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Comment vivre de l’aide et prétendre un développement ?

L’Afrique : malade de ses dirigeants.

" L’Afrique Noire est mal partie ". Ce constat, René Dumont, écrivain et chercheur français l’a fait depuis les années 70. Un quart de siècle plus tard, son affirmation reste plus que d’actualité.

« L’Afrique, en tout cas l’Afrique noire, n’est connue qu’à travers un prisme calamiteux qui rythme son quotidien : épidémies de tous genres (sida, paludisme, fièvre d’ébola), famine, corruption, analphabétisme, guerres civiles… La liste est longue et douloureuse. Tous les ingrédients qu’il faut en réalité pour retarder la croissance d’un pays. Et justifier la désignation de pays sous-développés. Chose curieuse et révoltante, c’est que ce continent regorge de potentialités minières, minéralogiques, agricoles, de façon inestimable. Comment expliquer que ce continent au sous-sol riche soit aussi pauvre.

En réalité, l’échec du développement africain est en grande partie la manifestation de la défaite de ses élites. Dans un continent où moins de 10% de la population est scolarisée, on comprend aisément que cette élite incapable, s’accapare tous les leviers de commandes de leurs pays respectifs pour brimer et escroquer la population. Ces pseudo-intellectuels africains, au lieu d’amorcer de vrais changements dans la société et jeter les bases d’un développement vrai, ont préféré se contenter de distraire leurs peuples en montrant continuellement « l’homme blanc » comme la cause de tous leurs malheurs.

L’injure est grande puisque la jeunesse africaine fondait beaucoup d’espoirs en ces intellectuels d’un nouveau temps. Le drame est qu’ils aient accepté de s’associer aux pratiques des dictateurs-présidents.

Depuis maintenant un demi siècle, l’objectif de ces dirigeants est le même. Piller systématiquement toutes les richesses du continent, en complicité avec les grandes firmes occidentales. Du coup, ces chefs d’états africains ne sont réduits qu’à un simple rôle « d’agents commerciaux » au service des multinationales.

Il faut donc comprendre que les difficultés actuelles de l’Afrique ne sont pas une fatalité ou même la manifestation d’une quelconque malédiction divine. Mais bien le résultat d’actions concertées des dictateurs africains alliés à une certaine élite. Avec la bénédiction de certains criminels économiques basés en occident. Il est là le vrai sous-développement. C’est à dire la trahison de ces enfants d’Afrique dont les têtes sont censées être bien faites, mais qui agissent contre leurs peuples. Personne n’est surpris quand on parle de démocratie et de liberté en Afrique. On sait pertinemment que ces notions sont vides de sens dans ce continent. Juste des slogans pour émouvoir une partie de l’opinion internationale qui se soucie réellement du devenir de l’humanité.

Sinon, que représente l’économie africaine quand celle-ci dépend exclusivement de l’aide et des subventions de l’occident ? C’est comme si l’essentiel de la vie de votre ménage dépendait de la générosité de votre voisin de pallier.
Comment comprendre que ces pays soient potentiellement riches et que la population meurt de faim. Comment comprendre et accepter que ces pays aient un réel besoin de main d’oeuvre qualifiée quand dans le même temps ces mains habiles immigrent vers les pays développés ? Simplement parce que aucune perspective d’avenir ne s’offre à cette jeunesse. Parce que aucune volonté ne définit clairement une politique basée sur le long terme.

On ne scolarise pas la jeunesse. On ne forme pas la masse. Quand bien même elle le serait, aucun débouché ne lui sera proposé. Il est pourtant reconnu que la vraie richesse c’est l’homme. Tant que l’Afrique n’arrivera pas à faire de l’éducation et de la formation la priorité des priorités, le continent pourra encore s’attendre à passer un nouveau siècle dans les sous sols du sous-développement. Car en fait le vrai pouvoir, c’est le savoir. Que l’Afrique observe bien. Tous les pays développés sont dits industrialisés.

L’Afrique doit arriver à sécréter une nouvelle classe de jeunes politiciens, épris d’indépendance, de liberté, d’égalité et de progrès. Cette nouvelle classe doit jouer à fond la carte du libre échange économique avec l’occident, tout en privilégiant l’épanouissement et le bien-être de sa population. Ce dont a besoin l’Afrique, ce sont de vrais leaders, des éveilleurs de consciences, des personnes prêtes à porter le continent à bout de bras. Sinon la tradition de la dictature qui se voile sous le couvert des présidents « démocratiquement élus » et la culture de « la prise en charge » finiront par achever les minces espoirs que nous nourrissons pour ce continent.

Claude Sahy

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