Je remets cette partie de commentaire publiée dans le fil de « La grève du 5 décembre est l’opportunité pour les Gilets Jaunes, et au-delà, d’inverser le rapport de force », qui trouve davantage sa place ici.
En lisant les délires littéraires crû 2019, souvent étalés dans la presse en ligne, les blogs, prétextant d’injustices pour tout, absolument tout mettre sous le registre sexué, à commencer par le mode de communucation, en promouvant cette aberration linguisitique qu’est l’écriture inclusive (et qui desservira le français comme principale langue d’échanges internationaux, au delà du périph, en Afrique par exemple), vous me permettrez d’avoir quelques doutes sur les motivations personnelles et les intentions véritables de nombre d’ultraféministes. Surtout quand on commence à analyser un peu la structure de beaucoup de tribunes et prises de positions, certaines complètement hors-sol. Beaucoup illustrent ce qui s’appelle un effet de loupe.
La société devenant de plus en plus structurellement violente et concurrentielle, les femmes, mais aussi les cultures étrangères, les chômeurs, les employés, les auto-entrepreneurs etc. subissent de plein fouet cette violence sociale, dont les médias-machines à propagande ne retiennent que la part qui les intéresse pour masquer le reste, et opposer, diviser pour toujours garder la main.
Je comprends qu’en Amérique latine le sujet de la violence masculine soit crucial, les chiffres sont là : Toutes les trois heures au Mexique, une femme est assassinée. ... Ainsi, en 2018, les autorités ont recensé 3580 féminicides https://lvsl.fr/le-mexique-ou-lenfer-des-femmes/ - Population totale au Mexique : environ 130 millions d’hommes et de femmes.
Comparons avec la France : Malgré un arsenal législatif conséquent, 72 féminicides ont déjà été recensés en 2019. En 2018, elles étaient 107 à mourir sous les coups de ... https://www.lefigaro.fr/actualite-france/pourquoi-les-feminicides-augm... - population totale en France : environ 70 millions. Tous les deux jours une femme meurt sous les coups d’un homme.
Donc au Mexique en 2018 un taux de 3580 mortes pour 130 millions. En France 107 pour 70 millions... Au Mexique ce n’est pas le double du taux de féminicides comme pour la population de la France, mais 30 fois plus environ.
Donc pourquoi ce sujet semble devenir l’urgence absolue du moment en France (qui s’appuie sur la réalité latine, autrement cruelle, sans faire de hiérarchie de valeurs, mais de pourcentages, avant un autre thème consensuel) ? Parce que cette focalisation procède d’une diversion savamment entretenue par les médias, le gouvernement, qui créent événements et non-événements selon leurs besoins de calendriers électorals, les "réformes" chômage, retraite, etc.
Même si - faut-il le dire encore - en France, pire au Mexique - l’accueil des plaintes des femmes victimes par la Police est exécrable, et si une femme (mais aussi un homme) assassinée est toujours un meurtre de trop.
On en arrive des particularismes et associations ridicules, ainsi ces "militantes féministes web 2.0" défendant le port du voile (qui serait une spécificité vestimentaire et juste une mode) à Paris et banlieue, tandis que d’autres femmes luttent ailleurs pour s’en débarrasser, et surtout de tout ce qui vient avec. Porter le voile ou le retirer serait donc exactement un même effort, un même geste selon ces postures féministes, dans une vision en fait complètement franco-centrée et disymétrique.
Note à la médiation : Si LGS souhaite éviter les doublons, il peut dépublier l’original.