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L’extrême "gauche" menace les ouvriers grecs

Doit-on se réjouir, ou doit-on pleurer, du drame épique qui se complique dans la République hellénique ? Voici comment la gauche bourgeoise présente l’enjeu des élections. Dimanche 25 janvier, auront lieu les élections législatives grecques. Tous les partis sont présents, y compris ceux qui ont œuvré en faveur des politiques de destruction de l’État et de ses institutions.

La Commission européenne montre qu’elle suit de très près l’événement. Elle a même eu à intervenir pour mettre en garde la population : en cas de victoire de SYRIZA [Parti d’extrême gauche, paraît-il (sic) NDLR], elle(...) menace de ne pas verser la 3e tranche d’aide, environ 110 milliards d’euros » (1).

Il faut toujours compter sur la gauche bourgeoise pour se gausser de ceux qui tentent de détruire l’État capitaliste, cet ultime rempart contre la colère ouvrière et, de tout temps, un marchepied pour les organisations fascistes, nationales-socialistes et corporatistes de tous vices. En réalité, ceux qui ont davantage collaboré à l’avancement de la lutte des ouvriers grecs pour la défense de leur condition de vie et de travail et pour leur émancipation de classe, ce sont ceux qui volontairement ou involontairement ont œuvré à la destruction de l’État capitaliste grec et de ses institutions moribondes. Mais que la bourgeoisie se rassure, SYRIZA, le pseudo parti d’extrême gauche, est là pour rétablir la situation, crédibiliser les institutions étatiques décriées par les ouvriers, et pour démontrer que sous la gouvernance gauchiste les conditions économiques désastreuses peuvent encore empirées. Ne vous fiez pas à ces menaces de la Commission européenne qui ne visent qu’à crédibiliser la fumisterie gauchiste SRYZAISTE. Assurément, si l’Europe des puissants applaudissait à l’élection de SYRIZA, tous les ouvriers du Pirée, les chômeurs d’Athènes, les fonctionnaires saqués, les miséreux, les affamés de Grèce se détourneraient prestement de ce nuage de narguilé patenté. L’opération d’intrusion internationale dans les élections grecques bidon ne vise qu’à s’assurer que le parti de la bourgeoisie paupérisée l’emportera ce dimanche de janvier.

Observons les faits. La Grèce est un pays impérialiste en faillite technique qui malgré tous les crédits arnaqués par la Banque Centrale européenne ne peut pas être remis sur pieds sans d’immenses sacrifices pour les ouvriers. Le très lucide Wall Street Journal publiait, le 20 janvier dernier, 12 chiffres qui illustrent la tragédie grecque (2).

Mais le grand capital international s’inquiète de la montée de la colère ouvrière et de la résistance populaire dans plusieurs pays d’Europe, en Grèce, mais en Espagne, au Portugal, en Italie et en France aussi. Deux voies s’offrent aux capitalistes mondiaux pour contenir ces mouvements spontanés, désorganisés, désorientés et virtuellement dangereux pour eux. Premièrement, la voie de l’État policier et de la répression armée par les organes militaires nationales. Cette voie est utilisée dans le monde entier et la traque des assassins des journalistes parisiens à donner une idée du degré de préparation de la flicaille française dans ce domaine. Mais en Grèce, un problème se pose que nous signalions la semaine dernière (3). La police et la milice grecque ne semblent pas assurées étant donné que les sbires et les salariés de ces institutions de répression sont paupérisés et risquent de ne pas déclencher les tirs croisés sur la foule déchainée.

Deuxièmement, la voie de la supercherie

La gauche bourgeoise « surfe » donc sur ce mécontentement populaire contre les institutions de répression et se présente à l’alternance de la gouvernance. Le grand capital financier a donc imaginé une supercherie. Carte blanche et financement ont été donnés à la petite bourgeoisie grecque afin qu’elle s’unisse et qu’elle s’organise pour remporter l’élection et la mainmise sur l’État bourgeois dont on s’est assuré au préalable qu’il (SYRIZA) ne le détruira pas, et qu’il tentera de le faire fonctionner selon la légalité du droit bourgeois.

