Il y a comme une malédiction qui poursuit – non pas les peuples – mais les dirigeants des Etats-Unis et les gouvernements serviles de leurs alliés de l’UE ou d’ailleurs ; c’est-à-dire l’impérialisme occidental – parce qu’il en existe d’autres hélas, en plus subtil… Cette malédiction, c’est leur obstination morbide à vouloir imposer leur idéologie, leurs croyances, leur manière de vivre, leur culture, leurs perversions, leurs convoitises,…etc. dans un rapport de force brutale et de confrontation, dans lequel le dessein affiché, cache le plus souvent, une véritable pathologie de "gagner", d’écraser l’adversaire, de l’humilier, de l’annihiler.
Un rapport de forces dans lequel les dirigeants, mettent tous les moyens de leur côté : A commencer par la disproportion de ces moyens, aussi bien quantitativement que qualitativement ; comme par exemple le recours systématique aux technologies les plus sophistiquées de la destruction massive des hommes et des habitats, des champs et des usines, des routes et des ponts, des écoles et des hôpitaux, des forêts et des musées,…etc. Dans un déferlement de quasi démence destructrice que les propagandes mensongères des médias criminels aux ordres, complices de l’impérialisme, ne sauraient ni justifier en amont, ni escamoter en aval.
C’est dans ce contexte d’un impérialisme psychopathe qu’il nous faudra revisiter le génocide de dizaines de millions d’amérindiens exterminés et chassés de leurs terres ancestrales, la mort lente de millions de noirs épuisés par leurs conditions d’esclavage dans les plantations des blancs, les déchainements meurtriers de la fin de la dernière Guerre contre les civils allemands comme à Dresde et les bombardements atomiques criminels sur Hiroshima et Nagasaki, sans oublier la Guerre du Vietnam et ses défoliants. Plus près de nous, le démantèlement de la Yougoslavie et ses conséquences tragiques, au lendemain de la chute du mur de Berlin ; et enfin, le complot criminel des attentats du 11 Septembre à New-York, qui allait ouvrir tout un boulevard de Croisade clairement affichée, contre les peuples musulmans : de l’Afghanistan à la Syrie, en passant par l’Irak, le Yémen, la Libye et l’Egypte, en attendant le tour du prochain.
Et c’est toujours dans ce même contexte qu’il nous faudra tenter de comprendre cette dernière folie de l’impérialisme occidental, s’attaquant cette fois, à une puissance de l’envergure de la Russie, en cherchant à parachever une stratégie d’encerclement dont personne n’était dupe, et surtout pas la Russie qui semblait laisser faire, d’abord par défaut, en raison aussi bien de la naïveté, voire des compromissions de certains dirigeants russes eux-mêmes (Gorbatchev, puis Eltsine) que de l’affaissement– en particulier aux plans logistique et financier – des capacités stratégiques de la Russie. Il serait stupide bien entendu, de suggérer que l’impérialisme occidental et son fer de lance qu’est l’OTAN, ne sont pas au fait du redressement spectaculaire de la Russie dans tous les domaines, au cours de la dernière décennie ; et singulièrement dans le développement de certains créneaux décisifs en matière de haute technologie cybernétique et électronique, de contrôle spatial. Mais pour le plus grand malheur des tenants de l’impérialisme atlantiste, la pulsion de violence et la volonté morbide de se mesurer aux autres et de "gagner", cette pulsion de violence sur laquelle s’est bâti l’Empire, reste la plus forte. Il est certain que si l’Occident n’avait pas toujours un ou plusieurs coups d’avance, en matière de technologie de la mort, en d’autres terme, si cet Occident combattait les autres à la loyale, c’est-à-dire à armes égales, notre pauvre monde n’en serait pas où il est.
C’est dire combien l’aventure ukrainienne de l’Occident et de ses minables gangsters ukrainiens supplétifs de la CIA, de l’UE ou d’Israël, est déjà vouée à l’échec, en tant qu’elle conduira dans le meilleur des cas pour l’Occident, à une sécession. Au pire, à un retournement radical de l’opinion du peuple ukrainien contre les Etats-Unis et l’UE. En attendant, M. Poutine a déjà mis dans l’escarcelle de la Russie, le précieux territoire stratégique de la presqu’ile de Crimée qui commande la Mer Noire. Les seules détonations qu’on a entendues, ont été celles qui ont salué le retour de la Crimée à la Russie, à l’issue du référendum…
Merci camarade Poutine. Aujourd’hui, nous autres pays qu’on disait avant, pays du Tiers-Monde. Nous rêvons debout, du retour de la Guerre Froide. Pourquoi avoir honte de le dire, quand les imbéciles eux, s’enorgueillissent de faire partie du monde "civilisé" – c’est ainsi que l’Occident se définit semble-t-il – celui qui n’a pas cessé depuis des siècles et des siècles, de porter la désolation et la mort, par le fer et le feu de la conquête, du pillage et de la domination, partout dans le monde.