Plein écran
14 commentaires
La lapidation moderne au pays des Droits de l’homme

Antisémite ! hurlent-ils, version moderne de « Au loup ! »

Pascal Boniface est le fondateur (en 1990) et le directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) reconnu d’utilité publique depuis 2009. Ce Think Tank est mondialement connu et reconnu.

Pascal Boniface a milité au PSU de Michel Rocard, au Parti socialiste. Il a travaillé auprès du groupe parlementaire socialiste à l’Assemblée nationale. Il a été conseiller dans les cabinets ministériels de Jean-Pierre Chevènement, puis de Pierre Joxe. Il a quitté le PS en 2003.

Il est ou a été éditorialiste pour les quotidiens La Croix, La Voix du Nord, Nice matin, La Vanguardia (Espagne), Réalités (Tunisie), Al-Ittihad (Émirats arabes unis). On a pu le voir souvent à la télé, notamment sur France 5 et dans C dans l’air.

Hélas, Pascal Boniface, cet intellectuel modéré et naguère apprécié, a fait un faux pas. En 2001, dans une note interne au PS, il a préconisé une modification de la politique du PS à l’égard du conflit israélo-palestinien. Pour lui, en matière de politique internationale, il serait «  préférable, pour chacun, de faire respecter des principes universels et non pas le poids de chaque communauté ».

C’était trop ! Dès lors, il va subir un déluge de critiques, de menaces contre lui et les siens. Des amis vont lui tourner le dos, d’autres participer à la cabale, quelques-uns se tenir prudemment à l’écart. Il va voir des portes de médias se fermer, des conférences se raréfier, des pressions s’exercer en catimini pour que des financements de l’IRIS soient coupés, mettant en péril cet Institut dont l’utilité n’est pas contestée.

Puis vient l’estocade : il serait antisémite. Plusieurs camarades du PS, qui louaient auparavant ses talents, des amis même, vont faire un choix radical entre lui et la politique du gouvernement d’Israël.

Les médias répètent en boucle l’accusation.
Pour s’en défendre, ne pas recevoir des coups sans contre-attaquer, il va écrire un ouvrage crânement intitulé « Antisémite ».

« A force de le marteler sur les radios et les journaux communautaires, il ne faut pas s’étonner que de nombreuses personnes soient -même un peu- persuadées de mon antisémitisme. Pourtant, ce qu’ils ont entendu, à défaut d’avoir lu, ne correspond ni à ce que j’ai écrit, ni à ce que j’ai dit » déplore-t-il (p 142). Et de faire ce constat frappé au sceau du bon sens : « Le lien entre la lutte contre l’antisémitisme et la défense à tout prix d’Israël tourne court, et peut même s’avérer contre-productif. On ne luttera pas contre l’antisémitisme en légitiment l’actuelle répression des Palestiniens par Israël. On peut au contraire et malheureusement le développer en agissant ainsi » (P 192).

Le site Le Grand Soir, ses administrateurs pourraient lui dire : on sort d’en prendre.

Nous avons maintes fois fait appel en renfort à Beaumarchais :
« La calomnie, monsieur ! Vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j’ai vu les plus honnêtes gens près d’en être accablés. Croyez qu’il n’y a pas de plate méchanceté, pas d’horreurs, pas de conte absurde, qu’on ne fasse adopter aux oisifs d’une grande ville en s’y prenant bien : et nous avons ici des gens d’une adresse !... D’abord un bruit léger, rasant le sol comme hirondelle avant l’orage, pianissimo murmure et file, et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et piano, piano, vous le glisse en l’oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe, il chemine, et, rinforzando de bouche en bouche, il va le diable ; puis tout à coup, ne sais comment, vous voyez calomnie se dresser, siffler, s’enfler, grandir à vue d’oeil. Elle s’élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. Qui diable y résisterait ? » (Le Barbier de Séville).

Beaumarchais, oui. Haski, hum !

A l’occasion de la parution du livre, l’IRIS a organisé une conférence-débat le 16 janvier à l’Espace de conférences de l’IRIS. Fort bien.

Hélas, un des orateurs annoncé a pour nom Pierre Haski, co-fondateur et président du site Rue 89 où je fus nommément désigné comme « administrateur du site rouge-brun Le Grand Soir » (1). Haski était un des directeurs de Libération quand son journaliste Jean-Hébert Armengaud tronqua une phrase de Chavez pour justifier le titre de son article « Le credo antisémite de Hugo Chavez ».

