Pour une France Franchement Insoumise : le Frexit antifasciste, patriotique et progressiste est incontournable

Au début du mois de novembre, le PRCF a appelé à un soutien critique à la candidature Mélenchon. Dans une interview du journal Initiative Communiste le 9 décembre, Georges Gastaud secrétaire national du PRCF revient sur la situation politique actuelle après la désignation de Fillon et le risque d’accélération de la dynamique antisociale de fascisation que générerait un second tour de cauchemar Le Pen Fillon. Voici l'une de ses réponses. L'intégralité de l'interview est à lire sur www.initiative-communiste.fr

L’élection triomphale du thatchérien Fillon, le nouveau Thiers cher à la droite dure, l’Anti-Robin des Bois nanti, le pseudo-chrétien chouchouté par les beaux quartiers, constitue une déclaration de guerre civile programmée sur ordonnances à l’encontre du monde du travail. Cette ultra-droitisation de la prétendue « droite républicaine » permet à Marine et à Marion Le Pen d’en rajouter aussitôt dans leurs propositions inhumaines contre la scolarisation gratuite des gosses de sans papiers ou sur le non-remboursement de l’IVG. Cette ultra-droitisation de la droite, cette réaffirmation décomplexée des positions classiques de l’extrême droite sont le produit direct de la droitisation du PS, de la fascisation de moins en moins rampante de l’Etat (libéral-fascisation, social-fascisation, les formes nouvelles d’un processus ne doivent jamais en occulter le contenu de classe profond : la guerre à outrance de l’oligarchie contre le mouvement ouvrier !). L’actuelle poussée ultraréactionnaire résulte aussi in fine – et les militants marxistes du PCF s’honoreraient de regarder en face cette douloureuse réalité–, de l’irréversible social-démocratisation du PCF-PGE et de l’arrimage structurel à la « construction » européenne que signifie l’affiliation du PCF au PGE (que préside Pierre Laurent). Un PCF-PGE qui n’en finit pas de dériver depuis que, déjà dans les années 1970, la direction du Parti d’alors a rallié l’ « eurocommunisme » en larguant le marxisme-léninisme, en coupant toute attache avec le camp socialiste, en applaudissant le liquidateur Gorbatchev et en détruisant l’ancrage prolétarien du Parti (destruction des cellules d’entreprise, rupture du lien organique avec le syndicalisme de classe...). Pour ne prendre qu’un exemple, quand la « commission économique nationale du PCF » (les Dimicoli, Marchand, Boccara...) attaque de droite le programme de Mélenchon en l’accusant d’ « étatisme » ( !) et de « nationalisme » sous prétexte que Mélenchon se dit « indépendantiste » et qu’il ouvre le débat sur le maintien de la France dans l’UE, faut-il s’étonner si, de l’autre côté du spectre politique, les héritiers honteux de Vichy et de l’OAS peuvent usurper tout à loisir le nom glorieux du « Front national de lutte pour l’indépendance et la liberté de la France », c’est-à-dire de l’organisation unitaire de combat, authentique précurseur du CNR, que le PCF clandestin avait créée pour combattre l’occupant hitlérien ?

Si le second tour de cauchemar FN/LR est encore évitable, ce n’est surtout pas en s’effaçant derrière Montebourg, comme le souhaite encore à demi-mots le candidat « communiste » et pseudo-identitaire Chassaigne. Sans manquer de respect à ce député sympathique, force est de constater que le chef de file des parlementaires du PCF se cramponne à l’ « union de la gauche » moribonde en vue des législatives (avec peut-être l’espoir d’obtenir du PS des candidatures uniques PS/PCF dès le 1er tour ? André Chassaigne n’a pas répondu à notre adresse publique à sur ce point !)... Un effacement fort peu « identitaire » devant Montebourg, que continue de promouvoir allusivement Pierre Laurent. Lequel, pour sauver l’UE, l’euro et le Parti de la gauche européenne qu’il préside (voire pour sauver son siège de sénateur francilien socialo-dépendant ?) rêve de ressusciter l’union de la gauche derrière Montebourg, l’ex-ministre qui s’est couché devant Valls, Hollande et Bruxelles quand il s’est agi de sauver Florange et l’acier français...

