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La famille de Karl Marx et Luchon

Après la défaite du mouvement ouvrier lors de la Commune de Paris, les trois filles de Karl Marx et son gendre Paul Lafargue, époux de Laura et futur auteur du Droit à la paresse, tentent de trouver refuge à Luchon. Thiers envoie sa police à leur trousse pour les arrêter.

Ils sont six à tenter de s’échapper : Jenny, Laura et Eleanor, Paul Lafargue et les enfants du couple Charles et Laurent.

Le 26 juillet 1871, le jeune Laurent, âgé de quatre mois, meurt. Il est enterré au cimetière de Luchon. Le préfet de Toulouse Keratry et le procureur Delpech déboulent à Luchon pour se saisir de Lafargue qui parvient à leur échapper et à se réfugier en Espagne. Il est rejoint le 6 août par le reste de la famille. Le soir, Jenny et Eleanor rentrent en France et sont arrêtées et privées de leur passeport. Le préfet Keratry mène alors une expédition en territoire espagnol qui échoue. Lafargue, Laura et Charles échappent aux policiers.

Lafargue est arrêté à Huesca par la police espagnole, et rapidement libéré. Toute la famille rejoint Londres.

Il existe une rue Thiers à Luchon. Et si la municipalité soférinienne la débaptisait pour la renommer rue Paul-Lafargue ?

Source : Bruno Vincens, in Repères d’histoire sociale en Midi-Pyrénées (Bulletin trimestriel de l’Institut Régional CGT d’Histoire Sociale de Midi-Pyrénées).

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COMMENTAIRES  

03/08/2016 22:53 par Palamède Singouin

Où n’existe-t-il pas de rue, avenue, place...THIERS ????
Un symbole de la réalité française à méditer.

04/08/2016 09:28 par AF30

" En 1877, l’année de sa mort, Gambetta le proclame « libérateur du territoire ». Il repose dans un énorme mausolée à côté de la chapelle au Père-Lachaise, division 55. Sur l’épitaphe apposée, on lit : « Patriam dilexit - Veritatem coluit ». Près d’un million de parisiens assistent à ses obsèques et une centaine de villes de France lui consacrent une place ou une avenue " Wikipedia

04/08/2016 17:25 par Jean Cendent

Bonjour,
Comme c’est étrange pourtant la douce France n’était pas emprisonnée dans l’Eurozone à cette époque et les yankees étaient encore fort occupés avec leur conquête de l’ouest .
Et bien ! Rien à faire, malgré un climat clément, des eaux thermales appréciées par de très bonnes et riches familles, celle de Paul Lafargue et de Marx préfère le brouillard pestilentiel de Londres, la capitale des Anglo-Saxons. Ces perfides tribus toujours à chercher des poux, dans le prestigieux état démocratique français et son triptyque aux lumières humanistes inégalables mais appliqué uniquement sur les murs. Et quelle ingratitude et manque de confiance envers cette éternelle bourgeoisie toujours en gouvernance actuellement, anoblie et émancipée par sa révolution qui n’en tolère aucune autre.

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