Un apologiste du parti gauchiste illustre parfaitement l’illusion affichée. Il écrit « [voter extrême-gauche] pour montrer un exemple et essayer de se faire entendre par les autres peuples de l’Europe, dans un but de changer les politiques européennes. C’est sans doute la seule lueur d’espoir aux yeux d’une population catastrophée, lueur qui malheureusement ne donnera pas un changement immédiat des conditions de vie », évidemment et pour très longtemps pourrait-on dire (4).

Un leader de SYRIZA, ayant bien appris sa leçon, annone le refrain que voici : « La victoire décisive de SYRIZA aux élections grecques peut mettre un terme aux politiques des mémorandums et à la stratégie de l’austérité, et déclencher des évolutions progressistes dans l’ensemble de l’Europe. Le 25 janvier, la peur changera enfin de camp : elle sera dans le camp de l’adversaire, des néolibéraux fondamentalistes, qui ont transformé la Grèce et les autres pays dits PIIGS (Portugal, Irlande, Italie, Grèce et Espagne) en laboratoires d’une expérimentation absurde et barbare » (5).

Dimanche 25 janvier, la deuxième manche

Quelle sera la situation économique de la Grèce au lendemain de l’élection, lundi le 26 janvier ? Le Wall Street Journal la présente honteusement : depuis 2008, l’économie grecque a chuté de 25 % ; le chômage est à 25.8 % (1,2 million de chômeurs) ; Grèce = le 3e pays le plus pauvre d’Europe ; 23 % des gens sont très pauvre ; 70 milliards d’euros de mauvaises créances pour les banques ; depuis 2008, les marchés boursiers ont chuté de 84 % ; le quart des entreprises ont fermé ; et la liste catastrophique s’allonge tristement (6).

La réponse des chefs syndicaux, des politiques révisionnistes, des gauchistes et des bobos paupérisés et radicalisés à cette situation catastrophique est toujours la même. « Ce gouvernement de gauche aura comme priorités essentielles l’annulation des mémorandums de rigueur et leur remplacement par un plan de développement qui favorisera la restructuration productive. Il s’attaquera immédiatement aux problèmes urgents du chômage, du rétablissement des revenus de la classe ouvrière, des droits sociaux, de la protection législative du travail et de tous les droits démocratiques qui ont été abrogés les dernières années. Dans ce but, la renégociation des accords de prêt avec les créanciers afin d’annuler les clauses abusives, les clauses « coloniales » qui étranglent la population et d’effacer une grande partie de la dette publique, est nécessaire et primordiale. – le rétablissement du salaire minimum à 751 euros (celui-ci ayant été réduit à 586 par les lois mémorandaires) et du treizième mois pour les retraites inférieures à 700 euros ; – la suppression des mesures législatives qui ont permis les licenciements abusifs dans la fonction publique et la réembauche des victimes concernés » (7).

Il est d’ores et déjà facile de prévoir la troisième manche de cette apocalypse. La gouvernance de la soi-disant « extrême gauche » plongera l’économie grecque encore plus profondément dans l’abîme. Les ouvriers et la population grecque, déjà éprouvés, pourront constater de visu la détérioration catastrophique de leurs conditions de vie et de travail. Tous les ouvriers d’Europe auront sous les yeux le spectacle affligeant d’un peuple désespéré – paupérisé – sacrifié sous la haute autorité de ce que le patronat aura présenté frauduleusement comme l’avant-garde de l’extrême gauche en déroute (sic) – incapable de faire fonctionner l’économie capitaliste en crise systémique, mieux que les capitalistes n’y parviennent eux-mêmes.

La rupture nécessaire

La gauche ouvrière aura alors la responsabilité, ayant farouchement dénoncée ces billevesées politiques, ces manigances diplomatiques, ces mystifications économiques, ces mensonges électoralistes, de faire valoir à notre classe, que seul le renversement de l’état bourgeois, le renversement du système capitaliste peuvent apporter une solution définitive à ces alternances de crises, de dépressions, de pauvreté et de guerres pour l’éternité.

