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« Notre Maison brûle et nous regardons ailleurs » (Jacques Chirac)

De sagesse, nous manquons

‘‘ J’aime à prendre à partie quelqu’un dans la foule des gens âgés : « Nous te voyons parvenu à l’extrême limite de la vie humaine ; cent ans ou plus s’amoncellent sur ta tête : allons, reviens en arrière, fais le compte de ton existence. Calcule combien de ce temps-là t’a pris un créancier, combien une maîtresse, combien un roi, combien un client, combien les querelles conjugales, combien le châtiment des esclaves, combien les allées et venues à travers la ville pour les devoirs mondains ; ajoute les maladies que nous nous sommes données, ajoute encore le temps inemployé : tu verras que tu as moins d’années que tu n’en comptes. Rappelle-toi [...] combien de gens ont gaspillé ta vie sans que tu t’aperçoives du dommage, tout ce que t’ont soustrait de vaines contrariétés, une sotte allégresse, une avide cupidité, un entretien flatteur, combien peu de ton bien t’est resté : tu comprendras que tu meurs prématurément. »

Quelle en est la raison ? Vous vivez comme si vous alliez vivre toujours, jamais vous ne songez à votre fragilité, vous ne considérez pas tout le temps qui est déjà passé ; vous le perdez comme si vous aviez un trésor inépuisable, alors que peut-être ce jour que vous donnez à un homme ou à une autre occupation quelconque est le dernier.
Vos terreurs incessantes sont d’un mortel, vos désirs incessants sont d’un immortel.’’

Quel joyeux drille que ce Sénèque (De la brièveté de la vie, III) : son stoïcisme en viendrait à me faire douter. Je dois l’avouer, je commençais tout juste à me laisser séduire par la profonde pensée, par le « projet » du « deus ex machina » : je me serais bien vu milliardaire. Et paf ! je retombe par hasard sur Sénèque : mes certitudes récentes volent en éclats. Comme un boomerang, mon statut de simple mortel me revient en pleine face.

Un peu étourdi, je me reprends comme j’ai remembrance de la phrase de Goethe : « Tout ce qui est sage a déjà été pensé, il s’agit de le penser encore ». Si j’avais à m’essayer à cet exercice, voici ce que j’écrirais.

Au cours de sa vie, l’enfant sera tenté de brûler les étapes, de tester les limites : les siennes, comme celles définies par son entourage. Sa construction semble devoir passer par une certaine confrontation, une prise de risques. Généralement, à la première brûlure, il comprendra la raison des mises en garde qu’il n’a pas voulu entendre.

D’un certain point de vue, nous sommes collectivement encore cet enfant qui jubile à la vue des joujoux par milliers, de ces innovations qui rendent caduques celles qui furent tant désirées. Chaque nouveau désir nous rend toujours plus esclaves et repousse toujours plus loin un plaisir inatteignable. Nous ne sommes plus, pour la plupart d’entre nous, des Terriens. Nous ne vivons plus en harmonie, nous ne voulons plus suivre les cycles naturels : la Nature se doit d’être à notre service, se plier à notre bon plaisir, elle doit se laisser exploiter, défigurer pour satisfaire le moindre de nos petits caprices.

Nous sommes comme Prométhée, nous voulons posséder le feu, devenir maître alors que nous ne sommes que de passage. Vouloir jouer avec le feu suppose une maîtrise acquise grâce à une totale conscience. Croire que nos connaissances sont suffisantes serait une faute, voire un crime contre l’Humanité à venir. Que savons-nous ? Les livres sont certes pleins de savoir, mais nos connaissances sont encore parcellaires, ne sont que de vagues idées : chaque raisonnement naît d’un postulat, d’un principe ou d’un concept. La connaissance est une vérité fractale et protéiforme, qui s’éloigne à mesure que l’on croit la saisir.

Je ne veux pas dire que la connaissance est inutile, ni sa recherche, je veux seulement dire que nous devrions faire preuve d’humilité d’une part et de tempérance d’autre part : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » (1) et « vivre à propos » (2), ces réflexions de Rabelais et de Montaigne sont aisément transposables à notre époque, elles demeurent d’une coruscante pertinence.