Jusqu’au bout, le faussaire Armengaud a été défendu par Pierre Haski qui avait conclu la discussion sur l’amputation des mots de Chavez par un inoubliable : « Pas un mot n’a été mis dans sa bouche qu’il n’aurait pas prononcé ».

Ainsi, par deux fois mouillé avec ceux qui ont injustement désigné LGS, ses administrateurs et Chavez comme antisémites, Haski est invité à un débat pour défendre quelqu’un injustement accusé d’antisémitisme... par d’autres que lui !

J’ajoute que, sur l’invitation aux débats de l’IRIS, la présentation de Pierre Haski est une nouvelle troncature. Il n’est pas seulement « chroniqueur sur les relations internationales » (où ?) mais surtout président de Reporters sans frontières, fausse ONG qui empoche des dollars de la NED (National endowment for democracy), une officine écran de la CIA (2) et ennemie jurée des pays en lutte (comme le Venezuela, tiens donc) et de ceux qui les soutiennent (comme moi que l’ancien patron de RSF, aujourd’hui maire apparenté FN, menaça quatre fois d’un procès).

Cela dit, il faut lire le livre de Pascal Boniface « Antisémite » avec une préface de Michel Wieviorka (Editions Max Milo, 2018. 201 pages, 18 €). C’est le plaidoyer argumenté et irréfutable d’un honnête homme qui agit et parle en conscience et qui en paie le prix. « Donne un cheval à l’homme qui a dit la vérité, il en aura besoin pour s’enfuir », dit un proverbe arabe. Objection : sur un cheval, on peut aussi pourfendre la piétaille qui grouille, grenouille et piaille. A hauteur des éperons.

Maxime VIVAS

Aux éditions Golias (2014) : « Marine Le Pen amène le pire. » (M. et F. Vivas. 240 p. 12€).
Aux éditions Arcane 17 (2013) : « L’irrésistible déchéance de Robert Ménard, candidat du Front National. » (M. Vivas. 79 p. 7€).

Notes.
(1) L’auteure de l’article diffamatoire était une journaliste que j’avais éconduite quelques mois plus tôt alors qu’elle était venue me voir à Toulouse avec l’espoir d’être embauchée par LGS. Dans un premier article publié sous pseudo (car elle se disait mon amie) sur un petit site (où me furent promis des « coups de manche de pioche »), elle prétendit que LGS publiait, depuis 3 ou 4 ans (!), de plus en plus d’articles ou d’auteurs fascisants. Elle fut exclue d’Acrimed pour cet article. Puis, elle « informa » un journaliste qui en remit une couche méphitique dans Charlie Hebdo, sous le titre : « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel Le Grand Soir et deux de ses administrateurs (Viktor Dedaj et moi) étaient qualifiés de «  bruns » et « rouges bruns ». L’auteur me confessa au téléphone que je n’étais pas « rouge-brun » mais « confusionniste », que « Les anti-impérialistes [l]e font gerber » et il m’avertit que, n’ayant rien trouvé « sur moi » (il voulait dire « contre moi ») il allait chercher plus avant avec une équipe de Charlie Hebdo, avec d’autres journalistes d’autres médias et même « avec des journalistes étrangers ». C’était le 14 août 2012. Un si long suspense !

(2) Ont siégé au C.A. de la NED qui subventionne RSF :
•John Negroponte, qui fut chef de tous les services de renseignements US (il supervisa la CIA).
•Otto Reich, qui travailla pour la CIA et qui a été un des dirigeants d’un autre sponsor de RSF, le Center for a free Cuba (CFC) dont le but est de renverser le gouvernement cubain.

La NED intervient dans plus de 70 pays. En Amérique latine, elle finance des groupes séparatistes dans les régions riches en matières premières (Venezuela, Bolivie...).

Ecoutons Carl Gershman, premier président de la NED : « Il serait terrible pour les groupes démocratiques du monde entier d’être vus comme subventionnés par la CIA [….]. C’est parce que nous n’avons pas pu continuer à le faire que la fondation (la NED) a été créée ».

Et Allen Weinstein, co-rédacteur des statuts de la NED : « Beaucoup de ce que nous faisons maintenant a été fait en secret par la CIA il y a 25 ans ».

Print Friendly and PDF

COMMENTAIRES  

26/01/2018 20:34 par CN46400

Sidérant, Et dire que tous ces gens savent que la situation des palestiniens, sémites convertis à l’islam, finira, un jour, par évoluer, au détriment des sionistes qui sont minoritaires, et usurpateurs, sur le territoire. Et qu’il faudra bien alors les nommer chacun par leur nom.....Et que plus cela tardera, et plus cela sera douloureux pour les sionistes.

