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Les plus gros mensonges sur la coopération entre la Chine et l’Afrique

En ce mois de Juillet 2013, dans les principales villes de Grande Bretagne, il y a une curieuse campagne menée à travers les affiches, des posters géants dans les aéroports, les stations de Metro, les carrefours des grandes villes britanniques. C’est une campagne payée par l’un des principaux organes d’information, le magazine britannique The Economist. Le titre de la publicité c’est : BOOMING CHINESE INVESTMENT IN AFRICA IS BAD FOR AFRICANS (Le boom des investissements chinois en Afrique est très mauvais pour les africains). L’affiche nous explique pourquoi les investissements chinois en Afrique sont si terrifiants pour les Africains en 3 raisons : 1- Les Chinois soutiennent des gouvernements dictatoriaux en Afrique, 2- Les usines chinoises d’habillement en Afrique du Sud payent moins que le salaire minimum autorisé et 3- Les éléphants sont en train de disparaitre en Afrique de l’est à cause des Chinois. Et à la fin, le public britannique est interrogé sur le parti qu’ils vont prendre. Ce que le très célèbre magazine britannique a oublié sur ses affiches, c’est un 4- La Chine est responsable des pluies diluviennes et des moustiques en Afrique tropicale. Et même un 5- La Chine est responsable du manque d’eau dans le désert du Sahara et du Kalahari.

Cette publicité est la preuve même que dans la tête de certains Européens, les Africains sont encore des bébés à qui il faut encore enseigner à marcher. Comment ne pas leur donner raison s’il existe un seul Africain qui participe à ce lynchage d’un nouveau genre contre la Chine en Afrique sans se poser la question de savoir pourquoi c’est notre prédateur traditionnel qui souffre tant de la présence de la Chine en Afrique ?

Beaucoup d’Africains résidant en Occident sont à tel point aplatis sur les idées et opinions de leurs maîtres blancs qu’ils ne construisent leur opinion de la Chine que sur des connaissances forgées à travers la propagande des medias-mensonge de l’occident. Le plus simple pour eux serait pourtant qu’ils fassent un petit voyage et un séjour d’au moins 6 mois en Chine. Cela leur permettrait, non pas pour connaître la Chine, mais pour comprendre ce qu’est réellement l’occident : du bluff, du simple bluff qu’on entretient au quotidien par des fables dans lesquelles ils seraient toujours les guides du monde et la Chine ne serait qu’un feu de paille.

Lorsqu’ils séjourneront en Chine, ils comprendront d’eux-mêmes pourquoi l’Occident est fini. Et que tout le blabla d’Obama sur le chômage des jeunes, le bla-bla de l’Union européenne sur les dettes publiques de la zone euro à mutualiser, n’est qu’un vieux disque rayé qui récite des mots qui n’ont aucun rapport avec la dureté d’un monde qu’ils ne maîtrisent pas et qu’ils croient interpréter toujours avec l’arrogance des patrons d’hier.

Voici un florilège des mensonges sur la Coopération entre la Chine et l’Afrique, savamment entretenus par les médias occidentaux :

· LA CHINE VA ENVAHIR L’AFRIQUE PARCE QU’ELLE EST SURPEUPLEE – FAUX !

A- la Chine n’est pas surpeuplée. Avec une densité de 141 habitant au km2, la Chine est moins peuplée que la plupart des principaux pays asiatiques, mais aussi européens et africains, notamment : le Nigéria (189 habitants/km2), la Suisse (194 habitants /km2), l’Italie (204 habitants/km2), l’Allemagne (227 habitants au km2), le Pakistan (243 habitants/km2), le Royaume-Uni (260 habitants/km2), le Japon (337 habitants/km2), l’Inde (391 habitants/km2), les Pays-Bas (405 habitants/km2), la Corée du Sud (491 habitants/km2), le Bangladesh(1137 habitants au km2), Gibraltar (Grande Bretagne) : 4.159 habitants/k2, Monaco(France) : 15.250 habitants/km2.

B- Si ceux qui prétendent que la Chine va envahir l’Afrique se basent sur la densité de la population chinoise pour dire qu’il manque tellement d’espace aux Chinois qu’ils vont envahir l’Afrique, alors avec ses 141 habitants au km², et le Nigéria 189 habitants/km², il est 100% plus probable que le Nigéria envahisse son voisin le Cameroun, plutôt que la Chine, si lointaine et densément moins peuplée. Mais dans les faits, non, les Nigérians n’envahiront pas le Cameroun, parce que chacun aime rester dans son propre pays. « Home be Home » dit-on au Cameroun pour dire qu’après tout, chacun se sent à l’aise d’abord chez soi.

C- Ce qui pousse les gens à quitter leurs pays, c’est la misère et la guerre. Au moment où la Chine connait sa prospérité, pourquoi devraient-ils quitter leur pays en masse ? De même qu’en Afrique, ceux restés en Afrique sont en train de devenir plus riches que ceux qui sont partis, selon le Ministère chinois des affaires étrangères, on observe un mouvement inverse du retour des Chinois qui avaient quitté leur pays il y a des décennies. Les enfants des Chinois nés à l’étranger choisissent en majorité de poursuivre leurs études supérieures plutôt en Chine qu’en Occident. L’Université de Pékin a même un canal privilégié pour accueillir tous ces nouveaux Chinois nés à l’étranger. Ces enfants ont compris qu’ils ne seront jamais riches s’ils restent en Occident. C’est ainsi que, généralement avec les parents, ils sont en train de plier bagage pour rentrer dans leur pays. Et c’est lorsqu’ils rebondissent depuis la Chine, qu’il recolonisent leurs anciens pays de résidence ou de naissance en Occident.

D- Sur le nombre total de la population mondiale, 60% habitent en Asie, 15% en Afrique. Si on s’arrête à ces deux chiffres, il est facile de dire que dans ce cas, il est naturel que les Asiatiques envahissent l’Afrique. Mais ce qui depuis un siècle intéresse les asiatiques comme destination de peuplement, ce n’est pas l’Afrique, mais l’Amérique du nord qui ne compte aujourd’hui que les 5% de la population mondiale, c’est-à- dire le tiers de la population africaine. Et l’Océanie, 0,5% de la population mondiale, c’est-à-dire 30 fois moins peuplée que l’Afrique. Et c’est donc naturellement que les Asiatiques, qu’ils soient coréens, japonais, indiens, pakistanais, sri-lankais, indonésiens ou vietnamiens, leur destinations préférées sont 4 pays : le Canada en tête, suivi des USA, l’Australie, et la Nouvelle Zélande. Les Chinois qui sont en Afrique pour des contrats de grands travaux publics retournent généralement en Chine à la fin de l’œuvre. Les autres, pour la plupart des commerçants transfèrent presque tous leurs profits en Chine, ceci, est tout simplement la preuve qu’ils ne veulent pas s’éterniser en Afrique.

E- CHACUN CHEZ LUI

Selon les Nations Unies, depuis 100 ans, le nombre des immigrés est resté stable autour de 3%. Ainsi, en 2010, il y avait 214 millions d’immigrés dans le monde, c’est-à-dire 3,1% de la population mondiale. En 1990, ils étaient 2,9% de la population mondiale, et 2,3% en 1965. Selon la même source, en 2005, il y avait 62 millions de personnes nées au sud vivant au nord, 61 millions de personnes qui ont immigré d’un pays du sud vers un autre pays du sud et 14 millions de personnes nées au nord et vivant au sud, 53 millions de personnes qui sont passées d’un pays du nord vers un autre pays du nord. Les migrations significatives sont généralement effectuées entre deux pays voisins. Ainsi, sur les 35 millions d’immigrés que comptent Etats-Unis, plus de la moitié vient du Mexique. En Suisse, là où une journaliste a récemment fait un reportage militant au Cameroun pour influencer le vote des Suisses au référendum pour réduire le droit d’asile, ce que la population ne sait pas est que le sentiment qu’ils ont d’être envahis par des Noirs et des Arabes n’est que très subjective. Dans les faits, les statistiques officielles suisses nous montrent que sur les 25% d’immigrés que compte le pays, plus de 70% sont des Européens, provenant surtout de 3 pays, Italie en tête qui compte pour 16,7% des immigrés, l’Allemagne pour 15,5% d’immigrés en Suisse, la France et le Portugal. Aucun pays africain ne figure dans le top 10 des immigrés les plus nombreux en Suisse, tous sont européens.

Le nombre des Chinois installés au Canada et aux USA est 100 fois supérieur à leur nombre en Afrique. En plus, en Afrique, pour la plupart, ils ne résident pas. Dès qu’ils ont fait un peu d’argent, ils rentrent en Chine. Le Cameroun a fêté ses 40 ans de relations diplomatiques avec la Chine en 2011. Dans les statistiques, on n’a aucun Chinois qui séjourne au Cameroun depuis 20 ans. Pourquoi les Américains ou les Canadiens ne disent jamais qu’ils sont envahis par les Chinois ? Alors qu’il y a des Chinois qui résident aux USA depuis plus de 100 ans ? Selon Immigration-Canada, entre 2001 et 2006 il y a eu 150.000 Chinois qui ont eu l’autorisation de s’installer au Canada confirmant de fait que les Chinois sont les premiers immigrés du Canada ; Selon la même source, le Canada préfère de loin des immigrés asiatiques aux autres régions du monde. Par exemple, en 2006, les immigrés arrivés de la Chine, de l’Inde, des Philippines et du Pakistan formaient à eux seuls 40% des nouveaux arrivants au Canada. Et pour parvenir à ce chiffre, comme dans tous les pays communistes du monde, c’est la Chine qui limite le nombre de ses ressortissants en partance pour le Canada, ce dernier a dû négocier avec la Chine pour avoir ses citoyens.

Il y a un secret très bien gardé en occident, et ce secret est que c’est eux tous qui se battent pour avoir des migrants chinois, réputés « travailler comme des petites fourmis ». En Italie, l’importation des milliers d’artisans chinois dans les années 1990 a permis de ralentir la mort du secteur textile dans la zone de Prato en Toscane. Les nouveaux arrivants chinois étaient alors installés dans les anciens ateliers textiles qui n’arrivaient plus à tenir devant la rude concurrence des couturiers espagnols. En les faisant travailler de 12 à 16 heures par jour, l’Italie a vu ses carnets de commandes de chemises, robes, pantalons, costume, jupes Made in Italy, de nouveau remplis.

Le Canada a dû négocier avec la Chine et a arraché un accord en 1994, garantissant à tout Chinois que l’Etat jugerait éligible, pour partir, de devenir systématiquement résident permanent au Canada. Il n’existe à ce jour, un tel accord avec aucun pays africain et le Canada. Même la Délégation du Québec dont la mission est de faire venir au Québec un nombre significatif de migrants francophones pour briser l’hégémonie des canadiens anglophones, se garde bien de donner la priorité à des pays africains. Elle aussi, préfère les migrants chinois, dans l’espoir que travaillant comme des petites fourmis 12 heures par jour, ils vont contribuer à dynamiser l’économie du pays, alors que pour les Africains, c’est le contraire. La perception est que les Africains qui demandent à immigrer au Canada, sont des personnes qui n’aiment pas le travail et fuient leurs pays dans l’illusion de trouver où gagner beaucoup en travaillant moins.

En d’autres termes, ce sont ceux qui disent aux Africains que les Chinois vont les envahir qui vont négocier pour recevoir les Chinois chez eux en nombre, par l’assouplissement des conditions d’arrivée de ces Chinois et c’est la Chine qui ne veut pas. Si la Chine limite ses citoyens qui s’installent au Canada, pourquoi devrait-elle du jour au lendemain multiplier par 10 le nombre de vols entre la Chine et l’Afrique, juste pour se débarrasser de ses citoyens et envahir l’Afrique ? Que voudrait-elle prendre qu’elle ne prend pas déjà au Canada ? Si pour les autorités publiques en Occident, les travailleurs chinois peuvent dynamiser des secteurs entiers de leurs économies, pourquoi dès lors qu’il s’agit des mêmes Chinois en Afrique, leur présence serait plutôt catastrophique pour l’économie africaine ?

D- POURQUOI RIEN SUR L’INDE ?

Pour comprendre le degré de manipulation des Africains dressés contre la Chine, il faut aussi se demander pourquoi les Occidentaux ne nous disent jamais que les Indiens vont envahir l’Afrique alors qu’il y aurait 3 éléments probants qui pourraient être en faveur de cette thèse, même si erronée :

1- l’Inde a presque la même population que la Chine, mais sur un territoire plus 3 fois plus petit. Et la richesse du pays est, là aussi, 3 fois plus petite. Donc, si un pays avait besoin d’espace vital, ce serait l’Inde avec ses 3,2 millions de km², sa richesse de 1.873 milliards de dollars en 2011 et non la Chine, avec ses 9,7 millions de km² et ses 7.318 milliards de dollars toujours en 2011. Si les Africains croient facilement à cette fable, c’est parce qu’ils utilisent tous la carte du monde-mensonge qui fait voir la Chine plus petite que sa vraie proportion. Elle est en réalité, 3 fois plus grande que l’Europe et 1/3 de la superficie de toute l’Afrique (30 millions de km2).

2- La Chine a la politique d’enfant unique, donc tient sous contrôle sa croissance démographique, ce que ne fait pas l’Inde. La première conséquence est que la Chine a aujourd’hui, comme le Japon, un problème du vieillissement de sa population, contre lequel l’Etat chinois semble n’avoir rien prévu. Et ce ne sera certes pas les exercices physiques dans les jardins publics de toute la Chine à affronter ce sérieux problème qui vient du fait qu’un couple qui met au monde un seul enfant, ne contribue même pas à remplacer les deux composantes du couple, car 1+1 donne 1 et au final, la Chine a plutôt peur d’une réduction drastique de sa population, ce qui contracterait sa consommation interne, donc, entraverait sa croissance. Pire, un couple de jeune chinois aujourd’hui, mari et femme étant des fils et fille uniques, ont 4 parents desquels s’occuper à la vieillesse. C’est un ratio intenable. Et si ce couple doit aller s’installer à l’étranger, disons, en Afrique, pour ses 4 parents devenus vieux, c’est la catastrophe. C’est ce qui va expliquer en partie le fait que le séjour africain n’est jamais définitif. Les Indiens n’ont pas ce genre de problème.

