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Courte lettre aux scorpions imbéciles et satisfaits

Ils vous ont fait aimer la démolition de la Yougoslavie, de l’Irak, de la Lybie.

Toujours, leurs soldats repartent en emportant ou contrôlant les richesses des pays détruits, en regrettant de ne pas avoir su instaurer leur démocratie et après avoir fait (avec votre accord) des morts par centaines de milliers.

Après eux, les villes sont en ruine, les femmes sont encagées sous du tissu noir, on marie les fillettes à neuf ans et on leur interdit l’école.

Ils enragent de ne pouvoir livrer la Syrie et un sixième de la Chine (Xinjiang) aux djihadistes. Pour y parvenir, ils comptent sur votre soutien pro-démocratique.

Ne l’ont-ils pas ? Ne répétez-vous pas ce que disent les médias des neuf milliardaires, et le Monde, Libération, France Inter, BFMTV, Cnews, Arte, TF1, France Culture, Arrêt sur Images, etc. ?

Demain, vous n’irez pas voter ou vous voterez pour Le Pen ou Macron ou pour quiconque crie moins fort que Mélenchon (qu’importe le programme !).

Les pires d’entre vous iront au stade applaudir Messi. Comment es-tu tombé si bas, ô peuple régicide, peuple de la commune, du Front populaire, des maquis du Vercors et d’ailleurs ? Peuple qu’éclaira le siècle des Lumières et chez qui fut signée « La Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen » ?

On raconte (Si non è vero, è ben trovato,) qu’un Allemand demanda à Picasso en montrant le tableau Guernica : « C’est vous qui avez fait çà ?  » Et Picasso lucide : « Non, c’est vous ».
Dans le « silence des pantoufles », les crimes incessants des Etats-Unis, de l’OTAN (leur outil), d’Israël, sont commis par des armées avec des peuples complices par leur passivité, des peuples qui se taisent devant « ces assassins que craignent les panthères et dont tremble un poignard quand leur main l’a touché » (Aragon).

Il serait temps de comprendre de qui parlait le poète turc Nazim Hikmett.

Il serait temps de dire à ceux qui se disculpent par des « J’ai rien fait, msieur ! » (sic), qu’on tue grâce à eux, qu’on détruit des pays pendant qu’ils applaudissent un tir au but, qu’on asservit des millions de femmes pendant qu’ils participent à la marche blanche pour la fillette disparue de leur village, « le coeur bien en paix, la conscience claire et Dieu à leurs côtés ».

Maxime VIVAS

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Des années de travail et d’investigations (menées ici et sur le continent américain) portant sur 5 ans de fonctionnement de RSF (2002 à novembre 2007) et le livre est là . Le 6 avril 2006, parce que j’avais, au détour d’une phrase, évoqué ses sources de financements US, RSF m’avait menacé dans le journal Métro : " Reporters sans frontières se réserve le droit de poursuivre Maxime Vivas en justice". Au nom de la liberté d’expression ? m’étonné-je. Quoi qu’il en soit, j’offre aujourd’hui (…)
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Je définirais la mondialisation comme la liberté pour mon groupe d’investir où il veut, le temps qu’il veut, pour produire ce qu’il veut, en s’approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possibles en matière de droit du travail et de conventions sociales.

P.Barnevick, ancien président de la multinationale ABB.

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