26/01/2018 22:26 par Geb.

Le problème sera douloureux pour les Sionistes, probablement, encore que je pense que pour les Sionistes et leurs "inventeurs" réellement responsable les problèmes tomberont à côté.

Le problème sera surtout sur tous ceux qui seront assimilés à eux, par force ou par ruse et qui vont morfler alors qu’ils n’étaient que spectateurs ou même victimes des crimes de ces mêmes Sionistes.

Le vrai problème c’est que quand on charge trop la mule, quand elle s’écroule tout part avec. Le bon et le mauvais, les coupables et les victimes.

Et que si on veut "modérer" le mouvement les métastases se réadaptent et pourrissent à nouveau l’organisme.

J’ignore comment sera gérée la situation alors mais je crains que le remède ne soit aussi destructeur que le mal, sauf si on comprend que le mal absolu ne peut -être guéri qu’en en éradiquant définitivement les causes.

On a eu l’exemple de l’Afrique du Sud et de la fameuse "réconciliation nationale". Pour qui connaît la situation actuelle c’était pas la peine de faire tant de ram-dam pour en arriver à ce qui existe maintenant.

On a fourni leur feuille de vigne aux prédateurs, des prétextes aux "humanistes" internationaux pour déclarer que l’Apartheid était finie, les Blancs ont nommés leurs larbins noirs pour pressurer le Peuple, ce sont des flics noirs qui tirent sur des Noirs au lieu que ce soient des flics blancs ; et tout continue comme par le passé. Business as usual.

Mais l’Apartheid de Classe, la seule qui comptait réellement, elle continue plus que jamais dans l’indifférence totale. La De Beer continue à engranger les dividendes et les Banque internationales à dicter leurs lois dans le pays. Les Noirs continuent à crever à Sovieto et à se battre pour avoir droit à un litre d’eau potable et à un toit de tôle sur la tête.

Et personne aujourd’hui dans le Monde ne se demande même ce que sont devenues les victimes d’avant ni même ce qu’elles pensent de la situation actuelle...

Tout ça devant la statue de Mandela qui de toute façon est mort et à qui on peut faire dire ce qu’on veut.

27/01/2018 02:27 par dan

Ah, s’il n’y avait pas l’argument fatal d’antisemitisme !,... on trouverai sans doute autre chose. Ainsi le très respectable Pascal Boniface se retrouve classé dans le camp honni par tous des Dieudonné et Soral, qu’il vouait pourtant aux gémonies avec la cohorte des bien pensants. A qui le tour ?

27/01/2018 10:02 par legrandsoir

A qui le tour ? On a déjà : Edgar Morin, Daniel Mermet, Charles Enderlin, Alain Ménargues, Bernard Cassen, Jacques Bouveresse, Pierre Bourdieu, José Bové, Stéphane Hessel, Pierre Péan, Umberto Ecco, Yves Calvi, Jean Ferrat, Jean-Luc Godard, Michel Collon, Jean-Luc Mélenchon, Viktor Dedaj, Maxime Vivas..
Du délire !

27/01/2018 09:29 par André LACROIX

Bon à savoir : dans le quotidien belge Le Soir du 25/01/2018, on peut lire une longue interview (sur une pleine page) de Pascal Boniface par l’excellent journaliste Baudouin Loos, spécialiste du Poche-Orient. On apprend notamment que Manuel Valls, ancien soutien de Pascal Boniface, est passé dans le camp de ses contempteurs...
A propos de Pierre Haski, j’ajouterais qu’il s’est aussi illustré par un reportage biaisé sur le Tibet, paru dans le n° 464 du magazine GEO  ; lire à ce sujet : http://tibetdoc.org/index.php/politique/mediatisation/415-le-tibet-vu-et-revu-par-geo-4e-partie-douteuse-polarisation-sur-le-troisieme-pole.

27/01/2018 09:54 par Assimbonanga

Cette accusation d’antisémitisme finira peut-être par devenir inactive tant il apparaît que c’est devenu une facilité systématique ? Les gens qui en usent sont à vomir. Quand ça vient de gens du PS, c’est à peine croyable et pourtant, ils l’ont fait. Non seulement Valls. Voir qu’ils ont osé s’en servir contre Filoche, c’est honteux, le grand n’importe quoi. A force, cette accusation finira bien par se banaliser comme un "nique-ta-mère" tellement c’est infondé.