3- Le plus gros de l’économie des pays de l’Afrique de l’Est est entre les mains des Indiens, pas uniquement le commerce comme dans quelques pays africains pour les Chinois, mais aussi l’industrie, notamment au Kenya, en Tanzanie, en Ouganda et même en Ethiopie où les secteurs entiers de l’industrie mécanique, pharmaceutique, agroalimentaire.

Conclusion : Ils ne disent pas que l’Inde va envahir l’Afrique, mais, plutôt, la Chine, parce que l’Empire du Milieu (la Chine) leur fait peur et l’Inde non. Contrairement à l’Inde qui vit avec ses contradictions sociologiques des castes, de l’analphabétisme, du contrôle des naissances non maitrisé, fragilisant la puissance économique qu’aurait pu être ce pays, la Chine a refusé d’occuper la place d’ouvrière que l’Occident lui avait assignée. La Chine a l’ambition de prendre la place du maître et comme ce scénario ne fait pas partie de l’ordre des choses, c’est elle l’ennemie à abattre et non l’Inde qui se contente de son rôle de deuxième et troisième rang. La Chine est la vraie puissance même militaire, pas l’Inde, capable de donner les moyens aux Africains pour en finir avec 500 ans de soumission. Alors on crie au loup et les victimes africaines aussi crient au loup, contre celle-là même qui pouvait leur permettre de sortir des griffes du prédateur européen.

· LA CHINE EST EN AFRIQUE POUR SES MATIERES PREMIERES – FAUX !

Aujourd’hui, les matières premières, les mines africaines en cours d’exploitation appartiennent pour plus de 90% à des entreprises occidentales. Du fait du ralentissement ou de l’effacement de certains secteurs industriels en Occident, ces entreprises minières sont souvent en très mauvaise posture parce qu’elles ne savent pas très bien à qui vendre les produits de ces mines africaines.

En d’autres termes, supposons qu’une entreprise française exploitait une mine dans un pays africain pour ses clients, des industriels français, italiens, hollandais, allemands etc. Et que maintenant, ces clients sont en train de fermer les usines à cause de la concurrence des produits chinois. Que fait l’entreprise française ? Elle va naturellement voir le seul client potentiel qui ravage tout sur son passage, c’est-à-dire, la Chine. Cette dernière sait que l’entreprise française n’a pas de choix et donc, elle joue au rabais le prix de la matière première que lui propose le français, à prendre ou à laisser. Et c’est comme cela que la Chine n’a nullement besoin de venir en Afrique pour chercher les matières premières africaines, parce que les Occidentaux se précipitent déjà en Chine pour les lui proposer et à moindre frais.

Mais certains pays africains plus malins, plutôt que d’attendre que l’entreprise européenne aille vendre au rabais en Chine pour lui reverser les miettes, vont directement voir la Chine et leur font un discours à dormir debout sur la fraternité entre les peuples opprimés du monde, sur la coopération sud-sud, et souvent, la Chine cède. Et au prix des investissements colossaux, allant jusqu’à la raffinerie comme le platine au Zimbabwe, ou la première raffinerie de pétrole d’Afrique au Nigeria, débute l’exploitation de certaines mines en Afrique, souvent abandonnées par les Occidentaux faute de marché ou comme ils l’écrivent dans leurs présentations aux actionnaires « mine abandonnée pour défaut de rentabilité ».

Pour bien comprendre, prenons l’exemple du Cobalt. Ce nom vient de l’allemand Kobolt, qui signifie magique, ensorcelé, parce que sa très haute toxicité a fait dire aux mineurs allemands qu’il était ensorcelé. Le cobalt est un produit jugé stratégique qui va s’épuiser dans environ 100 ans. Il est utilisé dans plusieurs domaines industriels comme la métallurgie pour les alliages spéciaux devant résister à la chaleur, dans la fabrication d’accumulateurs pour batteries comme les piles au Lithium pour les tablettes, les ordinateurs portables, et les téléphones portables, pour fabriquer les aimants, la coloration des vitres et les colles. Force est de constater qu’aujourd’hui, la Chine a réussi à mettre en faillite presque toutes les industries concurrentes de ces secteurs en Occident. Concernant des matières premières, 4 pays contrôlent les 50% de la production mondiale : la Finlande, le Canada, la Russie et la Chine. Question : Où la Finlande, le Canada et la Russie vendent aujourd’hui leur production de cobalt ? Bien sûr à la Chine. Puisque c’est la seule qui achète.

Et le premier producteur africain qu’est la Zambie à qui vend-il son cobalt ? Officiellement, pas à la Chine, mais dans les faits, la situation est de loin pire qu’il n’y parait et la spoliation du continent africain prend des proportions insoupçonnables.

Je vais vous expliquer à travers l’exemple de la Zambie et du Cameroun, les enjeux et surtout, comment est structurée la combine des Occidentaux en Afrique et pourquoi ceux qui organisent cette combine financent les médias mensonge pour manipuler les africains pour qu’ils détestent la Chine, et donc, préfèrent leurs prédateurs occidentaux. Voici donc l’exemple de 2 pays africains pour bien comprendre le mécanisme :

· EN ZAMBIE

Alors que les 3 premiers producteurs mondiaux de cobalt cités plus haut, livrent leurs productions à la Chine sans intermédiaire, en Afrique, le système dominant a mis sur pied toute une panoplie de stratagèmes pour truander les pays africains. En Zambie, donc, la société qui exploite les mines de cobalt et de cuivre est appelée : Mopani Copper Mines, filiale zambienne de la société canadienne d’exploitation minière dénommée la First Quantum Minerals. De 2003 à 2008, on annonce que le prix du cuivre explose sur le marché international. Mais les autorités zambiennes sont surprises du fait que Mopani Copper Mines ne continue à ne leur verser que des miettes. Alors l’Etat zambien décide d’y voir plus clair. Il s’adresse, à deux cabinets distincts d’audit et d’expertises, le Grant Thornton et le Econ Pövry, pour éplucher les comptes réels de la société canadienne. Et ce qu’ils vont découvrir fait froid dans le dos : un manque à gagner de plusieurs centaines de milliards de dollars, de quoi faire sortir la Zambie du sous-développement.

Mais que s’est-il réellement passé ?

Voici les principales anomalies relevées de façon concordante par les deux cabinets d’audit : la Mopani Copper Mines n’a qu’un seul client, une entreprise suisse de négociation en matière première, la Glencore, géant suisse étant le plus grand trader au monde des matières premières.Avec cette dernière, les deux rapports tranchent et arrivent à la même conclusion : « les coûts d’exploitation sont surévalués, les volumes de production de cobalt sont inférieurs de moitié par rapport à ceux des autres producteurs de la même région, les prix de transfert à Glencore en Suisse, sont étonnamment bas » Conséquence : un manque à gagner de plusieurs milliards de dollars de recettes fiscales pour un pays que l’ONU continue de classer comme une nation où 73% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Comme si ça ne suffisait pas, en 2005, La Mopani Copper Mines, sera félicitée par l’Union Européenne pour son très bon travail pour développer la Zambie, puisqu’elle lui donne un financement de 48 millions d’Euros à travers la Banque Européenne d’Investissement. N’est-ce pas la preuve même qu’ils sont tous complices pour spolier l’Afrique ?

· AU CAMEROUN

L’Afrique a 50% des réserves du cobalt dans le monde. Et c’est la région de l’Est du Cameroun qui a le plus grand gisement du monde, à ce jour encore inexploité. Le contrat originel était, comme celui zambien, validé par le FMI en 2009, avec une entreprise occidentale, l’américaine Geovic Mining Corp., entreprise crée à peine 5 ans plus tôt, en 1994 dans le paradis fiscal qu’est le Delaware et qui annonce dans ses rapports financiers, tel que reporté par le site Mediapart, n’avoir jamais fait d’exploitation minière auparavant. Pire, elle déclare textuellement : « Nous sommes une société en phase d’exploration et n’avons pas d’antécédents d’exploitation en tant que société d’exploitation. Toutes les recettes et les bénéfices futurs sont incertains », souligne Mediapart. Comme il est fréquent pour des entreprises occidentales cotées à la Bourse de leurs pays, les accords d’exploitation minière avec les pays africains sont très souvent un simple prétexte pour faire augmenter le cours des actions à la Bourse et empocher une belle plus-value. Mais derrière, il n’y a généralement aucune intention d’investir les millions de dollars nécessaires pour démarrer le projet. Ainsi, après avoir encaissé 60 millions de dollars du gouvernement camerounais (SNI) comme sa part dans la société commune Géocam, 8 ans après, on n’avait toujours pas la moindre indication de quand le projet démarrerait. Tout cela avec la bénédiction du Fond Monétaire international qui à l’époque contrôlait toutes les entrées et sorties d’argent au Cameroun, le pays étant sous le régime d’ajustement structurel.

C’est n’est qu’hier 25 Juillet 2013 que par un communiqué daté du 23/07/2013 au Colorado aux USA et signé de la main du PDG de Geovic Mining corp, Monsieur Michael Mason, nous apprenons que finalement le projet va démarrer, parce que Geovic Mining corp vient de signer un accord pour céder la totalité de ses 60,5% de Geovic Cameroun à une entreprise publique chinoise, pour plus de précision, la Jiangxi Rare Metals Tungsten Holdings Group Company Ltd ("JXTC") de Nanchang, dans la province de Jiangxi en Chine.

A ce stade des choses, nous ne savons pas comment l’Etat du Cameroun a fait pour réussir à convaincre les Américains de lâcher prise afin de faire décoller le pays grâce au plus grand projet minier jamais débuté au Cameroun.

Mais ce que nous savons en revanche, c’est que le communiqué de Mason est l’épilogue d’un bras de fer entre Yaoundé et Washington avec les élections présidentielles d’octobre 2011 comme la pointe de l’iceberg. Où Washington a officiellement signifié au président camerounais qu’il ne devait plus se présenter aux élections présidentielles, pour avoir commis l’irréparable de mettre le cap sur Pékin. La Chine qui est habituellement très réservée pour les questions de politique étrangère, s’est montrée, dans cette circonstance, plutôt déterminée à chauffer ses muscles avec Washington, d’abord en inaugurant le premier port en eau profonde du pays (Kribi), avec un choix de la date non anodin, la veille des élections présidentielles, avec une première enveloppe de 1 milliard de dollars. Un pied de nez aux Américains avec Geovic (américaine) qui depuis 8 ans n’arrive pas à trouver quelques dizaines de millions de dollars pour faire démarrer le projet du cobalt de Nkamouna à l’est du pays. Ensuite, la Chine a montré les muscles le jour des résultats, lorsque c’est l’agence d’information chinoise Xinhua qui a donné les résultats des élections présidentielles camerounaises, 5 heures avant la proclamation par la cour suprême du Cameroun, la seule habilitée à proclamer les résultats. Les jours suivants, on assiste à un cafouillage dans le cap occidental : le Ministre Français des Affaires étrangères Alain Juppé félicite le président réélu et félicite la bonne organisation du scrutin, avant de faire marche arrière 24 heures plus tard lorsque l’Ambassadeur Américain met le pied dans le plat en critiquant les fraudes lors des élections. Mais c’était comme si le chien occidental aboyait et la caravane du Cameroun tirée par la Chine avançait à vive allure. Jusqu’à hier lorsque Mason a jeté l’éponge.

Avant d’en arriver là, l’Etat du Cameroun, après 8 ans de surplace dans ce partenariat avec une entreprise américaine, et alerté par la mésaventure zambienne, dès qu’il a pu agir en toute liberté, c’est-à-dire, sans les contraintes du Fond Monétaire International, a frappé à la porte de l’unique acheteur et après une série de voyages avec tout le gouvernement au complet en terre chinoise et une bonne dose de baratin, ils ont réussi à convaincre les Chinois à venir les sauver des griffes des prédateurs habituels. Et cette fois-ci, plutôt que de parler d’argent, on a parlé d’échange, de troc, du concret.

A la place de 30 ans d’exploitation du cobalt, la Chine s’engage à transformer le Cameroun sur le plan industriel et des infrastructures : autoroutes, hôpitaux, internats, lycées, écoles dispensaires, industries lourde (mécanique, aciérie) etc. La Chine sait qu’elle est observée par tous les pays déjà truandés. Et si l’expérience sera concluante, c’est la fermeture assurée pour toutes compagnies minières occidentales en Afrique. D’où la grande campagne médiatique contre la Chine en ce moment, sur tous les médias mêmes nationaux en Afrique, avec des invités de marque qui sont très souvent des grands intellectuels, des professeurs d’université qui, dans l’ignorance complète de la géostratégie, sont très facilement manipulés par le système qui les utilise pour expliquer aux africains pourquoi ils doivent se méfier des chinois qui envahiraient l’Afrique.

Ce qui m’a le plus surpris du communiqué de l’américain, c’est sa sincérité dans l’aveu qu’ils étaient un frein et qu’avec la Chine, c’est le peuple camerounais tout entier qui en sort gagnant. Voici ce qu’il déclare :

“This Definitive Agreement represents significant progress advancing the Nkamouna Project toward construction and into production. Construction could commence as soon as the project financing is arranged, bringing much needed jobs and economic diversity and development to Cameroon. "The biggest winners here are Geovic Cameroon, a Cameroon corporation, and the people of Cameroon, who shall experience Cameroon’s first major mining project transitioning from a vision to reality.".

Ces déclarations rendues public il y a à peine 24 heures, d’un PDG américain qui reconnait que leur retrait d’un projet minier en Afrique est une victoire pour la prospérité de ce peuple, parce que le fait de le céder à une entreprise publique chinoise va finalement permettre au projet d’avoir les fonds nécessaire pour démarrer, se passent de commentaire.