Prolétaire du monde entier, unissez-vous !
Manifeste du Parti ouvrier


(1) http://www.legrandsoir.info/grece-l-ennemi-de-l-interieur.html
(2) http://blogs.wsj.com/briefly/2015/01/20/crisis-in-greece-the-numbers/
(3) http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/a-paris-un-camp-a-pris-sa-mesure/ et http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/non-au-terrorisme-non-a-letat-policier/
(4) http://www.legrandsoir.info/comment-le-peuple-est-il-en-train-de-reprendre-le-pouvoir-en-grece.html
(5) http://www.legrandsoir.info/grece-l-ennemi-de-l-interieur.html
(6) http://www.legrandsoir.info/comment-le-peuple-est-il-en-train-de-reprendre-le-pouvoir-en-grece.html
(7) http://www.legrandsoir.info/comment-le-peuple-est-il-en-train-de-reprendre-le-pouvoir-en-grece.html

 http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/lextreme-gauche-menace-les-ouvriers-grecs/
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COMMENTAIRES  

27/01/2015 10:27 par marc

je pense que ce genre de leçon est mal venue pour le peuple grec

la Grèce est un des seuls pays (avec Albanie et Yougoslavie) a s’être libéré seul de l’occupation nazie. La résistance communiste devant se "démarquer" de celle suscitée par les anglais et remarquez que le premier geste de Tsirpas après la prestation de serment a été d’aller fleurir le mémorial des résistants fusillés.

Rendre les armes avant d’avoir le pouvoir (Varkiza) a été fatal. L’expérience du PC ayant été aussi dure, laissez au moins un peu de champ à Syriza.

27/01/2015 10:56 par Dwaabala

C’est surtout lors du carnaval de Québec que l’ouvrier canadien abuse du « caribou ».

27/01/2015 11:41 par BQ

Rien n’est écrit à l’avance désolé. A t-on vraiment le choix que de prendre le pouvoir, d’impulser les politiques nécessaires pour pouvoir un jour changer les choses ? Pas vraiment. Sinon cela voudrait dire que justement il n’y a pas d’alternative puisque celle-ci ne pourra être que l’objet d’un calcul d’élites ; et que par tant, il est impossible de sortir du capitalisme. Il est certain que sans construire l’alternative concrètement jusqu’au sommet, on aura toujours potentiellement raison, on pourra, comme dit Pablo Iglesias, "écrire sur sa tombe, il a toujours eu raison mais personne ne le savait".

Une stratégie probablement majoritaire à gauche (qui est biensûr discutable et discutée d’ailleurs) c’est de dire que l’on essaiera tout ce qui est possible dans le cadre de l’Union Européenne sans renoncer aux principes et si (ce qui est hautement probable, voire souhaitable ?) cela coince et bien on aura alors toute la légitimité pour en sortir.

En tous les cas, c’est faire à gauche qui est dur et qui doit être encouragé ! Je souhaite le meilleur et toute la solidarité à Syriza et à ses militants !

Alors les épouvantails, n’est-ce pas un peu prévisible, sérieusement :

Je me permets de citer VD du 25 janvier avant les résultats des élections grecques :
"GRECE : les travailleurs et les travailleuses n’ont rien à attendre de la fausse gauche. Mobilisation des masses laborieuses et de la classe ouvrière !
C’était en avant-première la réaction des trotskistes."

A comparer avec : "La gauche ouvrière aura alors la responsabilité,[...] ayant farouchement dénoncé ces mensonges électoralistes, de faire valoir à notre classe, que seul le renversement de l’état bourgeois [...] peut apporter une solution définitive. Prolétaire du monde entier, unissez-vous !"

BINGO ! :)

27/01/2015 20:55 par Yusuff

Si ce pas bon proposer nous quelque chose d’autres. Donner nous des solutions.

A peine venue on commence a critiquer. Donner leur le temps.

On espere un autre dans un autre articles des solutions.

Les grecs en marchent.

