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Vietnam : Un témoignage historique de la sauvagerie de Washington (21st century wire)

My Lai. My Son... Cette histoire est courte, mais elle est révélatrice. Et j’ai voyagé loin, pour la présenter à mes lecteurs.

Le hameau de My Lai, au centre du Vietnam, est peut-être l’un des endroits les plus horribles et les plus symboliques du monde, comme Nankin ou Auschwitz. Il montre clairement à quel point la guerre peut être monstrueuse et à quel point les occupants peuvent devenir impitoyables et épouvantables.

C’est aussi un lieu que nous devrions avoir sur les lèvres maintenant, quand il apparaît que l’"Empire" dirigé depuis Washington est à nouveau prêt à attaquer plusieurs pays, partout dans le monde.

Mais le président Donald Trump est-il une anomalie folle, ou simplement la continuation de dirigeants impitoyables et sadiques ?

Pour répondre à cette question, je suis retourné au Vietnam, un pays qui était mon foyer, il y a presque deux décennies.

Situé près de la ville de Quang Ngai, le village de My Lai est à environ 150 kilomètres au sud de Danang, et il n’apparaît même pas sur la plupart des cartes du Vietnam. Si petit, si humble. Et pourtant, et pourtant...

Selon Oliver Kendrick et son ouvrage, "The My Lai Massacre in American History and Memory" [Manchester University Press, 2006] :

"Le matin du 16 mars à 7h30, une centaine de soldats de la compagnie Charlie dirigée par le capitaine Ernest Medina, après un court barrage d’artillerie et d’hélicoptères, ont débarqué en hélicoptère sur Sơn Mỹ, un patchwork de villages, de rizières, de fossés d’irrigation, de digues et de chemins de terre, reliant un assortiment de hameaux et de sous-hameaux. Les plus grands d’entre eux étaient les hameaux Mỹ Lai, Cổ Lũy, Mỹ Khê, et Tu Cung..."

Ce qui a suivi a été un massacre, de la plus monstrueuse espèce. Un massacre d’enfants, d’adultes et de personnes âgées.

Pour décrire ce qui s’est passé, les sources vietnamiennes ont utilisé un langage très différent de celui de M. Kendrick. Ceci fait partie d’une transcription publiée par le Comité du Front de libération nationale de la province de Quang Ngai, datée du 25 mars 1968 :

"Tôt le matin du 16 mars 1968, comme tous les autres matins normaux, les habitants de la commune de Son My... commençaient une journée de production, soudain l’artillerie ennemie depuis la montagne Ram... tire pendant des heures... Suite à cela, neuf hélicoptères américains se posent à trois reprises autour de deux petits villages. Après avoir quitté les avions, les GI, comme des bêtes sauvages, se sont précipités dans les villages pour tuer tout le monde. Ils sont divisés en trois groupes : un pour tuer, un pour brûler les maisons, un pour couper les arbres et tuer les animaux..."

500 personnes sont mortes. 500 civils innocents. Personne n’a même ouvert le feu sur les hélicoptères américains qui arrivaient. Il n’y avait pas d’hommes armés au sol. Les civils vietnamiens étaient juste là, vivant leur vie, s’occupant de leurs champs.

Le massacre était systématique, sadique et a duré des heures.

Personne n’a été épargné : les vieilles femmes, les bébés, personne.

Un seul soldat américain a refusé de participer, un Afro-Américain qui s’est délibérément tiré une balle dans le pied. D’autres ont manifestement apprécié leur monstrueuse entreprise. Des photographies historiques en noir et blanc exposées au musée local, montrent des GI américains se reposant après avoir commis un meurtre de masse : couchés dans l’herbe, souriant, plaisantant, contents.

Pas une seule personne n’est allée en prison. Certains individus ont été décorés. L’Empire est bon pour ses tueurs et ses violeurs.

Le président des États-Unis, au moment où le massacre a eu lieu, était Lyndon B. Johnson (LBJ), un Démocrate. Cela n’avait pas beaucoup d’importance. Des crimes contre l’humanité ont été commis par son prédécesseur JFK (Démocrate), ainsi que par son successeur Richard Nixon (Républicain). Ils sont actuellement commis par l’administration actuelle de Donald Trump.