· LA CHINE S’ACCAPARE LES TERRES AGRICOLES EN AFRIQUE – FAUX

Dans l’Emission Enquête Exclusive du dimanche 14 novembre 2010, sur la chaine de télévision privée française M6, le journaliste Bernard de la Villardière nous décrit un Cameroun qui devient presqu’un enfer à cause des Chinois qui volerait le travail des Camerounais. Pire, selon son reportage qui entre en droite ligne d’une propagande anti-chinoise qui puise son élan dans les heures plus sombres du racisme colonial européen du XIXème siècle contre les Noirs et les Chinois, comme nous le verrons plus bas, ces Chinois auraient acheté des milliers d’hectares au Cameroun pour produire du riz, totalement réexpédié en Chine. Le documentaire fait dire à des Camerounais que le plus grave dans tout ça est que le meilleur riz est envoyé en Chine et seules les brisures sont laissées aux Camerounais. Bernard de la Villardière a oublié d’ajouter que ces personnes avaient raison parce que selon la tradition camerounaise, on n’expédie à l’étranger que les mauvais produits et les meilleures parties sont laissées aux Camerounais. En effet, lui-même a pu constater de ses yeux, même s’il ne l’a pas dit à l’antenne, que le cacao camerounais envoyé en France est de mauvaise qualité et que toute la bonne qualité est laissée aux Camerounais. Il a aussi oublié de dire que les meilleurs grains du café robusta et de l’arabica sont laissés au Cameroun et que seuls les déchets sont expédiés en France ; de même pour la banane, où le marché central dit marché-Lagos est inondé chaque jour de bananes exclues du tri effectué par les compagnies françaises de production de bananes au Cameroun, parce qu’elles sont trop belles, et qu’il ne faut envoyer en France que les déchets.

· LA CHINE N’A PAS BESOIN DE SE SALIR LES MAINS EN AFRIQUE

La Chine est le pays qui sait tirer le mieux profit de l’organisation actuelle du monde. Elle a pris le temps d’étudier les mécanismes de prédation du système et a tout simplement cherché à lechapeauter. Et contrairement à ce qu’on peut penser à première vue, les accords d’état à état entre la Chine et les pays africains sont plutôt des opérations de géostratégie pour affaiblir les Occidentaux en Afrique qu’une vraie manœuvre d’accaparement des ressources. Parce que pour les ressources africaines, comme déjà expliqué plus haut, la Chine n’a nullement besoin de bouger le moindre doigt pour que les Occidentaux les lui livrent à domicile. Et aujourd’hui, aucune entreprise d’envergure ne peut prendre la moindre décision importante dans le secteur des matières premières stratégiques, sans au préalable informer la Chine et surtout, avoir son accord. Ce n’est pas de la science-fiction, c’est ce qui s’est passé le 15 Avril 2013, lorsque les agences de presse économique annoncent la bonne nouvelle avec ce titre lapidaire : « La Chine a dit Oui !!! ». En d’autres mots, « la patron a parlé et a dit oui ».

C’est depuis 15 mois qu’on attendait cette bonne nouvelle. Les 2 géants mondiaux des matières premières, le négociant suisse Glencore et le producteur anglo-sud-africain, Xstrata décident de fusionner, pour former le premier groupe mondial de production des matières premières, un géant d’une valeur de 76 milliards de dollars. Oui, mais, on a beau être un colosse mondial de 76 milliards et contrôler toutes les matières premières de la planète, si le seul acheteur n’est pas d’accord, c’est une fusion inutile. Voilà pourquoi Pékin devait être d’accord pour que la fusion se fasse. Et contrairement aux autres pays comme l’Afrique du Sud, les USA et l’Union Européenne qui avaient donné leur accord un an auparavant, la Chine avait des exigences plutôt curieuses : selon le communiqué du ministère chinois du commerce en date du 16/04/2013, elle a demandé et obtenu que ce nouveau groupe lui cède avant 2014 sa plus importante mine de cuivre de Las Bambas au Peru qui va débuter la production, à partir de 2015, de 400.000 tonne de cuivre par an. En plus, selon Pékin, le nouveau groupe s’est engagé à se débrouiller pour trouver n’importe où sur la planète (ça importe peu à Pékin) et pendant 8 ans, 900.000 tonnes de cuivre à vendre à la Chine, 900.000 tonnes de zinc et 900.000 tonnes de plomb. Et c’est tout ? Oui, selon le communiqué. Il faudra le lendemain lire le journal économique italien « Il Sole 24 ore » pour découvrir une information tenue secrète par les deux parties : la Chine a demandé et obtenu le licenciement de toute une liste de cadres et dirigeants des deux sociétés avant la fusion, à commencer par Mick Davis, le PDG de Xstrata. Pire, l’humiliation ne s’arrête pas à son directeur. La Chine a demandé et obtenu la mise à la porte du responsable de la division Cuivre, la mise à l’écart du responsable de la division Nickel et le licenciement du responsable de la stratégie.

C’est la réalité que souvent mêmes les journalistes et économistes occidentaux ignorent et même si leurs chroniques ou prises de position sont erronées, c’est souvent parfaitement en toute bonne foi. Leur principale faute est de croire qu’il suffit de séjourner en Occident pour savoir comment tourne le monde. Beaucoup d’entre eux n’ont toujours pas compris que la seule manière de mettre à jour leur logiciel de pensée économique, comme je l’ai dit plus haut, est de séjourner un minimum de 6 mois en terre chinoise.

Revenons aux matières premières africaines. La Chine a des stratégies articulées en plusieurs axes :- sécuriser son approvisionnement en devenant propriétaires des principales sociétés qui contrôlent les plus grandes mines du monde.

 Acheter les entreprises moribondes dans certaines matières stratégiques. Par exemple devant la grande crise financière en Occident, et consciente du fait que ses réserves en dollars américains risquent de se traduire en simples bouts de papiers, la Chine a décidé d’augmenter sa réserve d’or et plutôt que d’aller acheter l’or sur les marchés et enrichir ses concurrents occidentaux, elle a tout simplement décidé d’acheter les mines d’or. Ainsi, en une seule année, entre 2011 et 2012, les trois principales entreprises australiennes de production d’or : la Norton Gold Fields, la Southern Cross et la Focus Mineral, ont été achetées par les 3 principaux producteurs chinois d’or, la China Hanking Holdings, la Shandong Gold et la Zijin Mining. Elles ne s’arrêtent pas à l’Australie. En effet, le 16 Aout 2012, c’est cette dernière qui par un communiqué en chinois, nous informe qu’elle vient d’acquérir les 60% de l’entreprise étatique d’exploitation des mines d’or du Kirghizistan. 8 mois avant, c’est la Shandong Gold qui, avec 1 milliard de dollars, en achetant les actions à la bourse de New-York (New York Stock Exchange), s’offrait les 73% de la Juguar Mining qui contrôle des mines d’or dans plusieurs pays. Le bijou de ces acquisitions restant le projet Gurupi au Brésil avec une mine d’or dont les réserves sont évaluées à 2,3 millions d’onces.

· CE QUI COMPTE EN OCCIDENT EST DESORMAIS SOUS PAVILLON CHINOIS OU AVEC DES CAPITAUX CHINOIS

Le bal s’est ouvert en 2004, avec le géant américain IBM qui, sombrant sous une montagne de dettes, est obligé de céder toute sa partie PC au chinois Lenovo, pour 1,25 milliard de dollars et qui fait de Lenovo, le numéro 1 mondial des PC.

En 2008, c’est la société textile chinoise, Hembly Interational, qui s’offre la marque d’habits de sport italienne Sergio Tacchini pour 27 millions de dollars.

En 2009 c’est le premier pétrolier public chinois Sinopec qui achète la canadienne Addax Petroleum pour 7,2 milliards de dollars cash. La même année, La Chine s’offre le plus grand producteur d’or australien RIO TINTO.

Souvent la stratégie est celle de contourner les obstacles des clients occidentaux qui nourrissent de la défiance pour les produits technologiques chinois.

Avant la mise prochaine sur le marché de son premier avion de contenance moyenne, le C919, qui viendra concurrencer la A320 de Airbus et le B-737 de Boeing, pour un chèque de 3,2 milliards de dollars, la Chine a très facilement réussi à convaincre l’assureur américain AIG de lui vendre son bijou, le numéro 2 mondial de loueur d’avions, l’américain IFLC, propriétaire d’une flotte de 1000 avions, qu’elle loue à 200 compagnies aériennes, des plus petites aux plus prestigieuses. La tendance du marché est à la location d’avion. Les compagnies ont de moins en moins d’argent à investir dans l’achat d’un avion, alors elles optent pour sa location. Les spécialistes calculent qu’en 2020, la moitié des avions en vol, seront des avions de location. En mettant la main sur IFLC, la Chine a trouvé une stratégie pour contourner la méfiance des compagnies aériennes occidentales qui vont bientôt voler avec des avions chinois, beaucoup moins chers et avec pour conséquence des prix de location très attractifs pour ces compagnies. Pour évaluer la puissance qu’IFLC a aujourd’hui sur les fabricants d’avion, il faut rappeler que c’est elle qui, en critiquant l’avion A350, a réussi à obliger EADS, la maison mère d’Airbus, à changer complètement son cahier de charges techniques pour la production de cet avion. Désormais, c’est l’état chinois, concurrent d’Airbus et Boeing qui recevra en avance les plans de leurs futurs avions pour validation avant même leurs sorties, comme ils ont toujours fait avec IFLC. Sauf que cette fois-ci, les jeux sont vraiment truqués. Pendant longtemps, l’Occident truquait les cartes avec le monde entier où il était joueur et juge, joueur et Katika. Cette fois-ci, il a trouvé un Katika plus fort que lui pour truquer les cartes.

· LE RACISME ANTI-CHINOIS

Lorsque l’ancien ministre français de l’intégration du gouvernement de Dominique de Villepin, sous la présidence de Jacques Chirac, MonsieurAzouz Begag, déclare : « Dans dix ans, on sera entouré de Chinois, alors il faudra que l’on se serre les coudes, les Français, les Arabes et les Africains, afin de protéger notre identité », il n’y a aucune protestation d’organisation pseudo antiracistes comme SOS-Racisme créée par le parti socialiste français ou la LICRA. Et pourquoi devraient-ils protester puisqu’il n’officialisait là que le symbole de la victoire de la coupe du monde de football 1998 appelé : Black-Blanc-Beur, c’est-à-dire, la planète où l’on a déjà un ordre établi où les blancs seraient les patrons et les africains du nord et au sud du Sahara les esclaves. Dans cet ordre, Azouz Begag trouve que les Chinois seront un danger pour nous tous, puisqu’en remettant en question la suprématie de notre maître à tous, blanc, les Chinois risquent dans dix ans remettre en question notre propre identité de soumis, d’esclaves contents de l’être.

Mais lorsqu’on connait le degré de racisme anti-noirs dans les pays arabes, on ne peut s’empêcher de penser que le ministre français parle au fond d’un mariage à 3 dans lequel le Beur et le Blanc sont les mariés et le Black le domestique qui doit assurer le ménage et la cuisine couple. Pour le comprendre, il faut lire la page 14 du livre : L’Avenir de la science - pensées de 1848, publié par le penseur français, Ernest Renan chez Calmann-Levy en 1890. On y découvre ces mots :

« Les Arabes et les Européens, examinés au point de vue de la physiologie, ne montrent aucune différence essentielle ; ils possèdent en commun et à eux seuls le souverain caractère de la beauté [seuls les Européens et les Arabes sont beaux]. Il n’y a donc aucune raison pour établir, au point de vue de la physiologie, entre les Sémites et les Indo-Européens une distinction de l’ordre de celles qu’on établit entre les Mongols et les Nègres. Tour à tour les Juifs, les Syriens, les Arabes sont entrés dans l’œuvre de la civilisation générale, et y ont joué leur rôle comme parties intégrantes de la grande race perfectible ; ce qu’on ne peut dire ni de la race nègre, ni de la race tartare, ni même de la race chinoise. Envisagés par le côté physique, les Sémites et les Ariens ne font qu’une seule race, la race blanche ; envisagés par le côté intellectuel, ils ne font qu’une seule famille, la famille civilisée. ».

Maintenant que les maîtres sentent leur identité de patron menacée, par la race inférieure et laide des Chinois, voilà que le domestique, le Nègre, court au secours de ses patrons. Et crie même plus fort qu’eux contre les Chinois. Je connais des intellectuels africains tellement horrifiés par le seul fait que je puisse bien parler de la Chine ou imaginer un partenariat stratégique entre l’Afrique et la Chine, qu’à leurs yeux, je suis l’homme à abattre, puisque le tremblement de terre idéologique imposé par la Chine à l’Occident, ne correspond nullement aux prévisions de l’ancêtre Ernest Renan. Je deviens donc, très vite : « l’espion de la Chine », car pour eux, mon geste d’amitié et de sympathie envers la Chine est incompréhensible. Je suis donc accusé malignement et très opportunément, de vouloir faire passer l’Afrique de la colonisation européenne à celle chinoise. Pour cacher leur haine de la Chine, ces Africains, esclaves de maison, répètent à tue-tête : « L’Afrique peut et doit s’en sortir toute seule ». Ils oublient tout simplement de nous dire, si l’Afrique n’a pas pu sortir des griffes des Européens pendant 5 siècles, quel élément nouveau lui permettrait de le faire aujourd’hui. De deux choses l’une : ou ils sont naïfs, ou ils sont idiots, aucun des deux ne plaide en leur faveur.

Lorsque l’hebdomadaire économique britannique The Economist, paye cher, en ce moment d’été 2013, une campagne en Grande Bretagne de dénigrement anti-chinoise sur l’Afrique, elle sait bien qu’elle ne s’adresse pas au public britannique, qui a bien d’autres chats à fouetter contre les délocalisations des entreprises britanniques vers la Chine ou la politique chinoise des prix bas ; mais il cible sur le sol britannique, ces esclaves africains contents de l’être qui doivent juste relayer la haine du maître pour préserver leur identité d’esclave.