Non, pour conjurer le cauchemar LR/FN annoncé , la question principale et de loin est d’en finir avec l’actuel attentisme du mouvement social et syndical, actuellement tétanisé à la fois par les présidentielles, par les prochaines élections professionnelles et par la concurrence intersyndicale qu’elles induisent au détriment du combat social*. Car ce n’est pas DEMAIN avec Fillon, mais AUJOURD’HUI avec Valls-Cazeneuve que les libertés syndicales sont laminées, que des emplois industriels sont supprimés par milliers (cf Airbus !), que les salaires sont comprimés, que des millions d’HS ne sont pas payées aux salariés, que les conditions de transport sont pourries, que 9 millions de personnes survivent sous le seuil de pauvreté, que le travail est un enfer pour des centaines de milliers de gens, que cinq millions de citoyens, surtout des jeunes, moisissent au chômage, que les services publics sont asphyxiés, que l’Education nationale est plombée par un empilement de contre-réformes extravagantes, qu’EDF est reléguée sur la voie du dépeçage final... ou que les agents hospitaliers vont bientôt finir eux-mêmes aux « urgences » si le sort qui leur est fait n’est pas radicalement et rapidement amélioré ! Pour conclure sur ce point, notons à l’adresse de ceux qui réinventent quotidiennement le fil à couper le beurre du « mouvementisme » et du « post-léninisme », que les léninistes n’ont peur d’aucun mouvement populaire. Entre nous, les Soviets, c’était autre chose que le « cloud » sur internet ! L’un des défis léninistes actuels, c’est d’œuvrer à ce se lève un puissant mouvement DE CLASSE ET DE MASSE. Et ce mouvement a moins besoin d’un « Podemos » à la française que d’une puissante CGT rouge, que d’un parti franchement communiste renouant avec le marxisme-léninisme et ancré dans la classe ouvrière dans toute sa moderne diversité. Ce n’est pas d’un excès de léninisme ou de « post-léninisme » (que le PCF lui-même n’a cessé de « cartonner » depuis quarante ans !) que souffre le mouvement ouvrier français, c’est du fait qu’à l’inverse, alors que Fillon prend la tête d’une véritable avant-garde réactionnaire avec le FN en libero, le monde du travail ne dispose plus des outils, délibérément cassés, d’un parti de classe et d’un syndicat de combat.

C’est donc maintenant, et non pas quand Fillon gouvernera par ordonnances ou quand Le Pen aura gagné au second tour (voire au 1er, tant l’atonie prolongée des luttes, l’extrême désorientation du PCF et les combat d’égo du PS font le jeu des Fachos Nantis !), qu’il faut relancer l’ACTION pour les salaires, l’emploi, le logement, les services publics, la Sécu, les retraites, les indemnités chômage, l’école, l’hôpital public, le produire en France**, en faisant converger ces luttes sur la base d’une plate-forme revendicative unificatrice : si bien que la relance du syndicalisme de classe et de masse devient littéralement stratégique politiquement ! Rappelons à toutes fins utiles que le 11 janvier prochain coïncidera avec l’anniversaire de la nationalisation de Renault, que le 14 mars peut permettre une commémoration de lutte du programme du CNR Les jours heureux, lequel fut à l’origine de la Sécu, des retraites par répartition, du Code du travail, des conventions collectives généralisées, des statuts et des services publics modernes. Rappelons enfin que le 1er mai 2017, le mouvement ouvrier en grave danger doit absolument s’y préparer dès maintenant : il faudra alors montrer ses muscles, non seulement en se rassemblant massivement, mais en arborant notre drapeau rouge de combat... Et surtout, il ne faudrait plus désormais commettre la faute gravissime consistant à abandonner le drapeau tricolore et la Marseillaise au couple diabolique LR/FN qui ne les usurpent que pour mieux les opposer aux « Rouges »... Car en France, les plus belles avancées sociales du 20ème siècle ont été obtenues en 36 et en 45 quand le PCF et la CGT associaient offensivement le drapeau tricolore de 1789 au drapeau rouge de la Commune ! Tous deux sont nôtres ! Pointons-les l’un et l’autre contre l’UE, les LR, le FN, le MEDEF, l’OTAN et tous ceux qui les servent, y compris les Cazeneuve, Macron, Chérèque et autre Valls !

