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De l’intelligence artificielle

Au moment où je rédige cet article, je ne fais rien de spécial : un appareil doté de l’option génération automatique du texte pourrait me remplacer. Il suffit de lui fournir les données qu’elles soient chiffres ou idées ou axes à développer. L’intelligence artificielle est allée trop loin !

Il serait vraiment anodin de rappeler les domaines dans lesquels l’IA est utilisée depuis les années 1950, dans la recherche de la mise en œuvre de techniques permettant aux machines d’imiter l’activité du cerveau ou d’imiter une forme d’intelligence réelle en vue de les faire faire des tâches humaines. On vise désormais à concevoir une machine capable de raisonner comme un humain, ou mieux que lui, et dotée d’une conscience propre.

Or depuis quelques années, se développent dans le monde une nouvelle tendance à implanter des puces RFID sous-cutanées qui utilisent les champs électromagnétiques pour lire des informations qui y sont stockées électroniquement. Cette Radio-Fréquence-Identification a pour objectif de faciliter le quotidien. Avec cette nouvelle technologie d’identification automatique on peut identifier et s’identifier à distance grâce à un processus d’échange de données. Ouvrir des portes, démarrer des machines, transférer des données et des paiements ne seraient alors qu’une banalité. Mais c’est surtout pour ce dernier en particulier, et pour le marketing en général, que les grandes firmes multinationales soutiennent les recherches pour améliorer leurs techniques de vente en identifiant les tendances pour pouvoir mieux proposer, faire les prévisions de production ou contrôler le personnel. Depuis 2015, en Suède, une entreprise donne la possibilité à ses employés de passer la sécurité, utiliser des photocopieurs, et payer des consommations avec des micros-puces implantées. Par ailleurs, en Espagne, des boîtes de nuit en proposent à leurs clients pour faciliter leur paiement et avoir accès aux espaces VIP.

Stephen Hawking a déclaré à The Indépendant en 20141 que « l’intelligence artificielle pouvait être soit la meilleure soit la pire chose jamais arrivée à l’humanité ». Cela dépend de la façon dont elle sera utilisée, appliquée, développée ou contrôlée. Dans certains domaines, l’IA pourrait avoir des résultats incroyables, comme sauver des vies. On parle ici du domaine médical où on pourrait désormais défier la paralysie par une neurostimulation qui contrôle les nerfs ou qui agit sur la moelle épinière, sans évoquer les membres artificiels commandés par des microprocesseurs ou alors des stimulateurs cardiaques pour ne citer que ces exemples. Il en est de même pour d’autres secteurs où on pourrait optimiser la rentabilité comme c’est le cas de l’agriculture ; alors que dans d’autres domaines les résultats pourraient être injustes comme quand on devrait licencier des milliers de chauffeurs car il y désormais une conduite artificielle ; ou désastreux,notamment dans le domaine militaire.

Il est beaucoup plus inquiétant de voir nos jeunes, avec cette panoplie d’IA mise à leur disposition, tomber dans la facilité et devenir des loques humaines sans énergie, sans esprit. Ils compteront trop sur ces moyens d’intelligence artificielle pour être naturellement intelligents.

Ce ne sont peut-être que des réflexions pessimistes qui trouveront une confirmation dans cette pensée de Jean Anouilh : « Quand la matière arrive, l’esprit s’en va. »

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COMMENTAIRES  

24/01/2020 19:30 par Yanis

Quels hommes nous cache l’avenir ? Je pense qu’il est impossible d’arrêter le progrès même avec ces inconvénients...on invente et les autres consomment et on s’en fiche des conséquences. Celui qui a inventé le iPod a interdit son utilisation pour ses enfants... Je crois que c’est un bon exemple

25/01/2020 09:16 par doucic

"Il est beaucoup plus inquiétant de voir nos jeunes, avec cette panoplie d’IA mise à leur disposition, tomber dans la facilité et devenir des loques humaines sans énergie, sans esprit. Ils compteront trop sur ces moyens d’intelligence artificielle pour être naturellement intelligents."

