L’Union est un combat

ELECTIONS, DIVISIONS ET UNION ? En ces temps d’élection Présidentielle, formatée par l’écran cathodique [1], il est désormais de bon ton (et temps), d’incanter à « l’union des gauches » y compris de la part de ceux qui parlaient de « gauche irréconciliable » et de journaux portant l’idéologie de droite (Le Point). Par ailleurs, observons combien la situation politique est des plus indéfinissables, entre les affaires de corruption (droite et F.N) le dégagisme ambiant (Fillon/Hamon), et le « ras le bol » des couches populaires qui les met tous dans le même sac. Malheureusement, le P.C.F y met son grain de sel, en jouant l’ambiguïté, pour tenter de sauver sa structure… oubliant de ce fait les racines de son histoire, celles d’Etienne FAJON, « l’Union est un combat ». Or, depuis 20 ans, le P.C.F ne combat plus, il s’adapte au gré des événements, expliquant son choix local délibéré de prioriser les Législatives sur les Présidentielles, d’où l’affichage intempestif qui, il faut le souligner, ne vise que La « France Insoumise » locale et non les citoyens qui arrivent tout juste aux Présidentielles, pour imposer leurs candidatures, révélant de ce fait leur faiblesse politique. Pas de victoire possible aux Législatives, pour qui que ce soit, sans gagner la Présidentielle. Le reste est illusion, tellement le système est devenu monarchique.

DE LA MONARCHIE PRESIDENTIELLE : Ce que je vais écrire n’est pas original, tellement cette question est portée par les insoumis et notamment Jean-Luc MELENCHON. Nous subissons le délitement de la Vème République. Et quand un Empire s’effondre, ce n’est pas que du « bris de porcelaine », c’est toute la société qui implose. La « monarchie républicaine  », ce n’est pas simplement le pouvoir d’un homme, c’est l’analyse objective que le vrai pouvoir de décision, celui de l’Economie, a été transféré aux marchés financiers, d’où le concept de gouvernance, « Gouvernement de la Finance », construisant la « démocratie de marché » où le marché est au-dessus de la démocratie. Mais plus qu’un long discours, la caricature permet de visualiser mon propos.

LA REALITE DU SYSTEME POLITIQUE : Dit simplement, notre système politique actuel est dominé par le MEDEF, organisation Patronale, qui ne représente que la secte de la Mafia financière, dénommé « Business  » concept imposé jusqu’au cœur des villes. C’est cette domination effective qui explique que quelque soient les « discours du Bourget », les lois sont toujours en faveur du Patronat (loi El Khomri, loi Macron etc.). Il faut donc en conclure que beaucoup des « chevaux mis en compétition  » viennent de la même écurie, ce qui en économie industrielle est le meilleur moyen de contrôler la concurrence. Ainsi le MEDEF contrôle Macron, Fillon et Hamon, tout en ayant créé « l’Epouvantail  » à faire peur… Le Pen. On voit ainsi comment le « marché électoral » est tenu par la « major  » du « tout profit » et que les débats organisés par la sphère médiatique ne sont que des illusions du « théâtre d’ombres » du marché dominant, « comedia del arte » disent les italiens.

LES CASSEROLES DU SYSTEME : Le « Pénélope-gate », désormais suivi du « F.N Gate » sans oublier l’épisode précédent du « Cahuzac-Gate », loin de générer la recherche d’une alternative authentique, participe au contraire au renforcement du système, par l’écœurement provoqué. Aujourd’hui 47 % des électeurs sont dans un abstentionnisme potentiel, [2] qui ne peut que faciliter la reproduction du système à l’identique. Ceux qui iront voter étant intéressés au maintien du système tel qu’il est, ce qui est, sans le dire, une forme de retour au « suffrage censitaire » des Républiques féodales d’antan. Au-delà des « cas individuels », c’est bien tout le système qui est gangrené…

L’INSOUMISSION, UN PROJET, UNE DEMARCHE : Au-delà du projet précis, global, cohérent et chiffré, notre projet est une démarche : « Rendre le pouvoir au peuple ». Pour rendre ce pouvoir au peuple, il faut refonder le contrat politique de la Nation. Ce contrat politique porte le nom de Constitution et cette refondation ne peut passer que par une constituante portée par des élus, jamais élus auparavent et qui ne seront plus jamais élus, retrouvant ainsi notre histoire profonde fondatrice de la République, celle de 1789.

