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« L’internationalisme n’a pas de prix et n’est pas négociable. »

« SIN EMBARGO » - Paroles cubaines sur le blocus (et le reste aussi) - 3/13 - Cesar Perez Leon

Carnet de bord, extrait.

La nuit tombe. Ibrahim semble inquiet. « Tu crois qu’elle est morte ? » me demande-t-il. Je ne sais pas. Vu la façon que tu l’as traitée, ça ne m’étonnerait pas. « Les Cubains ont le sang chaud » tente-t-il de se justifier. Je propose d’abandonner sa carcasse dans un fossé et de rentrer à pied. On reviendra demain pour la récupérer. « La police risque de la trouver avant... » soupire-t-il, avant de rajouter « c’est toujours la même chose, tu crois que tout est redevenu normal et sans prévenir elle te fait une crise ». Je tente de le rassurer : c’est pas toi, c’est son sang russe et son penchant, après quelques litres de vodka, pour le mélodrame.

Assis sur le capot avant de la Lada, nous contemplons comme deux sages l’étendue de macadam faiblement éclairée qui s’étale devant nous. Combien de kilomètres ? lui demande-je. « Je ne sais pas. Le compteur est cassé depuis des années. ». Je ne parle pas de la bagnole qui, à l’évidence, a plus de km sous le capot qu’un Airbus en fin de carrière. Je parle pour nous, pour rentrer. Combien de kilomètres ? Il me gratifie de la réponse cubaine standard : « Quelques uns ». J’allume une cigarette. « Fumer est dangereux pour la santé » me dit-il, puis, en montrant la Lada, il ajoute « la preuve... ». Nos rires ont du réveiller les orishas car après une dernière tentative désespérée, la Lada accepte à contre cœur de redémarrer. « Je crois qu’elle a pris au sérieux ta menace de l’abandonner dans le fossé » me dit-il, pétillant, en enclenchant les vitesses dans un bruit de ferraille. Je fais un signe de la croix en pensant que chaque kilomètre parcouru sera autant qu’on n’aura pas à finir à pied.

VD

Il y a beaucoup d’ignorance sur ce qui se passe à Cuba et on ne veut jamais rien leur reconnaître. Si d’autres avaient fait ce que Cuba a fait [pour lutter contre le SIDA], ils seraient admirés par le monde entier.

Peggy McEvoy

représentante de UN-AIDS à Cuba de 1996 à 2001

Paroles de Cesar Perez Leon

Psychiatre

Mon expérience personnelle du blocus ? Je suis psychiatre depuis plus de 15 ans. Les effets ont toujours été importants dans ma spécialité. Ce n’est pas un secret. Les médicaments neuroleptiques destinés au malades sont très chers et difficiles à obtenir. A Cuba, nous utilisons encore d’anciens médicaments alors qu’il existe des médicaments de nouvelles générations, surtout parmi les neuroleptiques, qui provoquent moins d’effets secondaires. Ce sont des médicaments qui « humanisent » beaucoup mieux la vie des patients. Ils sont généralement produits par des pays capitalistes, et coûtent très chers, et il nous est très difficile d’en obtenir. Malgré tous nos efforts, il est impossible de soigner tous nos patients avec ces médicaments-là. Le blocus en est directement responsable car ces médicaments coûtent cher mais en plus nous devons déployer beaucoup de moyens détournés pour en obtenir en quantités limitées, ce qui augmente encore plus leur coût. Les premiers à en souffrir sont évidemment les malades. Dans le cas des schizophrènes, par exemple, il nous est difficile d’humaniser l’environnement du malade par manque de moyens pour les ateliers et séances de traitement.

Q : vous dites que ces médicaments sont chers. N’est-ce pas là la première limitation, avec ou sans le blocus ?

Les médicaments sont chers, mais Cuba ne peut pas les acheter en grandes quantités. Ils sont donc réservés à des cas limités, décidés au niveau national. Par ailleurs, les moyens déployés pour pouvoir malgré tout en acheter augmente très sensiblement leur coût qui est déjà élevé.