Le PRCF appelle en outre à utiliser le bulletin Mélenchon pour forger au 1er tour l’espace politique progressiste le plus large possible : c’est indispensable pour que le mouvement populaire ne soit pas complètement « sonné » à la sortie des élections et pour qu’il puisse contrer l’offensive euro-thatchérienne, voire passer à la contre-offensive sur l’ensemble des dossiers socio-économiques. Pour l’heure, de premiers points d’appui politiques existent dans le programme de Mélenchon : et tous ceux qui, comme nous, ont lutté à contre-courant depuis 2004 pour le Frexit progressiste et internationaliste n’y sont pas pour rien : au grand dam de Pierre Laurent, Mélenchon se réclame en effet de l’ « indépendantisme français » ; contrairement à P. Laurent, président du PGE, Mélenchon pose au moins la question « l’UE, on la change ou on la quitte ! ». JLM a soutenu les manifs anti-Loi Travail, il veut sortir de l’OTAN, il affronte de gauche le PS néolibéral, il a eu une position décente lors du décès de Fidel, ce « post-léniniste » impénitent ; et suspecter l’engagement anti-FN de JLM relèverait du procès d’intentions. Bien entendu, ce candidat fait déjà l’objet de pressions considérables de la part du rabatteur Montebourg, pour rentrer dans le giron du PS, mais aussi du « frondeur » euro-béat Benoît Hamon. Bien entendu, le « mouvementisme » de JLM mérite d’être confronté à la pratique et notre soutien critique à sa candidature, pour préserver et élargir l’espace politique progressiste indispensable aux luttes, n’implique en rien, au contraire, que nous reculions d’un pouce sur la reconstruction du parti de combat sans lequel le « mouvement », flottant dans son nuage informatique, serait condamné à tergiverser sans fin sur l’UE et sur la rupture avec le capitalisme... sans intéresser le moins du monde la classe ouvrière. En un mot, quand la droite se durcit, veillons à ne pas nous « gazéifier » !

Quant à la direction du PCF-PGE qui s’est ralliée à JLM contrainte et forcée, c’est de droite qu’elle critique son programme, avec l’objectif avoué de favoriser le rassemblement « des deux gauches » (bien entendu, derrière le PS) : alors qu’il faut absolument que le 1er tour serve au moins à inverser le rapport des forces à gauche entre le PS et son opposition de gauche patriotico-populaire ! A nous, militants franchement communistes, et plus largement, à nous, militants du Frexit antifasciste, patriotique, progressiste et écologique, de contrer ces pressions droitières en montrant qu’aucune politique patriotique et progressiste conséquente n’est possible dans le cadre totalitaire d’une UE « partenaire stratégique de l’OTAN » et d’une « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » : ce qui signifie que le prétendu « Plan A » (« on change l’UE ») cher à la « France insoumise » est illusoire : car pendant que la « France insoumise » négocierait durant des mois avec Bruxelles et Berlin, le changement promis s’enliserait en France ; si bien que la réaction en profiterait pour reprendre l’offensive sur des bases fascisantes, tant il n’est vrai que, comme le disait Robespierre, « ceux qui font les révolutions à moitié n’ont fait que se creuser un tombeau ». Mais peut-être faut-il aussi devenir « post-robespierristes », et pourquoi pas... girondins, pour mériter le titre de « modernes » et de « décentralisateurs » ? Bien entendu, il faudrait aussi nationaliser à 100% le CAC-40, les assurances et les banques sans verser un sou d’argent public aux actionnaires capitalistes et en donnant aux travailleurs de larges pouvoirs de contrôle.

Bref, contre les deux erreurs symétriques consistant à dissoudre le parti de classe dans le « mouvement » ou à l’inverse, de se soucier comme d’une guigne du mouvement populaire et de l’espace politique progressiste pour camper sur la vieille union PCF/PS, il faut associer, articuler, « dialectiser », comme nous disons, et non pas opposer, les trois processus distincts et complémentaires que sont à nos yeux...

