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Lettre amicale aux communistes et aux Nuits debout

Contestation, élections et candidats auto-proclamés.

II a souvent été écrit dans nos colonnes que Le Grand Soir, site d’information militante alternative, se veut rassembleur, donc tolérant, donc ouvert, donc réticent à publier des polémiques entre les différentes composantes de la gauche. En effet, un courant d’idée, en prouvant son excellence par des démonstrations argumentées peut, sans agresser, prouver a contrario que les autres ont tort, sans même avoir à les nommer.

Cependant, d’aucuns ont affirmé ici même (en globalisant pour ne vexer personne) que la gauche française est la plus bête de la planète. Voir http://www.legrandsoir.info/penser-local-et-deconner-global.html où ce n’est pas le mot « bête » qui a été choisi, mais un synonyme plus leste.

On pourrait ajouter que les Français, en général, devraient se départir d’un complexe de supériorité en matière de compétence révolutionnaire. Certes ils ont été bons, très bons, peut-être les meilleurs et les peuples du monde entier ont applaudi. Mais ça commence à dater. Certes, avec d’autres, en Europe, nous avons ébloui le monde par les Lumières d’un siècle, mais c’est encore plus vieux.

Circulez, y a plus rien à voir

Aujourd’hui, les Révolutions se font ailleurs et nous ne pouvons aligner comme philosophes connus du grand public que Finkielkraut (gnagnagna), Onfray (qui s’est spécialisé dans un vertigineux girouettisme politique et dont chaque intervention est désormais émaillée d’affirmations inexactes) et BHL (ajoutons Botul pour faire un quartet de joueurs de pipeaux).

Rappelons que Sartre est mort, comme la pensée de ses successeurs : regardez ce qu’est devenu le quotidien Libération qu’il a fondé.

Donc, en matière de pensées nouvelles et de Révolution, notre tour serait passé ?

Hypothèse plausible : les Finkielkraut-Onfray-BHL occupent exprès le terrain pour empêcher de vrais philosophes d’émerger, pour les maintenir dans l’ombre. Et (espoir fou) ça ne durera pas. Et d’abord, qui a dit que les maîtres à penser politiques, les meneurs des luttes doivent être des philosophes de pixels ?

Dans les Nuits debout, François Ruffin, qui en est l’« inventeur » et Frédéric Lordon qui y jouit d’une grande popularité, recadrent le débat sur des questions de fond, prônent un élargissement, une jonction avec les syndicats : https://la-bas.org/la-bas-magazine/reportages/frederic-lordon-il-faut-...
Mais je les vois marcher sur des œufs.

« Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre » (Karl Marx)

Car une partie des noctambules est rongée par la fièvre purificatrice de l’exclusion des intrus, des pas-dans-leur-ligne, des « apparatchiks », des « appareils » de ceux qui ont un passé politique, des pas-assez-jeunes, des porteurs de badges d’organisations qui luttent depuis des années (voire des décennies). D’organisations sans lesquelles ils seraient obligés de marcher au pas en parlant une autre langue (gutturale), ou sans lesquelles, assis sur leur paillasse, ils chuchoteraient : « Et si on refusait de travailler 7 jours sur 7 ! » ou : « Et si on demandait d’être payées une semaine par an à rien foutre, les pieds en éventail en saucissonnant à Deauville ? » Ou même, tenez : « Et si on exigeait le remboursement des soins médicaux, l’école ouverte aux pauvres, la séparation de l’Eglise et de l’Etat, le droit de faire grève ? ».

Oui, je parle de ceux qui trient à l’intérieur de la gauche

Je parle des épurateurs qui n’ont pas tué le flic qu’ils ont dans leur tête et qui sont un danger mortel en cela qu’ils condamnent leur mouvement au rabougrissement, au découragement, à l’interdiction de l’ouverture des portes et des fenêtres. Ils veulent exclure de l’espace Shenghen le territoire des Nuits Debout. A la limite du : « On est chez nous ! »

Je n’insiste pas plus. Les Nuits debout sont une magnifique idée. Quoi qu’elles deviennent, elles se sont introduites dans l’Histoire. La grande porte ne demande qu’à être poussée. Tous z’ensemble, tous z’ensemble, ouais !

A propos du « philosophe » qui cogne sur le prolo et s’étonne d’être mal reçu par la famille à l’hôpital.

Je n’incrimine certes pas les acteurs de la « conduite de Grenoble » non violente faite à un adversaire déclaré (Finkielkraut) qui sur-occupe les médias et s’étonne que ne lui soit pas donné AUSSI un porte-voix place de la République pour y déverser son idéologie quasi-lepéniste.