Il est des nombres qui devraient nous interpeller, nous questionner, nous alerter : 100 000, par exemple. 100 000 ans, c’est la durée de confinement prévu pour le stockage à Bure ( stockage des « déchets radioactifs de haute et moyenne activité et/ou à longue vie » ; l’activité correspond à la vitesse de désintégration, mesurée en becquerel ; le temps de demi-vie, c’est-à-dire le temps nécessaire à la désintégration de la moitié des noyaux d’un isotope radioactif, se compte en dizaine d’années, voire en millions d’années, pour ceux à longue vie ).

100 000 ans, une durée inédite à l’échelle humaine.

Nous sommes incapables de concevoir une telle durée : une vie, cent ans ; une civilisation, quelques siècles, deux, trois millénaires tout au plus ; les pyramides, « quarante siècles nous contemplent » ; la dernière période glaciaire, 10 000 ans.
Nous allons léguer nos déchets dangereux pour, disons, les 4 000 générations à venir. Avec un peu de chance, leurs connaissances sauront résoudre ce qui sera devenu, à leur corps défendant, leur problème.

Qui nous autorise à hypothéquer ainsi l’avenir de 4 000 générations ? Notre savoir ?

La Liberté, avec une majuscule et au singulier, c’est « le pouvoir qui appartient à l’Homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui ». C’est une belle définition, mais eu égard à nos capacités de construction et de destruction, il semblerait logique d’étendre la définition en incorporant « les droits des générations à venir ».

Le Temps est une notion bien familière qui cache pourtant un concept qui file entre les doigts : « milieu indéfini où paraissent se dérouler irréversiblement les existences dans leur changement, les événements et les phénomènes dans leur succession », telle est la définition donnée par Le Robert.

100 000 ans est une durée terrifiante. Que penser de la prétendue réversibilité du stockage pendant un tel laps de temps ?

Notre inconscience coupable se double d’une ignorance criminelle : que savons-nous ? que savons-nous de l’évolution des fûts soumis aux rayonnements internes ? Rien ! Après nous le déluge de becquerels !

« Le procédé de vitrification devrait assurer le confinement pendant 10 000 ans » (notez le conditionnel utilisé), ensuite les éléments radioactifs commenceront à migrer hors de leur conteneur... Il y a belle lurette que nous ne serons plus, seules subsisteront les traces ici ou là de notre démesure, de notre hybris. Nous avons pris la fâcheuse habitude de planquer nos déchets sous la moquette, ou au loin chez les pauvres : pourquoi ne pas les mettre dans les couches géologiques réputées « stables »  ?

Il est des matériaux qui nous semblent stables, comme immuables, comme insensibles au temps qui s’écoule. Le verre est un de ces matériaux. Et pourtant il évolue imperceptiblement : les vitraux se déformeraient au fil des siècles. Le verre n’est donc pas stable (il « flue » ; c’est un matériau amorphe ; on parle d’état métastable ; l’influence des « micro-nano hétérogénéités » est encore une question sans réponse, ...).

La vie est faite de choix. Au cours de celle-ci, chacun peut prendre des risques : mais ceux-ci doivent être confinés à soi, et non atteindre autrui, ni les suivants.

Notre système, avec son obsolescence programmée et sa fuite éperdue, ne connaît que le court-terme : c’est la négation même de l’Avenir. Ce n’est que pure folie que de laisser les rênes à la « main invisible » du capitalisme...

La soif inextinguible de biens marchands est une drogue, elle ne procure qu’un succédané de bonheur. Le bonheur n’est pas d’avoir, mais d’être, d’être en harmonie avec cette Terre qui nous a vu naître et qui nous verra disparaître. Le bonheur est dans le prêt, dans le partage, il n’est pas dans la possession égoïste.

