RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

TreblinGaza

L’armée israélienne s’est vantée d’avoir lancé plus de 273 frappes aériennes mardi. Ces attaques perpétrées par des avions de combat F-16, des hélicoptères Apache et des drones, ont transformé les maisons en tas de gravats et ont fait s’élever des flammes et de la fumée dans le ciel de Gaza où près de deux millions de Palestiniens sont confinés dans ce qui est, en fait, la plus grande prison en plein air du monde. Mondialisation

L’Histoire ressemble à une lutte de groupements humains qui cassent de la pierre en la rougeoyant toujours du sang des gens simples. Si les guerres étaient "utiles", nous aurions certainement évolué grandement en un siècle. Mais les guerres et la folie humaine ont fait en sorte que nous sommes tous dans un Gaza économique, piégés par une autre guerre : l’argent. Ou les terres... Ou le pétrole... Peu importe : l’avoir l’emporte sur l’être.

Il semble maintenant, à travers toutes les analyses inutiles que nous consommons chaque jours, que le véritable problème est que les guerres sont économiques, et les humains - même à travers ce boucan inutile des analyses journalières - ne gagnent rien. Ni de terrain, ni cette paix tant promise à travers les institutions mondiales gangrenées, dénaturées, vicieuses qui vampirisent nos avoirs, nos sueurs, nos êtres, la superfluité perpétuelle à laquelle nous sommes condamnés.

De sorte qu’en évaluant les intrications dans une perspective sereine et retirée de tout ce qui se passe, nous sommes tous, humainement parlant, des Gazas dans un nouveau camp de concentration mondialisé.

Gaza sera sans doute sous peu anéantie. Une petite péninsule qui n’est que le reflet de NOTRE monde. Une bande étroite de quelques millions d’habitants dans un univers sur-armé, sous-humanisé, hyper-technologique, un camp de concentration boursouflé de souffrances.

01

On se croirait dans une période d’Alzheimer mondialisé....

Sorte de petit Treblinka rose qui passera à l’Histoire comme un fait divers. Les hommes peuvent bien rebâtir des villes mais ils ne savent pas les garder intactes. Les Hommes savent détruire les villes pour raisons diverses, car la haine rend aveugle, et l’on sait tellement bien cultiver la cécité sociale...

De sorte que Gaza n’est pas que Gaza. Gaza n’est qu’un pan de miroir éclaté de notre propre éclatement. De nos éclatements et de notre absence totale de cet simiesque personnage qui a appris à ne tirer aucune leçon de l’Histoire.

Connaissance en "flash". Et l’on passe à autre "chose"... Éclair, fermeture de paupière et ...oublis. Il demeure toutefois une trame persistante : les humains ne savent pas vivre leurs différences. On retrouve cet inébranlable et inéluctable incapacité dans les recoins lointains des clans encore enfermés dans des forêts , loin du "progrès".

De là la belle illusion de toute la culture étalée sur des bibliothèques de savoir, des universités pompeuses, et des diplômes livrés comme des parchemins, médailles de papiers, certifiant : "meilleurs après". Comme si l’ignorance, une fois trempée dans la connaissance fibrée, étatique, morcelée, spécialisée, serait garante d’un monde meilleur. Elle ne fait qu’élever en spirale cette tour de Babel, labyrinthe dans lequel nous nous perdons de vue et de sens.

Il ne peut avoir de vie réelle dans ces guerres cultivées. Il ne peut avoir d’humanisme que dans les livres, les analyses, - pourtant si nombreuses -, si nous ne savons pas appliquer nos connaissances. Dire - le torse bombé - que les actuelles sociétés sont "évoluées" est insensé. Elle ne sont que complexes, joufflues dans leurs diamantaires éclats et totalement "déciblées" dans notre contexte dit d’évolution.

Vivre de savoirs inutiles, de fast-food intellectuel, de frauduleuses et de structures planétaires bosselées, fourmillantes de blattes "sociales", est carrément éloigné d’une véritable évolution. Nous choisissons de ces crapauds savants qui nous font vivre dans une mare inerte et étouffante.

Mais quel bel apparat !

Alors Gaza, malgré que c’est à pleurer, n’est qu’un autre échec de ce monde complètement déshumanisé mais bien organisé. Voilà nos "valeurs" ! Car, en fait, il faut organiser pour un "monde confortable et meilleur".

On peut bien s’effondrer en larmes sur l’histoire de Gaza, trouver les coupables, etc. Écrire de beaux textes en y insérant des noms... Gratter le bobo jusqu’à ce qu’il saigne.

Mais, il y a un monde "butoir" à nos actes, à nos "valeurs" et aux choix que nous laissons entre les mains des élus : la décadence d’une petite boule bleue perdu dans l’espace...

C’est le Gazarond...

À se demander si nous ne construisons pas nous-mêmes nos propre chambres à gaz...

Ah !

Gaëtan Pelletier

Juillet 2014

P.S. : Pour faire votre propre liste de "sources", utilisez Google. Faut-il autant jouer les savants en utilisant des "références" ? C’est le jeu de l’universitaire qui pille les morceaux du puzzle pour "comprendre" et supposément ...créer.

Échantillons :

1. A Gaza, le double blocus impose une diète draconnienne aux Palestiniens

2.  Gaza brûle : voici l’incendiaire

URL de cet article 26246
  

Même Thème
Israël, Les 100 pires citations
Jean-Pierre Bouché, Michel Collon
Ce livre contient 100 citations de dirigeants, stratèges et penseurs sionistes, des origines du mouvement jusqu’à aujourd’hui. À partir de ces citations, il s’agit pour les auteurs de faire une analyse à la fois documentée et ludique de la pensée sioniste à travers les années. Les auteurs montrent ainsi qu’il y a bien une pensée sioniste cohérente qui se perpétue à travers le temps. Le conflit israélo-palestinien ne vient pas de nulle part : il prend sa source au moment même où le projet sioniste s’est (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Etre radical, c’est prendre les choses par la racine. Et la racine de l’homme, c’est l’homme lui-même.

Karl Marx

Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.