RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Droitsdelhommisme fiction

Illustration "dessiner les Droits de l’Homme" de Peter Schrank.

Au vu du sort réservé aux plus démunis, par un système pris de folie aux États-unis, d’abord, en Europe ensuite, c’est-à-dire à ces travailleurs, ces retraités, ces laissés-pour-compte des pays du Sud comme le Venezuela, la Bolivie ou Cuba, ont décidé de financer des Organisations non gouvernementales (ONG), chargées de la défense des droits de l’homme dans ces pays.

La décision a découlé du fait que seuls ceux qui avaient de l’argent, beaucoup d’argent, pouvaient faire de la politique, construire de grands partis, assurer la paie de centaines de milliers de militants, acquérir de gros organes de presse et des télévisions, et mener des campagnes électorales onéreuses et massives. Alors que les plus pauvres n’ont pas voix au chapitre, ne peuvent pas faire entendre leur voix ou à peine murmurer dans des entrefilets de journaux compatissants.

Un apport financier conséquent leur serait vital. Ils pourront, eux aussi, avoir au moins des militants permanents qui feront entendre leur discours et leurs revendications, s’organiser donc, financer des supports d’information et des campagnes de sensibilisation et, pourquoi pas, monter leurs propres organes de presse et de télévisions. Le tout pour réaliser un contrepoids aux tenants du pouvoir. Ce ne sera que justice.

Le résultat est patent. En termes de démocratie, en priorité, les opinions minorées par le filtre de la censure par omission pourront s’exprimer et contribuer à l’instauration d’une véritable liberté d’expression et un plurarisme politique, en lieu et place du monologue en vigueur. Le financement reposera sur un cahier des charges rigoureux, car il ne s’agira pas de rajouter des acteurs associatifs au cadre dominant. Pour cela, il suffit d’obéir au canevas usité par les bailleurs de fonds occidentaux au bénéfice des ONG missionnées pour implanter la démocratie de marché dans les pays périphériques.

Les bénéficiaires doivent expressément démontrer qu’ils sont engagés dans la lutte contre les inégalités sociales et qu’ils œuvrent à faire émerger une alternative qui donne une existence politique aux exclus économiques.

En un mot, il doit y avoir l’assurance qu’ils travailleront à l’instauration de la démocratie véritable, où le peuple aura un choix réel, grâce à l’émancipation de ses représentants, jusque-là écartés du paysage politique.

Seulement, il faudra trouver des procédures d’évitement d’une réaction hostile, surtout de la part du gouvernement étatsunien, qui est très frileux en matière d’ingérence étrangère (même si l’essentiel des ONG droitsdelhommistes dans le monde sont des succursales de ses services de renseignement). On a pu voir interdire à l’ONG britannique, Cuba Solidarity Campaign, d’acheter une centaine d’exemplaires d’un livre sur le blocus de Cuba (The Economic War against Cuba. A Historical and Legal Perspective on the U.S. Blockade, publié par Monthly Review Press - NdR en français : Etat de siège. Les sanctions économiques des Etats-Unis contre Cuba).

C’est que le bras des États-Unis est long. Pour ce faire, leur département du Trésor a fait saisir les fonds destinés à l’achat en question, même s’il était destiné… aux lecteurs britanniques.

Ahmed Halfaoui

»» http://www.lesdebats.com/editions/060613/les%20debats.htm
URL de cet article 20891
  

Même Thème
Etat de siège. Les sanctions économiques des Etats-Unis contre Cuba
Salim LAMRANI
Début du chapitre IV Les citoyens étasuniens sont autorisés à se rendre à Cuba mais il leur est strictement interdit d’y dépenser le moindre centime, ce qui rend quasiment impossible tout séjour dans l’île. Le Département du Trésor considère donc tout voyage dans l’île comme une violation de la législation sur les sanctions économiques, à moins que les personnes ayant visité Cuba puissent démontrer qu’elles n’y ont effectué aucun achat. La justice étasunienne poursuit sans relâche les contrevenants à la (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

La guerre préventive a été inventée par Hitler. Franchement, je ne pourrais jamais prendre au sérieux quelqu’un qui viendrait m’en parler.

Dwight D. Eisenhower

La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.