« El Pais », journal proche du parti socialiste espagnol, certains allant jusqu’à le qualifier d’organe central du PSOE, ne lésine sur aucun moyen pour distiller sa détestation du gouvernement en place au Venezuela. A l’instar de Zapatero, l’ancien président du gouvernement espagnol devenu conseiller de l’opposition vénézuélienne, le quotidien se déchaîne chaque jour où presque contre Chavez et les autorités de Caracas. Rien de très nouveau, sauf que la semaine dernière, « El Pais » dans sa volonté d’enterrer avant l’heure le président élu du Venezuela, a publié à la « Une » une photo d’un homme moribond et intubé dans un lit d’hôpital présenté comme étant Chavez. Un faux rapidement détecté et suivi le lendemain d’une mise point d’ « El Pais » : un modèle d’hypocrisie et de manquement à l’éthique professionnelle méritant de figurer au programme des écoles de journalisme.
La direction du journal salue « le grand effort logistique » déployé par ses services pour modifier sa « Une », présente des excuses à ses lecteurs en leur affirmant que la rédaction était dans l’impossibilité de vérifier l’information et s’offusque que ces affreux chavistes osent condamner la publication de la photo et engager des poursuites judiciaires. Le gouvernement de Caracas attaque notre journal, s’indigne « El Pais » comme s’il fallait se taire lorsqu’on vous crache à la gueule.
« El Pais » ne présente aucune excuse au gouvernement et aux Vénézuéliens, encore moins au président Chavez. Rien d’étonnant, surtout lorsqu’on apprend que la photo publiée a été fournie par l’agence Gtres Online, spécialisée dans le people, et servant parfois - faut bien gagner sa vie - de couverture à des professionnels en coups tordus et dont au moins l’un d’entre eux serait utilisé par la cellule « Venezuela » de la CIA. De là à affirmer que « El Pais » travaille pour une puissance étrangère, il y a un pas que nous avons du mal à ne pas franchir.
José Fort