- la reconstruction urgente du vrai parti communiste, de manière à permettre aux OUVRIERS, aujourd’hui tentés par le retrait politique, voire par le vote FN, de disposer d’un outil politique leur permettant de devenir l’axe du Front populaire et de donner toute sa portée anticapitaliste, anti-impérialiste, antifasciste, patriotique internationaliste et révolutionnaire, au Frexit progressiste ; car c’est toute la question du contenu de classe du changement qui se joue dans la reconstruction du vrai parti communiste. Sans un parti à elle, sans un parti franchement communiste, la classe ouvrière ne pourra ni investir le changement ni l’orienter fermement contre l’UE et le capitalisme. On voit d’ailleurs dans certains pays latino-américains comment le changement, lorsqu’il est livré à une direction petite-bourgeoise nécessairement hésitante, se met à la merci d’une contre-attaque fascisante solidement ORGANISEE. Mais on ne combat pas le « mouvementisme » petit-bourgeois en se repliant ad vitam aeternam sur le PCF-PGE, en retardant à l’infini les ruptures nécessaires au regroupement organisé des vrais communistes... Car tel qu’il est, le PCF-PGE est déjà lui-même un « mouvement » qui tire à hue et à dia (surtout à Hue d’ailleurs !) et son extrême désorientation électorale récente a prouvé que le PCF est devenu impuissant à jouer le rôle normalement dévolu à un PARTI : celui d’être l’avant-garde de sa classe de référence. Comment un « parti » qui ne s’oriente pas lui-même pourrait-il orienter la classe ouvrière, qui plus que toute autre classe, a besoin de détermination et de franchise pour devenir un sujet politique ?

- la réactivation du mouvement ouvrier et populaire de combat : ce qui suppose de contrer les manœuvres visant à écarter les militants du Front syndical de classe qui cherchent à activer, comme un levier et un tremplin pour le tous ensemble des travailleurs, le tous ensemble des syndicalistes de lutte par-delà les frontières de branches, de corporations et d’appareils ; sans du tout négliger l’internet et les réseaux sociaux (le site du PRCF fait d’ailleurs partie désormais des plus influents de France sur le terrain politique !), qu’apporterait aux travailleurs un « mouvement » qui se contenterait de « gazouiller » sur la Toile, mais qui se désintéresserait du lieu décisif de l’affrontement des classes, l’ENTREPRISE CAPITALISTE. Car comme l’a rappelé le très dur affrontement du printemps sur la loi Travail, l’entreprise, ou les services (de moins en moins) publics restent le lieu central de l’exploitation capitaliste : c’est là en effet que se forment la plus-value ou ses conditions matérielles, et non pas devant les seuls claviers que se joue principalement le rapport de forces entre capital et travail, entre réaction et camp progressiste.

- et la mise en place méthodique d’un Front Antifasciste, patriotique, populaire et Ecologique allant jusqu’au bout de sa démarche en appelant à la rupture immédiate avec l’UE/OTAN de manière à activer l’Europe des luttes sociales et permettre à notre pays de coopérer à égalité avec tous les continents.

C’est pourquoi, tout en tendant constructivement la main aux militants de terrain du Parti de gauche, de la « France insoumise » (et bien entendu, à leur candidat), nous appelons les marxistes qui militent au sein du PCF-PGE à ne pas s’enfermer dans ce cadre largement piégé, à diffuser avec nous à la porte des entreprises des propositions communes pour le FREXIT progressiste et pour un programme communiste de transition révolutionnaire. Le tête-à-tête à l’infini avec les Laurent, Chassaigne et autre Buffet est sans perspective si l’on n’a pas en tête, alors que notre peuple est désarmé face à la montée des périls, le but final : la renaissance du vrai parti communiste séparant salutairement les révolutionnaires des euro-réformistes et rassemblant les « communistes des deux rives », ceux qui sont encore au PCF et ceux qui se sont organisés à l’extérieur, sans oublier les milliers de camarades qui errent aujourd’hui « dans la nature ». Par conséquent, sauf à faire montre d’un électoralisme désolant, le vrai clivage n’est pas aujourd’hui « Mélenchon ou pas Mélenchon ? », comme si ce candidat était l’ennemi principal des communistes, ou comme si, à l’inverse, il était le « sauveur suprême » ! A l’heure où le bloc thatchéro-fascisant des LR et du FN flanqués de Valls-Macron veut faire main basse sur la France. privilégier un clivage électoral serait occulter la vraie question de classe : aller ensemble dès maintenant à la porte des usines avec un programme communiste commun. C’est dans cet esprit que le PRCF propose aux militants ouvriers d’agir ensemble pour « quatre sorties » : euro, UE, OTAN, capitalisme, et pour dix « entrées » : République souveraine (1), sociale et populaire (2), démocratique (3), une, laïque et indivisible (4), productive (nationalisations et relance planifiée du produire en France industriel et agricole) (5), fraternelle : antifasciste, antisexiste, antiraciste et anti-communautariste (6), écologique (7), pacifique, internationaliste et anti-impérialiste (8), soutenant l’école laïque et les « Lumières communes » (9), porteuse d’une culture nationale ouverte et diverse, promouvant la langue française et la francophonie contre le tout-anglais néocolonial ; bref, une République nouvelle, émancipée de l’UE/OTAN, centrée sur le monde du travail, affrontant le grand capital et marchant résolument vers la transformation révolutionnaire (10)).

