés de plantes « similaires ». L’article 14 de cette loi interdit aux agriculteurs de réutiliser les semences de ces variétés transgéniques protégées ! Les agriculteurs « coupables » d’avoir semé des graines non achetées, ou dont le champ aurait été contaminé accidentellement, encourent de fortes amendes, voire des peines d’emprisonnement, la destruction de leurs récoltes, de leurs outils et de leurs installations ! Monsanto a fait un hold-up sur les semences millénaires des pays qu’elle envahit pour les modifier génétiquement, les breveter et les revendre aux agriculteurs désormais contraints de payer pour pouvoir les cultiver !

L’Irak actuel

Face au refus de l’Irak d’accorder l’immunité à des milliers de soldats américains chargés de poursuivre la formation, le président Obama avait décidé, le 21 octobre, le retrait total des troupes.

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La paix n’a jamais été à l’ordre du jour même du temps de la présence américaine. La boite de Pandore du régionalisme et surtout de l’extrémisme religieux à fait le reste malgré un décor exogène comme l’organisation d’élections, le chaos est là parce que les problèmes de fond qui existaient du temps de Saddam Hussein qui les traitaient à sa manière au nom d’un intérêt supérieur, celui de l’Etat Nation laïc, ressurgissent maintenant qu’il n’y a plus de garde fous. Les partis en présence, n’ont pas connaissance du logiciel de la paix. Je pense même que chacun à sa manière instrumente la religion pour s’emparer du pouvoir. Apparemment le clan chiite de Nouri el Maliki celui qui ordonna la mise à mort de Saddam Hussein le sunnite, l’a emporté su l’autre clan d’Ilyad Alaoui le sunnite, à telle enseigne qu’il a fallu plus d’une année pour former le nouveau gouvernement .

«  Des élections ont eu lieu et un gouvernement à majorité chiite a mis plus d’une année à émerger. (...) Outre les dizaines de milliers de membres de sociétés de sécurité privées, peu connues pour leurs compétences en termes de réconciliation et de maintien de la paix. Les Américains laisseront 50.000 au Koweït, prêts à débarquer en cas de besoin. Le chaos qui règne à Bagdad ne leur laissera peut-être même pas le temps de défaire leur paquetage. La transformation de Bagdad en une ville à majorité chiite et le soutien des pays frontaliers devaient jouer un rôle majeur dans la stabilisation du pays. Au moins 12 explosions ont retenti dans 9 quartiers de la ville, faisant 63 morts et plus de 200 blessés. Des attaques coordonnées qui ciblaient essentiellement les quartiers chiites et qui font craindre un retour des violences confessionnelles sur fond de luttes politiques. Comme dans toute guerre, il y a ceux qui ont collaboré avec l’ennemi. Ils - ou elles - écrit Gilles Munier, étaient pour la plupart employés à tout faire, mais aussi secrétaires, interprètes ou espions. Certains, cagoulés, participaient aux interrogatoires et aux séances de torture. Considérés comme des traîtres par la population. Tous rêvaient de partir avec les occupants, d’émigrer aux Etats-Unis. Les Américains ont abandonné leurs collaborateurs à leur triste sort. Le bruit court même à Bagdad que des GI’s auraient vendu des listings d’employés à des « insurgés ». Une loi américaine, votée en 2008, a créé le Special Immigrant Visas (SIV) qui facilite l’entrée aux Etats-Unis des Irakiens qui travaillaient dans leurs bases et qui sont menacés de mort ou d’enlèvement. Mais, en quatre ans, seules 25.000 demandes ont été acceptées, 7000 visas délivrés. (2)

C’est une force étrangère, lit-on dans un éditorial du Monde, qui envahit le pays et ce sont des proconsuls américains bunkérisés qui vont le gouverner ensuite. L’Irak a été privé d’une partie de son histoire. Tout est faux depuis le début dans cette tragédie. Les motifs invoqués par George W. Bush pour se lancer dans l’aventure : l’Irak n’avait rien à voir ni avec Al Qaeda ni avec les attentats du 11 septembre 2001 ; le régime, exsangue après des années d’embargo, n’entretenait aucun arsenal d’armes de destruction massive (…). (3)