Cela répond en quelque sorte à la question rhétorique que j’ai posée plus haut. Une question sur Trump.

Il faut se souvenir de tout cela. Il faut garder tout cela dans son contexte.

Cette année, en 2020, et juste avant le début de la favorable "Année du Rat" (selon le calendrier chinois), j’étais le seul étranger à rendre hommage aux victimes du massacre de My Lai. Le seul.

Il n’y avait qu’un seul voyageur vietnamien, assis sur un banc, devant les ruines d’une des maisons de May Lai. Il reposait la tête dans ses paumes, en proie au chagrin. Peut-être n’était-il pas un voyageur, après tout. Peut-être était-il un parent de ceux qui sont morts ici, il y a un demi-siècle.

Je me demande pourquoi personne n’est venu. Comme c’est malsain et révélateur que personne n’était là. Sur les milliards d’habitants de cette planète, personne ne s’est soucié de venir ici.

Les GI ont tué des millions de personnes, dans toute l’Asie du Sud-Est. Au Vietnam, au Cambodge et au Laos. Les B-52 ont bombardé tout ce qui bougeait. Les soldats sur le terrain ont violé des enfants, massacrant des personnes âgées avec sadisme. On me disait souvent : "My Lai n’est pas la plus terrible atrocité commise par les États-Unis au Vietnam. Il y eut des milliers d’endroits comme ça". Je sais... Pourtant, My Lai, ainsi que le massacre de No Gun Ri en Corée du Sud (où les forces américaines ont massacré un nombre indéfini de réfugiés) sont censés être les symboles des crimes américains contre l’humanité.

Alors pourquoi ; pourquoi personne n’est là, pourquoi personne ne se souvient ?

A quelques centaines de kilomètres au nord - My Son.

Lorsque je vivais au Vietnam, en visitant le grand site archéologique de My Son, je devais laisser ma voiture à l’entrée, et prendre un 4x4 militaire vietnamien. C’est parce que toute la zone était un champ de mines, même des décennies après l’arrêt des campagnes américaines de bombardements massifs.

My Son est un site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, et voici ce que l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture en dit, sur son site web :

"Entre le 4e et le 13e siècle, une culture unique qui devait ses origines spirituelles à l’hindouisme indien s’est développée sur la côte du Viet Nam contemporain. Ceci est illustré de manière graphique par les vestiges d’une série de temples-tours impressionnants situés dans un site dramatique qui a été la capitale religieuse et politique du royaume du Champa pendant la majeure partie de son existence..."

Son importance ne l’a pas sauvé des bombardements sauvages de l’armée de l’air américaine, pendant la guerre du Vietnam (appelée plus précisément "La guerre américaine" au Vietnam).

Aujourd’hui encore, toute la zone est parsemée de cratères, et les visiteurs sont dissuadés de s’aventurer hors des sentiers battus, car il y a des tonnes de bombes à fragmentation non explosées dans toute la zone.

Les cratères sont marqués. Mais dans le musée financé par le gouvernement japonais, il n’est pas fait mention de la barbarie culturelle américaine. Il n’y a que très peu de photos des conséquences, et presque aucun commentaire. Le financement par les auteurs des génocides d’Asie du Sud-Est et leurs alliés est soumis à une condition : le silence. Et le Japon s’est engraissé et enrichi grâce à sa collaboration avec l’Occident, tant pendant la guerre de Corée que pendant celle du Vietnam.

My Son énonce clairement ce que le peuple d’Iran et d’autres endroits sur terre, au début du 21e siècle, ont peur ne serait-ce que d’imaginer : les États-Unis peuvent bombarder et même liquider à intervalles régulières d’importants sites et centres du patrimoine culturel... et même des sites du patrimoine mondial, situés sur les territoires des États qu’ils définissent comme leurs ennemis et leurs adversaires. La clique militaire de Washington le fait contre toutes les conventions internationales, et en toute impunité. Elle le fait sans aucune raison militaire, juste par dépit.

