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Wikileaks publie "Spy Files 3"

Aujourd’hui, mercredi 4 septembre 2013, à 16:00 UTC, WikiLeaks publie ’les SpyFiles, volume 3’ - 249 documents de 92 sociétés privées du renseignement. Ces documents révèlent comment, en même temps que se privatisataient les milieux du renseignement, les USA, l’Union Européenne et les agences de renseignement des pays développés ont dépensé des millions à la hâte, afin d’acquérir des technologies de surveillance de masse de dernière génération, ciblant des communautés, des groupes, voire des populations entières.

Comme l’annonce Julian Assange, directeur de la publication de WikiLeaks :
« Les SpyFiles, volume 3, sont la suite de notre engagement ininterrompu à mettre au jour l’industrie secrète de la surveillance de masse. Cette publication double le volume actuel de la base de données SpyFiles de WikiLeaks. Ces SpyFiles sont une ressource de valeur pour les journalistes tout comme les citoyens, détaillant et expliquant à quel point les agences de renseignement d’état font corps avec le monde des entreprises dans leur pari de récolter toutes les communications électroniques de l’humanité. »

Le groupe de travail de contre-espionnage de WikiLeaks surveille les surveillants. Le WLCIU (WikiLeaks’ Counter Intelligence Unit) a collecté des données sur les mouvements des acteurs majeurs de l’industrie de la surveillance, y compris les dirigeants de Gamma, des groupes de hackeurs et d’autres, lors de leurs voyages en Azerbaidjan, Bahrain, Brésil, Espagne, Mexique, et autres pays.

« Le groupe de travail de contre-espionnage a pour but de défendre les contacts, l’équipe et les sources de WikiLeaks, et plus généralement de lutter contre les menaces faites aux journalistes d’investigation, et le droit du public à savoir. » confirme Julian Assange, directeur de la publication de WikiLeaks.

Les documents de ce volume 3 des SpyFiles contiennent des prospectus commerciaux et présentations utilisés pour courtiser les agences nationales de renseignement, et les amener à acheter des technologies et services de surveillance de masse. Les SpyFiles volume 3 contiennent également des contrats et plans de déploiement, illustrant en détails comment certains systèmes sont installés et opérés.

Les technologies d’espionnage sur Internet actuellement vendues sur le marché sont capables de détecter les services chiffrés et masqués tels que Skype, BitTorrent, VPN, SSH et SSL. Les documents révèlent comment les contractants travaillent avec les services de renseignement et de maintien de l’ordre pour obtenir les clés de chiffrement employées.

Les documents détaillent également les méthodes d’interception brute des communications par voix, SMS, MMS, e-mail, fax et téléphone par satellite. Les documents publiés montrent aussi que les contractants du renseignement proposent l’analyse en temps-réel des interceptions web et mobiles.

Les contrats et plans de déploiement dévoilés dans cette série prouvent que ces technologies sont utilisées pour infecter les ordinateurs d’utilisateurs à Oman avec un logiciel espion permettant la prise de contrôle à distance, et ce sans discrimination. Le logiciel FinFly ’iProxy’ de Dreamlab montre comment une source est identifiée, et un malware silencieusement installé en parallèle d’un téléchargement légitime, tout en faisant en sorte que le téléchargement fonctionne comme prévu. Le mode d’identification de la cible a pour conséquence que toute personne utilisant la même connexion réseau sera systématiquement et automatiquement interceptée et infectée, y compris des cibles involontaires.

Organisations à contacter pour toute question :
Privacy International : https://www.privacyinternational.org/ - eric@privacy.org / mike@privacy.org
Bugged Planet : http://buggedplanet.info/ - mail@buggedplanet.info
Citizen Lab : http://citizenlab.org/ - info@citizenlab.org

 http://wikileaks.org/spyfiles3pf.html
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COMMENTAIRES  

17/11/2013 22:53 par Dominique

J’ai lu quelques-uns de ces fichiers. Ceux que j’ai lu montrent tous là même chose : que nos gouvernements sont, comme aux USA et à un aussi grand niveau qu’aux USA, tous parties prenantes, avec les multi-nationales, pour nous espionner, et qu’ils ne sont pas meilleurs, même quand ils feignent la surprise et l’indignation, que le gouvernement des USA.

Suis-je étonné ? Non, il y a longtemps que je ne me fais plus d’illusion sur nos politiciens et leurs flics. D’autres affaires comme l’affaire des fiches nous ont montré en Suisse de quoi ils sont capables, et internet leur offre l’anonymat le plus complet, enfin jusqu’au moment où ils frappent à ta porte.

Ces fichiers, même non surprenant, sont néanmoins très intéressant car ils montrent qu’ils sont tous complices, et que toutes les technologies de communication sont complètement vérolées par leur espionnite. Ils donnent aussi un aperçu de leurs capacités d’espionnage, et l’a j’ai été étonné, c’est encore pire que ce que j’aurai pu imaginer même en tant que technicien en électronique. Si bien que les seules façons sures et discrètes de communiquer restent la discussion entre 4 yeux et les pigeons voyageurs.

18/11/2013 14:22 par Dominique

Un lien intéressant est Stasi vs. The NSA Back to Back : Who’s Worst - A Visual Guide.

Cet article montre une comparaison visuelle des fichiers de la Stasi et de ceux de la seule NSA. Les fiches de la Stasi occupait un immeuble entier. C’était un immeuble gigantesque qui s’étendait sur plusieurs pâtés de maison. En utilisant la même technologie que celle utilisée par la Stasi, les fiches de la NSA occuperait un immeuble bien plus grand. Cet immeuble n’occuperait pas plusieurs pâtés de maison, ni même tout le quartier, encore moins toute la ville, ni même toute la Russie, qui est pourtant un grand pays. Il faudrait tout un continent pour le caser.

De plus, les techniques de recherche ont évolué. Elles en sont au point où les meilleurs spécialistes de Google ne comprennent plus comment font leurs programmes, lesquels ont été doté de facultés élémentaires d’intelligence afin qu’ils puissent apprendre tout seul. Ce qui en dehors de l’aspect financier (moins de spécialistes), montre qu’il ne faut pas sous-estimer les capacités de recherche des fascistes du nouvel ordre mondial dans les données qu’ils amoncellent sur nous.

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