Bref, il ne s’agit nullement pour quelque communiste que ce soit, de se soumettre à la « France insoumise », mais de l’aider fraternellement et dynamiquement, à devenir une France Franchement Insoumise (à l’UE/OTAN et au MEDEF !). Non seulement cela ne plomberait pas ses résultats électoraux, mais cela attirerait vers elle des millions d’ouvriers, d’employés, de fonctionnaires, d’artisans et de paysans, de jeunes en révolte qui, pour s’engager, ont moins besoin d’une multiplication exponentielle de « tweets », que d’un « choc de franchise » sur l’UE, sur l’indépendance nationale, les nationalisations démocratiques, en un mot, sur l’affrontement résolu du peuple travailleur avec le grand capital. Car sauf à s’y coincer les doigts, on ne peut pas claquer à demi la porte de son cachot !

Et ce programme de Frexit révolutionnaire et progressiste, c’est sans attendre que les militants du PRCF le portent actuellement aux entrées d’usine : 20 000 tracts-programmes sont déjà partis depuis la conférence nationale du PRCF (13 novembre) qui a acté, quasi-unanimement, notre positionnement sur les luttes et les élections, et 92 000 tracts-programmes viennent d’être commandés au national par nos structures départementales. Si l’on ajoute à cela que www.initiative-communiste.fr , le site d’Initiative communiste, se classe désormais parmi les 30 premiers sites politiques de France, et que nous sommes par ailleurs à l’offensive, voire à l’avant-garde, dans plusieurs domaines théoriques (livres, revues, conférences...), je crois pouvoir dire que nos militants n’attendent aucun accord d’état-major pour aller là où nous avons le plus à apprendre et à apporter : vers la classe ouvrière, vers le monde du travail, vers la jeunesse populaire et les quartiers populaires : voilà les forces vives qui finiront par balayer tous les réacs si elles constatent, sur le terrain principal – l’entreprise, qui est le cœur de l’affrontement capital-travail, que les vrais communistes font retour tous ensemble en portant un programme crédible de rupture franche avec l’UE du grand patronat. Et pour le PRCF, qui vient de déposer 6000 premières signatures en préfecture de Tulle pour un référendum de sortie de l’UE, cette proposition est déjà un engagement d’action !

Alors, camarades franchement communistes extérieurs au PRCF, syndicalistes de classe non encore engagés politiquement, citoyens authentiquement républicains, étudiants et jeunes prolétaires révolutionnaires, pourquoi ne pas accepter la main tendue du PRCF, pourquoi ne pas porter ce message de Frexit progressiste et révolutionnaire dès maintenant et tous ensemble à la porte des entreprises ?

Georges Gastaud secrétaire national du PRCF - 9 décembre 2016
Extraits de l’interview accordée à Initiative Communiste

*Ce que confirme Noam Chomsky dans son dernier entretien accordé à l’Humanité (novembre 2016).

*Bien entendu, les véritables amis du combat populaire ne resteront pas neutres aux élections professionnelles entre les dirigeants jaunes de la CFDT, qui sont les vrais auteurs de la loi Travail avec Valls-MEDEF, et les militants CGT de classe auxquels nous souhaitons plein succès !

*** Et non le « made in France » comme dit A. Montebourg qui, à défaut de sauver l’industrie française, a fait de son mieux, quand il était ministre, pour promouvoir le frenglish !

Que faire à la présidentielles 2017 ? retrouvez les explications et propositions du PRCF dans une vidéo de Georges Gastaud

 http://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/france-franchement-insoumise-frexit-antifasciste-patriotique-progressi

COMMENTAIRES  

15/12/2016 07:58 par alain harrison

Bonjour.