Trump n’est pas simplement en train de faire le vantard, ni même intimider. D’autres, avant lui, l’ont déjà fait, ils ont osé. Et il n’hésiterait pas à refaire la même destruction.

My Lai et My Son, au centre du Vietnam. Deux histoires différentes, deux atrocités. L’une contre le peuple, l’autre contre la culture.

Deux endroits littéralement perdus dans l’une des plus belles campagnes d’Asie du Sud-Est. Deux endroits habités par des gens ayant une culture ancienne.

Mais la profondeur de la culture importe très peu à l’Empire. Que ce soit les cultures du Vietnam ou du Cambodge, de l’Indonésie, de la Syrie, de l’Iran ou de la Chine. Le Washington fondamentaliste n’accepte qu’une soumission complète et inconditionnelle. Lorsque ce n’est pas le cas, un pays, son peuple et ses sites patrimoniaux sont bombardés. Une logique similaire à celle des Talibans dynamitant les Bouddhas de Bamyan, ou de DAECH saccageant Palmyre, est appliquée par l’Empire.

Ainsi, chaque fois que Washington s’apprête à dévorer sa prochaine victime, je me rends au Vietnam. C’est parce qu’en étant ici, les choses se mettent en perspective d’une certaine manière.

Le Vietnam communiste jouit de son indépendance. Il a énormément souffert, mais il s’est relevé et a combattu. Il a d’abord vaincu les colonialistes français, puis les impérialistes américains. Il a perdu des millions de personnes, mais il a sauvé son pays pour les générations futures.

Si le Vietnam a pu, d’autres le peuvent aussi.

Bien que nous connaissions de nombreux récits déchirants de My Lai, y compris divers témoignages locaux ainsi que des analyses étrangères, très peu ont accès à ce qui a suivi, dont la Déclaration urgente du 25 mars 1968 du Comité du Front de libération nationale du centre du Vietnam :

"Le Front de Libération Nationale du Centre-Vietnam dénonce les crimes violemment atroces de l’agresseur américain et des mercenaires sud-coréens... il envoie des témoignages de tristesse aux familles massacrées par les soldats américains et appelle le peuple à transformer la douleur en action, à contribuer avec toute l’énergie du peuple à l’extermination de l’ennemi. Tout le peuple, les cadres et les soldats gravent cette douleur dans leur esprit pour transformer la haine vindicative en force. Continuer à attaquer, se soulever pour anéantir les soldats américains, les Quisling, les vassaux. Punir le voyou, porter des coups mortels à l’agresseur américain..."

La déclaration se termine par un appel à l’indépendance.

Une indépendance, qui a finalement été obtenue.

D’une certaine manière, j’ai toujours pensé que cette déclaration devait être enseignée dans les écoles, partout dans le monde. De nos jours, presque personne n’ose utiliser cette logique simple mais déterminée. La grammaire n’est peut-être pas parfaite, mais le message est clair. Un pays peut se défendre contre le mal, quelle que soit l’ampleur du mal. Et il peut gagner, contre toute attente.

S’il est déterminé, s’il est courageux et s’il fait passer son idéologie et son indépendance avant tout.

Aujourd’hui, le Vietnam est une étoile brillante de l’Asie du Sud-Est, sans bidonvilles et l’une des populations les plus optimistes de la planète.

Il contraste de façon frappante avec des endroits aussi horribles que l’Indonésie, où l’impérialisme occidental a vaincu le socialisme, ruinant ainsi l’environnement et maintenant la majorité des gens dans la misère.

Nous devrions célébrer l’héroïsme du Vietnam. Mais nous ne devrions jamais oublier que des millions de personnes sont mortes en luttant pour sa liberté.

André Vltchek

Traduction "ni oubli ni pardon" par Viktor Dedaj pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles

 https://21stcenturywire.com/2020/01/28/central-vietnam-an-enduring-legacy-of-how-far-washington-is-willing-to-go/
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COMMENTAIRES  

29/01/2020 11:19 par Gege

Impossible de ne pas être boulversé par ce récit. C’est vrai qu’avec le temps il est difficile de garder vivants et intacts les sentiments que l’on a ressentis face à des événements passés. Le temps passe et efface peu à peu , les commémorations, les anniversaires sont l’occasion de faire remonter à la surface ces émotions passées. Les témoignages et les récits le font aussi, alors merci à Andre VLTCHEK et au GS de nous avoir donné l’occasion de le faire.

