RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Le ridicule ne tue pas, ni en politique ni en journalisme

Une classe sociale se caractérise par des traits singuliers similaires qui permet de les identifier et de les distinguer du reste de la population. La classe politico-médiatique, outre sa zone d'habitat restreinte aux beaux quartiers, sa fréquentation des mêmes lieux, ses hauts revenus, son langage et sa capacité à faire des tunnels (voie dégagée suffisamment vide pour permettre le passage) se caractérise également par une aptitude hors du commun à rebondir toute honte bue.

Un journaliste ne meurt jamais : il écrit un livre

Julie Graciani, s’était grillée en affichant ouvertement tout son mépris de classe, mettant rudement en péril les efforts permanents de ses confrères pour prouver qu’il n’y a pas de classe ni ouvrière,ni bourgeoise mais seulement des individualités disposant toutes des mêmes chances au départ (fable neolibérale). Après une période de mise en sommeil au cours de laquelle elle nous a pondu le livre de ses déboires et sa résurrection, elle repointe son nez sur la libérale “ 28 minutes ” avec la dent toujours aussi dure et la même hargne que précédemment. Preuve qu’elle n’aura rien perdu de sa superbe ni de ses convictions, il y a des gens qui sont beaucoup et d’autres qui ne sont rien. Puis ce matin, sur Cnouille, la chaîne des idées d’extrême droite canal historique RN et concurrent zemmour, le plagiaire Macé-Scarron, sans honte est de retour.

Un politique n’est jamais ridicule c’est les gens qui ne comprennent pas

A tout seigneur tout honneur, l’actuel président n’a pas hésité à donner de sa personne afin de démontrer l’aptitude d’un homme politique à traverser avec grâce sa propre stupidité et poursuivre son chemin comme si de rien était. Faut-il mettre la sidération ou l’admiration, « il ose tout et c’est même à ça qu’on le reconnaît », au crédit de ses électeurs ? Car du ridicule, voir la séquence avec les journalistes du monde, des âneries dignes du café du commerce ou de la cour d’école il nous en a généreusement gratifiés, du « traverser la rue pour trouver un travail », au « qu’ils viennent me chercher » à ses admonestations outrancières à un jeune adolescent, de loin infiniment moins gonflé-gonflant que lui au même âge. Cette démonstration, qui nous décomplexe, du fait qu’on peut être né dans une excellente famille, avoir fait l’ENA et être digne de fumer des Boyard au comptoir du coin est à mettre à son actif.

Poursuivons avec le sautillant mais lourdement Castaner avec son « qui ne saute pas n’est pas Marseillais », de mémoire. On aurait pu croire à une initiative ridicule mais non.

C’est que, quand on a à faire à un parti dont le programme présidentiel se résumait à « penser printemps » et qui avait dû battre le rappel des fonds de tiroir de ses premiers adorateurs pour composer un fourre-tout de n’importe quoi, que faire pour remplir ses meetings de campagne. Mettons en perspective la place de la République et le meeting de campagne de Jean-Luc Mélenchon. Du fond, du souffle, de l’enthousiasme, de l’envergure et de la foule.

Je sais la comparaison va être cruelle, mais pour l’heure, avec Marlène nous avons une nouvelle démonstration de la vacuité de ce parti LREM sans le début d’une idée. Le record est bien sûr à battre. En quoi consistait donc la prestation de Marlène pour la campagne des régionales. Un discours portant sur le programme de la tête de liste Laurent Saint Martin ? Un programme pour quoi faire, c’est old-school comme dirait un président de la République célèbre. Alors pour motiver la troupe clairsemée selon les images, on refait du Castaner et on lance des chants de bus de sortie de fin d’année. Même pas fichus de trouver un bon chanteur, ça chante faux, c’est mollasson et les rares spectateurs ont l’air sidérés. Quand à Dupont-Moretti, loin des prétoires, des effets de manche des incidents d’audience à répétition et des intimidations dont il était coutumier, c’est la hargne et la médiocrité qui s’expriment. Avec lui l’esprit de comptoir lui est bien présent, dans tous les sens du terme et la réplique, un coup sous la ceinture qui lui est revenue en boomerang (Grivaux), un coup rengaine facile « on n’est pas chez Chavez ». Quelle belle hauteur et surtout quel sens de l’apaisement du débat politique. Un modèle du genre. Avec LREM c’est toujours faites ce que je dis mais pas ce que je fais. Le n’importe quoi c’est le privilège de LREM et d’ailleurs il fait systématiquement l’objet de l’onction des médiacrates.

Je ne sais pas ce qui fascine le plus chez ces gens-là, leur capacité à mentir, manipuler, ou se contre dire à tout bout de champ, tout en ramenant leur fraise comme si de rien n’était (Cf un Olivier Faure demandant le contrôle de la justice par la police et qui n’est pourtant pas encore allé se cacher à l’Ile de Ré) ou leur aptitude à assumer de se ridiculiser sans fin en public. Une chose est certaine, chez eux c’est le fond qui manque le plus.

URL de cet article 37175
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Laurent Mauduit. Les Imposteurs de l’économie.
Bernard GENSANE
Serge Halimi expliquait autrefois pourquoi il ne voulait jamais débattre avec un antagoniste ne partageant pas ses opinions en matière d’économie : dans la mesure où la doxa du capitalisme financier était aussi « évidente » que 2 et 2 font quatre ou que l’eau est mouillée, un débatteur voulant affirmer un point de vue contraire devait consacrer la moitié de ses explications à ramer contre le courant. Laurent Mauduit a vu le « quotidien de référence » Le Monde se colombaniser et s’alainminciser au (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Si vous avez déjà accordé de l’importance à ce qui se diffuse pendant un journal télévisé, si vous vous êtes déjà intéressé à ça pendant, disons, plus de 30 secondes, c’est que vous êtes soit un de ces étudiants en comm’ qui y croit encore, soit un de ces journalistes qui voudrait nous y faire croire encore, soit vous étiez malade et alité devant la télé. Sinon, vous avez un sérieux problème de perception.

Viktor Dedaj

La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.