La gauche doit se décider et faire le consensus sur les 4 sorties.
Un débat, si JLM est vraiment honnête, il participera aux débats à organiser pour réveiller la population sur la possible alternative, en disant clairement que cela revient au Peuple : soit de sortir de ce système économique périmé ou bien de s’y enliser et leur descendance avec.
Mais pour cela il faut une proposition économique alternative, pas à inventer de toute pièce, non, la France a une expertise, mais la gauche n’a pas su aller jusqu’au bout, de passer de la cotisation patronal-travailleur au tout le PIB à la cotisation.

Allons, il y a une ébauche structurante, il faut juste la revisiter avec un oeil neuf, C’est à dire, ne plus regarder à travers la lunette de l’économie libérale, mais à travers l’expérience de la cotisation.
Voici l’article de base :

Appel : Tout le PIB pour la cotisation !

Le taux de cotisation est passé de 0% du salaire brut plafonné dans les années 1920 à 16% dans les années 1930, après la législation sur les assurances sociales et sur les allocations familiales et à 32% en 1945 avec la sécurité sociale. Les luttes salariales ont permis d’imposer à nouveau son doublement entre 1945 et le milieu des années 1990, où il atteint 66% du salaire brut total (22% de cotisations dites « salarié » et 44% de cotisations dites « patronales »). La sécurité sociale n’est pas une « dépense publique » financée par un « prélèvement obligatoire » : c’est une production publique qui génère un ajout de valeur anticapitaliste. Et c’est parce que depuis quinze ans le taux de cotisation stagne, voire recule, que notre économie s’installe à la fois dans la récession et dans la fuite en avant capitaliste.
Voir sur réseau salariat

Mais il faut aussi comprendre les grandes lignes de l’économie capitaliste mondialisée pour ne plus tomber dedans.
Interprétation économiquemodifier
Sur le plan économique, le processus de mondialisation serait fondé sur l’affirmation conceptuelle suivant laquelle les marchés sont efficients, ou tendent à l’efficience suivant le modèle dit « CAPM – Capital Asset Pricing Model » appelé en français le MEDAF – Modèle d’Evaluation des Actifs Financiers – pour lequel les auteurs américains H. Markowitz, W. Sharpe, et M. Miller reçurent le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel en 1990. Certains pensent aujourd’hui que les présupposés de la théorie de l’efficience des marchés de capitaux, qui fonderaient cette économie mondialisée sous sa forme actuelle, ne traduisent pas entièrement la réalité. Ils sont basés sur une règle statistique simplifiée, voire triviale, qui définit l’évolution des prix des actifs comme relevant d’une loi normale gaussienne. Cette loi possède un écart-type fini, et surtout autorise la réalisation de prévisions de marchés parce que tous les points de mesure seraient dérivables sur la totalité de la courbe de prix. Dans la réalité, les actifs financiers suivent des lois statistiques plus complexes, des stochastiques à écart-type infini, des fractales (cf : Mandelbrot) de sorte que la probabilité d’apparition d’un évènement rare – catastrophique -, un krach par exemple, ou l’éclatement d’une bulle financière est beaucoup plus élevé que dans le cas d’une distribution des prix relevant d’une loi normale. Ce serait en raison de ces simplifications que les spécialistes sont généralement dans l’incapacité de prévoir l’occurrence des crises et des krachs boursiers et économiques.
Cette mondialisation résulterait de la présence, et la circulation extraordinaire d’une monnaie numérique de nature fiduciaire. L’argent constituant la contrepartie abstraite des biens économiques sa circulation fiduciaire sans entrave et totalement libre de toute taxe serait la pierre angulaire du système.
La prise en compte des insuffisances de la théorie dite de l’efficience des marchés de capitaux et la relativisation subséquente de son application fonderaient conceptuellement la pratique de la démondialisation.
Le prix Nobel français de science économique Maurice Allais a théorisé le concept d’économie de marchés (marché accordé avec un « s ») en soutenant que la notion selon lui abstraite de marché mondial nie les réalités très différenciées existant au niveau des structures de coûts, de production et de formation de prix des produits d’une région à l’autre du monde.
Démondialisation sur Wikipédia