29/01/2020 19:32 par CAZA

May Lay est très bien documenté sur Wikipédia .
A l’époque pas de LGS ni de Net .Silence absolu en Europe car le libérateur américain lutte conte le Communisme
Pourtant dès 1967 il y avait un mouvement de contestation du peuple américain contre la guerre .
Il y a eu un procès aux US tout de même et un lieutenant à été condamné à perpête (3 ans en résidence surveillée en réalité )
Pour sa défense il a déclaré avoir mal compris les ordres. Ceux qui avaient donnés les ordres ont été sanctionnés en interne(genre un blâme).
Les responsables sont évidemment les dirigeants américains responsables de la propagande et de l’endoctrinement.
Que peut on attendre d’un pays qui atomise des centaines de milliers de civils pour des raisons de stratégies militaires ( Dresde Hiroshima) .
D’ailleurs un civil Vietnamien n’était qu’un "Rouge" Revoir a ce sujet "Le fond de l’air est rouge" de Kriss Marker ( Avec Simone Signoret au commentaire : Sublime Toute une époque ) On y voit les traders de Wall Street verre à la main et hilares scander "Bomb HanoÏ " ou un pilote commenter comment il mitraille des civils "" Qui courent comme des lapins après avoir reçus du napalm pour les faire sortir de leurs trous""
Il y aurait environ 300 crimes de guerre comme celui de May Lay commis par l’armée américaine au Vietnam d’après le" Vietnam war crimes working group " .Les bombardiers américains ciblaient en priorité les villages de toute façon dans le cadre de l’Opération Wheeler Wallowa .
Pour charger la barque des crimes de guerre il faut ajouter le Laos avec les bombardements massifs et l’armée secrète de la cia composée de 50 000 (, ?c’est secret) supplétifs Thaïlandais et le martyre du Cambodge dont la destruction amena les Kmers rouges de sinistre mémoire au pouvoir

29/01/2020 21:54 par Geb.

Et on ne peut non plus "oublier" le rôle du "Captain" Colin Powell qui fut un des instigateurs des "Strategic Hamlett", les "Hameaux stratégiques", où étaient regroupés les Vietnamiens , (’En fait des camps de concentration déguisés), afin de les tenir sous contrôle. Puis son rôle de désinformation lorsque plus tard en tant que "Major" de la "Division Americal" il eut à connaitre la réalité des exactions et crimes commis à My Lay.

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjw36Oz06nnAhWUDWMBHZczCssQFjAAegQIBBAB&url=https%3A%2F%2Fwww.les-crises.fr%2Fderriere-la-legende-colin-powell-my-lai-par-robert-parry-et-norman-solomon%2F&usg=AOvVaw1OLdKpL4QzGrsKGTQXPi5E

Plus tard c’est lui qu a permis de donner de la crédibilité en agitant sa petite fiole à l’ONU au sujet des ADM supposés de Saadam et permit l’écrasement d’un pays entier ramené à l’Age de Pierre pour lui apprendre la "civilisation".

Mais rien n’a changé sinon les moyens et la désinformation. Les assassins changent mais les crimes sont toujours là et d’actualité.

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=18&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjO1ti51qnnAhWDAWMBHVq_DHgQFjARegQIBBAB&url=https%3A%2F%2Fwww.legrandsoir.info%2Ftrump-en-coree-du-nord-ce-sont-des-etres-humains-que-vous-allez-assassiner-global-research.html&usg=AOvVaw1vjUa9J2e1IfrjPWvfeRQ1

Merci à Andreï VLTCHEK de nous le rappeler.

29/01/2020 23:41 par alain harrison

Et les milliers de bombe au NAPALM (qui fabriquait le NAPALM ?).

Le méchant communisme et athée en plus. Alors que tout le monde croit sans remord aux dieux de tout temps, mais il fallait qu’il n’y en eu qu’un : Chrétien, Juif et Musulman. (la trinité !). Aujourd’hui, peut-on se détacher (après une démarche raisonnable) de ces croyances d’autres époques, lointaines. Époques obliges*.