Le penseur français André Gide a écrit : "Moins le blanc est intelligent, plus le noir lui paraît bête". En d’autres termes, plus un Blanc est intelligent et moins il est raciste. Et c’est ce que répètent les antiracistes pour se consoler. Ce qui est faux évidemment. Je crois plutôt que l’histoire nous enseigne que ce sont les Blancs les plus intelligents qui sont le plus racistes. Il y a plusieurs exemples, pour cela.

Le 19 Octobre 2007, je reçois un appel téléphonique de la part d’un journaliste de LA STAMPA de Turin, un des 3 principaux quotidiens de la péninsule italienne. Pour leur publication du lendemain 20/10/2007, il voulait urgemment de moi le commentaire à chaud d’un penseur africain, à propos des déclarations du prix Nobel de Médecine 1962, le découvreur de l’ADN, James Watson. Ce généticien de 79 ans dans une interview à l’hebdomadaire britannique Sunday Time, avait dit que l’Afrique n’avait aucune chance de s’en sortir parce que même avec l’ADN, il avait été prouvé que les Africains étaient stupides. Watson en tournée en Grande Bretagne pour la promotion de son dernier livre avait déclaré plus précisément au journaliste :

« Je suis foncièrement pessimiste sur l’avenir de l’Afrique : tous nos programmes d’aide au développement se basent sur l’hypothèse d’une égalité intellectuelle entre les Noirs et les Blancs, alors que toutes les recherches concluent que ce n’est pas vraiment le cas »

Et dans son livre même pour lequel il était à Londres pour sa promotion, il écrit :

"Il n’y a aucune raison de s’attendre à ce que les capacités intellectuelles de peuples séparés géographiquement dans leur évolution aient évolué de manière identique. Notre volonté de distribuer des pouvoirs intellectuels égaux, comme une sorte de dotation universelle, cette volonté ne sera pas suffisante pour qu’il en soit ainsi."

Je répondis au journaliste que cela ne me surprenait pas du tout puisqu’en règle générale, ce sont les intellectuels qui fournissent au bas peuple les raisons pseudo-scientifiques justifiant la haine des autres peuples. Hitler ne s’était-il pas entouré des meilleurs scientifiques pour sa fameuse « solution finale » ? Je complétais alors avec la liste des plus connus d’entre eux comme :

· Emmanuel Kant qui disait que « la capacité intellectuelle d’un Noir ne dépasse pas le niveau de la stupidité » ou Montesquieu qui disait qu’il ne croit pas « que Dieu qui est si intelligent a pu commettre l’erreur de mettre une âme dans un corps si noir ». En faisant l’analogie avec la haine des Chinois, Montesquieu avait mis au point sa fameuse théorie climatique de l’intelligence. Pour lui, plus il fait froid, plus on est intelligent et plus on vit là où le climat est chaud et plus on est idiot. Il va plus loin. Il dit que c’est ce qui justifie qu’en Chine, c’est le nord froid qui est appelé à devenir riche et le sud, plutôt pauvre. Aujourd’hui, en 2013, l’ultra-industrialisation du sud de la Chine dément les propos de Montesquieu.
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· William Shockley, américain, né à Londres le 13 février 1910 et mort aux USA en 1989, Inventeur du transistor, Prix Nobel de physique en 1956, disait que génétiquement, les Noirs étaient moins intelligents que les Blancs et qu’il fallait tout simplement trouver un subterfuge pour les convaincre et les payer afin qu’ils fassent moins d’enfants pour ne pas peupler le monde d’êtres sans cerveau. Et payer les Blancs pour qu’ils en fassent plus, car si l’humanité veut connaitre une vraie évolution, seuls les Blancs doivent peupler la Terre. Cela ne va pas dissuader le Time Magazine, qui évidemment partage les idées de Shockley, de lui conférer la médaille des 100 personnes les plus importantes du XXème siècle. On comprend aussi ce que pensent ceux qui sont convaincus que les Chinois vont envahir la planète et la peupler d’anormalités, parce que ce n’est pas la race idéale.
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· Alexis Carrel (1850-1935), Prix Nobel de Médecine 1912, disait : "L’Europe et les Etats-Unis subissent un affaiblissement qualitatif alors que les races africaines, s’accroissent trop vite. La suppression de la sélection naturelle a permis la survie d’êtres dont les tissus et la conscience sont de mauvaise qualité. La race [blanche] a été affaiblie par la conservation de tels reproducteurs."

· Charles Richet, Prix Nobel de médecine 1913 va plus loin, dans son livre intitulé « Sélection humaine » publié en 1919, il propose ni plus ni moins, l’élimination des Noirs et des Chinois, jugés des races anormales, tarées. Il écrit : « Après l’élimination des races inférieures, le premier pas dans la voie de la sélection, c’est l’élimination des anormaux. On va me traiter de monstre parce que je préfère les enfants sains aux enfants tarés. Ce qui fait l’homme c’est l’intelligence. Une masse de chair humaine, sans intelligence, ce n’est rien ».

· Ernest Renan penseur français écrit le 14 décembre 1871 dans « Réforme intellectuelle et morale » ceci : « Une nation qui ne colonise pas est irrévocablement vouée au déclin et à la guerre civile. La régénération des races inférieures ou abâtardies par les races supérieures est dans l’ordre providentiel de l’humanité. L’homme du peuple est presque toujours, chez nous, un noble déclassé, sa lourde main est bien mieux faite pour manier l’épée que l’outil servile. Plutôt que de travailler, il choisit de se battre, c’est-à-dire qu’il revient à son premier état. Regere imperio populos, voilà notre vocation. Versez cette dévorante activité sur des pays qui, comme la Chine, appellent la conquête étrangère. Des aventuriers qui troublent la société européenne, faites un ver sacrum, un essaim comme ceux des Francs, des Lombards, des Normands, chacun sera dans son rôle. La nature a fait une race d’ouvriers, c’est la race chinoise, d’une dextérité de main merveilleuse sans presque aucun sentiment d’honneur ; gouvernez-la avec justice, en prélevant d’elle, pour le bienfait d’un tel gouvernement, un ample impôt au profit de la race conquérante, elle sera satisfaite ; une race de travailleurs de la terre, c’est le nègre ; soyez bon pour lui et humain, et il va sauter et danser de joie ; une race de maîtres et de soldats, c’est la race européenne. Réduisez cette noble race à travailler dans l’ergastule comme des nègres et des Chinois, elle se révolte. Tout révolté est, chez nous, plus ou moins, un soldat qui a manqué sa vocation, un être fait pour la vie héroïque, et que vous appliquez à une besogne contraire à sa race, mauvais ouvrier, trop bon soldat. Or, la vie qui révolte nos travailleurs rendrait heureux un Chinois, un fellah (paysan arabe), des êtres qui ne sont nullement militaires, donc, conquérants. Que chacun fasse ce pour quoi il est fait, et tout ira bien. »

· Et c’est dans ce contexte que la Chine débarque pour mettre à zéro une idée reçue depuis 2 siècles, véhiculées par les plus grands scientifiques selon laquelle, les Blancs sont naturellement et génétiquement supérieurs aux autres races, parce que plus intelligents. C’est la justification même de la mission dite civilisatrice du 18ème siècle pour dompter et civiliser les autres peuples. La croisade anti-chinoise d’aujourd’hui a donc la saveur d’un vrai désenchantement idéologique raciste.

C’est du racisme dit scientifique, parce les intellectuels, contrairement à l’homme de la rue, savent souvent identifier les intérêts précis qu’ils veulent défendre et l’argument du racisme n’est là que pour faire diversion et protéger ces intérêts. Lorsque The Economist met en avant sa haine des Chinois parce qu’ils sont venus en Afrique, c’est un racisme d’intérêt qui au fond, cherche à utiliser les Africains pour se battre contre les Chinois afin de préserver la suprématie des Européens sur les ressources africaines.

· LES MEDIAS OCCIDENTAUX TRES ACTIFS DANS LE RACISME ANTI-CHINOIS

Louis Haushalter, journaliste à Slate dans un article très fourni du 18 décembre 2010 intitulé :
« Le racisme anti-chinois est-il politiquement correct ? » se demande pourquoi finalement le racisme contre les Chinois est accepté comme quelque chose de normal ? Il fait remarquer qu’un mot mal placé contre les Noirs, Magrébins ou Juifs et c’est 5 jours de tumultes et de messages de solidarité de la part des politiciens. Avec les Chinois, on peut tout faire, blaguer, les voler, les agresser. Rien à faire, personne ne bouge le moindre doigt. Et c’est à la conclusion que l’interview que lui donne le président de l’une des principales associations anti-racistes la LICRA, un certain Alain Jakubowicz qui nous donne la vérité. Il dit que le racisme contre les Chinois ne les intéresse pas parce que c’est un racisme de jalousie, un racisme contre les nouveaux riches. Ils s’intéressent du racisme résultant de l’ignorance que subisse les autres communautés, alors que les Chinois subissent un racisme résultant du contraire de l’ignorance, de la connaissance. C’est un racisme des intellectuels français qui savent et voient la place de la France surtout condamnée à pâlir sur le continent africain à cause de la Chine. Et c’est comme cela qu’on va importer en France, une défiance de la géostratégie internationale pour contrer les chinois. En voici quelques exemples :

Le 16 Mars 2010, dans sa rubrique de Chronique économique sur la radio généraliste française RTL, Jean-Louis Gombeau parle du nouveau TGV chinois qui sera aussi exporté en France, sans aucune force pour le TGV français de réagir. Et conclut sa chronique par ces mots racistes : « Rien à faire, les Chinois ne se sentent plus bridés ». Plutôt que les présents soient indignés, c’est un rire généralisé dans les studios de RTL à Paris.

Le 20 juin 2010, une manifestation monstre réunit les Chinois dans le quartier Belleville à l’est de Paris, pour dénoncer la police française qui selon les manifestants est complètement passive sur les très nombreuses agressions souvent gratuites dont sont victimes les Chinois de Paris, qu’ils soient touristes, étudiants ou commerçants. Les médias français ont tenu l’évènement sous silence. Et même l’Agence France Presse (AFP) dans sa dépêche du 21/06/2010 à 9h36 oublie de communiquer le chiffre de participants donné par les organisateurs, se limitant à nous donner uniquement les données de la police.

En 2004, les restaurants français battent de l’aile, trop nombreux, trop chers, réchauffant juste des plats surgelés. Ils n’arrivent plus à attirer grand monde, alors que les restaurants chinois ne cessent de se remplir. Aux journalistes de la chaine publique France 2 vient une idée brillante pour venir en aide à leurs concitoyens : animer le racisme anti-chinois. C’est l’émission Envoyé Spécial conduite par la présentatrice Guilaine Chenu qui va mettre la main à la pâte, à travers un reportage intitulé : « Manger chinois en France » assomme les restaurateurs chinois à Paris en créant un vrai terrorisme culinaire. Résultat chute de la fréquentation des restaurants chinois de France de 30%. L’élément le plus choquant de ces kamikazes journalistiques est la construction d’un sentiment raciste sur des personnes qui n’y avaient même pas pensé. La preuve vient du fait que selon les chiffres fournis par la brigade française de la répression des fraudes qui s’occupe de la restauration publique, il n’y a pas plus de condamnation contre les restaurateurs chinois que les italiens des pizzerias, les français des brasseries ou les magrébins des kebabs. Le choix donc de la cible chinoise à détruire était donc, intentionnel. Et comme cela a bien marché, France2 va répéter l’expérience 2 ans plus tard, en 2006.

Si un train déraille en Espagne, en France ou au Canada pour le seul mois de Juillet 2013, en faisant de nombreuses victimes, pour les journalistes occidentaux, c’est forcément la faute du conducteur, d’un morceau de rail mal fixé. Et bien sûr, pas de panne technique, rien qui puisse mettre en doute le génie occidental. Si un avion de la Air France reliant Rio à Paris disparait des radars et sombre dans la mer avec tous ses passagers, c’est la faute d’un sous-traitant qui a fourni une pièce peu adaptée, et bien sûr, pas la faute du constructeur de ce symbole de la puissance et de l’intelligence occidentale. Mais lorsque c’est le TGV chinois qui a déraillé, que n’a-t-on pas entendu sur l’incapacité des Chinois à construire des trains fiables ? Si un hélicoptère chinois tombe quelque part, c’est plutôt son avion MA60 qui st directement mis en doute, alors qu’il ne s’agit pas du même fabriquant, et surtout que ce n’est pas le même principe physique qui fait voler un hélicoptère et un avion. Lorsqu’un nuage se pointe dans le ciel de Pékin, les journalistes occidentaux sur place, qui ont reçu l’ordre de ne jamais rien dire de positif de la Chine, en manque de l’énième scoop pour salir la Chine vont tous s’y engouffrer et nous expliquer comment il est impossible de respirer à Pékin. Je me suis souvent trouvé dans cette ville, au moment où ils ont fait ce genre de service et me suis demandé si on parlait du même endroit. A l’opposé, aucun journaliste ne fera de service sur la pollution phénoménale des villes américaines où souvent comme à Los Angeles, plus de la moitié des personnes habitant le centre sont asthmatiques à cause de la pollution.

