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Boris Johson veut bannir la critique du capitalisme des écoles anglaises

Francis Fukuyama s’est fourré le doigt dans l’œil : non, l’Histoire n’est pas finie. Mais certains essayent encore de remettre le couvercle et de le cadenasser : en Angleterre, Boris Johnson entend ainsi bannir des enseignements scolaires « toutes les ressources » qui pourraient prôner des positions anticapitalistes. Le gouvernement conservateur a glissé cette consigne dans son document programmatique pour les directeurs d’école, qui, prône-t-il, « ne doivent d’aucune façon utiliser des matériaux produits par des organisations émettant des positions politiques extrêmes sur divers sujets ».

« Guerre culturelle »

Le document, qui concerne aussi « le matériel qui ne serait pas extrême en tant que tel, mais dont la simple évocation pourrait constituer un soutien à l’organisation », s’applique aux propos racistes, bien entendu, à la promotion d’ « actions illégales » ou de « violences contre les personnes et la propriété », mais également aux revendications qui prétendraient « abolir ou renverser la démocratie, le capitalisme ou les élections libres »... Trois champs grossièrement confondus !

« Sur cette base, il sera illégal de se référer à de larges pans de l’histoire et de la politique britanniques, y compris l’histoire du socialisme britannique, du Parti travailliste et du syndicalisme, qui ont tous, à différents moments, défendu l’abolition du capitalisme, dénonce John McDonnell, ex-numéro deux du Labour sous Jeremy Corbyn. C’est une nouvelle étape dans la guerre culturelle, dans la dérive vers un autoritarisme extrémiste conservateur. » Figure de la gauche radicale britannique, l’écrivain et essayiste Tariq Ali hausse, lui, les épaules : « Bannir des positions anticapitalistes après la crise de 2008, alors que la récession guette dans le monde entier, cela témoigne d’une faillite morale politique, mais ça ne va pas marcher... Les jeunes et les moins jeunes iront lire ailleurs... »

»» https://www.humanite.fr/boris-johso...
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La liberté contre le destin, discours de Thomas Sankara
Thomas Sankara reste une figure révolutionnaire de premier plan pour la jeunesse africaine en lutte. Durant son passage bref mais fulgurant à la tête du Burkina Faso, interrompu par son assassinat en 1987, le jeune officier a marqué l’histoire de son pays et de l’Afrique, ainsi que la mémoire des luttes anti-impérialistes. On trouvera dans ce recueil, outre les principaux discours de Thomas Sankara, des discours inédits. En plus de faire des bilans réguliers de la révolution, il aborde les (…)
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Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse :
renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement.

H. Krazucki
ancien secrétaire général de la CGT

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