À lire, très intéressant ce rappel historique.

Réécriture de l’Histoire – Zelensky accuse l’URSS d’être responsable de l’Holocauste
par Christelle Néant (son site)
mercredi 29 janvier 2020
Extrait :
« « « La Pologne et le peuple polonais ont été les premiers à ressentir la collusion des régimes totalitaires. Cela a conduit au déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale et a permis aux Nazis de lancer l’engrenage mortel de l’Holocauste, » a déclaré le président ukrainien.

Cette phrase fait bien sûr référence au pacte Molotov-Ribbentrop de 1939, comme source de tous les maux de la Pologne et des Juifs de manière indirecte.

Sauf que la Pologne et l’Ukraine, oublient de mentionner plusieurs faits. À savoir que la Pologne n’est pas du tout le premier pays à avoir ressenti la « collusion des régimes totalitaires ». Le premier pays fut la Tchécoslovaquie, démembrée grâce aux accords de Munich de septembre 1938 (conclus avec l’Allemagne et l’Italie, deux régimes totalitaires), et dont une partie fut annexée par la Pologne elle-même sans que les occidentaux ne bougent le petit doigt !

Or la Pologne de l’époque avait beau s’appeler une république, elle n’en portait que le nom, et était « une dictature sans dictateur » gouvernée de main de fer par des colonels de Piłsudski !

Si on ajoute à ça que la Pologne oublie opportunément de parler du pacte de non-agression qu’elle avait conclu avec les Nazis le 26 janvier 1934, et son refus de laisser l’URSS aller aider la Tchécoslovaquie en 1938, on comprend bien vite que la « victime » n’est pas toute blanche et que Varsovie a une part de responsabilité dans la conclusion du pacte germano-soviétique et ce qui en a découlé.

L’attitude des Occidentaux face à l’URSS, l’accord de Munich et d’autres éléments sont venus s’ajouter dans la balance, et ont pesé dans la décision de Staline de conclure ce pacte avec les Nazis (j’encourage mes lecteurs à aller visionner ce documentaire d’Arte qui explique bien comment l’URSS en est arrivée là).

Mais le pire dans cette phrase ignoble prononcée par Zelensky fut la partie attribuant à l’URSS une part de responsabilité dans l’Holocauste mené par les Nazis. Il faut avoir un niveau de dignité proche du zéro absolu pour sortir une telle abomination et un tel non-sens. L’URSS n’a rien à voir et n’a aucune responsabilité dans le génocide perpétré par les Nazis.

Plusieurs personnalités ont vigoureusement réagi face à la déclaration de Zelensky. Comme Natalia Poklonskaya, la députée russe de Crimée, qui a demandé à Zelensky s’il n’avait pas honte de son grand-père qui a combattu au sein de l’armée rouge pendant la Seconde Guerre Mondiale. » »
https://www.agoravox.fr/actualites/international/article/reecriture-de-l-histoire-zelensky-221105?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+agoravox%2FgEOF+%28AgoraVox+-+le+journal+citoyen%29

* le tandem connaissance-ignorance de toutes les époques.
Demain nous aurons à refaire nos devoirs de connaissance.
Un exemple : aujourd’hui, nous reconnaissons que la femme est l’égal de l’homme (pas encore mondialement reconnu).

30/01/2020 10:44 par J.J.

Ce village de May Lai symbole de toute la barbarie étsuniennes est malheureusement pratiquement inconnu.
Hélas un exemple parmi une multitude.
Si j’osais, je paraphraserais maladroitement Georges Brassens.

Les nazis d’Oradour sur Glane, n’tiraient pas leur poudre aux moineaux,
Mais mon colon, ce que j’préfére, c’est le village de May Lai.

