RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Argentine : L’affaire de l’avion vénézolano-iranien et la perte de souveraineté

Un avion de la compagnie aérienne nationale vénézuelienne CONVIASA est retenu en Argentine. Cela s’est produit à quelques jours du discours du président Fernandez au Sommet des Amérique dans lequel il protestait parce que les États-Unis s’attribuaient la faculté de décider au nom d’autres pays. Dans son propre pays, il se produit un fait d’importance internationale qui démontre que l’ambassade des États-Unis peut imposer sa politique de sanctions contre le Venezuela et organiser une persécution juridique en accusant de favoriser le terrorisme ceux qui ont des relations ou font du commerce avec le Gouvernement de l’Iran.

L’affaire de l’avion de CONVIASA qui a été retenu à Ezeiza est devenu un scandale agité par l’opposition dont le Gouvernement va difficilement se sortir.

L’entreprise Consorcio Venezolano de Industrias Aeronáuticas y Servicios Aéreos S.A- CONVIASA est une compagnie aérienne vénézuélienne qui a des vols périodiques vers différents pays comme l’Espagne, Cuba, le Mexique, l’Équateur, la Russie, Saint-Vincent et les Grenadines, le Panama, la Bolivie et le Nicaragua.

Dans le cadre des sanctions du Gouvernement des États-Unis contre le Venezuela, ce pays a restreint le passage de cette compagnie aérienne sur son territoire. Cette restriction ne pèse pas sur l’Union Européenne ni sur la majorité des pays, y compris l’Argentine. L’avion de CONVIASA a été retenu à Ezeiza parce que la compagnie pétrolière Shell a refusé de lui faire le plein de combustible et qu’Action et l’entreprise Y. P. F. ont fait la même chose. Le refus d’Y.P. F. est particulièrement grave parce que c’est soi-disant notre compagnie pétrolière phare et que le Gouvernement y a un paquet d’actions majoritaires.

L’avion transportait des pièces détachées en provenance du Mexique, toutes les démarches pour réaliser l’opération avaient été accomplies. C’est ce qu’a assuré l’entreprise argentine de navigation aérienne (E.A. N.A), l’entité d’État qui réalise la planification, la direction, la coordination et l’administration du transport aérien. C’est l’entreprise mexicaine Faurecia SAS qui fabrique les pièces et tous les instruments pour le modèle Taos de production nationale de Volkswagen Argentine SAS qui avait organisé le voyage. Ces pièces sont arrivées à destination sans aucune illégalité.

Des médias d’opposition de droite, la DAIA, Patricia Bullrich et d’autres dirigeants d’Ensemble pour le Changement qui sont toujours alignés sur les politiques des États-Unis ont attribué la présence de cinq Iraniens dans l’avion à des activités de renseignements à de soi-disant fins terroristes. La présence de ces membres d’équipage iraniens dans l’avion a été expliquée par l’entreprise vénézuélienne par le fait que l’avion avait été récemment acheté à l’entreprise iranienne Mahan Air et et qu’ils voyageaient sur son premier vol en tant qu’instructeurs. Il n’y a pas pour le moment de mandat d’arrêt international contre les citoyens iraniens et aucune autre donnée ne permet de suspecter qu’ils voyageaient pour des raisons différentes que celles qu’ils ont données.

Quand on cherche à préciser ce que ce voyage a à voir avec les accusations de terrorisme, on peut seulement alléguer la présence de Vénézuéliens et d’Iraniens dans le même équipage aérien. On ajoute à cette stupidité juridique qui aura des répercussions internationales certaines actions pour lesquelles quelqu’un devra rendre des comptes.

Cela crée un précédent sur le fait que ce sont les lois et l’ambassade des États-Unis qui déterminent qui peut faire le plein de combustible en Argentine et quel avion peut décoller ou non d’Ezeiza.

Le ministre de la sécurité Anibal Fernandez, auteur de la fable disant que le 26 juin 2002, « les piqueteros se sont entre-tués, » revient nous surprendre en accusant sans preuve l’un des pilotes iranien d’être membre de la Garde Révolutionnaire Iranienne que les États-Unis accusent d’être un groupe terroriste. C’est-à-dire qu’il répète les livrets qui attisent la haine des services de renseignement étrangers.

Le juge Federico Villena, connu pour ses interventions ratées dans l’affaire de Alessio et l’opération Puff et qui à aucun moment n’a été accusé de blanchiment d’argent, prend les choses en mains dans cette affaire en se faisant l’écho de la dénonciation disant qu’ils pourraient faire partie d’un plan terroriste et décide de garder les passeports de tous les membres de l’équipage. Cela s’est produit à quelques jours du discours du président Fernandez au Sommet des Amérique dans lequel il protestait parce que les États-Unis s’attribuaient la faculté de décider au nom d’autres pays. Dans son propre pays, il se produit un fait d’importance internationale qui démontre que l’ambassade des États-Unis peut imposer sa politique de sanctions contre le Venezuela et organiser une persécution juridique en accusant de favoriser le terrorisme ceux qui ont des relations ou font du commerce avec le Gouvernement de l’Iran.

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos

»» https://www.resumenlatinoamericano.org/2022/06/15/argentina-el-caso-de...
URL de cet article 38072
  

Même Thème
Chroniques bolivariennes : Un voyage dans la révolution vénézuelienne
Daniel Hérard, Cécile Raimbeau
Après la mort d’Hugo Chávez, que reste-t-il de la révolution vénézuélienne, de ce « socialisme du XXIe siècle » ? Ses obsèques grandioses, pleurées par des foules pendant plusieurs jours et honorées par de nombreux chefs d’État, ont contrasté avec les critiques virulentes dont il avait fait l’objet dans les médias occidentaux. Cécile Raimbeau et Daniel Hérard nous entraînent au cœur de cette révolution pacifique, à la rencontre de la base, des supporters de Chávez. Ils les écoutent et les photographient, en (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Le déficit de l’Etat était l’objet même de spéculations. A la fin de chaque année, nouveau déficit. Au bout de quatre ou cinq ans, nouvel emprunt. Or chaque emprunt fournissait à l’aristocratie une nouvelle occasion de rançonner l’Etat, qui, maintenu artificiellement au bord de la banqueroute, était obligé de traiter avec les banquiers dans des conditions toujours plus défavorables.

Karl Marx
La lutte des classes en France. 1850

Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.