· CONCLUSION : LA LECON DE BRUCE LEE ET LE RACISME ANTI-CHINOIS

Le philosophe autodidacte et acteur de cinéma chinois Bruce Lee disait en 1969, qu’aucun Chinois vivant en Occident ne pouvait faire fortune, parce que, disait-il : « les Blancs sont à tel point saoulés de leur complexe de supériorité vis-à-vis des autres races qu’ils sont prêts à vous casser si vous connaissez la gloire chez eux, juste pour éviter que votre succès ne mette en doute leur supériorité. » Il dit toujours en 1969 avant de quitter définitivement les USA : « à Hollywood, dans les films, il y a un standard de beauté et de succès, c’est le Blanc et rien d’autre. Jamais un Chinois n’aura le premier rôle dans leur cinéma, jamais un Chinois n’aura le rôle de séducteur. » Plus de 40 ans après, les choses sont restées figées comme il les dénonçait et aujourd’hui en 2013, il n’y a jamais eu de Chinois jouant le premier rôle dans un film de Hollywood, encore moins, jouer le rôle de séducteur. Jacky Chen joue le premier rôle parce que c’est lui-même qui produit ses films. Un Chinois dans un film américain doit forcément être un épicier ou un magouilleur. Bruce Lee, ce visionnaire autodidacte et sans diplôme, qui avait sa maison pleine de livres des philosophes de tous les temps, arrive à cette constatation, parce qu’il a passé de nombreuses années à lire beaucoup, à beaucoup réfléchir pour comprendre le système et chercher l’originalité qui lui aurait permis d’avoir sa place au soleil. Mais ce ne sera pas suffisant. Il passe des nombreuses heures à visionner les vidéos des combats de boxes et il invente un nouveau genre de combat qui est un mixe entre le karaté chinois et la boxe américaine. Ce nouveau style rencontre très vite le succès à l’écran à Hollywood. Il crée alors une école où il forme les meilleurs acteurs du cinéma américains, tous blancs, qui sont très vite recrutés dans des premiers rôles de combat au cinéma, mais jamais lui qui était pourtant leur maître. Et c’est après cette phrase d’amertume qu’il rentre dans son pays. Hong-Kong est alors une colonie britannique. Il ne comprend pas pourquoi les Britanniques peuvent se vanter d’être champion de la démocratie et les droits de l’homme et ne pas les appliquer à Hong-Kong. Jamais du temps des Britanniques, personne ne saura ce que c’est que d’aller voter à Hong-Kong. Bruce Lee ne comprend pas comment son pays la Grande Chine a pu à ce point être faible et céder en location une partie de son territoire (Hong-Kong) aux Britanniques et Macao aux Portugais, c’est-à-dire avec un minuscule pays européen d’à peine 91.900 km2. Et sa population plus petite que celle de Shanghai. Il va traduire toute cette frustration dans ses films à travers un constant patriotisme chinois. Et c’est le succès dans son pays. Il enchaine les tournages, non sans se venger des Blancs, en utilisant leurs propres méthodes, parce qu’il a compris que le cinéma américain est tout d’abord l’expression de la propagande du patriotisme américain. C’est ainsi que dans le film : « La Fureur du dragon », c’est-à-dire la fureur de sa chère Chine, contre l’Occident, il montre un Chinois à Rome, en Italie (lui-même) qui défie la mafia et tous ses stratèges. Ces derniers ne sachant quoi faire, font appel à un américain, un blond, très imposant (symbole de ce standard de beauté décrié par Bruce Lee avant) pour battre Bruce Lee dans le Colisée. Même le choix du Colisée de Rome n’est pas un hasard. C’est en effet, le symbole de la technicité et de la gloire passée occidentale : l’Empire Romain. Et c’est là où le petit Chinois, tout maigre, juste en utilisant la ruse et l’intelligence, va battre Chuck Norris, le Blanc, et sa supériorité raciale. Bruce Lee touche là une corde très sensible. Mais il n’en a cure. Avant l’heure, à travers ce film, il a dit que la gloire de l’Occident était dans le passé et que cet Occident serait très vite balayé par cette Chine qu’ils maitrisent tant, lui qui ne cessait de répéter qu’il faut aller au-delà du karaté pour comprendre le message politique de ses films. En 2013, on peut dire sans risque de se tromper qu’il était un visionnaire. Dans le subconscient des populations des pays dits opprimés du monde de l’époque, Bruce Lee devient un symbole. Même si la traduction anglaise de ses films change l’esprit du patriotisme chinois qu’il ne cesse d’afficher dans tous ses films, pour le relativiser. Si vous parlez chinois, je vous conseille de regarder plutôt la version chinoise du film : vous serez éblouis par la force des mots aux vues des sujets d’actualité de ce 21ème siècle. Il va mourir mystérieusement et aux jours d’aujourd’hui, l’administration coloniale britannique n’a jamais fournie les preuves convaincantes des raisons de sa mort. Son fils sera lui aussi tué quelque temps après dans des circonstances aussi bizarres que son père.

Faire taire Bruce Lee ou son fils, au lieu de l’écouter pour anticiper les évènements, c’était comme nier l’évidence des choses qu’il dénonçait et surtout, oublier comme il disait que le « Chine n’est qu’un géant endormi, mais elle reste un géant ». Multiplier la haine anti-chinoise en Afrique ou en Occident ne changera pas la donne d’une communauté qui sait se retrousser les manches pour retourner les humiliations de l’histoire.

L’Afrique est divisée aujourd’hui en deux parties : d’un côté les dirigeants qui ont compris le système et savent qu’il vaut mieux aller voir directement le patron du moment pour négocier l’exploitation de ses mines, plutôt que d’attendre les sirènes des intermédiaires occidentaux, qui de toutes les façons iront toujours en Chine pour négocier l’exploitation des mêmes mines. En 2011, l’Afrique, avec seulement 3% des investissements chinois à l’étranger, contre 6% pour l’Europe et 71% pour l’Asie, reste malheureusement le continent qui attire le moins les capitaux chinois. Les Africains croient par erreur que c’est eux qu’on courtise. Ce qui est faux bien entendu. C’est la Chine que tout le monde courtise aujourd’hui. Et croire que les Chinois vont prendre l’initiative d’aller voir un pays africain pour lui proposer la moindre affaire est une erreur stratégique qui va couter très cher à plusieurs pays africains, surtout si des gens ont le luxe de relayer le racisme anti-chinois en vogue en occident.

En Asie où le plus gros des investissements chinois sont mis, on ne verra jamais un Indonésien, un Malaisien ou un Philippin relayer la haine des Occidentaux contre la Chine. Au contraire, les ambassades de ces pays à Pékin sont réunies autour d’un collectif qui revendique à haute voix, le fait que la Chine doit d’abord penser à ses frères d’Asie, de même que les américains avec le Plan Marshall ont pensé à leurs frères blancs d’Europe, avant d’aller ailleurs mettre son argent. Et ça marche. Les délocalisations des entreprises chinoises profitent d’abord aux pays asiatiques. L’Afrique doit se rendre compte qu’elle n’est pas une priorité dans ce scénario. La Chine pour ses approvisionnements énergétiques en pétrole et en gaz, a mis le paquet sur son voisin, la Russie, qui lui livre avec des gazoducs et des oléoducs, car elle ne peut pas courir le risque d’un ralentissement de sa production à cause de quelques rebelles financés par l’Occident pour déstabiliser tel ou tel autre pays africain. Il revient donc aux Africains de le comprendre.

Lorsque des Africains participent à la haine de la Chine, qu’ils camouflent par la phrase « l’Afrique doit s’en sortir toute seule », ils sont dangereux pour la libération du continent africain, parce qu’ils participent à faire la diversion, comme le veut leur maître. Et comme la quasi-totalité de ceux qui tiennent ce discours sont résidents en Occident, où ils ont fait le choix de travailler pour servir le maître et le rendre plus fort dans l’écrasement de l’Afrique. S’ils sont en Occident, c’était certainement pour fuir une situation jugée désagréable en Afrique, et où probablement, ils n’arrivaient pas à s’en sortir tous seuls. Aujourd’hui, toujours seuls, même étant en Occident, ils ne s’en sortent toujours pas. Comment donc, partant de leur propre vie d’esclave du système, peuvent-ils prétendre que l’Afrique doit s’en sortir toute seule. Qu’ils nous donnent l’exemple des recettes à suivre pour y parvenir en partant de leur propre vie professionnelle et nous serons très nombreux à faire la queue pour les suivre. D’ici là, qu’ils aient la gentillesse de se taire. Au moins ils éviteront de frôler le ridicule.

En comparant le Chinois sans diplôme Bruce Lee, aux intellectuels africains bardés de diplômes de nos jours. On ne peut s’empêcher de constater que là où Bruce Lee a eu le courage de dénoncer un système, ce sont les africains qui l’intériorisent et l’enseignent même aux enfants en Afrique. Je suis souvent effaré de regarder les chaines de télévisions africaines où il y a des débats avec des politologues africains, qui nous parlent une langue que seuls comprennent, certainement pas pour les téléspectateurs africains à qui ils sont supposés s’adresser. Ils n’ont de référence que la chère hautement démocratique France, présentée comme le stade ultime du bonheur sur terre. Et ils concluent presque tous avec un mot à la mode récemment : « pour développer l’Afrique, il faut la renaissance africaine ». C’est comme si, il y a 40 ans, plutôt que d’agit même dans le domaine du cinéma pour affirmer dans l’action la fierté chinoise, même sous colonie britannique, Bruce Lee, enchainait les conférences pour expliquer que le Royaume Uni est le paradis sur terre et que pour arriver à leur cheville, il faut la renaissance chinoise. La jeunesse africaine doit savoir écouter ces personnages qui n’ont rien d’autre à offrir à l’Afrique le titre ronflant de leurs diplômes obtenus en occident. S’ils détestent la Chine, ce n’est pas seulement pour plaire aux maîtres, c’est aussi de leur survie, comme expression de la médiocrité africaine qu’il s’agit. Les chinois nous montrent que pour plier nos prédateurs, il n’y a pas mieux que la sueur de notre front, il n’y a pas mieux que le résultat de nos actions mises ensemble pour construire nos pays africains. Avoir un partenaire stratégique comme la Chine ne veut signifier nullement que c’est elle qui viendra faire le travail à notre place, mais que nous ayons l’intelligence de saisir toutes les ouvertures que cette relation nous offre et de travailler très dur pour sortir la tête hors de l’eau et le plus vite possible, au cas où elle viendrait à changer d’idée. Les relations entre les nations ce qu’elles sont, on ne sait jamais. A vos marques !

Jean-Paul Pougala

Douala, 26/07/2013

Source : Pougala.org

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COMMENTAIRES  

02/08/2013 16:46 par Dwaabala

Un article copieux et savoureux qui met à mal quantité de poncifs politiques, économiques et sociaux de la science occidentale.
Le racisme insidieux fréquemment à l’œuvre dans les médias est très bien révélé.
Lorsque 6 étudiants chinois, (étudiants en œnologie !) ont été agressés dans le Bordelais au mois de juin, l’affaire n’a fait du bruit que localement, et a eu ses suites judiciaires, mais a très vite été enterrée ailleurs. C’était pourtant un contrepoint à l’affaire Méric.
Enfin, l’analyse du sens profond de l’œuvre de Bruce Lee est une première, au moins pour moi.

02/08/2013 17:53 par triaire

Ce Jean-Paul Pougala est très intéressant ; effectivement, les Blancs ont entamé leur déclin et je conseillerai aux enfants d’apprendre maintenant les langues Asiatiques plutôt que les anglo-saxonnes .
Au niveau de l’équité, je pense que la roue tourne, heureusement,que les empires blancs ont assez fait de victimes et que d’autres empires surgissent ;Dans l’ordre des choses, c’est le Chinois le futur .Irremediablement, les Blancs si contents d’eux, vont devenir des choses exotiques, ils vieillissent et leur sperme produit moins tant ils ont empoisonné l’air, l’eau et la nourriture .
Oui, la Chine va augmenter sa richesse intérieure et ne dépendra bientôt quasi plus des blancs qui n’ont plus d’argent !L’avenir est Chinois !

02/08/2013 18:31 par Ouaille

Une recherche de 10 secondes sur le web montre que cette campagne est à deux faces : l’une "good" l’autre "bad", et au final : "where do you stand ?" (sous-entendu, achetez "The Economist" pour faire votre opinion).

On verra les deux par exemple sur
http://www.afri-love.com/2013/07/the-economist-where-do-you-stand-ad-campaign-on-chinese-investment-in-africa.html

Bien sûr il peut y avoir des bêtises factuelles dans les deux affiches, mais le minimum aurait quand même été de ne pas faire croire que cette publicité était une énième variante sur le thème du péril rouge.

02/08/2013 21:23 par mary

J’aime beaucoup lire LGS, beaucoup d’articles sont de bonnes qualités et bien renseignés et parfois on a ça...un article de propagande. Mais fort heureusement nous ne sommes pas en Chine et ici internet m’autorise à me renseigner où je veux.

Je vais juste m’amuser à relever seulement 2 faits qui montrent la profonde simplicité de l’analyse de l’auteur et aussi car je suis du genre feignant (pas comme les chinois) :
1) 141hab/km2 comme bien entendu l’auteur oubli de nous dire que ce chiffre est à modérer en fonction de surface réellement habitable dans le pays (désert himalaya...) (http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:China_Pop_Density.svg http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:China_topo.png)
Bref l’article commence bien et je salive d’avance sur la suite du programme.

2) une citation suffira c’est au tout début du paragraphe sur les matières premières :
"Mais certains pays africains plus malins, plutôt que d’attendre que l’entreprise européenne aille vendre au rabais en Chine pour lui reverser les miettes, vont directement voir la Chine et leur font un discours à dormir debout sur la fraternité entre les peuples opprimés du monde, sur la coopération sud-sud, et souvent, la Chine cède."
Les pauvres petits chinois qui se font arnaquer par les mafieux noir...

Ca ne va surement pas être publié mais il faut avouez que, n’importe qui de pas trop con, se rend compte que cette article est une bouse.

03/08/2013 02:04 par Dwaabala

Des bouses comme celle de Jean-Paul Pougala on en redemande.
Surtout qu’étant mal digérées par les amateurs de la cuisine occidentale à l’exclusion de toute autre, elles n’en sont que plus savoureuses.
.

03/08/2013 03:43 par Lionel

Tout à fait d’accord mary, j’ajoute que dire que la Chine ne s’approprie pas de terres en Afrique devrait être solidement étayé, or ici il n’y a qu’une grosse affirmation : "faux" !
Elle le fait bel et bien comme la Corée du Sud et certainement d’autres que j’ignore, la Chine fait partie intégrante de l’univers capitaliste, en est un rouage majeur et ne peut à ce titre échapper aux lois néolibérales.
Une banque reste une banque, faite pour créer de la richesse à partir de rien et ce, en Chine comme ailleurs !
D’autre part parler de "racisme anti-chinois" me semble une grosse ficelle, critiquer un système et l’un de ses composants essentiels ne peut en aucun cas s’assimiler à du racisme, comme être contre les colonies israéliennes n’est pas être antisémite.
Oui, c’est une bouse !