27/01/2018 15:44 par Autrement

L’accusation d’antisémitisme risque d’avoir encore de beaux jours devant elle : car elle résume commodément sur le plan moral tout ce que l’on peut reprocher à un adversaire politique ."L’antisémite" version ordo-libérale, c’est celui qui, en critiquant la politique de l’Etat d’israël, s’oppose par là-même, de façon explicite ou non, à toute la bienpensance euro-OTAN, au colonialisme en général et à l’impérialisme US dominant, à la théorie du "choc des civilisations", aux politiques dites sécuritaires, bref à "l’ordre du monde" tel que le conçoit et l’impose par la force le capitalisme exploiteur : tout doit donc être fait dans le domaine de l’information et des débats publics pour écraser dans l’oeuf la moindre remise en cause de l’universel TINA, qui n’est autre que la forme moderne du droit du plus fort.

Mais le difficile avec Israël, c’est qu’on se heurte en outre à un énorme complexe, historiquement enraciné, de préjugés et d’affects accumulés au cours des siècles, qui rend presque impossible d’argumenter rationnellement sur ce sujet : les Juifs persécutés ont droit à un terre-refuge, déclare la bonne volonté naïve, qui ignore comment les choses, avant et après la déclaration Balfour de 1917, puis en 1948 et depuis, se sont réellement passées.

C’est là qu’on voit le mieux les ravages causés par l’intrication du politique et du religieux, et la nécessité de recourir à l’histoire, qui montre que toutes les religions ont été tour à tour persécutées ou persécutrices, et parfois les deux à la fois ; et que donc seule est salvatrice une laïcité qui assure la cohésion sociale par la liberté de conscience et de culte de tous les citoyens, en tant qu’ils sont d’abord des citoyens ayant mêmes droits et mêmes devoirs (ce qui ne résout évidemment pas la "question sociale", mais permet au moins de la poser dans les termes clairs de la lutte des classes, et non en termes de conflits entre religions ou cultures !)

Pour l’anecdote (lourde de sens quand même) on peut se rappeler la légende, fabriquée elle aussi, de l’Empereur Constantin se convertissant au christianisme pour remercier le vrai Dieu de sa victoire sur son beau-frère Maxence au Pont Milvius. En suite de quoi il proclama le christianisme comme religion officielle de l’Empire romain. En réalité, la religion chrétienne avait déjà tellement gagné du terrain qu’elle était devenue le meilleur instrument de la cohésion sociale et du pouvoir politique : ce fut le trait de clairvoyance pragmatique du nouvel empereur, pour asseoir son propre pouvoir. Quant à la conversion au christianisme, Constantin, qui resta païen pendant tout son règne, ne s’y décida en réalité que...sur son lit de mort, l’instant de se dire : "on ne sait jamais..."

27/01/2018 23:40 par zgill.f

Ouais, en bref, ça ne veut plus dire grand chose "antisémite", à force de l’utiliser à tort et à travers. Moi-même, quand mon chat renverse sa litière, je le traite d’antisémite.

31/01/2018 03:40 par depassage

Merci à Autrement particulièrement. Les intérêts dictent la manière. Quant aux religions et aux idéologies qui sont une et même chose, récupérer et déformer les plus nobles idéologies ne datent pas d’aujourd’hui.

31/01/2018 12:57 par Paul-Victor de Merode

Bien plus exaspérant encore que l’antisémitisme est le prosémitisme, cette propagande à tout va où l’on ne cesse de rappeler, tel un mantra, qu’un tel est ou était juif, ou d’origine juive, ou a failli être juif, ou aurait dû être juif ; en radio, à la TV, dans les journaux, les articles sur Wikipédia, etc., jamais ailleurs on ne trouve la même obstination pathologique parmi les autres confessions pour rappeler que l’un ou l’autre était chrétien, musulman ou bouddhiste.

Un exemple, prenez la page wiki sur Einstein :https://en.wikipedia.org/wiki/Albert_Einstein
le mot juif apparaît 34 fois !!! Alors que lui-même était agnostique…
suivi par des liens vers Jewish engineers, Jewish inventors, Jewish philosophers, Jewish physicists, Jewish socialists etc. ad nauseam.

