Le Venezuela bolivarien affronte une dangereuse campagne de déstabilisation

Depuis la mort de Hugo Chavez, l’opposition vénézuélienne et les Etats-Unis considèrent que "le Venezuela est à prendre".

Une vaste campagne de déstabilisation économique et politique est engagée, assez semblable à celle que connut le Chili de Salvador Allende : sabotages électriques, économiques, violences de rue, organisation de pénuries de produits de base, d’une spéculation tous azimuts... L’objectif de l’opposition est de créer un climat de chaos qui permette à la fois de gagner les prochaines élections municipales, de défigurer l’image extérieure d’un pays qui serait devenu "dangereux", "incertain", "liberticide"... Le grand parti de l’opposition : Fedecamaras, l’équivalent du Medef, flanqué de la droite, de l’extrême droite et de trois partis affiliés à l’ex Internationale socialiste, compte sur cette stratégie pour susciter à terme et si nécessaire, une intervention des Etats-Unis, pas forcément armée.

L’autre axe de cette stratégie "à la chilienne" est l’élimination physique du nouveau président Nicolas Maduro, qui a acquis un poids et une dimension qui inquiètent "l’empire". Washington et ses satellites considéraient ce "vulgaire chauffeur de bus", ce "syndicaliste primaire", comme incapable de prendre la relève de Chavez. Il est vrai que le défi était et reste énorme, mais Nicolas Maduro s’avère compétent, lucide, énergique et innovateur. Il a mis en place "le gouvernement de rue" et s’attaque enfin concrètement à l’insécurité, la corruption... Il est donc l’homme à abattre pour liquider la révolution.

L’affaire de l’AIRBUS 319 CJ, acheté en 2002 à Airbus, s’avère très troublante. L’avion présidentiel est resté récemment cinq mois en France pour révision. Il est revenu au Venezuela avec une fuite de carburant et "un problème sur une aile". Des anomalies (sabotages ?) détectées par la Sécurité et les techniciens vénézuéliens. Un porte-parole d’Airbus a répondu à Caracas que l’avion avait été effectivement révisé en France mais qu’Airbus "ne s’occupe pas de la maintenance". Alors qui ? Réponse peu satisfaisante... Chacun connaît la compétence du personnel d’Airbus et son niveau d’exigence. Que s’est-il donc passé ? La direction d’Airbus doit s’expliquer en tant que telle, à visage découvert, sinon elle pourrait être accusée de complicité de sabotage et de tentative d’homicide sur la personne du président vénézuélien, et se retrouverait dans de sales draps...

Cette nouvelle affaire d’avion présidentiel vénézuélien, après celle de l’avion du président bolivien Evo Morales, doit susciter une solidarité redoublée des démocrates français avec ces pays et ces peuples engagés dans la construction, dans un cadre démocratique, pluraliste, pacifique, d’un "socialisme d’aujourd’hui".

Jean Ortiz
Universitaire

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COMMENTAIRES  

28/09/2013 11:17 par Trannoy Bernard

Site www.pcfbassin.fr

Pourquoi Jean cèdes-tu aux effets de mode qui semblent gangrener certains dirigeants du PCF pour qui il n’y a plus de PC - Sais-tu qu’il existe un PC Vénézuélien ?

Bernard Trannoy

28/09/2013 12:11 par Al Damir

Tant que les nations du monde laisseront sans condamnation, la bande des Etats terroristes du monde dirigée par les USA. Il est temps de réagir et d’exiger la définition du terrorisme sous toutes ses formes au niveau des instances internationales. La composition d’un Tribunal International de Justice digne de son nom entièrement indépendant et intègre devient une nécessité absolue pour juger tout Terroriste quelque soit son statut.

28/09/2013 12:32 par Adrien Lamprouge

Le Venezuela est dans une très mauvaise posture , il n’y a aucun doute que le peuple Vénézuélien va bientôt faire face à de nombreuse tentative d’invasion et de destruction de son gouvernement , mais il n’y peut pas grand chose , j’espère que Morales ne va pas avoir peur d’utiliser la force , comme en URSS durant la guerre civile ou les purges Stalinienne , quand l’ennemi veut vous détruire en vous attaquant de tout les côtés vous n’avez pas le choix d’employer la force pour vous défendre . Elle est légitime , il suffit de la doser correctement pour ne pas donner du grain à moudre aux maudits vautours médiatique .

28/09/2013 16:54 par Michel Rolland

Le temps presse. Il est temps qu’un pays d’occident place au pouvoir un parti vraiment socialiste ou communiste. Il faut cesser de nous laisser endormir par ce qui se passe au Moyen-Orient et comprendre que c’est en Amérique latine que tout se fait. Si un seul pays occidental lançait ses forces armées à la défense d’un pays bolivarien menacé comme le Venezuela, Wall Street verrait sa tâche bien compliquée.