« L’Irak s’est un peu démocratisé, il est plus libre. Mais il est plus divisé que jamais entre ses trois composantes ethnico-religieuses. Il est gouverné par un parti pro-iranien issu de la majorité arabe chiite, qui marginalise la minorité sunnite, cependant que les Kurdes du pays vivent en quasi-indépendance. La violence est endémique. Un Irakien sur quatre vit dans la misère. La classe moyenne a fui à l’étranger. Le statut des femmes a régressé. La production pétrolière n’a pas retrouvé son niveau d’avant-guerre. (...) » (3)

« Chercheur au CNRS et spécialiste de l’Irak, Pierre Jean-Luizard anticipait les difficultés à venir : « Les Américains laissent derrière eux un système politique qui est voué à l’échec. C’est un système qui a été, par défaut d’autres solutions, conçu sur des bases confessionnelles et ethniques, dont la Constitution de 2005 condamne les Irakiens à jouer un jeu politique duquel ils ne peuvent pas sortir et qui les met en confrontation sur des bases d’abord communautaires et régionales. La meilleure illustration de tout cela est le mandat d’arrêt que le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki vient de lancer contre le vice-président arabe sunnite Tareq al-Hachemi. Accusé de terrorisme et d’avoir financé des escadrons de la mort, Tarek El Hachémi nie toutes les accusations et accuse le Premier ministre de complot, qualifié de « Saddam chiite » par ses opposants. Le groupe parlementaire sunnite Iraqiya a décidé de boycotter l’Assemblée et le gouvernement. Une provocation pour le chef du gouvernement, lequel a menacé de remplacer les neuf ministres appartenant à Iraqiya s’ils maintenaient cette décision.. « Cette guerre menée pendant plus de huit ans par Bush et Obama est un échec patent. Leur armée abandonne un pays aux mains d’un gouvernement chiite corrompu, allié à l’Iran, et en butte à l’hostilité d’une minorité sunnite », confie un officier du renseignement. Un nouveau Vietnam suivi d’une guerre civile pour les plus optimistes, « un arc chiite allant de la Syrie à l’Iran, en passant par l’Irak et le Hezbollah libanais ». Autrement dit, la hantise d’une troisième intifada chiite pour les plus alarmistes. (4)

Y aura t-il d’autres Irak ?

On peut s’interroger si après le désastre irakien, les 4500 morts les dizaines de milliers de traumatisé et une guerre qui aura couté près de 1000 milliards de dollars, les Américains seront tentés par une autre aventure que celle de formater le monde. Pour le Christian Science Monitor qui rapporte le nouveau format des guerres américaines, on parle de nouvelles guerres : « On les appelle les interventions militaires «  transhorizon » ou à distance : l’usage de drones ou de missiles lancés à partir de bâtiments de combat en vue d’éliminer des cibles humaines dans un pays étranger sans avoir à envoyer de soldats sur le terrain. Alors que les Etats-Unis quittent l’Irak après plus de huit ans de guerre et d’occupation, le recours accru à ces tactiques à distance et aux unités d’élite des forces spéciales, extrêmement mobiles, n’est qu’un exemple parmi d’autres de l’impact durable que cette guerre, lancée en mars 2003, a eu sur la politique étrangère américaine ». (5)

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«  "Pendant un certain temps, le syndrome postirakien produira une réelle réticence à mener des opérations militaires ressemblant de près ou de loin à la guerre en Irak" , prédit Stephen Walt, professeur à l’université Harvard. "Nous n’allons plus nous lancer dans des occupations prolongées ni tenter de remodeler la politique intérieure d’un pays." Autrement dit, au lieu de guerres comme celle d’Irak, nous assisterons à des interventions ciblées, comme au Pakistan et au Yémen. "Nous allons nous employer à éliminer les méchants au lieu de chercher à réformer des sociétés entières" , résume l’universitaire ». (5)

