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Espagne : l’Audience Nationale condamne les 12 rappeurs de La Insurgencia a plus de 2 ans de prison pour chanter

détournement des armoiries espagnoles sur le thème de la répression.

L'Audience nationale a condémné a deux ans et un jour de prison les douze rappeurs du collectif La Insurgencia accusé de délit d'apologie du terrorisme, leur enlevant ainsi la possibilité de solliciter la suspension de peine de prison [1]. Le tribunal les a aussi condamné au paiement d'une amende de 4800 euros et à 9 ans d'interdiction d'appartenance à la fonction publique.

"Maintenant nous devons faire appel au Tribunal Suprême" a signalé Saúl Zaitsev, une des membres de La Insurgencia.

Le processus pénal contre La Insurgencia a été instruit par la juge Carmen Lamela, devant laquelle les jeunes se refusèrent a déclarer. Elle était dirigé contre les treize rappeurs de ce collectif, cinq d’’entre eux résidant à Vigo. L’un d’eu na pas été en jugement car il est mineur. Les douze prévenus ont entre 18 et 27 ans.

Durant le jugement, le procureur a déclaré que les chansons de La Insurgencia "propagent une méthode violente pour combattre un système qu’il considèrent injuste". Il a aussi réitéré que ces rappeur font l’apologie du PCE(r) Grapo. Les comparant avec les djihadistes, le procureur affirme que "les accusé ont une religion qui est la lutte syndicale ouvrière et que l’exploitation des opprimés nécessite une lutte armée contre des collectifs déterminé".

Les douze rappeurs de La Insurgencia sont les premier a être condamné a plus de deux ans de prison et si le tribunal suprême n’accepte pas leur recours il iront en prison. Alfredo Remírez, détenu lors de l’opération Araña [3] a été condamné a un an et demi de prison pour apologie du terrorisme. Mais postérieurement l’Audience Nationale décida son entrée en prison pour des antécédents d’une affaire antérieure d’apologie pour avoir demandé la fin de la dispersion des prisonniers en utilisant un mannequin de carton lors d’une fête à Amurrio. [4]

Movimiento Politico de Resistencia

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Notes

[1] La loi espagnole prévoit que sans antécédents pénaux une première condamnation à moins de 2 ans de prison n’implique pas l’entrée en prison, c’est l’équivalent du sursis en France.

[2] Le cas Altsasu fait référence a une bagarre de bar entre sept jeunes de la ville d’Altsasu (ville historiquement hostile à la Guardia Civil, un corps de police espagnol) et de deux gardes civils hors de leur service et état d’ébriété qui avait provoqué et insulté les jeunes. La bagarre se solda par une fracture de la cheville pour un policer. Suite a ceci les jeunes ont été accusé de "terrorisme" par la juge Carmen Lamela.

[3] L’opération araña est une chasse au messages supposément terroriste sur Twitter et Facebook contre des messages faisant supposément l’apologie de d’Eta et des Grapo. Des personnes ont été condamné y compris pour des blagues sur l’assassinat de Carrero Blanco (bras droit de Franco) par Eta en 1973. Par contre quand un basque indépendantiste est blessé dans un attentat terroriste à Berlin et qu’il est menace sur twitter, selon le ministère de l’intérieur espagnol ce n’est pas un délit.

[4] Alfredo Remírez est une personne pacifique qui proteste contre la dispersion des prisonniers basques. Il a été condamné la première fois à un sursis pour le mannequin et la seconde fois pour tweet lors de l’opération Araña.


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Jean Ortiz a publié 90 articles sur le site Le Grand Soir. Son style impeccable, son cœur à fleur de clavier, son intelligence servant sa remarquable connaissance des dossiers qu’il traite, son humour, sa fougue, sa fidélité aux siens, c’est-à-dire aux guérilleros espagnols que le monde a laissé se faire écraser par un dictateur fasciste, le font apprécier par nos lecteurs (nos compteurs de lecture le disent). Il a en poche une carte du PCF qui rend imparfaitement compte de ce qu’est pour (…)
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