
Avec 82% de participation et une moyenne d’environ 65% des suffrages aux 7 questions posées, le OUI l’emporte largement au referendum voulu par le président Lenín Moreno.
Le but était d’interdire à Rafael Correa de se représenter à la prochaine élection présidentielle et il semble bien que le but soit atteint par celui qui fût son vice-président et dont il a soutenu la candidature à la dernière élection. Correa était donné largement vainqueur dans toutes les enquêtes d’opinion. Moreno, qui depuis ne cesse de défaire tous les acquis des 10 ans de présidence de Correa avec l’appui de la droite, des médias et des Etats-Unis, fait figure du pire traître que l’histoire du pays ait connu.
Les médias ont joué un rôle prédominant en permettant à Moreno de faire campagne pour le OUI pendant 9 mois de manière continue alors que Correa n’a eu que 35 jours pour faire campagne pour le NON, en étant censuré par les 4 plus importantes chaînes de télévision pour pouvoir s’exprimer et diffuser les spots de campagne. Ce combat inégal mené par les puissants voit quand même s’affirmer que la base électorale de Correa reste intacte avec 35 % des voix alors que le gouvernement actuel voit son score répartit de l’extrême droite à la gauche traîtresse puisque Correa a lutté seul contre tous.
Cet événement se situe dans la droite ligne de ce à quoi nous assistons depuis quelques années avec la persécution et le dénigrement systématiques des dirigeants progressistes en Amérique Latine après Manuel Zelaya, Dilma Rousseff, Lula, Cristina Kirchner on encore Jorge Glas, ce qui constitue un retour de plus de 20 ans en arrière.
Christian RODRIGUEZ