On le voit la tentation d’empire étasunienne est intacte, sauf que l’expérience américaine est mise à profit pour ouvrir d’autres théâtres. De fait poursuit le journal : «  La guerre d’Irak ainsi que celle d’Afghanistan ont conduit les Etats-Unis à se préoccuper d’une région qui ne devrait pas jouer un rôle important dans leur future prospérité. Comme Jon Huntsman Jr., candidat à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2012, se plaît à le répéter : «  Notre avenir n’est pas dans les montagnes afghanes de l’Hindu Kuch ». Après s’être focalisés sur l’Irak pendant la majeure partie de la dernière décennie, les Etats-Unis doivent, selon M. Lindsay, rattraper leur retard dans une région qui pèsera beaucoup sur leur futur : l’Asie orientale ». (5)

«  "A présent, nous allons être beaucoup plus prudents pour décider des endroits et des moments opportuns pour faire appel à l’armée." Selon Henry Barkey, un ancien analyste du département d’Etat, cette "nouvelle réticence"  transparaît déjà dans le rôle de soutien que les Etats-Unis ont choisi de jouer dans l’intervention de l’Otan en Libye. Mais, selon d’autres experts, la Libye ne pré ­sentait qu’un intérêt secondaire pour Washington. D’après eux, le véritable test de l’impact de la guerre d’Irak sur la politique extérieure américaine se fera avec l’Iran, et peut-être plus tôt qu’on ne le pense ». (5)

Nous y voilà . Le scénario est mis en place avec la complicité du directeur Général de l’AIEA qui n’a pas la même réticence qu’El Baradei ou encore moins qu’un Hans Blix qui s’est opposé frontalement à Georges Bush, en persistant sur le fait qu’il n’y avait pas d’ADM en Irak. L’actuel directeur de l’AIEA fait parti du scénario visant à créer le motif qui amènera le monde à un futur chaos. La guerre irakienne terminée, les GI’s ne sont pas loin, jute à côté au Koweït, ils peuvent reprendre du service. Il est possible même que le détroit d’Ormuz soit l’étincelle qui déclenchera l’apocalypse.

Nous ne souhaitons que l’Iran finisse comme l’Irak encore que cela ne sera pas facile pour l’empire ! L’Irak une des plus brillantes civilisations que l’humanité ait connues sombre dans un chaos qui, à moins d’un miracle, semble être parti pour longtemps. Tout ceci pour une mainmise sur des matières premières et imposer Israël comme « rempart contre la barbarie ».

Chems Eddine Chitour

1. http://www.legrandsoir.info/en-irak-la-guerre-est-subrogee-il-manifesto.html

2. Gilles Munier : 23 - 12- 2011 150 000 collaborateurs irakiens abandonnés par les troupes américaines
. Mauvaise fin pour une mauvaise guerre Editorial Le Monde 21.12.11

4. http://www.mleray.info/article-irak-le-chaos-94973865.html

5. http://www.courrierinternational.com/article/2011/12/22/dures-lecons-de-l-aventure-irakienne