En tant que médecin, je n’ai pas accès aux publications nord-américaines, et je ne peux pas publier dans une revue spécialisée nord-américaine. Nous ne pouvons pas non plus participer à certains événements internationaux.

Q : Si un congrès se tenait par exemple à Detroit et si vous aviez les moyens d’y assister, est-ce que vous auriez un visa ?

(Rires). C’est possible. On ne sait jamais. Mais généralement il sera refusé.

Q : Quel motif ? Pour atteinte à la sécurité des Etats-Unis ?

Il n’y a pas de motif. C’est comme ça. Peut-être bien pour une atteinte à la sécurité nationale des Etats-Unis - je pourrais être un espion. Comment savoir ce qui leur passe par la tête ?

Q : et hors des Etats-Unis ?

Ils essayent d’intervenir partout. Nos médecins à l’étranger par exemple, ils essaient de les acheter, d’exercer un chantage ou de les intimider, en profitant de notre situation économique pour les soudoyer. Dans tous les pays où des médecins cubains interviennent en tant que tels, les Etats-Unis tentent de les soudoyer, de procéder à ce qu’on appelle un vol de cerveaux.

Q : Vous me dites que si vous êtes un médecin cubain en train de travailler dans un pays quelconque , tranquille, « quelqu’un » pourrait venir frapper à votre porte pour vous proposer quelque chose ?

Exact. Récemment, ils ont voté une loi destinée aux médecins cubains qui interviennent à l’étranger et qui accorde quasi-immédiatement à ceux qui en expriment le désir un visa pour les Etats-Unis. Cela ne concerne que les médecins cubains. Partout où il a une présence médicale cubaine, il y a une pression américaine.

[note de l’auteur : lors d’une autre interview, un médecin Cubain qui effectuait une mission en Afrique m’a raconté l’incident suivant. Alors qu’il faisait la queue pour embarquer sur un avion à destination de Cuba, il avait été accosté par deux hommes qui lui ont proposé une enveloppe – qui contenait supposément 10.000 dollars – et un billet d’avion pour les Etats-Unis. Il lui suffisait de faire un pas de côté pour prendre la file d’embarquement pour le vol à destination des Etats-Unis...]

Q : on vous a déjà fait une offre ?

A moi, non.

Q : ils sont nombreux à accepter ?

Je ne sais pas. Peu importe le nombre. L’internationalisme n’a pas de prix et n’est pas négociable. Mais ils ne le font pas uniquement avec les médecins, ils le font aussi par exemple avec nos sportifs.

Si je pouvais exprimer un seul vœu ? Ce serait celui de pouvoir traiter tous les malades de l’île avec des médicaments modernes, qui produisent moins d’effets secondaires. Ces effets secondaires, qui peuvent se traduire par des tremblements, par exemple, ou des tics, sont un frein à leur épanouissement car ils limitent leurs contacts et compliquent leur vie sociale, donc leur insertion. Le recours à ces nouveaux médicaments serait une très bonne chose pour la psychiatrie cubaine. En définitif, le blocus touche la partie la plus fragile de la population. Je parle des personnes âgées, des enfants, des malades mentaux. Le blocus, imposé au nom du monde libre et de la démocratie, porte atteinte en réalité - et avant tout - aux plus fragiles. Je pense que le blocus imposé par les Etats-Unis à Cuba entrera dans l’histoire comme un des plus grands crimes contre l’humanité.

Q : On dit que les espèces doivent évoluer et s’adapter pour survivre. Comment s’est adaptée la médecine cubaine ?

D’abord, par un grand humanisme. Là où il y a un médecin cubain, avec ou sans ressources, il y aura une grande attention portée au patient. Je peux vous dire qu’au début des années 90, j’ai effectué le service rural, dans un coin perdu très loin de la capitale, à plus de 1000km, où l’électricité n’était arrivée qu’à la fin des années 80. C’était l’époque de la période spéciale. Souvent nous avons du effectuer des accouchements à la lumière de bougies, car les coupures de courant étaient fréquentes à l’époque. L’électricité la plus proche était à plus d’une heure de route, ce qui représentait un danger pour la mère. Alors on procédait à l’accouchement sur place, avec énormément de patience et de professionnalisme. Je peux vous dire que nous n’avons pas perdu un seul enfant. Le peuple cubain a prouvé qu’il était capable de surmonter les plus grandes difficultés. Cet humanisme n’est pas inscrit dans nos gênes ; il vient de notre histoire, de notre éducation, de notre formation. Et quand je dis « formation » ou « éducation », je ne veux pas dire qu’il existe une matière appelée « comment être humain », ou je ne sais quoi. C’est le contexte général, notre place dans la société, nos rapports aux autres, nos relations avec les voisins, la famille, etc. Le communisme ne s’injecte pas comme un vaccin. C’est une question de démocratie, de respect.