03/08/2013 08:08 par kuira

Mary à tout prix.

Je limite autant que faire se peut mes lectures aux sites "bien modérés". Une notion toute personnelle, cela va de soi. Il arrive souvent que les meilleurs articles sont ceux qui se passent (dans les faits) de commentaires. On se contente de lire, apprécier, point ! D’autres ont des commentaires qui complètent, apportent une précision, contredisent un point voire s’inscrivent en faux et argumentent. Ce n’est pas le cas ici.
Celui-là (mary-) sent le troll à plein nez, écrit sur commande pour descendre l’article et ôter l’envie de le lire et de le faire circuler. C’est souvent mal fait.
Commencer par "j’aime bcp lire LGS" montre qu’il le lit pas souvent ou sur commande (faut bien lire l’article qu’on veut descendre), on répète "beaucoup" d’articles de bonnes qualités (pour beaucoup d’entre nous, un ou des articles est ou sont de bonne qualité), et cela devient de la propagande, la belle affaire !

Ce n’est pas LGS qui écrit mais Jean-Paul POUGALA, avec ses qualités et ses défauts et l’avantage sur nous qu’il écrit depuis l’Afrique et qu’il mérite d’être lu, qu’on peut sourire parfois avec lui, s’indigner, réclamer, bifurquer, le suivre ou pas mais il apporte quelque chose de fondamental, c’est sa vision à lui.

Et c’est pas très beau pour nous ôter l’envie de le lire d’inventer des arguments à la ...
la densité de population donnée dans l’article correspond en tous points au tableau de wikipédia dans lequel on tient compte des déserts pour la chine et de la guyane pour la france ! et le lien qu’il donne pour faire sérieux n’est qu’une carte de chine).

Pour attendrir le modérateur il pleure "ce commentaire ne va sûrement pas être publié" avant de finir sur le mot qui résume tout le commentaire, sortant de sa fausse politesse "Bouse".
OUI, les lecteurs réguliers de LGS auraient apprécié n’avoir pas à lire ce qu’écrit "mary" ! et on fera passer aux copains le lien sur pougala.org intitulé "leçon de géostratégie africaine n°58" en regrettant peut-être qu’il n’aie pas mentionné l’autre affiche de la campagne de pub pour le gros journal anglais comme le souligne Ouaille mais tant pis, un peu d’air frais quand même.

03/08/2013 14:18 par Geb.

Une banque reste une banque, faite pour créer de la richesse à partir de rien et ce, en Chine comme ailleurs !

Totalement faux. Faut revoir ses fondamentaux.

Une "banque" peut être une "banque" selon les critères du capital. et là on est d’accord. Encore que selon les standards de jugement on pourrait dire qu’une "Banque" capitaliste est plutôt là pour DEVALUER de la richesse en spéculant sur rien ;

Mais dans la mesure ou il y a une "monnaie de contrepartie" pour les richesses créées, même dans un système socialiste ou communiste, il sera toujours nécessaire d’avoir une structure paritaire d’échange.

Et une structure paritaire d’échange ça s’appelle aussi une "banque" à moins d’inventer un mot équivalent, ce qui ne changera rien à l’objet qualifié mais satisfera l’égo démesuré des tatillons.

A moins de prétendre au troc et à l’échange d’une enclume contre 50 kilos d’oignons ou de tomates quotidiennement il faut une structure de parité et une unité d’échange... Point barre..

Quant à la "création de la richesse", au lieu de dire un "beuurk, caca" bien dans la ligne de la propagandastaffel du capital, (Caca chez les autres mais pas chez eux évidemment), faudrait aussi se souvenir que le nocif c’e’st pas "la création de la richesse" c’est à dire la plus-value, mais bien la façon dont cette richesse est distribuée et à qui.

Il y a eu un temps, (Que les moins de 20 ans... - Air connu), ou les plus simples de prolos apprenaient à faire ce type d’analyse sur le tas et on n’avait pas besoin de faire "science po".

Et on savait ou était le vrai ennemi : Chez ceux que nos exploiteurs désignaient comme tel... Ou chez nos exploiteurs eux-mêmes.

Encore que je ne suis pas certain qu’on leur apprenne tout ça à "science po", vu comme ils en sortent décervelés.

Alors la Chine c’est certainement pas le "communisme" qu’elle revendique, pas un paradis, mais quand je vois ce que nos seigneurs et maîtres nous préparent grâce au suivisme de ceux qui continuent à regarder ailleurs la paille pendant que la poutre et le couperet leur pendent sur la tronche, je ne pense pas que l’avenir soit plus noir pour un citoyen chinois que pour mes voisins de palier.

Même si pour des raisons économiques et stratégiques le présent n’est pas toujours aussi rose pour eux que pour un petit nombre de français.

Et c’est pas un couperet "chinois" qu’il nous faut redouter.

Bien que je soupçonne nos assassins locaux en puissance d’être capable de le faire fabriquer en Chine pour économiser quelques centimes.

En tout cas si j’étais "Chinois" ça m’éviterai au moins d’avoir des états d’âmes quand aux crimes que la France et ses maîtres anglo-saxons ont commis et continuent à commettre dans le Monde entier depuis deux siècles jusqu’à mettre la survie de l’espèce humaine en danger avec l’argent de nos impôts et surtout des miens et NOTRE ASSENTIMENT IMPLICITE.

Alors que la Chine n’a agressé, envahi, ni annexé personne, ni aucun pays voisin ou lointain, à ma connaissance, depuis au moins 400 ans.

Alors à stigmatiser les envahisseurs, Regardons ICI, d’abord...

N.B. : Pour le reste quand je vois une pareille affiche ça ne me choque pas, ça me fait bander : Ca veut dire que l’hallali a commencé à sonner pour mes pires ennemis et que "La Nuit du Chasseur" arrive pour eux...

Et croyez moi, ils ne sont pas "chinois" ceux là !!!

Is sont bien blancs et ils nous ressemblent.

Geb.

03/08/2013 15:14 par Ogotemmêli

Je suis un lecteur assez assidu de JP Pougala, et ne lui trouve pas que des qualités...
Mais...c’est comme si je disais que je ne me trouve pas que des défauts : et alors !? Nul n’est parfait...

Pougala donne 141hbt/km2 pour la Chine en densité de population ; d’autres sources sur la Toile proposent 138hbt/Km2 : il n’y a donc aucune volonté de sa part de minorer quoique que ce soit...

Et son argument démographique contre l’envahissement de l’Afrique par la Chine est imparable : il y a proportionnellement plus de Chinois en Occident (notamment Europe+EUA) qu’en Afrique, alors que la densité moyenne de la population occidentale est bien plus préoccupante que celle de l’Afrique ; la population de cette dernière ayant été divisée par 4 (Cf. Louis-Marie DIOP-MAES) à cause des déportations négrières transatlantiques entre le XVIè et le XIXè...

Au delà de quelques raccourcis ou autres fautes de précision de Pougala (qui, je le souligne à nouveau, en est malheureusement coutumier), il y a le fond de son propos : l’impérialisme esclavagiste euro-étatsunien flippe grave de la concurrence économique chinoise en Afrique, et ne rechigne devant aucune propapande anti-chinoise pour convaincre, entre autres, ses "Nègres de service" de se méfier du "péril jaune"...

Outre les exemples d’émission télé ou radio donnés par Pougala, il y a des ouvrages, notamment celui de deux journaleux qui avaient ouvert le bal en France, il y a 3 à 5 ans (Cf. Chinafrique ), sur les exploitations criminelles des patrons chinois en Afrique : bien entendu, ces journaleux ne trouveront jamais rien à redire des crimes d’AREVA au Niger, de TOTALFINAELF au Congo, ni de la soixantaine de coups d’Etat fomentés en Afrique du "Pré Carré" par l’Etat français, depuis les années 1960, en vue d’y préserver son "influence" et ses "intérêts", etc.

 Oui, il existe bel et bien une propagande insidieuse de l’oligarchie esclavagiste-impérialiste occidentale contre la densification des relations économiques de la Chine avec l’Afrique ;

 Oui, les mêmes Occidentaux qui "conseillent" aux potentats africains (et leurs élites prosternées) de se méfier de la Chine, vont ramper à Béijin pour entrer dans les bonnes grâces économiques et financières de la Chine ;

 Oui, l’idée qu’à l’égard de l’Afrique la Chine ne peut que se comporter en prédatrice comme l’Occident le fait depuis tant de siècles est profondément raciste : elle pense les relations entre nations tierces, non-occidentales, dans les termes exclusivement eurocentristes des relations internationales.
D’une part, cela revient à préjuger défavorablement de la capacité des Africains à reprendre bientôt (je l’espère !) TOUTE l’initiative de leur destin collectif ; à l’égard des Occidentaux d’abord, a fortiori vis à vis d’une Chine ne disposant pas (encore) de bases militaires en Afrique, ni de générations entières d’affidés locaux dressés (par un système éducatif aliéné) à brader les ressources naturelles et foncières du Continent-Mère à leurs Parrains de la "Communauté Internationale"...

D’autre part, cela nie l’antériorité historique des échanges sino-africains (sur les échanges euro-africains), et la capacité des Chinois à inventer d’autres modalités de relations internationales plus conformes à leur propre civilisation, à leur conception autonome des relations entre Etats ou Peuples. Pourtant, le simple fait que la régulation du pouvoir public soit si prégnante dans l’économie chinoise (les plus grosses banques, entreprises pétrolières, etc. sont publiques !!!) change bcp avec le modèle occidental où l’Etat est asservi par l’oligarchie financière ultralibéraliste (fanatique religieux du Capitalisme sauvage)...

Bref, tout ce que dit Pougala dans cet article - SUR LE FOND ! - est juste et vrai. On peut tenter vainement de distraire sur la forme de son propos. Mais de moins en moins de lecteurs sont dupes. En tout état de cause, il n’appartient qu’aux Chinois et aux Africains de déterminer souverainement les modalités géostratégiques de leurs relations présentes et surtout futures : chiche que l’OTAN, la CIA et ses officines européennes veilleront scrupuleusement à respecter le droit des peuples chinois et africains de décider librement de la façon dont ils organisent leur commerce bilatéral...?

L’Amérique bolivarienne a largement démontré, en à peine une décennie, qu’il existe un monde meilleur en dehors du capitalisme sauvage. Ni sinophile, ni encore moins sinophobe, et certainement pas occidentalolâtre. Je suis PANAFRICANISTE !!!

03/08/2013 15:27 par Bailleul

Ne connaissant pas cet "auteur", j’ai cherché sur Google et j’ai obtenu notamment ceci :
http://www.afrik53.com/Docteur-Professeur-ou-imposteur_a7353.html
Merci de vérifier car je ne voudrai pas référencer ou citer ce type de personnage
Courtoisement

03/08/2013 19:08 par legrandsoir

En cherchant sur Google, vous trouverez aussi que le Grand Soir est un site antisémite, rouge-brun, conspirationniste, et qu’un de ses administrateurs, s’il avait vécu pendant la deuxième guerre mondiale, aurait étranglé les juifs de ses propres mains et mérite une balle dans la tête (sic, mais on va pas vous donner le lien). A part ça, l’article ?

04/08/2013 16:39 par agnello

Cet article est aussi grossier que l affiche qu il critique.

La Chine est en Afrique pour prendre une part du gateau, comme les autres. Les turques par exemple, tres agressifs en ce moment.
Et sur le terrain ces souvent n’importe quoi, les chinois font travailler leurs prisionniers au detriment des travailleurs locaux, remporte des contrats mais ne les respectent pas, materiel de mauvaise qualite, service zero, etc .....

04/08/2013 19:39 par Jean-Marie Défossé

Merci Jean-Paul pour cet article , peut-être propagandiste aux dires de "Mary" , mais tellement proche de la vérité , si soigneusement dissimulée pendant des siècles par l’Occident .

Si cet article se veut propagandiste , comment doit-on dénommer ceux servis par l’ensemble des médias occidentaux , gratifiant la Chine de pays hégémonique et l’égratignant au quotidien de multiples dénigrements ?

Pour connaître un peu la Chine et ses habitants , et à l’inverse de ceux de mes concitoyens qui me "chantent la vieille romance" du Grand Péril Jaune , je préfère pour ma part parler d’un autre péril réellement plus redoutable et qui a sévi depuis des siècles sur tous les continents : il s’agit du GRAND PERIL BLANC !

Que les cartes changent de mains dorénavant ne peut être que bénéfique pour l’avenir et la Paix ... et même pour l’Occident , à condition que cet Occident , ainsi que tous les inconditionnels de la suprématie blanche qui soutiennent cette hégémonie passée , prennent conscience qu’en accentuant les actes racistes contre les chinois ou les africains , ou tout autre peuple de couleur , ces actes partisans et injustes se retourneront contre eux et se traduiront dans le temps , à faire payer le prix fort aux futures générations occidentales .

Rappelons-nous , comme l’a si bien précisé Jean-Paul , que la Chine n’a jamais agressé un autre pays !
On ne peut pas en dire autant de l’Occident qui a "institutionnalisé" le principe des guerres et des ventes d’armes tous azimuts pour s’enrichir ...aux détriments mêmes de ses propres citoyens !

04/08/2013 20:11 par Sheynat

04/08/2013 à 16:39, par agnello
Et sur le terrain ces souvent n’importe quoi, les chinois font travailler leurs prisionniers au detriment des travailleurs locaux, remporte des contrats mais ne les respectent pas, materiel de mauvaise qualite, service zero, etc .....

Sur quoi vous basez-vous pour affirmer cela ?

04/08/2013 23:38 par Geb.

Sur quoi vous basez-vous pour affirmer cela ?

Je ne sais pas sur quoi se base Agnello pour être si péremptoire avec autant de concision, mais je ne sais au moins une chose : Les Chinois quand ils écrivent en n’importe quelle langue, en Mandarin ou en Français, ils le font correctement et sans faute d’orthographe ou de syntaxe.

