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Arrêtez le feu !

Silence dans les rangs, Johnny est mort !

Pardon, vous avez parlé de qui ?

De Johnny Hallyday, tête de nœud.

Avec ce court dialogue, Aurore Berger, députée LRM, parlerait d’une ’rare indignité’. Fidèle petite soldate du chef-Président pour qui nous venons de perdre un héros français, vous avez bien lu, héros français, mais vous le savez déjà, non ? Car pas une seconde ne passe sans que la radio, la télévision, la presse écrite, les hauts-parleurs des rues ne nous imposent une lamentable litanie à la gloire d’un héros du show-biz, plus précisément d’un activateur de l’industrie du spectacle. Oui, un héros qui fait le fond des poches des Français et qui paye ses impôts en Suisse. Certes, je n’ai pas échappé au charme de certaines des chansons qu’il interprétait, mais de là à suivre le ban et l’arrière-ban de la puissance médiatique qui nous invite à une danse macabre au rythme des spots publicitaires requinqués, non, je n’en serai pas ! Johnny n’aimait pas la gauche, c’est son droit, ’je n’aime pas la médiocrité, je pense que la gauche pousse vers ça’ et tout naturellement il a appelé à voter Emmanuel Macron. Alors, rien d’étonnant lorsque le Président force la dose pour lui renvoyer l’ascenseur en le qualifiant de bad Boy et de héros français avec, à l’appui, la mise en œuvre d’un cortège que certains, sans aucune mesure, rapprochent de celui de Victor Hugo. Pendant ce temps-là, derrière cet écran de fumée, bébétrump continue de jouer avec le feu, la réforme du SMIC s’éveille et le régime des retraites frise la dévastation, sans oublier la réforme de l’éducation avec laquelle j’aurais quelques convergences, tiens, tiens, tiens !

C’est vrai, j’aime la langue française et je ne supporte plus, jusqu’à vomir, le sabir francoanglosaxon des gensdetélé. Aussi, une petite dictée pour commencer la journée ne devrait pas faire de mal, relayée, bien évidemment, par quelques lectures à haute voix, de nos classiques ou de nos contemporains, Aragon et Jean d’Ormesson par exemple. Ne riez pas, le mal est profond et se voit ou s’entend de plus en plus à la télévision tel ce Grand Soir 3’où, durant un sujet sérieux de plusieurs minutes sur l’illettrisme, la bande annonce du bas d’écran rappelait sans cesse ’Le gouvernement préconise la dictée contre l’illetrisme’, oui, l’illetrisme avec un seul t. Qui était aux commandes ce soir-là ? Qui a rédigé cette bourde ? Je ne réclame pas de nom, je m’interroge simplement sur le mode de recrutement des gensdetélé qui, à longueur de journée, ne cessent de nous donner des leçons de bonne conduite, de consommation, d’éducation, alors qu’ils sont eux-mêmes les fruits gâtés de la déconfiture.

D’où cela peut-il venir ? Je me garderai de simplifier la réponse, mais les bouchesdetélé ne cessent de se gargariser de formules et de titres francoanglosaxons, Boxing day, Late football club, prime-time qui témoignent d’une crise de notre langue dans des sphères où parler anglais présenterait la garantie d’un certain modernisme, d’une appartenance au savoir supérieur comme à l’époque où, pour faire savant, il fallait parler latin, surtout pour cacher la méconnaissance, des médecins en particulier. Ah, qu’il est bon de stigmatiser l’autre, la multitude ignorante (le vulgum pecus), qui ne parle qu’une étrange langue, le français !

URL de cet article 32674
  

Roberto Saviano. Gomorra. Dans l’empire de la camorra. Gallimard, 2007.
Bernard GENSANE
Il n’est pas inutile, dans le contexte de la crise du capitalisme qui affecte les peuples aujourd’hui, de revenir sur le livre de Roberto Saviano. Napolitain lui-même, Saviano, dont on sait qu’il fait désormais l’objet d’un contrat de mort, a trouvé dans son ouvrage la bonne distance pour parler de la mafia napolitaine. Il l’observe quasiment de l’intérieur pour décrire ses méfaits (je ne reviendrai pas ici sur la violence inouïe des moeurs mafieuses, des impensables tortures corporelles, véritable (...)
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Croire que la révolution sociale soit concevable... sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c’est répudier la révolution sociale. C’est s’imaginer qu’une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu’une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l’impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale !

Quiconque attend une révolution sociale “pure” ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution.

Lénine
dans "Bilan d’une discussion sur le droit des nations", 1916,
Oeuvres tome 22

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
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