Mais à l’évidence, nous préférons ne pas saisir le fossé qui s’ouvre sous nos pieds, ne pas voir les premiers effets dévastateurs sur les moins responsables, ne pas écouter les mises en garde, ne pas comprendre les fourriers, les signaux d’alerte : subjugués, nous filons vers l’inconnu. À quel moment franchirons-nous le point de non-retour ? Je n’ai qu’un seul souhait : que, jamais, nul ne soit amené à se demander à quel moment fut franchi le Rubicon.

Nous avons hérité de vestiges de constructions bâties souvent de sueur et de sang mêlés. Ce que nous allons laisser donne le vertige : comme des malpropres, nous abandonnons à la postérité nos multiples poubelles. Ceux que nous précédons ne pourront que se demander :

« Diable ! Qui étaient ces forcenés dont notre ADN garde encore une trace ?
Pourquoi ces insensés ont-ils fait tout cela en si peu de temps ?
Comment ces rustres ont-ils pu saccager ce qui n’a pas de prix ?
Qui peut croire que ces égocentriques ne savaient pas ce qu’ils faisaient ?
Quelle était donc cette civilisation suffisamment décadente pour commettre l’irréparable ? ... »

J’ai commencé par un classique, je terminerai par un autre.

‘‘Phaéton demande la permission de diriger un seul jour le char du Soleil et de conduire ses rapides coursiers. Son père se repent de sa promesse, et, secouant plusieurs fois sa tête rayonnante : « Ta demande, dit-il, a rendu mon serment téméraire. Que ne puis-je le retirer ! Je l’avoue, c’est la seule chose que je refuserais, ô mon fils ! Je puis du moins te dissuader. Ton vœu n’est pas sans péril. Phaéton, la tâche où tu aspires est grande : elle ne convient ni à tes forces ni à ta jeunesse. Ton destin est d’un homme, ton ambition est d’un dieu.[...] N’en doute point, je l’ai juré par les eaux du Styx : tes vœux seront exaucés ; mais puissent-ils être plus sages ! »
Tels furent ses derniers avis. Rebelle à la voix de son père, Phaéton persiste dans sa résolution et brûle de diriger son char.[...]
« Ô, mon fils ! Et serre fortement les rênes. Mes coursiers se précipitent d’eux-mêmes ; la difficulté est de modérer leur ardeur. [...] Si tu veux dispenser au ciel et à la terre une égale chaleur, maintiens le char dans un juste degré d’élévation. Trop haut, tu embraserais le ciel ; trop bas, tu incendierais la terre.[...] Tandis que je te parle, la Nuit humide est parvenue aux confins de l’Hespérie. Nous ne pouvons plus tarder. On nous attend. Le flambeau de l’Aurore a dissipé les ténèbres. » [...]
Phaéton, avec toute la fougue de la jeunesse, s’élance sur le char léger et s’y tient debout. Il se plaît à manier les rênes qui lui sont confiées. [...]
Cependant les rapides coursiers du Soleil, Pyroeis, Éoüs, Éthon et Phlégon, vomissant la flamme, remplissent l’air de leurs hennissements, et frappent de leurs pieds les barrières.[...] Le joug n’avait plus son poids ordinaire [...] on dirait un char vide. Dès que les coursiers s’en aperçoivent, ils se précipitent, abandonnant le sentier battu, et ne courent plus dans l’ordre accoutumé. Phaéton frémit...’’ (Métamorphoses, II, Ovide)

Il y a de quoi frémir ! Mais, pour lui, c’était déjà trop tard.

L’Histoire de l’Humanité, à cause du capitalisme qui se propage grâce à notre complicité ou à notre passivité, pourrait se finir comme l’histoire de Phaéton (3) : la malheureuse mère Nature, accablée de douleur, cachera son visage sous un voile de deuil.
 