J’ignore aussi ou Agnello cherche et trouve ses informations, mais s’il les comprend et les traduits dans le même langage que celui qu’il produit ici, il est évident que nous ne pouvons arriver aux mêmes conclusions que lui.

Ceci dit sans animosité. Après tout chacun voit midi à sa porte et le résultat dépend de la largeur et de la hauteur de celle-ci.

Geb.

05/08/2013 02:54 par yovodah

Ogotemmeli
superbe réaction
et d´accord sur la précision, notamment que sur le FOND Pougala a raison.
sur l´exemple de la Zambie, y´a quelque temps j´ai trouvé ce documentaire (en anglais) sur google
http://www.youtube.com/watch?v=WNYemuiAOfU
j´ai été derangé en découvrant cela mais cela ne m´a pas du tout surpris et je sais que ce n´est que la pointe de l´iceberg, si on devait faire un audit des crimes et spoliations occidentales en terres Africaines depuis 500 ans y´en aurait pour jusqu´à la fin du monde ( Elf et Areva en savent quelque chose).

05/08/2013 07:35 par calame julia

Un peuple qui tire sa richesse de ses forces et de son savoir faire millénaire,
qui n’a envahi personne (pour l’instant, si vous voulez) parce qu’il a un capital humain
dépassant les autres unités étatiques dans le monde, est forcément un sujet d’incompréhension !
"Quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera " quel titre prémonitoire !
La question devient : pourquoi n’agit-elle pas comme ce que nous avons déjà connu ?

(Avec toutes les réserves comptant pour une part de l’ignorance concernant ce pays qui
n’a pas notre langue et dont la sienne se pratique à la verticale contrairement à nombre
d’autres qui se maintiennent à l’horizontale.).

05/08/2013 14:35 par Dominique

Le capitalisme est le capitalisme et il y a une guerre économique entre le vieux monde qui a colonisé le reste du monde et les pays émergeant dont la Chine. Dans cette guerre, la propagande est essentielle et nous la subissons chaque jour. Cet article remet beaucoup de pendules à l’heure, même s’il est une peu idéaliste par moment (je pense là à l’achat des terres agricoles par des sociétés chinoises).

L’article a bien raison de mettre en lumière le racisme institutionnel de l’occident. Ceci dit, le racisme est universelle et il tire ses sources dans les dogmes religieux. En occident, les 3 religions du livre partagent la croyance qu’il existe un immuable conflit entre le bien et le mal. L’Asie et de grandes parties du reste du monde partagent la croyance confucéenne de la complémentarité du yin, du yang et de ce qui les unit.

D’apparence opposée, ces deux dogmes de base sont à l’origine des théologies de toutes les religions organisées, et ils permettent, avec une nuance, d’introduire et de justifier moralement les même tares dans la société.

Ces dogmes attribuent des qualités superstitieuses aux choses, bien, mal, yin ou yang, qualités superstitieuses qui permettent d’établir deux hiérarchies, la première entre les dieux, les hommes et le reste de la création, et ainsi de mettre l’homme sur un piédestal par rapport à sa seule source de vie, la Terre, et de justifier sa destruction. La deuxième entre les hommes, certains se retrouvant plus près des dieux que les autres, permet de justifier tous les racismes.

La seule différence réside dans le contexte de ces hiérarchies. En occident, les éléments de ces hiérarchies sont en conflit alors que dans le reste du monde, ils sont complémentaires. Cela permet de comprendre pourquoi c’est l’occident qui s’est lancé à la conquête et au pillage du monde alors que la Chine, qui connaissait depuis des siècles les 3 inventions qui rendirent possible les colonisations, la boussole, le gouvernail de proue et la poudre à canon, aurait pu le faire bien avant nous. Cela permet aussi de comprendre pourquoi aujourd’hui la Chine fait des accords commerciaux avec d’autres pays sur un modèle où chaque partie est gagnante.

Cette différence de contexte ne change rien au fond du problème. La Chine s’est convertie au capitalisme, lequel reste, même en Chine, un système basé sur l’exploitation de la majorité pauvre (aussi dans le sens raciste du terme) par une minorité d’ordre divin, et sur l’exploitation de la nature par tous.

La clé est notre rapport avec la nature. Le capitalisme n’est pas adéquat pour cela. A l’opposé, le socialisme du XXIe siècle qui a commencé à se développer en Amérique latine est une avancée fondamentale, car il fait table rase du dogme de Plekhanov qui, à l’instar de la Bible, fait du rapport de l’homme avec la nature une lutte, et le remplace par la conviction scientifique que comme la Terre est notre seule source de vie, nous devoir est de la respecter.

A ce sujet, il serait intéressant de savoir ce que les théologiens de la libération ont à dire sur le dogme de l’immuable conflit du bien et du mal, ou s’ils sont en retard sur l’évolution de la société civile.

05/08/2013 19:14 par mary RE

La belle bêtise de la théorie "du post fait sur commande". Yes j’ai touché 100 dollars pour écrire mon post et j’ai été payé en cash par la CIA ... pitié vous croyez au moins ce que vous écrivez kuira ?
De plus au vu du nombre de commentaire suite à mon post je crois que ma réaction, certes négative, donne plutôt un effet inverse c’est à dire donner envie de lire cette article et comprendre pourquoi il fait controverse.

Mais effectivement j’ai un peu troll (tout en restant cohérent)
Au final il y a trois catégories de personnes :
 Ceux qui comme moi sont fatigués de lire un article contenant un grossier mélange de propagandes et de raccourcis
 Ceux qui lisent quand même tout en sachant qu’ils n’approuveront pas tout afin d’apprendre quelques trucs
 Et finalement ceux que voulais faire réagir : les malades de l’anti-imperialiste qui cherchent partout où ils peuvent des solutions même si cela signifie cautionner des mauvais systèmes/personnes (Kadhafi, Chine, peut être la corée du nord tant qu’on est dans les système alternatif).

Non contrairement à mister Poulaga je ne pense pas que la Chine soit altruiste, je ne pense pas que faire des citations dépassés fait avancer le débat ni reflète la pensée des intellectuels occidentaux (en tous cas je peux parler de celles des biologistes) et enfin finir sur la théorie du complot au sujet de la mort bruce lee père et fils... il fallait oser Poulaga l’a fait.

Juste pour en revenir sur le chiffre de 141 hab/km2 je vais l’expliquer un peu mieux.

Terre superficie : 510 067 420 km2
eau environ 70% donc superficie "habitable" de la terre : 153 000 000
nombre d’habitants : 7 000 000
ce qui nous fait 22 hab/km2
donc c’est bon si 141 habitant au km2 n’est pas surpeuplé la terre avec ses 22 hab/km2 l’est encore moins.
On peut donc largement monter à 50 milliards d’habitants sans être en surpopulation. De plus Poulaga (bien plus malin que les chinois) ne fait aucun commentaire sur l’ex politique de l’enfant unique.

La question restante est faut il que j’apprenne le chinois ou une langue africaine ?

05/08/2013 23:04 par Dominique

La Libye de Kadhafy était un pays où il faisait bon vivre, souvent qualifiée de la Suisse de l’Afrique. Quand à son livre vert, c’est une référence incontournable pour tout progressiste africain ou arabe car il montre comment développer un marxisme démocratique qui vient de la base dans une société tribale.

Par exemple, Les pacifistes de Tunis, un méga-site interactif non pas « en construction » mais CONSTRUCTIF, ayant pour vocation à DEMOLIR les idées reçues sur la « « « révolution » » » tunisienne (celles-là mêmes diffusées mondialement par les médias du Système et ses marionnettes locales en Tunisie), ne se gène pas pour revendiquer la Jamahiriya libyenne comme une de ses principales sources d’aspiration.

Eux au moins se rappellent qu’il ne faut pas croire la propagande de l’empire quand elle nous dit que Kadhafy est un bad guy, et qu’après ce qui est arrivé à la Libye, ce n’est qu’une question de temps avant que le peuple libyen ne fasse une nouvelle révolution.

05/08/2013 23:11 par Dwaabala

@ mary RE
On peut sans doute, grâce à la biologie, lutter contre « la maladie de l’anti-impérialisme », puisqu’elle permet d’évaluer les« mauvaises gens » et les « mauvais systèmes », et la liste proposée est un peu courte, à l’aune des nôtres, qui sont les bons et ainsi « faire réagir  » ceux qui en sont atteints.
A moins que l’ophtalmologie n’intervienne et ne dise : « Attention ! Vous croyez voir une paille dans l’oeil d’autrui quand vous avez une poutre dans le vôtre. »

06/08/2013 00:18 par Dominique

Quand à la Corée, les USA sont intervenus à la fin de la deuxième guerre mondiale, au surlendemain de la proclamation à Séoul d’une éphémère « République démocratique » par les partis de gauche à majorité communiste qui avaient été actifs dans la résistance à l’occupation japonaise.

La suite fut une guerre qui fit des millions de morts et pendant laquelle les USA ont largués 454 000 tonnes de bombes, dont plus de 250 raids aériens sur la seule ville de Pyongyang entre mi-juillet et mi-août 1951, les « cibles » allant des hôpitaux, aux maisons rurales avoisinant la ville. Ils lâchèrent aussi plus de bombes au napalm que pendant la guerre du Vietnam.

Suite à cette guerre, les USA ont commencé à masser des armes de destructions massives à la frontière entre les deux Corée et à établir un blocus génocidaire de ce pays.

Deux choses sont sures. Les coréens n’ont pas oubliés et la nature du gouvernement de la Corée du nord est l’affaire des habitants de ce pays, pas celle des USA ou de l’OTAN.

Ce n’est pas la Corée du nord qui occupe militairement la moitié sud des USA et masse des armes de destruction massive à la frontière du nord des USA. En fait, aucun pays n’a jamais agressé les USA, à l’exception du Japon à Pearl-Harbor. Cela n’a pas empêché les USA d’envahir 70 pays depuis leur déclaration d’indépendance en 1776, dont 50 depuis 1945, et d’y établir des bases militaires.

En 2001, les USA ont du personnel militaire dans 156 pays et des bases militaires dans 60 pays. Le coût humain de la guerre que mène les USA et leurs alliés contre le reste du monde extrapolé à partir des données de l’ONU est de 1,3 milliards de personnes rien que pour les années 1950 à 2005, dont 600 millions rien que dans le monde arabe, ce qui fait que rien que le génocide des arabes est d’un ordre de grandeur 100 fois supérieur à celui des juifs par les nazis.

Et bien sur, pour les admirateurs de l’Empire, les anti-impérialistes ne sont que des malades. Ce genre d’insultes me rappelle les "arguments" des sionistes, eux qui savent bien que le seul moyen de défendre l’indéfendable est de diffamer leurs opposants.

The US Has Invaded 70 Nations Since 1776 – Make 4 July Independence From America Day

06/08/2013 13:23 par Geb,

La question restante est faut il que j’apprenne le chinois ou une langue africaine ?

Pas la peine...

Les Africains come les Chinois ont démontré depuis des lustres qu’à contrario de Français et des Usaméricains ils étaient capables de parler et comprendre l’Anglais et le Français mieux que les autochtones.

What Else ???

Geb.

06/08/2013 17:03 par Lionel

Pourquoi une telle impasse à propos de l’accaparement des terres agricoles à travers le monde et pratiqué par l’ensemble des pays riches, à l’intérieur de leurs territoires comme sur d’autres continents ?
Qu’il s’agisse de Nations ou de grands trusts transnationaux ou même d’Universités, l’objectif reste le même : d’une part réaliser des importations de denrées alimentaires à faible coût mais surtout assurer l’approvisionnement dans un futur où ces pays ne disposeront plus de terres arables pour nourrir leurs propres peuples.
Soyons cléments et aveugles et partons du principe qu’une Nation "N" achète pour une concession de 99 ans des centaines de milliers d’ha, par exemple à... Madagascar, sans penser à mal...
Cela suppose des modifications dans le système social et d’échanges, les petits paysans se retrouvent sans moyen de production et sans source alimentaire.
Ce sont, comme cela s’est produit en France, les futurs prolos et autres chômeurs faisant réservoir de MO à coût très bas qui auront besoin d’un logement, de se déplacer, d’aller au supermarché le plus proche du bidonville d’accueil, faire tourner les ONG, bref, mettre du carburant dans la machine en fabricant les plus fragiles des consommateurs.
Les effets induits sont flagrants en ce qui concerne l’économie, c’est le schéma classique.
En revanche le morcellement des groupes culturels, des familles, des minorités amène non plus à une acculturation souvent bénéfique par échange mutuel d’une partie de ce que nous sommes mais bel et bien à une déculturation systématisée, une perte irrémédiable des identités et des personnes dans leurs spécificités.
La présence de la Chine en de nombreux pays africains ne relève pas du seul choix du pays concerné, les conditions financières proposées par celle-ci sont attrayantes et l’appât de l’élévation du PIB tout-à-fait irrésistible.
Il s’agit bien d’un immense marché de dupes où les peuples ont tout à perdre au détriment de ce qu’ils sont : des Humains, ils sont contraints d’entrer de gré ou de force dans le grand marché pour ne plus jamais en sortir parce que reformatés à un moule nouveau, si nouveau qu’il est incompréhensible et fabrique des maladies mentales en chaîne ( cf le tout petit article à propos de l’explosion des maladies mentales aux Étasunis ), entraîne des conflits sociaux avec des personnes sans le moindre repère.
Certains pleurent désespérément sur la perte du français mais ne se posent même pas la question de ce que ressentent des Peuhls, Bamilékés, Bambaras en constatant que leurs enfants ne parlent plus comme première langue que le mandarin ou l’anglais, ce ne sont probablement pas des langues dignes leur disparition sera attestée au musée et cette étroitesse intellectuelle nous facilite la tâche pour amender certains actes de contribution active à l’extension du capitalisme néolibéral en se prenant les pinceaux dans la chaîne !
Si cela n’est pas du colonialisme alors qu’est-ce messieurs les bons apôtres, j’ai entendu les mêmes argumentations à propos du génocide des Mongs et du peuple cambodgien, avant ça c’était de "comprendre les crimes du stalinisme" !
Le déni est un mal dont sont atteints beaucoup trop de gens de gauche, leur religion du Progrès et de la Croissance les rend aussi fanatiques que les terroristes potentiels qu’ils veulent voir chez les extrémistes religieux.
Une religion est une religion et défendre le point de vue de la Chine alors qu’elle n’est qu’un maillon actif du système en cause et que tout ce qu’elle fait contribue à la libéralisation à outrance des marchés, relève de la théologie.
Les aboiements à l’encontre de l’objection de croissance sont du même acabit et révèlent une profonde méconnaissance de la question, le regard des décroissants anticapitalistes et antilibéraux sur la Chine est éminemment critique et ne se contente pas des évitements si nombreux ici !
Les phrases ponctuées de fausses vérités ponctuées par des "point-barre" ne sont pas de bon augure pour l’exercice de la démocratie...
Remarquez simplement que les critiques n’affirment pas grand-chose, elles proposent un autre regard, plus dépouillé de préjugés et de croyances mystiques.
Grosso-modo quand on passe son temps à se rassurer en se disant "il dit comme moi, donc j’ai raison ! ", on ne risque pas le débat !!!