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COMMENTAIRES  

01/01/2012 14:18 par Hassinus

Retrait des Américains d’Irak : le chaos en cadeau d’adieu ! - mais Monsieur CHITOUR, le chaos est le but même de cette guerre. Et les graines de la destruction et de la mort sont semées pour une longue, très longue période. L’argument du pétrole n’est qu’un attrape nigauds un leurre très commode pour détourner du vrai objectif : casser le pays pour le confort d’Israël. Plusieurs preuves : les médias occidentaux et agents de l’impérialisme et du sionisme ont fait une large place à cet argumentaire pour ne pas être suspect. M. l’omnipotent Boniface (spécialiste en tout même en foot) et autres experts de même acabit, en veux-tu en voilà , ont détaillé la vitale nécessite de l’or noir sans jamais ne serait-ce qu’évoquer l’hypothèse du chaos au profit de l’Etat hébreux. Et aujourd’hui, c’est surtout la Chine qui profite du pétrole irakien ( bien sûr contre quelque chose en échange) dont le niveau le niveau d’exploitation n’ a pas encore atteint celui de sous Saddam. De plus, celui-ci au sein de l’OPEP jouait le rôle de casseur de prix au profit de l’Occident. Parceque des conneries, il en a fait le sieur Saddam !
Quant à la première guerre du golfe, l’analyse des faits conduit à la conclusion qu’elle avait pour premier but de casser la puissance financière du Koweit… A l’époque la rente financière de ce minuscule pays était de 1000 milliards de dollars et dépassait de loin la rente pétrolière. Dirigés par l’ancien ministre des finances de l’Arabie saoudite dont le départ a été exigé pars les Américains et fut recruté par l’Emir du Koweït , les investissements koweïtiens touchaient tous les secteurs économiques des pays occidentaux au point que Thatcher la plus capitaliste des capitalistes a fait voter une loi limitant ces investissements. Encore des faits : dès l’envahissement du Koweit qu’ont fait immédiatement les anglo-saxons : figer tous les avoirs koweïtiens du pays victime dans toutes les banques du monde. A l’époque le premier ministre et parjure algérien Monsieur Ghozali a crié à juste raison au hold-up du siècle. Pour aller au plus important, pourquoi la coalition occidentale a mis plus de six mois avant de libérer le Koweit alors que l’affaire pouvait se clore en une semaine, au plus, en un mois. C’était pour se donner tout le temps afin de restructurer tranquillement et à leur convenance les finances koweïtiennes... J’ai lu une fois dans le Monde, la somme astronomique dépensée par le Koweït en frais d’avocats pour tenter de recouvrer ses biens et cela rien qu’ en Espagne. Et comme dernier fait , le père Busch une fois le but fixe réalisé- casser la puissance financière du Koweït donc, s’est retiré laissant intact le régime régime qui lui a permis de faire d’une pierre deux coups : ne pas permettre à un pays arabe de dominer la finance mondiale et faire passer Saddam comme l’orge du Moyen-Orient que seuls les USA peuvent neutraliser. C’était très bien joué !
Je crois qu’on serait avisés d’interroger les faits à l’abri des analyses développées pars les journalistes occidentaux qui ne sont en fait que les agents des grandes opérations médiatiques lancées pour tromper l’opinion et cacher les vrais motifs des sordides opérations de l’Impérialisme et son autre face le sionisme.

01/01/2012 17:05 par Cubadebate

« Retrait des Américains d’Irak »… tout est relatif ! Cependant pour le « cadeau », les dispositions - ou plutôt les dispositifs - sont prises, étant donné qu’elles y étaient déjà , comme le dit l’article. Précisions sur les mercenaires. Car ils sont nombreux et on dirait bien que ce ne sont ni le patriotisme ni la morale qui les étouffent.

Cubadebate :

Les Etats-Unis quittent l’Irak, mais y laissent des milliers de mercenaires.

19 décembre par Joan Faus

(…) Les prétendues armes de destruction massive possédées par le gouvernement de Saddam Hussein n’ont jamais existé et l’Irak n’a atteint ni la démocratie ni la stabilité promises par l’Occident. Des centaines de milliers d’Irakiens et environ 4500 soldats US sont morts dans une guerre qui a coûté 615.000 millions d’euros au Trésor des USA.

(…) Des milliers d’agents de sécurité privés continuent à être déployés dans le pays, oeuvrant en toute liberté grâce à la protection offerte par « la défense des intérêts américains ».

Quelques 5 500 agents privés surveilleront l’ambassade des Etats-Unis à Bagdad avec l’unique troupe américaine de 150 personnes qui restera dans le pays.

Selon un récent rapport de L’Institut pour la Non Violence Active, il y a 105 agences de sécurité en Irak dont 89 sont étrangères. En majeure partie américaines, elles viennent aussi d’Angleterre, d’Israël et des Emirats. (…)

Note de bas de page du lecteur Arturo martinez

Selon Peter Singer, expert à la Brookings Institution et auteur du livre « soldats sous contrat », c’est jusqu’à 48 000 mercenaires qui sont impliqués dans des opérations tactiques en Irak occupé, contingent plus gros que la somme de toutes les forces alliées aux Etats-Unis dans le pays.