Épilogue, épitaphe :

« Puis il descendit seul sous cette voûte sombre,
Quand il se fut assis sur sa chaise dans l’ombre
Et qu’on eut sur son front fermé le souterrain,
L’œil était dans la tombe et regardait Caïn. »
(La Conscience, Hugo)

« PERSONNE  »

(1) Extrait de Lettre de Gargantua à Pantagruel, Pantagruel , II, chap. VIII, Rabelais : « Mais – parce que, selon le sage Salomon, Sagesse n’entre pas en âme malveillante et que Science sans Conscience n’est que ruine de l’âme – tu dois servir, aimer et craindre Dieu, et mettre en lui toutes tes pensées et tout ton espoir ; et par une foi nourrie de charité, tu dois être uni à lui, en sorte que tu n’en sois jamais séparé par le péché. Méfie-toi des abus du monde ; ne mets ton cœur en vanité, car cette vie est transitoire, mais la parole de Dieu demeure éternellement. Sois serviable à tous tes prochains, et aime-les comme toi-même. Révère tes précepteurs. Fuis la compagnie de ceux à qui tu ne veux pas ressembler, et ne reçois pas en vain les grâces que Dieu t’a données. Et, quand tu t’apercevras que tu as acquis tout le savoir humain, reviens vers moi, afin que je te voie et que je te donne ma bénédiction avant de mourir. »

(2) Extrait de « De l’expérience », Essais, III, chap. XIII, Montaigne : « Avez-vous su méditer et manier votre vie ? vous avez fait la plus grande besogne de toutes ; pour se montrer et exploiter [ = porter ses fruits], nature n’a que faire de fortune ; elle se montre également en tous étages, et derrière, comme sans rideau. Composer nos mœurs est notre office, non pas composer des livres, et gagner, non pas des batailles et provinces, mais l’ordre et tranquillité à notre conduite. Notre grand et glorieux chef-d’œuvre, c’est vivre à propos. Toutes autres choses, régner, thésauriser, bâtir, n’en sont qu’appendices et adminicules [ c’est-à-dire appendices et compléments] pour le plus. C’est aux petites âmes, ensevelies du poids des affaires, de ne s’en savoir purement démêler, de ne les savoir et laisser et reprendre. »

(3) Suite de « Phaéton demande à conduire le char du Soleil », Métamorphoses, II, Ovide :« [...] il ne sait de quel côté tourner les rênes confiées à ses soins ; il ne connaît point sa route ;

et, quand il la connaîtrait, pourrait-il commander aux coursiers ? [...] Que doit-il faire ? Derrière lui un grand espace des cieux déjà parcouru ; devant lui, un espace plus grand encore : sa pensée les mesure et l’un et l’autre. Tantôt il regarde le couchant, que le Destin ne lui permet pas d’atteindre ; tantôt il jette les yeux vers l’orient. Quel parti prendre ? il l’ignore, et reste immobile d’effroi. Il ne peut ni lâcher ni serrer le frein ; il ne sait pas même le nom des coursiers. [...]

Les nuages embrasés s’exhalent en fumée ; le feu dévore les sommets les plus élevés ; la terre s’entr’ouvre, sa surface se dessèche, les pâturages blanchissent, les arbres s’enflamment avec leur feuillage, et les moissons arides fournissent l’aliment de leur ruine au feu qui les consume.

Remparts, cités, peuples, régions, forêts, montagnes, tout périt, tout est réduit en cendres, tout jette des flammes. [...] Phaéton voit l’incendie s’étendre aux quatre coins du monde, et ne peut en soutenir les violentes atteintes. [...] Il ne sait où il est ni où il va [...]

Le suprême arbitre du monde prend à témoin les dieux, même celui qui avait confié son char, que tout, s’il ne prévient ce désastre, va succomber au plus cruel destin. Il se rend dans la plus haute région du ciel d’où il a coutume de couvrir la terre de nuages, de faire gronder le tonnerre et de lancer la foudre. Mais il ne trouve point de nuées dont il puisse envelopper la terre, plus de torrents qu’il puisse faire descendre du ciel. Il tonne, et, balançant la foudre à la hauteur de son front, il en frappe l’imprudent conducteur, lui enlève à la fois et la vie et le char, et éteint dans la flamme les ravages de l’incendie. [...] Phaéton, la chevelure en flammes, roule dans un tourbillon de feu. Une longue traînée lumineuse marque sa chute au sein des airs. [...]
Son père, plongé dans la douleur, couvrit son front d’un voile funèbre. [...] »

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Alain REFALO
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