06/08/2013 21:57 par Dominique

Je suis bien conscient que l’impérialisme reste de l’impérialisme. La Chine est aujourd’hui une des deux principales puissances capitalistes et financières, et va certainement devenir la plus grande puissance capitaliste et financière d’ici quelques années. Cela implique que la Chine est en train de devenir la principale puissance impérialiste.

Cependant, je pense que cet article a raison d’insister sur la différence entre les impérialismes chinois et occidentaux. En raison d’un rapport avec la nature légèrement différent, la vision du monde d’un chinois n’est pas la même que celle d’un occidental, et leur mode de vie sont également différent. Les anthropologues appellent ce tout (vision du monde - mode de vie) une ontologie. Voir les travaux de Philippe Descola à ce sujet. Jusqu’au Moyen-Âge, l’occident avait la même ontologie que la Chine, et cela a changé lors de la Renaissance, période qui coïncide avec le début des colonisations.

Je suis aussi bien conscient que le plein emploi est un mythe incompatible avec une société durable. Ce qui implique que la décroissance est une obligation si nous voulons sauver notre peau face au désastre écologique causé par notre mode de vie.

Les indiens des forêts humides nous montrent la voie. Ils travaillent en moyenne environ deux heures par jour, et cela ne les a pas empêché, malgré leur technologie rudimentaire, de développer une société d’abondance, et comme ils travaillent avec la nature au lieu de travailler contre, ils contribuent en prime à la biodiversité de la forêt au lieu de la détruire.

Si nous, avec notre technologie avancée ne sommes pas capables de faire mieux qu’eux, c’est uniquement en raison du fait que le moteur du progrès est le capitalisme.

Ce qui nous ramène de nouveau à notre rapport avec la nature. C’est la clé du changement.

Quand à la clé de la réalisation du changement, c’est la solidarité de toutes les luttes, avec toutes les contradictions que cela peut comporter, dans le même projet social révolutionnaire.

07/08/2013 02:02 par Geb,

Les indiens des forêts humides nous montrent la voie. Ils travaillent en moyenne environ deux heures par jour, et cela ne les a pas empêché, malgré leur technologie rudimentaire, de développer une société d’abondance, et comme ils travaillent avec la nature au lieu de travailler contre, ils contribuent en prime à la biodiversité de la forêt au lieu de la détruire.

OK...

Et ils sont heureux...

Quoiqu’il faudrait d’abord savoir ce qu’on appelle "abondance". Si c’est ne pas mourir de faim et vivre sans se poser de questions entre amis et la famille ça peut se faire. Surtout si on vient pas nous déranger.

Les animaux aussi dans la forêt amazonienne vivent relativement une vie "d’abondance". C’est pas pour ça que j’ai envie de mener la vie d’un boa constrictor. Même s’il est en accord avec lui-même et mange à sa faim sans détruire l’écosystème qui le nourrit.

Mais aussi deux enfants sur cinq meurent à la naissance, et encore autant avant l’âge de 15 ans. De maladie ou d’accidents.

A 20 ans ils n’ont plus de dents. Et la moyenne de vie est d’environ 40 à 45 ans même si certains arrivent à un peu plus.

A 25 ans les femmes ont l’air d’en avoir 50 ou plus.

Même si ça n’enrichit pas le lobby des stomatologues ou les enfoirés de chez Loréal, ça fait cher payé l’heure de "liberté".

Pas pour eux, qui n’ont pas connu autre chose, mais je serai curieux de connaître le nombre des "décroissants" qui sont près à payer le prix de celle-ci à ce tarif. Et à la faire payer et surtout accepter à leur famille.

Il est certain que si on compare leur vie à celle des Indonésiens qui vivent dans les bidonvilles de Djakarta ou aux Malgaches d’Antananarivo qui mangent sur les décharges, ils ont relativement une "bonne vie".

Mais si on la compare à celle d’environ 80% des Français c’est pas le Pérou, même si c’est en Amazonie.

De plus ce que je ne comprendrai jamais c’est pourquoi ceux qui prêchent ce mode de vie ne vont pas l’expérimenter là-bas avant de venir le prôner ici pour les autres ; Ou même pour simplement en profiter en égoïstes. Dès fois que ça nous donnerai envie de faire de même...

C’est quand même plus facile à réaliser que de devenir Rockfeller. Ou même d’obtenir une augmentation de salaire ou une amélioration sociale face au Patronat qui sévit ici à l’heure actuelle.

Un pagne et un arc et des flèches avec deux ou trois silex pour allumer le feu, même s’il faut quand même prendre l’avion pour y aller, (A moins d’y aller à la voile sur un radeau - Mais c’est plus compliqué), ça reste relativement pas cher comme budget. ((- :

Geb.

07/08/2013 11:01 par Dominique

Geb,

La vie des indiens des forets humides est rude parce que leur niveau technologique est rudimentaire, pas parce que ce sont des arriérés.

Ceci n’empêche pas qu’ils sont suffisamment heureux pour revendiquer le droit de vivre selon leurs coutumes et leurs traditions. Et je suis sur que si plutôt que de détruire la forêt pour exploiter les ressources du sous-sol ou pour y implémenter de l’agriculture intensive, condamnant ainsi ces gens à vivre en bordure d’autoroute sous des bâches en plastique pour ceux qui veulent rester dans leur forêt, dans des bidonvilles insalubres pour ceux qui fuient, et au suicide pour ceux, nombreux, qui n’en peuvent plus, nous leur donnions accès à notre technologie, ils sauraient en faire un très bon usage.

De plus, la Terre n’est pas comme le disaient les suprématistes européens qui justifiaient ainsi les colonisations, une Terre sans peuple (civilisé) que nous seuls pouvons mettre en valeur, mais notre seule source de vie. Ce qui arrive toujours aujourd’hui aux peuples autochtones de cette planète est similaire à ce qui arrive aux palestiniens, et même le mythe sioniste d’une terre sans peuple pour un peuple sans terre fut repris de l’idéologie raciste et suprématiste de justification de la colonisation du reste du monde par les blancs occidentaux.

De plus, je le répète, comme les peuples de la forêt travaillent avec la nature au lieu de travailler contre, ils contribuent en prime à la biodiversité de la forêt au lieu de la détruire.

Et si nous, avec notre technologie avancée ne sommes pas capables de faire mieux qu’eux, c’est uniquement en raison du fait que le moteur du progrès est le capitalisme.

Ce qui nous ramène de nouveau à notre rapport avec la nature. C’est la clé du changement.

Quand à la clé de la réalisation du changement, c’est la solidarité de toutes les luttes, avec toutes les contradictions que cela peut comporter, dans le même projet social révolutionnaire.

Au lieu de tourner en ridicule ce que je dis, ce qui n’apporte aucune preuve que tu as raison, tu devrais écouter ce qu’on a dire ceux, comme Philippe Descola, qui y sont allés. Et contrairement à ce que tu sembles croire, ce ne sont pas des voyages à petit budget.

« L’opposition entre nature 
et culture n’est pas universelle »
Le dualisme homme - animal, une spécificité occidentale ?
Entretien avec Philippe Descola : autour de Par delà nature et culture
Comprendre le monde, et L’Amazonie, une forêt façonnée par l’homme

« Les choses changent et sans vouloir imiter ce que d’autres sociétés ont fait ailleurs ou à d’autre époques, le fait même que d’autres sociétés aient pu les faire et que ce soit si différent de ce que nous faisons est une indication que notre futur est infiniment ouvert. » P. Descola

Bien sur, c’est plus facile de croire que le communisme pourra satisfaire tous les besoins humains et que comme le saint esprit est communisme, nous deviendrons tous d’ardents défenseurs de la nature. Malheureusement, ça marche pas comme ça. Notre rapport avec la nature est ce qui conditionne toute l’ontologie d’une société et donc son mouvement historique. Ou si tu préfères la version de Marx, c’est le rapport borné des hommes avec la nature qui conditionne les rapports bornés des hommes entre eux.

Quand à la décroissance, c’est simplement une obligation si nous voulons tenir compte des faits que 1) la Terre est notre seule source de vie, 2) notre technologie ne changera jamais ce fait têtu, et 3) les ressources de la Terre ne sont tellement pas inépuisables et illimitées que les ressources non renouvelables sont déjà en voie d’épuisement, et les ressources vivantes sont déjà en voie d’extinction.

Maintenant, tu peux continuer à rire jaune, à dénigrer la réalité et à croire que notre mode de vie consumériste est éternel et pourra continuer dans la société post-capitaliste. Malheureusement pour toi, la réalité est que ce mode de vie consumériste est en train de détruire les conditions nécessaires à la vie de haut niveau sur notre seule source de vie. La réalité est aussi que nous sommes le sommet de la chaîne alimentaire.

Nous n’avons donc pas d’alternative, l’écosystème Terre n’en peut plus, la plus rapide et la plus globale des extinctions massives d’espèces animales et végétales a déjà commencé. Ce qui revient à dire que la décroissance se fera et qu’elle a même déjà commencé. La seule question intéressante est donc est de savoir si elle se fera avec ou sans notre espèce. Et en voyant ta réaction qui est très commune, je sais que les chances de survie de l’humanité aux changements qui ont commencé sont minimes.

Pour donner un exemple, nous devons aujourd’hui faire un choix entre conduire nos enfants à l’école en voiture ou les y conduire en les tenant par la main et en s’amusant avec eux.

Certains ont choisi de nourrir les voitures plutôt que l’humanité avec leurs agrocarburants. Résultat : encore moins de forêt pour les peuples qui veulent y rester, et encore moins de biodiversité pour nourrir l’humanité et leurs enfants. Et ce seraient les peuples de la forêt les arriérés et les sauvages ! C’est avec des discours comme cela que l’humanité court à sa perte !

07/08/2013 11:29 par Dominique

Geb,

Tu veux une augmentation de salaire, très bien moi aussi. Virons les actionnaires. Cela implique de mettre fin au capitalisme, mais reste le seul moyen pour pouvoir à la fois travailler moins et gagner plus.

Les millions de bénéfices que dégagent une entreprise sont redistribués aux actionnaires. La majorité de ces montants ne servent pas à rembourser le capital investi mais à enrichir les actionnaires. Redistribue ces millions aux ouvriers, ils pourront travailler beaucoup moins tout en gagnant beaucoup plus.

Prend une entreprise de 350 ouvriers qui dégage 230 millions de bénéfices l’an et qui en utilise 100 pour rembourser les capitaux investis et ses investissements courants. Le calcul est simple. On vire les actionnaires qui se partagent 130 millions et on divise ces 130 millions par 350 employés. Cela fait un salaire annuel de 317’428 euros et 57 centimes par employé.

Tu peux croire que cet exemple est exagéré. En fait il est en dessous de la réalité. J’avais fait ce même calcul pour une entreprise de cartonnage qui avait fermé ces portes en 2010 en Suisse, j’étais arrivé à un salaire de plus de 500’000 balles par employé. De plus, en remboursant les capitaux à raison de 100 millions l’an (moins les investissements courants), l’entreprise est rapidement propriété des ouvriers.

Et le système actuel est encore pire que ça. Les actionnaires ferment des usines rentables car plutôt que d’investir dans l’entreprise, ils veulent se mettre dans la poche aussi les 100 millions.

Donc si avec de tels chiffres, la décroissance n’est pas possible dans une société post-capitaliste, je veux bien être le pape.

09/08/2013 15:46 par Tretacaedre

Très bon article de Pougala , qui ne plait évidemment pas au éternels impérialistes négrophobes d’Occidents(les bourreaux qui prétendent vouloir le bien de leurs victimes)...J’approuve a 90% , la seule chose que Pougala semble ignorer , c’est que l’éternel propagande occidentale ,ne prend plus sur les noirs en Europe , habitué a subir le racisme , la condescendance , et l’arrogante ignorance du blanc.
Quand les Occidentaux prétendent sauver les africains du chinois....comme on dit , il vaut mieux en rire que d’en pleurer...surtout quand on vit au milieu de ces occidentaux

Quand aux désinformation sur Pougala , je dirais que ce qui importe pour l’africain , c’est ce qu’il dit , pas ce que les colonialistes(et leurs esclaves noirs) disent de lui

08/05/2018 11:54 par John Lee

La question n’est pas la bonne. Il n’y a pas les mauvais occidentaux d’un côté et les bons chinois de l’autre. Dans la vie il y a nécessairement un dominé et un dominant. Lorsque je travaille je suis dominé, lorsque je paye avec l’argent gagné je suis dominant.
La question est : faut-il préférer une hégémonie mondiale américaine (anglo-saxonne) ou chinoise ?

08/05/2018 14:06 par babelouest

@John Lee
La question ne se pose même pas. Les Chinois font des affaires. Les Ricains (ou anglo-saxons) veulent DOMINER le monde par le biais des affaires, et de tout le reste dont leur armée, leurs films, leur pseudo-langue. La différence est énorme !

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