La notice du mode opératoire pour faire la Révolution a été perdue

Donc, il faut s’ouvrir aux hommes (comprendre : F et H) de bonne volonté. Et écouter. Mais qui ?

Quelqu’un d’assez révolutionnaire (kamikaze ?) pour parler tout d’un bloc dans les Nuits debout d’un programme dont la mission serait vraiment de rendre le pouvoir au peuple, d’en finir avec la fonction monarchique présidentielle, de créer une Constituante et faire naître une 6ème République, d’inventer les référendums révocatoires, de se soustraire aux diktats du FMI, de la BCE, de sortir une fois pour toutes de l’OTAN, de déclarer la paix au monde, de faire plier l’Europe des banques et des lobbies( ou d’en sortir), de traquer sans faiblesse les fuyards fiscaux, de suggérer à nos tennismen de rester en Suisse puisqu’on y est si bien, de limiter les salaires des patrons, des footeux et des décérébrés de la télé, de réduire à 32 heures la semaine de travail, d’abaisser l’âge de départ à la retraite, de rendre à la Nation les grands moyens de production et d’échange sans lesquels le Pouvoir ne fait pas le poids face aux oligarchies, de rappeler à Pierre Gattaz qu’il n’est pas ministre, de ne réformer le Code du travail que pour y ajouter des droits nouveaux pour les salariés, de faire appliquer les préconisations du programme du CNR en matière de liberté et de pluralisme de la presse (indépendante des puissances d’argent), d’en finir avec les fastes des palais gouvernementaux, leurs armées de larbins (dont celui qui tient le parapluie du ministre), les privilèges des élus, leur enrichissement, de suspendre toute politique d’hostilité envers la Chine et la Russie (qui ne nous ont jamais attaqués), d’organiser à l’ONU une grande réunion pour décider une mise en quarantaine des dictatures du Maroc, du Qatar, de l’Arabie Saoudite (etc.), d’aider la Grèce en effaçant sa dette, d’exiger la restitution des territoires arrachés au peuple palestinien par Israël et ses colons fanatiques déguisés en colons fanatiques, de se syndiquer et de s’inscrire sur les listes électorales pour ne pas laisser l’outil du vote à ceux qui disposent déjà et qui usent de tous les autres : médias, patrons, lois, décrets, Etat d’urgence, Justice (sic), CRS, gardes mobiles, BAC, infiltrés, tonfas, bombes lacrymogènes, bottes, casques à visière, épaulettes renforcées, protège-tibias et Cazeneuve.

Ça, c’est pour commencer. Autre mesure peu coûteuse et à forte valeur idéologique ajoutée : faire voter une loi contre l’ouverture de juvéniles cuirs chevelus à l’aide de tonfas et une autre pour limiter le nombre de marrons autorisés dans la gueule des lycéens de 15 ans, de coups de rangers dans le ventre des consommatrices qui viennent dire que les gaz lacrymogènes les ont gênées pendant qu’elles buvaient leur café en terrasse.

Oui, mais comment et avec qui ?

J’ai hasardé sur ce point un avis dont l’intérêt tient en partie à ce qu’il est celui de beaucoup d’autres qui désespèrent en voyant s’ouvrir la tenaille du vote utile pour Hollande ou Valls ou Macron, celui des trois qui serait opposé au second tour à la châtelaine de Montretout (Panama Saint-Cloud) ou au repris de Justice bordelais. http://www.legrandsoir.info/en-2017-comme-je-l-ai-fait-en-2012-je-vote...

Comment cela se passe-t-il ailleurs ?

On espère beaucoup de Podemos qui a succédé aux Indignados qui tournaient en rond. Personnellement, j’ai une tendresse pour les petits pays pauvres d’Amérique-latine qui pourraient se complaire dans les lamentations en parodiant un ancien président mexicain (Porfirio Díaz) : « Pauvre Mexique, si près des États-Unis, si loin de Dieu. ». Ces pays clament fièrement « Même pas peur ! » et ils s’affranchissent de la « Doctrine Monroe » par laquelle l’Amérique-latine était l’arrière-cour des USA et un terrain d’intervention pour les marines. Des pays qui étaient voués aux coups d’Etat made in CIA, aux régimes militaires d’une incroyable cruauté. Des pays mis en coupe réglée par des firmes US qui bâtissaient des fortunes sur la misère. Dans tous ces pays, un homme politique français est considéré comme un frère. Je sais que vous avez deviné qui, mais laissez-moi vous dire où je veux en venir.