30/01/2020 19:11 par Baudouin

il est vrai que dans toutes les guerres & les belligérants font des choses atroces, tant aux humains, animaux & à la nature. Alors il est grand temps que les conflits tant militaires,économétriques, écologiques soient mis dans nos livres d’histoire avec aussi la visions des vaincus & pas uniquement des vainqueurs, à mon humble avis

31/01/2020 00:16 par François de Marseille

Merci @ Geb et Alain pour ces détails très intéressants que je ne connaissait pas

@ Baudouin : " il est vrai que dans toutes les guerres & les belligérants font des choses atroces, tant aux humains, animaux & à la nature. Alors il est grand temps que les conflits tant militaires,économétriques, écologiques soient mis dans nos livres d’histoire avec aussi la visions des vaincus"
Je ne sais pas si c’est le but, mais cette remarque me semble franchement minimiser le caractère barbare de ce massacre, comme si c’était dommage mais inévitable ! Et dans le cas de cette guerre, les vaincus c’est les yanks, pas la peine de relayer leur vision caricaturale dans les livres d’histoire !

31/01/2020 15:01 par kabouli

Que ce massacre ait eu lieu sous administration démocrate et que ceux-ci aient eu l’initiative de cette guerre est jugé ici comme un détail...Comment s’étonner de l’oubli de ce massacre. Ce sont les démocrates Kennedy et Johnson qui sont à l’initiative de cette guerre des démocrates que l’on loue à gauche.
Trump* - qui est assimilé à ces démocrates - retire ses troupes que les démocrates ont envoyés ou gardés en Irak. Etonnant cet écrasement des responsabilités progressistes....cet étonnant négationnisme par défaut..
"Mais le président Donald Trump est-il une anomalie folle, ou simplement la continuation de dirigeants impitoyables et sadiques ?"

31/01/2020 19:29 par François de Marseille

Je pense que trump a clairement sauvé ce qui pouvait être sauvé, il n’a pas fait tout ce qu’il voulait faire car ce n’est pas lui qui decide.
Je pense que Clinton aurait semé littéralement le chaos, envahis le Venezuela, l’Iran, la corée du nord ?. Elle aurait peut être même crée des incidents suffisamment graves pour déclencher un conflit avec la Russie en Syrie,la folie furieuse n’est jamais loin des sphères du pouvoir aux usa.
Dans ce concours d’infamie, les démocrates n’ont aucun point de retard sur les républicains.

01/02/2020 14:23 par Disjecta

Bonjour,
Quelqu’un connaîtrait-il un bon livre d’histoire sur la guerre du Vietnam qui nous parle un tant soit peu du point de vue vietnamien et nous ressorte pas une énième fois le pov’ soldat naméricain qui voulait pas et qu’a beaucoup souffert ?

04/02/2020 23:42 par Francçois de Marseille

@ Disjecta : Le "pov soldat us" est aussi une réalité, ils n’étaient pas volontaires pour aller faire cette merde et ceux qui refusaient payaient le prix fort.

07/02/2020 14:14 par Danael

La destruction opérée par les Américains au Vietnam incluait aussi une guerre après la guerre en quelque sorte à savoir rendre le pays lui-même dangereux pour ses habitants même après sa victoire en minant massivement le territoire, empêchant y compris l’accessibilité des sites historiques à la population pour faire "mémoire" quand ils ne sont pas carrément détruits. Mais quelle que soit la puissance des États-Unis, la résistance héroïque et politique du peuple vietnamien a montré encore une fois au monde entier qu’on ne met pas à genoux un peuple qui a décidé de combattre pour garder sa souveraineté. Comme le souligne l’auteur, avant le Vietnam, il y a eu d’autres laboratoires de destruction massive en Asie. Les Américains avaient largement exercé aussi leur barbarie sur la Corée du Nord . Jusqu’à 20% de la population avait été éradiquée entre 1950 et 1953 en Corée. Chiffre à peine croyable tant il révèle la monstruosité du massacre effectué par l’armée américaine .
Un pays qui s’est construit en massacrant les Amérindiens sans état d’âme avec la seule justification d’une puissance à construire avait sans doute déjà dans son élan colonisateur un message de mort pour les autres.
https://www.legrandsoir.info/etat-de-peur-comment-la-campagne-de-bombardement-la-plus-meurtriere-de-l-histoire-a-cree-la-crise-actuelle-en-coree.html

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