En fait, il est mort plus de mercenaires que de soldats, mais comme ils n’appartenaient pas à l’armée, ils ne comptent pas. Par ailleurs, en tant que civils, ils n’ont pas à rendre de comptes à la justice militaire, et pas non plus à la justice civile puisqu’ils sont sous contrat !

ANONYMES… Ce sont de véritables TUEURS A GAGES… Pourquoi il y a tellement de mercenaires (…) en Iraq, Afghanistan, Libye, qui n’ont pas le moindre doute qu’ils seront employés aussi en Syrie, c’est que les guerres actuelles n’ont pas lieu pour la défense de la patrie mais bien pour celle des multinationales. (…)

http://www.cubadebate.cu/noticias/2011/12/19/eeuu-abandona-iraq-pero-deja-miles-de-mercenarios-desplegados/

01/01/2012 20:35 par Byblos

Le départ des USA d’Iraq ressemble étrangement à celui des Britanniques de Palestine en 1948.

Avec Israël en filigrane derrière le Kurdistan iraquien.

02/01/2012 07:04 par babelouest

On a beaucoup glosé sur les Romains, qui ont apporté (de gré ou de force) une organisation, des coutumes, dont certaines ont été pérennisées, aux contrées qu’ils ont envahies. En retour ils ont pris à leur compte des arts, des techniques qu’ils ne connaissaient pas, et ont contribué à les répandre davantage encore. Ce fut une vraie civilisation, ce qui ne l’empêcha pas de mourir un jour.

Face à cela, tentons de définir les invasions de l’homo etatsunis vulgaris. Il ne lui a pas suffi de détruire les nations qu’il a envahies au départ. Il n’a gardé les toponymies que des "quelques arpents" de la Louisiane initiale où les anciens noms amérindiens avaient été francisés. Plus tard, il a envahi d’autres pays pour les détruire, comme l’Irak, sans chercher aucunement à profiter de leurs apports multi-ancestraux, ni de leurs civilisations. En cela, il s’est conduit en barbare obtus, bien plus sans doute que ne l’avaient fait Tamerlan ou Genghis Khan. Son American Way of Life, glorifié au temps de Johnson, est apparemment pour lui le nec plus ultra de la façon de vivre.

Ce n’est pas sans raisons que ceux qui dirigent ce régime autocratique de l’Argent ont développé la plus grande armée du monde : c’est pour eux la seule façon de le faire durer un peu plus longtemps, tant les sujets sont heureux d’en faire partie. Barbarie à l’extérieur (vu, Abou Ghraïb ?), dictature à l’intérieur, d’une façon tout aussi violente. N’existe pour eux que la terre brûlée, le néant, la stérilisation des sols, des humains aussi. Armageddon réside à New York et Washington, avec une importante annexe à la City de Londres. Ne risque-t-il pas de ce déchaîner en cette année 2012, pour entraîner l’humanité entière dans son apothéose fulgurante et funeste ?

01/11/2016 15:31 par azert

« On dit que le calife Haroun Errachid envoya comme cadeau à Charlemagne empereur d’Occident, à Aachen, une clepsydre, une horloge à eau, la première au monde à pouvoir mesurer le temps. Charlemagne envoya ce qu’il avait de mieux comme cadeau, des lévriers. »
c’est un imbécile. d’ailleurs les mongols avec leurs petits chevaux, n’ont eu aucune peine à écraser cette si grande civilisation.
Il ne voit pas ce que ces chiens avaient de précieux pour l’époque et combien les cadeaux du calife étaient dérisoires.
wikipédia dit que cette invention date de l’antiquité. ils n’ont rien inventé comme toujours.
En 807, le calife de Bagdad Haroun ar-Rachid offrit à Charlemagne une clepsydre mettant en branle des automates. Ce genre de clepsydre avait une vocation décorative plus qu’utilitaire.
c’est juste un complexe d’infériorité et de la rancoeur qui lui font afficher ce mépris. il est algérien je crois çà s’explique facilement.

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