Il serait trop long ici de faire le bilan de ce que les gouvernements de gauche qui ont su se maintenir au pouvoir en Amérique-latine ont apporté à leur peuple et à leur pays. Trop long parce que la propagande médiatique en permanence déchaînée contre eux oblige d’abord à déblayer des tombereaux de mensonges et à faire mille voyages à la déchetterie.

Prenons pourtant deux pays qui ont tous les défauts (sauf un)

Vous les connaissez, ces défauts, sinon vous n’avez ni télé, ni radio, vous n’avez jamais entendu Arnaud Leparmentier (Le Monde et France Inter) ou autres politologues-experts-spécialistes dont la compétence est indiscutable (quand l’un parle, les autres opinent, c’est dire).

Voyons le seul défaut que ces pays n’ont pas. Leur unique qualité : ils ont durablement viré leurs Sarkozy, Juppé, Lemaire, Fillon et les roues de secours du MEDEF et du CAC 40 : Hollande, Valls, Macron.

Ils les ont virés et durablement, alors que l’Oncle Sam avait prévenu : « Pas touche à vos Sarkozy, Juppé, Lemaire, Fillon, Hollande, Valls, Macron… ». Le président Franklin D. Roosevelt a déclaré le jour de l’installation du dictateur Somoza à la présidence de la République nicaraguayenne : « Somoza est un fils de pute, mais c’est notre fils de pute. »

Attention ! Comparaison n’est pas raison : Sarkozy, Juppé, Lemaire, Fillon, Hollande, Valls, Macron ne sont certainement pas des fils de putes et surtout pas Fillon dont Renaud (comment faisait-on sans lui ?) nous apprend qu’il est «  un parfait honnête homme, un vrai républicain », contrairement à Mélenchon qui incarne « le gauchisme, l’aventurisme, un idéalisme désuet ».

Deux petits pays qui ont viré leurs « fils de putes ».

Ce sont deux pays militairement bien moins puissants que la France. Et moins riches. Et bien trop près des missiles US.

Premièrement. Un fils de bourgeois, seul et auto-proclamé

Dans les années 50, alors que Cuba est propriété privée des USA, sa base arrière du crime organisé, son lieu de débauche externalisé, un jeune avocat, fils de riches propriétaires terriens, élevé par les Jésuites, appelle à l’insurrection armée. Il fait de l’agitation auprès des étudiants, il crée un mini-mouvement politique. Sous son commandement, trois pelés et deux barbus, armés d’escopettes, attaquent une caserne. Il est emprisonné. Plus tard, il organise la guérilla dans la Sierra Maestra et (je vous la fais courte) il chasse « le fils de pute » cubain : le dictateur Batista.

Pendant ce temps, les dirigeants communistes cubains, loin de s’associer à la lutte révolutionnaire, condamnaient ce qu’ils décrivaient comme des « méthodes terroristes et putschistes […] inefficaces, nuisibles et contraires à l’intérêt du peuple. »

Au contact (tardif) de l’aventurier Fidel Castro qui, s’affranchissant des primaires, s’auto-proclama (avec une poignée de companeros) leader de la lutte contre la marionnette des USA, le parti communiste cubain est loin d’avoir disparu, sauf erreur.

Deuxièmement. L’autre petit pays est le Venezuela.

Le tombeur des oligarques est Hugo Chavez, un militaire (horreur !), catholique pratiquant (re-horreur. Et le « Ni Dieu ni Maître » rouge, alors ?). En 1998, il est candidat à la présidence de la République. Le Parti Communiste ne présente personne contre lui, il est élu. Pour appuyer sa politique de réformes, de fin du pillage de l’argent du pétrole par les banques, d’éradication de la misère et de l’ignorance, le président Chavez a besoin d’un parti. Il crée le PSUV (Parti socialiste uni du Venezuela) qui va compter des millions d’adhérents. Le PSUV est composé d’une kyrielle de partis naguère dispersés et concurrents. Le parti communiste vénézuélien refuse de s’y fondre, mais il soutient le gouvernement de Chavez (aujourd’hui de Maduro).

Ce n’est donc pas à l’issue de primaires et en s’appuyant sur le PSUV (il n’avait pas été créé) que Chavez a été élu en 1998.

Au contact du militaire aventurier Chavez qui, s’affranchissant des primaires, s’auto-proclama (avec une poignée de companeros) leader de la lutte contre les marionnettes vénézuéliennes des USA, le parti communiste vénézuélien est loin d’avoir disparu, sauf erreur.