Q : Lors des missions médicales internationales, comment se passent les relations avec les médecins locaux ? Sont-ils plutôt contents ou mécontents de vous voir débarquer ?

Le problème est que beaucoup de ces médecins exercent dans des cabinets privés. Lorsque les médecins cubains débarquent, leurs cabinets ont tendance à se vider. Normal. Le médecin cubain offre des soins gratuits et généralement de meilleure qualité.

Q : les populations locales connaissent-elles quelque chose de Cuba, ou pourriez-vous être des médecins de n’importe quel pays du monde ?

Où que nous allions, les populations locales nous connaissent, savent qui nous sommes. Partout, de bouche à oreille, l’information circule, « un médecin cubain est arrivé ». Et dés le lendemain nous sommes assaillis de patients. Une fois, j’effectuais une mission, on tenait un centre d’urgences. Certaines nuits, les médecins de garde étaient cubains, mais d’autres nuits, c’était des médecins hollandais, costaricains ou colombiens. Lorsque les médecins cubains assuraient la garde, le centre était plein. Les autres nuits, le centre était pratiquement vide. Tout le monde se demandait « comment se fait-il que les gens tombent malades les nuits où les médecins cubains sont de garde ? » A l’évidence, les gens préféraient attendre un peu et venir nous consulter. C’était très curieux. Toutes les médecines ont leur serment d’Hippocrate mais je peux vous dire qu’en ce qui concerne la médecine cubaine, le serment est respecté à 100%. La médecine des pays capitalistes n’a rien à voir. Fondamentalement, son objectif est l’enrichissement. Chez eux, le patient n’a pratiquement pas le droit de s’exprimer. (Nous verrons pourquoi ces différences d’approche dans une autre interview – NdA) Ils l’examinent, le pèsent, prennent sa tension, le posent dans un coin et concluent que le patient souffre de ceci ou de cela. Cette manière de faire rompt la relation médecin/patient qui est peut-être plus importante que n’importe quel examen. Mon rôle de médecin est d’intégrer cette dimension.

Q : qu’en est-il des médecines dites alternatives ? [note de l’auteur : ici, le terme « médecine alternative » ou « traditionnelle » désignera toutes les médecines alternatives, douces, etc, et le terme « médecine clinique » celle que nous connaissons en Occident.]

A Cuba, les médecines alternatives sont employées depuis longtemps. Bon, à cause du blocus qui nous est imposé par les Etats-Unis depuis plus de 50 ans, les médecines alternatives sont employées dans tous les domaines, y compris dans la psychiatrie. Dans ce dernier domaine, nous faisons beaucoup appel aux médecines alternatives, pour traiter l’anxiété, la dépression, les problèmes de sommeil, l’agressivité, certains cas de comportements compulsifs... Dans les cas d’addictions, aussi, que ce soit au tabac ou à l’alcool. Personnellement, en tant que psychiatre, je n’emploie pas la médecine alternative. Au centre où j’exerce, nous avons des spécialistes pour ça. J’ai été formé, mais je confie ce genre de traitement à un spécialiste. La médecine alternative représente une grande aide et permet d’offrir d’autres types de soins, d’autres modalités, lorsque nous souffrons de pénuries de médicaments.

Q : cette médecine alternative est employée pour compenser les pénuries de la médecine clinique où s’agit-il d’un véritable choix ? Si le blocus était levé, cette médecine alternative aurait-elle toujours sa place ou y aurait-il un retour à la médecine clinique ?