Bon on nous explique, l’économie financiarisée, ici une critique ressort sur des détails, un peu comme en physique fondamentale au sujet des différentes théories successives qui ont chacune leur force intégrative et leur faille de détail.
Notre problème est de sortir de cette économie et de faire la nouvelle économie sur des bases collées à la réalité d’échange, ou bien en concevant globalement, dans les grandes lignes la nouvelle économie.
Il est utile de faire le portrait globale de l’économie financiarisée pour justement ne pas retomber dedans.
Ici pour, forger cette nouvelle économie, il faut sortir de toute théorie, mais partir de la vision globale des échanges économiques.
Le problème est justement de voir ce que signifie forger la nouvelle économie à partir de nouvelles bases globalement. Fair un portrait global de la nouvelle économie.
Je propose de partir avec les concepts suivants.
Tout le PIB à la cotisation.
Le salariat lié au revenu de base inconditionnel adéquat.
Le développement des coopératives autogérées à temps partagé.
Des mécanismes pour les investissements nécessaires.
Des mécanismes de récompenses économiques pour des découvertes, des innovations, ou des idées articulées qui viennent résoudre des problèmes importants ou des nouvelles voies adéquates pour le développement, le progrès……..
Voilà ma proposition de bas pour amorcer la conception globale d’une nouvelle économie, réellement neuve, car se coupant de la théorie économique capitaliste libérale débridée, car c’est bien cela, elle est débridée et devenu hautement toxique pour l’ensemble du monde.
Il faut commencer par jonglé avec les idées, n’est-ce pas.
Mais que croyez-vous que font les capitalistes, ils ont une armada de jongleur et des ordinateurs……Ils ont même inventé les robots traders.
Commencez-vous à voir ou je vais ?!
Je ne suis pas économiste, un petit certificat universitaire en comptabilité.
Il s’agit de se saisir les concepts utiles en économie. L’échange en est un, Et puis plein de documentaire court explicatif, il s’agit de les visités suffisamment pour commencer à saisir c’est quoi l’économie capitaliste.
EX : la finance pour les nuls, un titre au hazard. Vous savez les cartoon pour adulte !!!!
Il y a un documentaire qui doit revenir sur internet : Bankster Fed 1913.
Ils l’ont censuré. Un crime contre le droit à l’information. Ce documentaire est d’intérêt historique et publique.
Nous devons exiger sa réintroduction sur internet point.

Et puis je le redis, il y a deux fondamentaux et le reste c’est du roman. Chacun devrait pouvoir écrire son roman de vie.
Nous devons passer de l’exploitation capitaliste à quoi au juste ?!

18/12/2016 15:07 par Jean Cendent

Bonjour,
@Alain Harrison vous écrivez souvent sur le revenu de base inconditionnel du MFRB ou ici, sur le salaire à vie du Réseau Salariat qui effectivement serait une évolution sociale majeure.
Et bien, vous pouvez écouter ce lien puis faite vous-même votre propre conclusion.

https://www.franceinter.fr/emissions/questions-politiques/questions-politiques-11-decembre-2016

À 71 : 23 question d’une auditrice sur le revenu universel.
Réponse de M. Mélenchon : Non, dans « toutes ses variantes » (écoutez sa réponse, évidement pour plus de précision)

Donc du Revenu de base au Salaire à vie, c’est Non.

Merci, pour tous les précaires de France au RSA dont je suis, je serai m’en souvenir en 2017. (Et pourtant, j’avais l’intention de voter pour qui à votre avis … ?)

Ah, le miracle du pleine emploi, j’entends cette rengaine depuis 1981 / travail subi, travail maudit : humain soumis.

19/12/2016 03:17 par totor

J’ai largué le PRCF de mes relations internet pour les dernières élections européennes car ce dernier prônait un boycott inutile. Maintenant la boucle est bouclée : alors qu’en 2012 le PRCF disait pis que pendre de Mélenchon , (peut-être parce qu’il était allié avec le PCF) et maintenant ils vont lui cirer les babouches, précisément peut-être aussi parce que le PCF s’est bien divisé avec ses chefs qui l’ont livré à Mélenchon. Curieusement le PRCF parle de FREXIT avec Mélenchon , alors que le but premier de Mélenchon est de faire une autre Europe d’abord, chose impossible par ailleurs et seul l’UPR d’Asselineau a une attitude claire là dessus FREXIT et point. Si ce dernier n’a pas les 500 signatures quelle option restera-t-il aux électeurs qui ne veulent ni de Fillon, ni de Montebourg , ni de Valls et sa cliquePS(Peillon etc...), ni de Macron,ni de Mélenchon , tous prêts à sauver le système et l’Europe sinon celle des sympathisants et militants PCFdu Nord(19000 non reprises de cartes après l’exclusion de Gremetz) qui sont allés vers d’autres sirènes ?

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