En France, dès que l’on est, ou devient, un peu célèbre, un peu riche, un peu génial, il faut en être ! Il n’y a pas plus xénophobe que cette religion que ne s’applique qu’au « peuple élu », et ne repose donc que sur une base raciale et ethnique : le peuple sémite. Tentez de trouver un juif noir ou avec des yeux bridés…, tentez de rejoindre le « peuple élu », bonne chance… Le Rabbinat veille sur la pureté génétique (hormis quelques accidents de l’Histoire). Le dire, c’est encore de l’antisémitisme, tout comme ne pas être juif.

31/01/2018 16:51 par Vagabond

Si quelqu’un peut éclairer ma lanterne ?

Comment une foi peut se transformer en ethnie ? Être juif, c’est croire au judaïsme, non ? Comment a-t-on réussi à faire d’une religion, une ethnie avec tests génétiques à l’appui parfois pour confirmer une lignée juive.
Ma question est sérieuse.

Quant à l’antisémitisme, ce n’est qu’une aberration visant à hiérarchiser le racisme. Comme si certains racismes étaient pires que d’autres et que d’autres soient plus acceptables.

Hitler était un monstre, aucune explication rationnelle ne peut en faire autre chose qu’un monstre psychopathe malade qui a été capable de manipuler certains par ce qu’ils avaient de plus sordide en leur fond : la crainte de l’autre, le besoin de boucs émissaires plus faibles, l’indifférence et l’égoïsme, la peur et la lâcheté mais aussi l’envie, la convoitise des richesses réelles ou fantasmées. Des « qualités » que nous pouvons encore voir chez certains lorsque les temps deviennent difficiles et que certaine vermine politique répand comme une infection mortelle. Je dois avouer que ce sont ceux qui ont suivi Hitler dans sa folie qui me font le plus peur, à cause de leur nombre et de leur sinistre « normalité » en temps de paix.

La Palestine ? Tant que nous nous contenterons de nous plaindre sur des sites électroniques au lieu de nous rassembler tous pour exiger dans toute l’Europe et jusqu’aux USA qu’on arrête de soutenir cet État criminel et qu’on redonne aux palestiniens toutes confessions confondues un seul pays où vivre en toute dignité, rien ne changera jusqu’à ce qu’un groupe que la rage et le désespoir auraient transformé en une machine de haine et de mort se fasse entendre.
Combien d’empires sont tombés lorsque ceux qu’ils exploitaient et traitaient de « barbares » se sont redressés et ont brisé leurs carcans ?

Nous avons pourtant atteint un niveau de connaissances et de compréhension qui dépassent notre condition d’humains pourtant nous sommes toujours incapables de créer cette civilisation humaine terrestre à portée de main.

Plus aucun espoir hélas ! Je me réfugie dans la science fiction pour ma part.

02/02/2018 10:46 par frederic66

Mes doutes et questionnements déjà anciens sur la religion juive se trouvent publiés par le commentaire de Vagabond : comment le judaïsme, donc croyance religieuse , peut-t-elle être confondue et amalgamée à une ethnie ? on le comprendrait si le rapprochement était sociologique, social ou politique ... Mais il n’y a rien de physique et/ou génétique dans une croyance religieuse ou je n’ai (vraiment) rien compris ? Rien d’objectivement mesurable ne distingue un croyant d’un athée , sinon une tenue vestimentaire ou des coutumes et autres pratiques culturelles .
Sérieusement , les gens de LGS et leur commentateurs assidus , vous avez une explication à cette particularité qui semble ne concerner que ce "peuple religieux" ?

02/02/2018 19:06 par legrandsoir

Déconstruction d’une histoire mythique
Comment fut inventé le peuple juif
https://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/SAND/16205

03/02/2018 00:14 par vagabond

Merci pour le lien vers l’article de Shlomo Sand. Intéressant, sauf qu’il se trompe, il n’y a aucune preuve que la Kahina était juive. Le nom de Kahina lui a été donné par les arabes qui voyaient en elle, une espèce de prêtresse dotée de clairvoyance voire de voyance, une espèce de sorcière. Son nom aurait été Dihya ou Damya, elle aurait suivi une religion mêlant christianisme et animisme. Elle était avant tout une berbère qui défendait son territoire de la même manière que l’a fait Jugurtha avant elle, face à Rome. Elle n’est en rien une Déborah berbère. Cette habitude de l’appropriation est insupportable.

(Commentaires désactivés)
 Twitter        
 Contact |   Faire un don
logo
« Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »
© CopyLeft :
Diffusion du contenu autorisée et même encouragée.
Merci de mentionner les sources.