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L’islamophobie primaire

Le combat contre l’islamophobie, calqué sur le modèle de celui de l’antisémitisme produit des dégâts plus qu’il n’en répare lorsque l’on constate que le modèle de certains musulmans est de copier l’élitisme juif qui selon eux a su s’infiltrer dans toutes les sphères de la société et y rayonner.

Consciences qui restent encerclées par la tendance d’ une vague politico-médiatique dont une des bouées de sauvetage reste un recul volontaire sur le risque de cette imitation qui consiste non seulement à classifier le racisme, le hiérarchiser mais pire à le réduire à des apparences.

Car l’islamophobie qui dans sa définition est censée signifier la peur de l’islam et plus tard sa haine correspond en réalité à légitimer sa validité consentie pour détester un non français de souche et tous les symboles identitaires qu’il véhicule.

Il semble étrange de définir des actes islamophobes sur ce qui refléterait une apparence musulmane, ce qui semble futile par rapport à une définition profonde de l’islamophobie qui est le rejet d’un système de valeurs fondamentales centrées sur la justice.

Le musulman est alors réduit à être le symbole des apparences.

En effet, il ne peut déjà qu’être renvoyé à son d’origine étrangère ou s’il est français "souchien*", il est nécessairement renvoyé à son entourage proche arabisé ou acculturé à un environnement considéré comme exotique.

En effet, ce ne sont que sur des aspects physiques et symboliques que l’on combat l’islamophobie alors que l’on ne résiste pas contre l’atteinte des valeurs islamiques bafouées et la protection de la liberté de conscience qu’exige l’islam.

Le concept d’islamophobie légalise un certain racisme en donnant le droit à ceux, qui au nom de la dignité de l’individu, s’arrogent de décider ce qui ne correspond pas à leur civilisation, aux valeurs de la république telle l’image de la viande hallal, présentée comme un problème majeur pour les français par certains partis politiques.

Le rejet du voile par exemple, considéré comme un acte islamophobe permet de légaliser la xénophobie puisque l’être qui le porte deviendrait plus facilement détestable en ce qu’il est porteur du symbole de soumission et d’oppression dont les valeurs républicaines et laïques voudraient le libérer.

L’islamophobie devient une cause non plus de résistance mais de revendication.

Revendication communautaire pour certains musulmans dans la reconnaissance de ce racisme particulier et revendication islamophobe pour celui qui en s’en rendra fier sans risquer d’être condamné parce que ce qu’il prétendra défendre sous sa phobie restera admis pour beaucoup comme la dignité humaine, même dignité qui soi disant passant, l’on prône partout dans le monde pour imposer les pires barbaries.

Avoir posé l’antisémitisme a permis de classifier le racisme à son plus haut niveau en faisant d’un racisme particulier une souffrance absolue et incontestable. La réponse au racisme subi a été de proposer un racisme choisi, ciblé et supérieur en ce que non seulement la justice avec une loi nous oblige à le considérer comme tel sans parler du traitement politico-médiatique qui applique la géométrie variable vis à vis des consciences et l’émotionnel qui s’en suit.

Avoir posé le concept d’islamophobie permet de classifier un racisme particulier à son plus bas niveau puisqu’il permet que l’on crache au nez à ceux contre qui on est raciste sans se sentir coupable et il a fait de l’islam une lutte pour la reconnaissance des apparences, plus que ses valeurs de justice sociale.

Les représentations de cet "islam imaginaire*" sont issus du racisme que l’on a pointé sur les musulmans parce que l’islam, vu comme prémisse de l’islamisme est du pain béni ou plutôt maudit à la thèse du choc des religions, qui depuis ici en passant par les rives de la méditerranée et jusqu’aux cornes de l’Afrique nourrit et alimente le spectre des divisions interreligieuses permettant la déstabilisation des états, la fragilité politique de nombreux pays du continent africain.

Un racisme primaire permet plus facilement de piller les ressources premières.

Un racisme "à peine voilé *" en France pour imposer ces sujets d’apparence comme véritables sujets de programmes politiques tant nos consciences semblent aussi adopter ce raisonnement primaire.

Devoir se justifier sur les actes d’un présumé coupable sous prétexte
qu’il est d’origine algérienne et donc "d’apparence musulmane*" telle apparence qui se détermine à la couleur de la peau et à la consonance de son nom, pose la volonté de confronter un cas qui relève du droit à celui d’une religion, une Communauté à qui on appelle à sa responsabilité et qui du fait, entré dans le jeu des apparences, répond au message pour sauver les apparences.

Le compromis est de mise pour avancer mais la compromission ne nous mène pas à la réussite, au rayonnement si ce n’est celui de vouloir aussi le vice et être prêt à cautionner un mal plus destructeur que celui que l’on croit ne pas faire en menant sa lutte intérieure chaque jour.

La résistance à une islamophobie primaire n’est qu’une résistance primaire, figée sur une vue particulière, une illusion tant qu’elle ne prend pas en compte d’abord l’ensemble de ce que constitue l’entité musulmane qui ne consiste pas à être arabisé, barbu ou voilé.

L’islamophobie première tire d’abord sa source des pays se disant musulmans qui caricaturent l’islam et ses valeurs les plus fondamentales en ne donnant pas l’image mais en pratiquant un islam barbare et archaïque ou un islam ultra riche et gaspilleur, mais non au bénéfice du peuple, qui pour la plupart est réduit en esclavage et privé de ses libertés les plus fondamentales.

L’islamophobie, en tant que racisme particulier considère ensuite que le sang de certains musulmans est plus cher et que nous devons invoquer Dieu en faveur de musulmans d’horizons particuliers parce que notre raisonnement ou plutôt notre foi sectaire est aussi à géométrie variable.

L’islamophobie, en tant que peur d’un islam universel qui se renferme dans sa propre vision de ce qu’il considère comme l’islam authentique, c’est aussi de croire que les savants officiels ne sont seulement que des saoudiens, Syriens et pas par exemple des Iraniens, Guinéens ou même Européens.

C’est de croire sans se consacrer à l’intelligence à laquelle nous incite la sainte Ecriture que si ces mêmes savants nous disent de nous mobiliser pour une cause, on se mobilise, on manifeste au nom de l’islam traditionnel, au nom de l’unanimité du corps de savants importé directement du "money théisme *" au lieu d’un monothéisme censé nous lier tous à cette foi initiale, capable d’avoir une vue d’ensemble qui dépasse sa seule conception de l islam, son origine, ses moeurs, ses intérêts particuliers et surtout la ligne médiatique qui nous pollue cette vue objective.

Le concept d’islamophobie, puisqu’il est un racisme catégorisé, traite les informations, les pays, les peuples en les catégorisant.

La tendance du prêt à penser religieux est celle par laquelle l’idéologie politique s’étend le mieux et se fait le mieux entendre, mais qui est en fait la pire parce qu’elle fait avorter notre liberté de conscience dans un pays où nous pourrions en disposer réellement.

Le concept de l’antisémitisme permet de justifier la légitime défense, bien souvent pour agresser, celui de l’islamophobie permet de justifier la légitime attaque futile parce qu’elle voile les dessous de la vraie islamophobie qui éradique les valeurs saines de justice sociale et d’honnêteté en formalisant cette lutte à une simple défense des apparences.

*les mots en italiques sont des expressions empruntées.

Salam

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