28/01/2015 09:13 par olivier

Après avoir lu leur programme d’il y a deux ans et celui qu’ils proposent aujourd’hui... Je me dis que présenter Syriza comme un parti d’extrême gauche c’est quand même une sacrée gymnastique intellectuelle (surtout quand on met en relation avec la situation critique d’une grande partie de la population grecque).

Leur programme d’il y a deux ans n’était déjà pas révolutionnaire mais bien réformiste (costaud certes, mais réformiste), celui d’aujourd’hui pourrait avoir été écrit par un membre du PS que ça ne me choquerait pas vraiment (toujours remis dans le contexte d’une Grèce exsangue et d’un peuple qui subit de plein fouet les barbaries austéritaires de la troïka depuis quelques années maintenant).

D’autre part le parti Syriza avait annoncé sur sa page web, avant les élections que, même avec une majorité absolue ils avaient prévu de créer un gouvernement de coalition, l’excuse invoquée était un souci de pluralité, ce qui m’a semblé choquant, sur le principe, moi je vote pour un programme pas pour celui de la liste voisine pour laquelle, par définition je n’ai pas voté... Puis, pour ce qui est des désillusions, la dite alliance s’effectue oui, mais avec un (autre ?) parti d’extrême gauche ? ou simplement un parti de gauche ? non... un parti de droite nationaliste !

Je suis globalement d’accord avec l’article de Mr Bibeau, mais pour la conclusion je crains que le discrédit de ce parti annoncé d’"extrême gauche" n’aboutisse pas sur l’émergence d’un "vrai" parti d’extrême gauche, il me semble malheureusement plus plausible que l’extrême droite récolte les bulletins des déçus de tous bords... comme c’est déjà si souvent arrivé.

J’espère en tous cas sincèrement me tromper, autant pour ce que me semble être Syriza que pour ce qu’il adviendrait en cas d’échec de leur politique.

28/01/2015 10:33 par Maxime Vivas

Leur programme [ de « Siriza] » d’il y a deux ans n’était déjà pas révolutionnaire mais bien réformiste (costaud certes, mais réformiste), celui d’aujourd’hui pourrait avoir été écrit par un membre du PS

D’où le soutien sans faille de Syriza par les solfériniens, la somptueuse réception d’Alexis Tsipras par Hollande et le PS quand il est venu en France .... tandis que le Front de gauche soutenaient le Pasok. C’est ça ou je m’embrouille ?

J’étais au Venezuela quand j’ai entendu une musique "française" qui reprochait à Chavez ce qu’on reproche à Tsipras. Au Venezuela, les "conseillers" avaient tort et je l’avais écrit. En Grèce, n’est-ce pas un peu tôt pour tirer sur le pianiste au vu d’une partie de ses partitions et avant qu’il ait joué une seule note ?
Est-il politiquement utile de se mettre en embuscade pour dénoncer les failles, hésitations, timidités, renoncements, sans rien voir d’autre ?

28/01/2015 17:46 par olivier

@Maxime
Pour reprendre la métaphore, il ne s’agit pas tirer sur le pianiste, il s’agit de rectifier une affiche de concert ainsi qu’un bruit qui court persistant où l’on annonce que ce sera un grand concert de piano alors que le type, qui sait effectivement jouer du piano, annonce depuis le début de campagne qu’il va jouer de la mandoline, que son programme ne mentionne que des morceaux de mandoline, qu’il monte sur scène avec une mandoline et qu’il n’y a pas de piano ni sur scène ni en coulisse...
Concernant la comparaison avec Chavez et la révolution bolivarienne au Venezuela, force est de constater que malgré les nombreux succès l’économie capitaliste est toujours bien en place et toujours aussi virulente... cependant son programme de réformes "en douceur" tout en maintenant une ligne politique de confrontation avec l’impérialisme avait (et a toujours) quelque chose de plausible car elle pouvait (peut) être soutenue économiquement par les rentes du pétrole dont il avait nationalisé l’industrie en arrivant au pouvoir... Sauf erreur de ma part, en Grèce il n’y a pas de pétrole à nationaliser.