Nous Occidentaux devons cesser de regarder la situation comme des témoins impuissants et renverser les cochons qui nous dirigent !

Ça urge !

Michel

28/09/2013 17:59 par Michel Taupin

Tu as raison Jean. Les basses manoeuvres de déstabilisation de la région sont entrées dans une phase dangereuse. Les USA sont comme d’habitude à la baguette. Notre solidarité doit redoubler, notre vigilance s’accroître et surtout ne pas laisser faire. Dénoncer, dénoncer sans cesse toutes les affreuses manigances qui se déroulent dans l’ombre. Le sabotage de l’avion de Maduro est une belle saloperie. La France y trempe-t-elle ? Je ne serais pas étonné outre mesure après ce qu’Hollande a fait subir à Moralès. Jean, continue de nous alerter, il ne faut surtout pas laisser faire ! J’espère que les peuples d’Amérique latine, ceux du Venezuela, de Bolivie, de l’Equateur, de l’Uruguay, de Cuba, même du Pérou, de l’Argentine, du Brésil et du Chili en particulier auront tiré les leçons du coup d’état au Chili en 1973. J’ai confiance en eux.
Michel Taupin
Cuba Si France

28/09/2013 20:47 par Eyrin

Il serait en effet temps de montrer notre solidarité avec l’Amérique latine qui est un laboratoire politique de la démocratie populaire, les choses bougent, ils tentent de faire un peu différemment même si hormis Cuba ça reste quand même assez timide ça a au moins le mérite d’exister.

Jamais l’empire n’arrêtera de persécuter tout ceux qui remettent en cause leur "démocratie" ou 10% de la population s’enrichissent au détriment des 90% qui eux s’appauvrissent alors qu’ils sont les seuls à vraiment travailler.
Créer un second précédent qui pourraient amener de l’espoir c’est très mauvais pour eux, on le voit avec la haine qu’ils déversent contre le peuple cubain depuis des décennies.
Leur régime ploutocratique est éternel et indépassable (ils sont pires que les 1000ans du 3ème reich...) et ils sont près à tuer indirectement des millions d’humains pour que les quelques centaines de milliers de Picsou appatrides puissent continuer à vivre sur le dos des autres tout en les culpabilisant et en les montant les uns contre les autres.

29/09/2013 14:46 par Trannoy Bernard

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Il y a malheureusement, pas que des dangers externes. Le premier danger c’est la corruption qui gangrène le PSUV. Phénomènes largement dénoncer par le PCV

02/10/2013 12:50 par Anonyme

Ca sent le soufre, ici !" dit Chavez à l’ONU en 2006 en brandissant devant l’Assemblée Générale le livre de Noam Chomsky : Hegemony or Survival : The Imperialist Strategy of the United States (En français : L’hégémonie ou la survie : La stratégie impérialiste des Etats-Unis)

Il dit aussi : "Les prétentions hégémoniques de l’Empire américain mettent en danger la survie-même de l’espèce humaine. Nous continuons de vous alerter sur ce danger et nous en appelons au peuple des États-Unis et au monde à faire cesser cette menace, qui est une épée de Damoclès."

Et : " le président des Etats-Unis, le monsieur que j’appelle le Diable, est venu ici parler comme s’il possédait le monde entier. Vraiment. Comme s’il était le propriétaire du monde.

Je pense que nous pourrions appeler un psychiatre pour analyser la déclaration que le président des Etats-Unis a faite hier. En tant que porte-parole de l’impérialisme, il est venu pour faire partager ses remèdes de charlatan afin d’essayer de préserver le modèle actuel de domination, d’exploitation et de pillage des peuples du monde."

Ce discours est toujours hélas d’actualité.

En effet, depuis 2006 Hugo Chavez est mort en 2013 et le gouvernement du Vénézuéla enquête sur cette mort qui paraît peu naturelle à certains.

« Si vous voulez savoir qui était Chávez, regardez qui pleure sa disparition, et regardez ceux qui s’en réjouissent, là vous aurez votre réponse ! »
Fidel CASTRO

Que pensent de nombreux Vénézuéliens, dont leur nouveau Président, Nicolas Maduro ?

Nous sommes tous Chavez !

(La corruption et l’infiltration des instances dirigeantes d’un parti politique, encouragée et financée, n’est qu’une des stratégies efficaces utilisées par l’empire pour maintenir sa domination. Outre qu’elle permet de diriger plus ou moins ce parti, elle permet aussi la division entre les "corrompus" et les "incorruptibles")

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