L’URGENCE POLITIQUE ACTUELLE : Devant les champs politiques de la désolation dont les médias jouent en permanence, les programmes proposés n’ont aux yeux du peuple, plus aucune validité, quelle que soit leur qualité. L’effluve des corruptions a généré l’écœurement de la politique au sens de « choix d’orientation ». Dans ce cadre, il ne reste plus que le « dégagisme », autrement dit la « révolution citoyenne » dont, pour nous, le combat pour la VIème République est le socle.

L’UNION EST UN COMBAT : Pas de victoire possible sans unité, encore faut-il savoir s’unir sur un programme, comme l’ont fait les Résistants de 1940 et non des déclamations d’intentions fussent-elles proclamées par Hamon… « L’Union est un combat » et c’est celui qui nous attend, dans cette période d’immense ambiguïté. La 6ème République est le fondement d’une démarche de rassemblement, et c’est sur cette dynamique qu’il nous faut insister, en réussissant la manifestation du 18 mars, ce qui sous tend les initiatives locales audacieuses, nécessaires à son accomplissement.

Pour gagner, il faut oser.

Fabrice Aubert

[1Dont « l’émission politique » de France 2 Jeudi soir en fut l’exégèse…

[2Ce que nous entendons et ressentons lors de la diffusion de tracts au marché le samedi et le dimanche.


COMMENTAIRES  

28/02/2017 07:32 par Bernard Trannoy

Pour ma part et je respect d’autres démarches. pour moi ces présidentielles sont dîner de cons. La monarchie élective est à la démocratie ce que le Big mac est au cassoulet de Castel Naudary. Ce sera pour moi jour de pêche. Communiste quand je chante l’internationale je l’entends ni dieu, ni césar, NI TRIBUN. les affres du culte de la personnalité nous avons donnés alors plus jamais cela.
www.pcfbassin.fr

28/02/2017 09:16 par Louis St O

Le 18 mars, j’y serai.

28/02/2017 15:11 par joel

mon dieu comme ce texte semble dater ! comme si le probleme d’aujourd’hui était celui du programme. Celui de melenchon 2017 est le copié collé de celui de 2012, les communistes furent parmi ses principaux rédacteurs. La plus urgente des choses est de sauver les plus fragiles, ceux qui ne votent meme plus, de ce qui va leur arriver si fillon ou macron sont élus. Hamon et melenchon seront tenus pour responsables de n’avoir meme pas essayé par calculs minables et politiciens ; on voit déjà le premier essayer de reconstruire son parti socialiste pendant que le second hurlera devant les caméras "Résistance !" et tous les acquis sociaux restants disparaitront sous les hourras de nos ennemis de classe. Joli travail

28/02/2017 19:13 par AF30

à Bernard Trannoy,
On ne sait que dire devant tant de pureté. Par conséquent le choix de la pêche à la ligne est tout a fait logique. Bien évidemment jusqu’à se présente à l’élection un candidat tout aussi pur qui ne sera ni Dieu, ni maître ni TRIBUN ( j’aime les majuscules ). En attendant - comment dire ? - en attendant, oui en attendant ???
Est-il possible d’accorder à ceux qui s’apprêtent à voter pour la FI au moins un choix fondé sur la raison ?

28/02/2017 20:22 par Brigitte

Comment a-t-on pu et peut-on imaginer un seul instant l’union sous une même étiquette d’un parti objectivement de droite (le PS) avec la FI, un mouvement qui se veut radicalement au service du peuple :
- Le PS est et restera, ad vitam eternam, euro-antlantiste à la solde de ce "machin" européen qui est lui-même inféodé aux USA. Sa géopolitique aventurière, impérialiste et belliciste s’est toujours inclinée aux exigences hégémoniques des USA. En aucun cas, cette ligne de conduite pilotée en haut lieu ne peut bénéficier au peuple . A chaque rassemblement sous un programme commun, à son seul bénéfice, le PS a trahi et réduit à néant ses associés. C’est un parti moribond qui n’est plus digne de confiance. Tous les membres les plus à droite de ce parti sont en train de rallier Macron ....C’est dire leur niveau de conscience politique pour continuer à s’autoproclamer "socialiste" !

