RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Etat, paramilitarisme et oppositions armées en Colombie : les enjeux d’un échange humanitaire à haut risque.



Bush-Uribe






solidaritéS, 11 juillet 2007.


Mardi 26 juin, avec la collaboration du Groupe de travail Simon Bolivar et du journal Le Courrier, notre bimensuel organisait une soirée à Genève sur les enjeux de la guerre en Colombie, à laquelle ont pris part 120 personnes. Aux côtés de Maurice Lemoine, rédacteur en chef adjoint du Monde Diplomatique, à qui nous avions demandé une introduction, nous avions fait appel au Département fédéral des affaires étrangères, qui a décliné notre invitation, ainsi qu’aux témoignages personnels de Mónica, fille de Rodrigo Granda, et d’un membre de la famille d’Ingrid Bétancourt, qui nous a adressé un message écrit. (...) Les 27 et 28 juin, Caracol, l’une des principales radios privées colombiennes, proche du pouvoir, alertée par notre initiative, interviewait longuement en direct Jean Batou et Maurice Lemoine. Afin de contribuer à l’information et au débat, nous reproduisons ici l’essentiel de l’introduction de Maurice Lemoine à cette soirée.


Que s’est-il passé, il y a quelques semaines entre les présidents Sarkozy et Uribe ? Pour Sarkozy, l’explication est simple : on était à deux semaines des élections législatives et la cause d’Ingrid Bétancourt est très populaire en France. Un coup médiatique était tout bénéfice, quelle qu’en soit l’issue ! Pour Uribe, l’annonce unilatérale de la sortie de prison de 170 guérilleros, dont Rodrigo Granda, permettait de dénoncer la mauvaise volonté des FARC. Mais quels objectifs dissimulait un tel rideau de fumée ? D’abord, il permettait d’éviter toute négociation avec la guérilla. Ensuite, il pouvait aider Uribe à sortir des scandales de la « parapolitique », grâce à l’appui bienvenu du président français sur la scène internationale, notamment au G8.

C’est que même aux Etats-Unis, Uribe commence à sentir le soufre. Il n’a pas obtenu tout ce qu’il voulait pour poursuivre le Plan Colombie, et la signature d’un accord de libre commerce avec Washington pourrait être remise en cause... C’est que les Démocrates contrôlent les deux Chambres, et qu’en Colombie, des magistrats courageux ont engagé une centaine d’actions en justice contre des fonctionnaires d’Etat et des membres de l’appareil politique proches du Président, pour leurs liens avec les paramilitaires. Douze à treize députés et sénateurs sont aujourd’hui sous les verrous, et l’ancien chef de la police politique (Département administratif de la sécurité), proche lui aussi d’Uribe, a été mis en cause. Les liens d’une partie de l’Etat colombien avec les paramilitaires sont révélés au grand jour. C’est pourquoi, en libérant 170 guérilleros, Uribe a annoncé qu’il amnistiait aussi les siens, tentant ainsi d’interrompre les enquêtes et les révélations en cours...

- Lire l’ article www.solidarites.ch




La Colombie d’Ingrid Betancourt, par Maurice Lemoine.


Les véritables raisons de l’intervention nord-américaine en Colombie, par Doug Stokes.

Les FARC-EP sont-elles coca-dépendantes ? par J.J. Brittain, R. J. Sacouman.






URL de cet article 5274
  

Même Auteur
Les enfants cachés du général Pinochet - Précis de coups d’Etat modernes et autres tentatives de déstabilisation
Maurice LEMOINE
Le 15 septembre 1970, onze jours après l’élection de Salvador Allende, le président Richard Nixon, en 15 minutes lors d’une réunion avec Henry Kissinger, ordonne à la CIA de « faire crier » l’économie chilienne. Le 11 septembre 1973, Allende est renversé… En 1985, Ronald Reagan déclare que le Nicaragua sandiniste « est une menace pour les Etats-Unis » et, le 1er mai, annonce un embargo total, similaire à celui imposé à Cuba. Depuis le Honduras et le Costa Rica, la « contra », organisée et financée par la (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse :
renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement.

H. Krazucki
ancien secrétaire général de la CGT

Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.