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Le Monde Diplomatique, août 2009

Dans la livraison d’août 2009, Serge Lemoine revient sur le coup d’État au Honduras. Le président Zelaya a commis « trois péchés capitaux » : venu du centre droit, il a rompu avec les élites politico-économiques qui règnent sur le pays ; augmenté le salaire minimum de 60% ; adhéré à l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA), rejoignant ainsi le camp qui prône la rupture avec le néolibéralisme. C’est le " maillon faible " de cette organisation que la droite continentale vient d’attaquer. […] Si force n’est pas rendue au droit, conclut Lemoine, le crédit de M. Obama se trouvera sérieusement entamé auprès d’une Amérique latine qui l’avait accueilli avec espoir et sympathie. »

Martine Bulard nous décrit « la fièvre du Far West chinois ». Elle se demande si la Chine est « menacée à ses marges » (Tibet, Mongolie, Xinjiang) « , « ou par l’une des cinquante-deux autres minorités officiellement recensées ».

Ignacio Ramonet rend hommage à Amnon Kapeliouk, récemment disparu, « l’honneur de la presse israélienne ».

Petit retour intéressant sur « le Synthol, moteur de l’histoire », un scandale qui vaut bien celui du Canal de Panama. Maurice Bruno-Varilla, propriétaire du Matin au début du XXe siècle, « homme d’affaires corrompu », fit trembler bien des parlementaires de la IIIe République.

Excellent article d’Ibrahim Warde sur Bernard Madoff qui, pour sa gigantesque arnaque, a utilisé la vieille technique des " Pyramides de Ponzi " (1919). Pleurons sur le sort d’Elie Wiesel qui a perdu 22 millions de dollars de sa fortune personnelle en nous demandant comment un individu si plein aux as peut oser prétendre passer pour une conscience universelle. On apprend que, parmi ses rabatteurs, Madoff compta le prince Michel de Yougoslavie (autre conscience universelle) et Philippe Junot, ex-époux de la Princesse Caroline de Monaco, et fils d’un sous-préfet qui eut la vue basse à l’époque du camp de concentration de Pithiviers (http://blogbernardgensane.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/01/24/trava...). Heureusement, « puisque M. Madoff a plaidé coupable, il n’y aura pas de procès, donc pas de grand déballage. »

Drôlissime article de Sébastien Fontenelle, embarqué dans une croisière philosophique luxueuse à bord du Princess Danae, en compagnie des grands philosophes Luc Ferry, Jacques Julliard et Pascal Bruckner. On imagine que les débats furent aussi élevés que férocement contradictoires…

« Qui veut sauver le Darfour ? », demande Mahmoud Mandani. « C’est l’engagement de l’acteur George Clooney qui a sans doute marqué la campagne du mouvement américain Sauvons le Darfour. Cette coalition, qui réunirait cent quatre-vingts associations, a organisé un lobbying efficace, jusqu’à obtenir l’inculpation du président soudanais par la Cour pénale internationale. Pourtant, si des millions de dollars sont récoltés, pas un cent ne va au Darfour. Il s’agit surtout de communiquer, et pas toujours avec rigueur.

Alain Gresh analyse la conscience qu’ont les Sud-Africains de la Palestine. « La guerre de gaza a suscité indignation et protestations aux quatre coins du monde. En Afrique du Sud, la solidarité avec la Palestine s’est exprimée avec une vigueur particulière. Ici, on n’oublie pas l’alliance sans faille qui a uni le régime de l’apartheid et Israël. Aux yeux de nombreux Sud-Africains, la similitude est évidente entre la situation imposée aux Palestiniens et celle vécue naguère par la majorité noire et métisse sous le joug du pouvoir blanc. »

Hicham Ben Abdallah El Alaoui envisage le " Retour vers le futur dans le monde arabe " . « Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, deux vagues successives ont submergé le monde arabe, celle du nationalisme et celle de l’islamisme politique. Aux delà de leurs divergences, ces deux courants s’abreuvent aux mêmes sources : le désir d’indépendance, le refus des ingérences étrangères, l’aspiration à un développement plus équitable et plus juste. Ces objectifs n’ont pas été atteints. L’émergence d’une troisième force permettra-t-elle de sortir de l’impasse ? »

Guy Scarpetta évoque « la guerre des images » chez le peintre islandais Erró. « Erró n’est pas un artiste maudit. Mais il reste peu connu du grand public : d’une certaine façon, ses images sont plus célèbres que lui. Dans son atelier parisien, le peintre a pourtant produit une oeuvre exubérante qui emprunte à la culture populaire ses principaux matériaux. Il n’est pas non plus indifférent que l’un des plus grands artistes vivants soit aussi, explicitement, l’un des plus engagés de son époque… »

Olivier Cyran s’est rendu en Floride pour décrire les ravages de la crise immobilière, dont la cause principale furent les subprimes, un temps chéries par Notre Président… « Les banques mettent les gens à la rue pour récupérer ce qu’elle savent ne pas pouvoir revendre. » On en est à un million sept cent milles saisies immobilières dans l’ensemble des Etats-Unis, où un habitant sur dix reçoit une aide alimentaire.

Saisissant reportage de Raphael Gomide, " Infiltré au coeur de la police brésilienne " . Il a partagé le quotidien d’hommes qui, « en échange de 300 euros par mois, affrontent la mort, mais la donnent aussi trop souvent (1330 personnes en 2007). »

Pour Éric Dupin, la décroissance est « une idée qui chemine sous la récession ». Il est nécessaire de « définir le progrès humain autrement que par le productivisme et la confiance aveugle dans l’avancée des sciences et des techniques. »

Très intéressant article de François Carrel sur les " mangeurs " de cimes qui, par milliers, s’attaquent aux sommets himalayens, " font " l’Everest pour une ligne de curriculum vitae, au nom de pulsions narcissiques quasi obscènes.

Autre Everest : le jeu d’échecs (Manouk Borzakian). « Moins spectaculaire qu’au temps de la guerre froide, cette reproduction des rapports de forces géopolitiques à l’échelle d’un échiquier se poursuit néanmoins. Avec de nouveaux acteurs…

Enfin, Mona Chollet tance la " frugalité " prônée par la presse (" Yoga du rire et colliers de nouilles" ). « La récession avait à peine pointé son nez que la presse mondiale entonnait une ode unanime à la sagacité du consommate

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