Comment la FI pouvait s’allier à un tel parti sans perdre son âme ?

01/03/2017 09:33 par AUBERT

Bonjour à Toutes et tous,

Quand j’ai vu que mon papier était aussi rapidement publié par LGS, je me suis dit qu’en définitive, il n’était pas trop mal. A l’origine ce papier de deux pages était destiné à mon group d’appui de Martigues. J’y reviendrais.

Par contre quand je vois certaines réactions engendrées, je m’interroge, si ce qui est lu est la même chose que ce qui est écrit.

Passons sur l’appel au Boycott, qui n’aime pas les TRIBUNS et bien moi je dis que le peuple mérite un TRIBUN. Par ailleurs dans l’International nous entendons ceci : « Du passé faisons table rase » hors nous avons appris depuis, que nous ne faisons jamais table rase, la Révolution transforme la société, elle ne commence pas par la supprimer…

Joël croit voir en mon texte un appel au programme…. A t’il seulement lu ? car j’écris exactement le contraire :
« Devant les champs politiques de la désolation dont les médias jouent en permanence, les programmes proposés n’ont aux yeux du peuple, plus aucune validité, quelle que soit leur qualité. L’effluve des corruptions a généré l’écœurement de la politique au sens de « choix d’orientation ». Dans ce cadre, il ne reste plus que le « dégagisme », autrement dit la « révolution citoyenne » dont, pour nous, le combat pour la VIème République est le socle.

Et j’appelle à la « Révolution citoyenne » en mettant en avant le combat pour la VIème République, avec la constituante. Rappelons qu’en 1789, les pauvres mangeaient les « pains de fougère », mais que la première chose que firent les Révolutionnaires fut de faire une constituante…Donc ce combat pour la 6ème République s’adresse directement aux Pauvres.

J’en viens à ce qui était l’objectif de cet article. Au-delà de la manifestation à Paris, il y a nécessité de prendre des initiatives locales, de rassemblement pour montrer que la 6ème République n’est pas une question de « bobos parisiens », mais l’essence même de la République, pour refonder le contrat politique des citoyens.

C’est ce que nous allons faire, le 16 Mars au soir par rassemblement sur « la place des banques », prises de parole, ouverture de cahiers de doléances, et marche nocturne aux flambeaux, comme l’ont fait nos « sans culottes », vers le Château de la Ville, représentant le pouvoir de l’Etat, à savoir le Commissariat…

Plus nous prendrons d’initiatives locales, et moins le pouvoir médiatique, aura le prise sur les désirs du peuple.

01/03/2017 18:40 par depassage

@Bernard Trannoy
SVP, essayez de me donner brièvement à quoi revoie le lien que vous donnez. Je vous remercie d’avance et ne me demandez surtout pas pourquoi.

02/03/2017 09:04 par CN46400

Fillon c’est fini, Son maintien ne servira plus qu’à fixer un électorat de la droite traditionnelle afin d’éviter un glissement massif vers LePen.
La bourgeoisie, qui n’a plus qu’une solution viable, soutient désormais massivement Macron. Les chevaux légers, qui ont lancé la manoeuvre il y a six mois, sont désormais rejoints par la cavalerie lourde des arrivistes de droite comme de gauche.
On va enfin revenir à la « grande coalition », qui vit ses derniers moments en Allemagne, et que De Gaulle avait éliminé en 58 en France. Alors plombée par la décolonisation (Indochine et Algérie), cette « combinazione » a, désormais, une autre objectif : améliorer le taux de profit du capital, et c’est, évidemment, les prolos qui vont être conduits vers le bassinet pour y cracher leurs petites économies et à allonger, pour ceux qui ont un emploi, le temps du « chagrin » de l’exploitation capitaliste.

Au passage, le 17 mars, fermeture de la fenêtre des parrainages, la ligne de fracture interne au PS, entre « Hamonistes » (socialistes traditionnels) et « Macronistes » (vallso-hollandais) sera actée et les contacts Hamon-Mélenchon-Laurent reprendront... Objectif : décrocher le 2° tour.....

(Commentaires désactivés)