Bref, le principal reproche, l’auto-proclamation(1), qui est servi à l’envi au candidat Jean-Luc Mélenchon ne vaut pas grand-chose et le PCF, en perte d’influence et d’élus (au grand dam du monde du travail), devrait regarder comment ses homologues latino-américains, s’ils se sont d’abord trompés avec Castro et Chavez, se sont refaits une santé en ne se tenant pas trop longtemps à l’écart de la rencontre de ces deux hommes et de l’Histoire.

Il ne s’agit pas de vouloir importer dans la France d’aujourd’hui les méthodes cubaines et vénézuéliennes d’hier, ni de prendre pour modèle leur fonctionnement, ni d’affubler quiconque du béret du Che, ou d’un treillis, ou d’une « franela » rouge. Il s’agit de se persuader que le piège tendu par de duo LR/PS est plus dangereux que la seule solution possible qui se profile.

L’heure est au rassemblement, pas aux frilosités

Les élections présidentielles de 2017,dont le résultat conditionnera le résultat des élections législatives qui suivront, et donc le destin du pays, s’annoncent comme une catastrophe pour toute la gauche, pour la jeunesse qui anime avec enthousiasme les Nuits debout. Seule parade : le rassemblement de tous ceux qui ne veulent pas de Sarkozy, Juppé, Lemaire, Fillon, Hollande, Valls, Macron, Le Pen, un rassemblement autour d’une figure en mesure de faire face avec un programme novateur dont j’ai donné plus haut en grand désordre (et à la louche) des éléments. J’ai même dû en ajouter un ou deux qui me plaisent bien et que le peuple retiendra, j’espère, quand il devra écrire lui-même la Constituante signant la fin de la Vème République.

L’Histoire (plus grande que nous) choisit les hommes de la situation

Que cela plaise ou pas, cette figure du rassemblement est Jean-Luc Mélenchon.

A une autre époque, dans la nuit noire de l’Occupation, ce fut De Gaulle dont on pourrait énumérer à foison les défauts et ne pas nier sa qualité du moment : l’incarnation d’une volonté aux yeux du peuple, de l’ennemi et de nos alliés (qui voulaient faire de la France un protectorat états-unien).

Voulez-vous que je dise pire (régalons-nous d’avance de l’exploitation qui sera faite de ce que je vais écrire là) ? A une autre époque, dans la nuit vert-de-gris de la déferlante nazie sur l’Europe, la figure capable de faire face fut Staline déroutant l’armée d’Hitler, Staline dont on connaît quelques petits défauts (j’écris malicieusement « petits » pour donner du grain à moudre à mes détracteurs).

Attendez-vous à apprendre que j’ai comparé Jean-Luc Mélenchon à De Gaulle et à Staline (c’est faux !) et Sarkozy, Juppé, Lemaire, Fillon, Hollande, Valls, Macron à des fils de pute.

L’Histoire choisit parfois les hommes de la situation. Elle organise elle-même des rendez-vous. Celui qu’elle nous propose aujourd’hui n’est pas le pire.

Plus vite le rassemblement aura lieu, plus vite les organisations, associations partis qui le rejoindront seront bien positionnés pour y faire prendre en compte leurs idées, leur spécificité, leurs aspirations et exigences.

Enfin, entrons dans l’intime : je soutiens Jean-Luc Mélenchon depuis que je me suis mêlé à un combat qu’il mena alors qu’il était encore sénateur socialiste, un combat contre une motion ignoble de l’UE qui prétendit condamner d’inexistantes atteintes à la liberté de la presse au Venezuela.

Je me permets donc de lui faire une demande publique (pas de tractations en coulisses) : « Si tu es élu, Jean-Luc, pour récompenser ma fidélité, sois pas salaud, crée pour moi le Sous-secrétariat d’Etat à la Main Tendue et pour mon pote Ruffin le Ministère de l’entretien de toutes les places Thiers, rebaptisées « Place des Nuits debout ».

Maxime VIVAS

(1) Il y avait un autre reproche : « J-L. Mélenchon en solo, en homme seul ». Mais il est caduc depuis que près de 100 000 signatures ont été recueillies pour appuyer sa candidature, élan renforcé par l’appel de plus de 1000 militants communistes et des centaines de comités de soutien, le tout couronné par des sondages favorables, outils exécrables dont on ne saurait pourtant ignorer qu’ils modifient l’opinion de demain en donnant celle d’aujourd’hui (prophéties auto-réalisatrices).

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