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Du peuple-classe comme "peuple social", au peuple-classe mobilisé pour l’alternative (au capitalisme).

Peuple-objet (en soi) et peuple-sujet (pour soi) ou les deux registres politiques du peuple-classe.

L’intelligence du réel exige souvent de dépasser la perception photographique du monde. Pour autant il ne s’agit pas non plus de ne plus voir qu’en terme de processus. Il importe de combiner les deux modes d’analyse. Parfois il importe pour la critique de montrer des niveaux, des seuils.

Par exemple, sous le mot démocratie, on pourra évoquer la démocratisation des institutions à travers l’intervention citoyenne comme processus émancipateur mais pour certains il sera intra-systèmique et donc nécessairement limité pour d’autres extra-systèmique, donc avec un changement d’échelle important, sans commune mesure avec ce qu’on nomme aujourd’hui démocratie ou démocratisation. D’ou parfois les termes d’alter-démocratie ou de démocratie socialiste qui impliquent la participation active et constante des citoyens du peuple-classe dans les décisions. Une alterdémocratie n’est pas pensable avec les 35 heures et la fatigue au travail de la plupart des travailleurs et travailleuses.

Le peuple classe est un peuple social mais il n’est pas que cela. Le peuple-classe comme peuple social c’est la perception "photographique". On perçoit pour les besoins de l’analyse un "état". Il n’est pas que cela.

1 - Les deux faces du peuple-classe.

Le peuple-classe n’est pas qu’une catégorie objective commode pour penser le populisme (1) ou pour traduire les 99 % d’en-bas des altermondialistes. Il peut certes être regardé comme un peuple social soit comme la masse (pléthos) des individus dominés soit comme un empilement de couches sociales "horizontales" : les pauvres, les couches modestes, les couches moyennes, et même une fraction aisée de la population.

Cet empilement relève d’une conception stratificationniste qui n’efface pas nécessairement les rapports sociaux entre le capital et le travail. Le peuple-classe est si nombreux qu’il ne saurait être un groupe social homogène. Il est traversé de multiples conflictualités internes. Mais sa conflictualité principale l’oppose à son extérieur. Un extérieur qui n’est pas étranger. Un extérieur "en-haut". Et c’est face à cet "en-haut" qu’il peut aussi être vu de façon plus dynamique.

2 - Le peuple-classe des producteurs : quid des cadres et des petits patrons.

Le peuple-classe est surtout en prise avec la lutte de classe du néolibéralisme. Mais il ne s’agit pas du simplement du capital contre le travail. Ce combat est plus large, plus englobant.

On va considérer par exemple que le petit patronat est productif et qu’il subit le poids de la finance en devant travailler et faire travailler beaucoup pour survivre. Le monde de la production englobe aussi les travailleurs indépendants en plus des salariés du privé et du public. Cette composition montre assez l’hétérogénéité et la conflictualité interne du peuple-classe. D’autant que la finance instrumentalisme l’encadrement dans des tâches de subordination et de domination du gros du salariat public et prive. En France le gros de ce salariat perçoit moins de 3000 euros net par mois. Cela représente environ 90% de la population. Le peuple-classe ne se limite pas à ce cercle des 90 %. Il est plus vaste, au titre des producteurs. Il exclut de son cercle la finance parasitaire et prédatrice, nationale et internationale.

3 - Peuple-classe, alternance et alternative.

Le peuple-classe participe aussi d’une perception dialectique et non plus photographique. On change ici d’usage du binôme.

De part, par ce qu’il subit socialement et historiquement de la part de la classe dominante le peuple-classe est porteur d’une dynamique potentiellement offensive . Cette riposte sociale et politique peut certes se réduire modestement à de l’alternance intra-systémique dans un cadre d’un néosolidarisme mais aussi à une variété d’alternative antisystèmique et postcapitaliste. Au coeur de la dynamique du peuple-classe on trouve le monde du travail salarié, privé et public, qui fournit le coeur de la riposte possible, pour peu qu’il parvienne à une convergence minimale autour de projets émancipateurs.

4 - Un dévoilement cru contre le nationalisme et la xénophobie.

L’avantage de la notion de peuple-classe est qu’elle pose ce vaste groupe social comme étant nécessairement en opposition frontale avec la classe dominante. Il s’agit d’un dévoilement cru qui n’est pas fait par les nationalistes et les xénophobes qui préfèrent user du peuple nation.

Le peuple-nation va toujours poser une alliance implicite entre bourgeoisie et peuple-classe ou fraction de peuple-classe. Ce peuple-nation en version plus "ethnos" (ethnique) que démos (démocratico-citoyen) va pouvoir aussi montrer divers boucs émissaires comme les résidents étrangers, les romms, etc... Le peuple-classe lui englobe toutes ces catégories non pas pour ignorer le combat qu’elles ont à fournir mais pour indiquer le cadre de ce combat. Il en va de même pour les femmes qui subissent de façon certes très variable la domination masculine.

5 - Les limites du peuple nation, du "démos", de "l’ethnos".

Cette notion de peuple-classe montre surtout un principe de division interne à la nation, un clivage spécifique bien différent des autres notions de peuple : peuple nation (circonscrit par l’État comme appartenant à la communauté nationale), ou peuple ethnique (religieusement, culturellement, linguistiquement,etc.) ou peuple souverain (celui qui décide) ou peuple démocratique (qui a légalement le droit de vote). Toutes ces notions masque un clivage essentiel du monde néolibéral.

1) Populisme contre le peuple-classe et populisme en défense du peuple-classe. Christian Delarue sur Amitié entre les peuples.

URL de cet article 19867
  

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