28/01/2015 18:53 par Dwaabala

@ olivier
D’une façon plus générale, en Europe « il n’y a pas de pétrole à nationaliser ».. et alors cela condamne-t-il le peuple grec à endurer ? Et les peuples des pays d’Europe à laisser faire, pour y passer à leur tour ?
Non, décidément non ! Ce qu’ont fait les Grecs en portant ΣΥΡΙΖΑ au pouvoir n’est pas rien et les effets de cette rupture n’en finiront pas d’agir et pour le Grecs et pour nous.
Je suis heureux que le Front de gauche au travers de ses composantes s’associe, mieux s’identifie, à ce début de la fin de la domination de l’Europe par le capital financier et ses représentants de la troïka.

28/01/2015 19:36 par olivier

@Dwaabala
Je sais bien qu’en Europe il n’y a pas de pétrole à nationaliser et c’est bien pour cela que la réforme "en douceur" à la venezuelienne, en conciliation avec les pires pratiques capitalistes, n’a pas de sens ici. La réforme à l’intérieur d’un supra gouvernement non démocratique et (pour le coup, là oui) extrêmement neo libéral (l’union européenne) c’est, à mon sens, comme tenter d’uriner dans un instrument à cordes frottées.
J’espère sincèrement, j’insiste, que Syriza saura me donner tort, mais je n’arrive pas à seulement envisager, en lisant leur programme et en prenant comme première décision forte pour former leur gouvernement une alliance avec un parti nationaliste de droite, comment ils le pourraient.

28/01/2015 20:23 par Dwaabala

Il y a, à terme, bien des entreprises ou banques ou Cie d’assurances, etc. que les nations doivent reprendre en main. L’ordre du jour cependant n’est pas de supputer la détermination des dirigeant grecs, comme cela se lit si généralement chez ceux pour lesquels la misère induite par la finance ne compte guère, mais de leur apporter un soutien sans faille, ce que font les partis du Fdg ; même si les Grecs auront sans doute à louvoyer en attendant que d’autres peuples se décident à avancer dans la voie qu’ils ont ouverte.
Η ελπίδα έρχεται. L’espoir est en marche.

29/01/2015 21:01 par Robert Bibeau

à la lecture des commentaires ci-haut je vois bien que certains, font lentement un bout de chemin sur la piste révolutionnaire alors que d’autres ressassent les vieilles recette éculées qui ont toutes échouées depuis le FRONT POPULAIRE - LE FRONT PATRIOTIQUE - LE FONT UNI - LE FRONT SOCIAL dit-on aujourd’hui jusqu’au Front National.

1) Quel fut l’erreur à l’époque des Fronts populaires ? Croire que la révolution pouvait se faire « à petit pas, progressivement par accumulation de petites victoires« qui n’en étaient pas en réalité mais constituaient de compromissions préparant le terrain de la réaction fasciste.

2) Pourquoi cette précieuse expérience - ce malheur opportuniste des années 1930 ne sert-il à rien pour certains ??

3) Syriza est de par sa plate-forme électorale - et du seul fait qu’il se présente à une élection bourgeoise ou AUCUN PARTI PROLÉTARIEN JAMAIS ET POUR L’ÉTERNITÉ - ne pourrait espérer l’emporter - un parti bourgeois social-démocrate - et si vous lisez bien mon article - bénéficiant du plein appui de la grande bourgeoisie européenne et grecque. Certains sont trompés par les jérémiades des autorités européennes qui font minent de couler Siriza.

4) Naifs, si la BCE embrassait si tôt Syriza elle vendrait la mèche et préparerait trop tôt la liquidation de la fumisterie.