J’imagine sans peine qu’au cours des âges, les vieux ont toujours eu ce même genre de réaction :

Ah ces jeunes, ils utilisent leur feu pour cuire la viande, dans quelques années ils seront incapables de digérer un steack de mammouth cru !

Tout fout le camp, quand je vois ces jeunes qui se servent de brouettes pour transporter leur barda, demain ils auront tous des bras atrophiés et ne pourront plus rien porter !

J’arrête là la litanie des vieux croutons technophobes, ils ont toujours été là, demain ils seront pucés et assistés d’IA, mais ils pesteront encore sur les technologies des générations suivantes.

25/01/2020 15:38 par Assimbonanga

Indispensable la remarque préliminaire de Doucic ! Toujours se méfier de ce qui nous motive à notre insu. Ne serions-nous pas juste des vieux schnocks qui tentent de retenir le temps ?
Ceci posé, je rajoute ma petite louche à cette suspicion de "voir nos jeunes tomber dans la facilité et devenir des loques humaines sans énergie, sans esprit"... Je constate des indices préoccupants dans mon département rural : les ados sont rongés par la peur. Du terrorisme en premier lieu. Le simple fait d’aller en secondaire dans le département voisin, plus urbanisé, leur suggère des images d’attentat sur la grande place où pourtant il ne s’est jamais rien passé.
D’autre part, leur nourriture composée de corn flakes et de dessins animés débouche forcément sur un squelette différent de notre génération. Nos parents ont connu la guerre, les Allemands, la kommantur, les tickets de rationnement. Nos enfants ont connu le club Dorothée, leurs enfants les films japonais, les yaourts aromatisés à disposition dans le frigo, les sodas sans restriction... Et Disney Land ! Une vie en faux. La réalité mortadelle : reconstituée.
Et toujours en contact avec leur moman, toute la journée et la nuit, par le téléphone mobile. Ou par mail, même s’ils voyagent en Inde ou au Sri-Lanka.
Je crois bien, malgré les précautions oratoires ci-dessus, qu’il a un abîme entre leurs structures mentales et les nôtres.

26/01/2020 01:05 par Ndiay

Il serait tôt ou tard temps de l’etre. Ce n’est pas retenir le temps qui resoudrera les préoccupations, qui semblent vraies d’apres ce que nous voyons, je suis mais plutôt il faudrait penser à des limites à ne pas dépasser par la technologie....le clonage avait soulevé des inquiétudes lorsqu’on a vu le double de Dolly clé brebis.

Ce sera nous les brebis égarée si nous croyons que l’usage du clonage s’en était arrêté là !!

27/01/2020 01:25 par Dominique

Fixer des limites à la technologie tient du voeu pieu. C’est pourtant ce qu’il faudrait faire en gardant constamment à l’esprit que comme la nature de la Terre est notre seule source de vie, c’est elle qui nous fixe les limites ultimes à ne pas dépasser et donc, nous ne pouvons pas lui demander de s’adapter à la civilisation.

Visiblement, avec au moins 60% du vivant déjà exterminé en 2 ou 3 siècles de révolution industrielle, cette société à dépasser ces limites depuis longtemps. La nature n’est pas compatible avec la croissance économique, laquelle est aussi la croissance industrielle, la croissance de l’emploi. Tous les partis sont pour cette forme de croissance, leurs divergences tiennent du propriétaire du Capital, de sa redistribution et de la sécurité de l’emploi.

27/01/2020 18:49 par Papa Razzi

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » et il est légitime de s’inquiéter de ce que nous réserve le généralisation de l’IA.
Si l’être humain n’avait que de bonnes intentions, on ne pourrait en attendre que du bien, mais comme il est cupide, avare, concupiscent, outrecuidant, prédateur, pervers et j’en passe, alors oui je suis inquiet.

28/01/2020 15:08 par GUILLERMO

W Papa Razzi
comme il est cupide, avare, concupiscent, outrecuidant, prédateur, pervers et j’en passe...
Il faudrait vraiment se méfier... Un vrai prédateur !

02/02/2020 00:40 par illico

Techno...mais elle ne pourra jamais être arrêtée ! Je si les hommes ne contrôlent pas son utilisation c’est leur problème... Donc plus de technique et de limites à utiliser la technologie

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