Non, la médecine alternative est une véritable alternative de traitement. Dans de nombreux cas, la médecine clinique n’est qu’un palliatif. La médecine alternative est moins coûteuse, plus humaine et même souvent plus efficace, contrairement à ce que pensent beaucoup de gens. Même si elle manque parfois de bases scientifiques, il n’empêche qu’elle a fait ses preuves. Ibrahim peut te raconter qu’on a opéré sa femme sous hypnose et acupuncture. Une opération de la vésicule sans une goutte d’anesthésie. Nous sommes en train de parler de faits avérés et réels, concrets, pas de théories. Dans mon domaine, par exemple, j’ai beaucoup de patients très sensibles aux anxiolytiques. Ca signifie que même administrés à faibles doses, ils provoquent chez eux des somnolences ou un mal-être général. Nous les soulageons alors avec l’acupuncture. Des malades retrouvent le sommeil grâce à la médecine alternative. Ces méthodes ont été maintes fois éprouvées.

Q : y a-t-il eu une forme de résistance des médecins cubains face à l’introduction de ces médecines alternatives ?

Non, les médecins cubains sont et ont toujours été très ouverts aux nouvelles techniques. Je dirais qu’ils ont toujours soif d’apprendre et font toujours preuve de curiosité. A Cuba, on a toujours connu la médecine alternative mais c’est à partir des années 80 qu’elle a commencé à se développer. Aujourd’hui, la médecine alternative est officiellement enseignée, à un niveau international. Je dis « international » parce que certains cours sont assurés par des professeurs chinois. Je pense que nous sommes un des premiers pays au monde en termes de médecine alternative. Il est clair que la médecine alternative constitue une sorte de menace à la médecine clinique, surtout dans les pays capitalistes, et aussi une menace à l’industrie pharmaceutique. Si vous avez le choix entre un médicament qui coûte très cher et une méthode alternative plus douce, pour le même résultat, vous n’allez pas hésiter longtemps. Si vous pouvez opérer sans produit chimique anesthésiant, vous opterez probablement pour une méthode moins agressive qui a fait ses preuves. Il me semble que la médecine alternative, notamment dans les pays capitalistes, est perçue comme un danger pour trop d’intérêts économiques.

Je répète : à Cuba, la médecine alternative est considérée comme une méthode de traitement à part entière. Et même si nous manquons parfois de bases scientifiques précises, ces méthodes sont appliquées à grande échelle et ont fait leurs preuves. Parfois nous ne savons pas précisément pourquoi ça marche, mais nous savons que ça marche.

Q : tous les médecins sont formées aux médecines alternatives ?

Oui. Certains se spécialisent, comme mon épouse par exemple. Moi, j’ai été formé, mais je ne suis pas un spécialiste.

Q : comment cohabitent ces deux médecines, quasi-antinomiques, dans le cerveau d’un médecin cubain ? Ca ne peut pas rendre un psychiatre comme vous un peu schizophrénique sur les bords ?

Ca se passe très bien. Je ne suis pas attaché à une technique, je cherche la meilleure solution pour mes malades. Je ne cherche pas à prouver quelque chose, je cherche à guérir. Si mon collègue acupuncteur obtient parfois de meilleurs résultats que moi, tant mieux pour le malade. Et mon collègue pensera la même chose pour moi. Il n’y a aucune concurrence entre nous, au contraire, nous échangeons beaucoup. Dans certains cas d’urgence, nous appliquons la méthode clinique, puis passons la main à la médecine alternative, lorsque la crise est passée. Parfois c’est le contraire, une douleur intense peut être plus rapidement soulagée par une pointe d’acupuncture... Ca dépend des cas. En fait, notre enseignement nous forme à une vision globale de la médecine. Le patient est au centre de ce système. Ca commence par notre relation avec lui. Toutes les alternatives doivent être examinées et offertes pour le meilleur résultat possible dans l’état actuel de nos connaissances.

Un jour, probablement, certaines techniques seront améliorées et s’imposeront tandis que d’autres seront abandonnées. Le progrès ne consiste pas à inventer un médicament encore plus puissant, à imposer une technique, mais à mieux soigner un malade. Ce n’est pas tout à fait la même chose.

(à suivre)

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