5) Siriza fera ce que l’on attend de lui - laisser croire que l’on peut réformer le capitalisme et arracher quelques concessions supplémentaires au capital avant la grande débandade. Chaque compromis que devra faire ce parti sera présentée par la pseudo gauche comme une trahison de la classe ouvrière - et chaque miette arrachée (si la chose est possible - ce qui n’est absolument pas certain) sera présentée comme une conquête révolutionnaire jusqu’a la faillite totale de la GRÈCE (presque achevée)

6) Vous verrez alors la population se levée et se diviser entre les pro et les anti-Syriza (ceux qui voudront leur donné une autre chance de trahir) et il se pourrait que l’armée sorte alors des casernes pour rétablir l’ordre bourgeois à l’appel même de Syriza ayant accompli le dernier acte que le grand capital attend d’eux.

7) Pire les pro-Syriza viendront déclarer que si la pseudo avancée que représentait Syriza n’a pas marché c n’est pas à cause du grand capital qui les a manipulés mais à cause des révolutionnaires qui les ont démasqué depuis l’Aube Dorée.

29/01/2015 22:50 par Dwaabala

Et si le camarade Bibeau se trompait : si l’élection de ΣΥΡΙΖΑ marquait le début du réveil des peuples en Europe ? Et si, plus modestement elle annonçait l’amélioration des conditions de vie de nombreux Grecs, y compris chez les ouvriers ?
Et si le Front populaire en France ne méritait pas ce mépris ? Parce qu’alors, le CNR ne mérite pas mieux.
Et si les voies ouvertes par le camarade ne produisait, à défaut de victoire entière et définitive, aucune explication sanglante parce que trois pelés et un tondu n’inquiètent guère le capital ?

29/01/2015 23:37 par BQ

Un exemple concret à suivre dans les 50 dernières années de l’histoire ? Des expériences politiques concrètes en Grèce qui diminuent la pauvreté, augmente les salaires, stoppent les privatisations, ....etc ? Concrètement au delà de votre théorie, quel est le ou les processus défendus qui font masse sur lesquels l’article s’appuie ?

Non, vous ressassez les sempiternelles pseudos recettes intellectuelles "révolutionnaires" adhoc qui n’ont jamais fait nombre pour les caler au niveau de la Grèce actuelle... des spéculations ni plus ni moins sur un scénario jamais vu en Grèce. Vous pouvez parfaitement ressortir ce discours à chaque élection (forcément anti-ouvrière selon vous) au Venezuela, en Bolivie, à Cuba ( pas assez "ouvrier" sans doute ?) etc, cela marche très bien, mais le temps tourne, la misère augmente, le curseur fonce à droite et des hommes et femmes vont pas attendre la révolution de 2097 pour être sure qu’elle soit anarcho-communiste ,etc. Peut etre même que certains processus EN COURS sèment les graines pour qu’elle arrive un jour...
Enfin les accusations non étayées que la BCE, Merkel, le patronat sont absolument en phase et de mèche avec Syriza laissent perplexes...

30/01/2015 15:47 par latitude zero

Robert Bibeau c’est Madame Soleil !

Tellement facile de prévoir le pire quand on sait que Syriza aura à faire face à d’ énormes pressions , au chantage et aux menaces de toutes sortes, à des mesures de rétorsions économiques à chaque réforme engagée, à des infiltrations et déstabilisations en tout genre, jusqu’au sein de leur propre parti etc ... Tout l’ arsenal sera utilisé pour faire de leur victoire électorale un fiasco .
Fiasco qu’ils utiliserons à plein volume propagandiste comme preuve définitive qu’il n’y a pas d’autres alternatives que la leur.
Le risque de décevoir est grand et il sera tellement opportuniste de s’exclamer ensuite « Je vous l’avais dit, j’avais raison » !

Mais le premier devoir d’un parti révolutionnaire est de prendre le pouvoir , y compris en utilisant « les élections bourgeoises » ( pas un mort pas un blessé), et pour pouvoir y participer avec quelques chances, en réutilisant dans une certaine mesure ce que Naomi Klein appelle la politique vaudou, cette fois ci appliquée dans le sens qui nous intéresse.
L’important est qu’ils ont ouvert une porte, EUX, à nous de suivre leur exemple, et à nous d’enclencher des mouvements de solidarité , qui ne pourront prendre de l’ampleur et se radicaliser qu’avec l’appui d’autres pays européens, en commençant par ceux du Sud.

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