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Guerre de classe : la « gauche » joue désormais perdant ! Pourquoi ?

LUNITERRE

«  Il y a une guerre des classes, c’est un fait. Mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre et qui est en train de la gagner.  »

Personne n’a vraiment oublié cette assertion « choc » du milliardaire Warren Buffet. C’était sur la chaîne US CNN, en 2005.

Après, la crise de 2008 et sa « solution » financière exponentielle, il affirmait même le caractère définitif de cette victoire... !

Jusqu’à tout récemment, près de 15 ans plus tard, l’histoire, malgré la violence exacerbée des divers conflits sur la planète, semblait encore lui donner raison. Ces derniers temps, néanmoins, les multiples et massives révoltes populaires à travers le monde ont en quelque sorte réintroduit un sérieux doute concernant cette affirmation. Pour autant, malgré leur aspect massif, toutes ces luttes semblent se fourvoyer systématiquement dans des impasses, faute de perspective politique réellement alternative au système en place, et qui semble donc rester inamovible. Et cela malgré l’évidence criante des inégalités gigantesques qu’il ne cesse de creuser et des aberrations économiques et écologiques que cela engendre.

Le générateur de cette catastrophe planétaire est néanmoins pourtant parfaitement identifié, et surtout précisément depuis cette crise de 2008 : c’est clairement la domination planétaire du capital financier sur pratiquement toutes les formes d’expression du pouvoir.

La « démocratie » libérale n’est plus que le champ clos où s’affrontent les différents lobbys pour le partage des influences lucratives, via leurs marionnettes politiques de plus en plus pitoyablement agitées sur la scène, et dont Trump semble être l’archétype, caricatural à l’extrême.

Et la guerre de classe, dans le domaine idéologique et culturel, elle, n’a jamais réellement cessé, bien au contraire ! La bourgeoisie n’a de cesse de traquer la moindre réminiscence de la période où une alternative au capitalisme semblait possible, et l’était encore réellement, dans une certaine mesure.

D’une part, l’absurdité du système actuel est tellement flagrante qu’une partie substantielle de l’intelligentsia et des classes moyennes à son service en arrive régulièrement à se déclarer plus ou moins « anticapitaliste », même si cela ne porte pas à d’autres conséquences que des mouvements de contestation purement formelle et vite récupérés sous les diverses formes de réformisme de sa classe politique. Mais d’autre part, la peur réelle qui semble encore tenailler la bourgeoisie est bien la résurgence éventuelle du « spectre communiste » qu’elle n’a donc de cesse de traquer partout où il pourrait reprendre forme.

Contrairement aux espoirs qu’elle fondait à la « chute du mur » et sur la période 1989-92, c’est la prétendue « fin de l’histoire » qui appartient d’ores et déjà carrément au passé, et si une « fin » semble à nouveau se rapprocher à grands pas, c’est bien la « fin » possiblement apocalyptique du système lui-même, non pas nécessairement due à on ne sait plus trop quel hypothétique « ennemi », mais bien simplement à ses propres contradictions. Dans ces conditions, le système garde constamment un œil ouvert sur toutes les traces mémorielles, quelles qu’elles soient, de la période soviétique. C’est ce qu’on a vu à l’Occasion du centenaire d’Octobre, qui a vu monter en scène toute une batterie de « spécialistes » et d’ « historiens », parfois très officiellement appointés, et sinon, indirectement, pour s’assurer d’un sommeil profond de ce terrible fantôme...

Mais le système, faute de résoudre sa propre crise, a tout intérêt à entretenir lui-même le « messianisme » millénariste d’une fin apocalyptique prochaine, qu’elle soit « écologique » ou non, et contre laquelle il peut donc se poser en « rempart de l’humanité », et ainsi tenter de se prolonger, à travers quelques formules « choc », comme seule « alternative » possible ...à la catastrophe qu’il a engendré lui-même !

Pour la bourgeoisie, tout ce qui n’est pas elle-même ou directement dépendant d’elle-même est à ses yeux « apocalyptique ». Dès la naissance de l’URSS elle s’est efforcée d’en forger une vision « apocalyptique », au point de tenter d’en faire un mythe cauchemardesque fédérateur de sa propre classe, et même par dessus ses propres conflits internes d’intérêts. C’est ainsi que le véritable monstre nazi potentiellement engendré dès 1919, par le traité de Versailles a pu être couvé, comme antidote potentielle à ce cauchemar, malgré ses outrances dans la cour même du capitalisme européen et international.

Mais la bourgeoisie avait nettement sous-estimé la boulimie de ce monstre engendré en son sein, et dont la nature profonde n’était donc pas différente d’elle-même. Elle escomptait simplement que cette boulimie ne soit orientée que vers l’Est...

Cette « erreur de perspective » l’amena finalement à une inversion, même si très provisoire, dans l’attribution du rôle des monstres à exorciser...

C’est ce que nous rappelle un film remarquable récemment retrouvé par l’un de nos camarade et dont nous avons fait la présentation sur TML. Ce film réalisé pour l’essentiel en 1943, peu après la victoire soviétique de Stalingrad. Réalisé pour le compte des autorités US il a été manifestement pensé par des cinéastes qui avaient déjà une vue historique d’ensemble étonnamment pertinente de l’ensemble du « Front de l’Est », compte tenu du peu de recul par rapport à ces événements tous récents pour eux et pour le monde de ce temps !

La bataille du Russie par le gouvernement des USA en 1943 !!!

https://my.pcloud.com/publink/show?code=XZUUn8kZMKew9HkqsdyqR7hwHoT88m6hYjek

Évidemment ces cinéastes avaient donc accès à des sources de première main, ce qui en fait encore aujourd’hui, du reste, un doc historique exceptionnel. Mais ce qui est le plus caractéristique, par rapport aux vues « officielles » actuelles sur cette époque, c’est l’importance qu’ils accordent à la vie sociale des infrastructures économiques soviétiques qui ont rendu précisément l’effort de guerre possible et efficace.

Il apparaît clairement dans ce film que la victoire de cet effort de guerre est bel et bien la victoire de l’ensemble de la société socialiste soviétique, et non celle d’un tyran machiavélique secondé par une poignée de généraux et de bureaucrates despotiques. C’est la victoire des soviétiques qui se sont mobilisés par millions, que ce soit sur les lignes de front ou comme partisans, en arrière des lignes ennemies, ou tout simplement, à leurs postes de travail, tous essentiels pour l’effort de guerre.

C’est un aperçu de la réalité soviétique, dans ce film US de 1943, qui est donc concrètement l’antithèse de la vision prétendument « historique » qui nous en est donnée dans les manuels scolaires actuels, dans les notices Wikipédia, les émissions de télé, etc.

Et bien évidemment, c’est aussi l’antithèse, également, de celle désormais « officiellement » votée au Parlement Européen par sa « résolution » sur la « mémoire » de la 2ème Guerre Mondiale, et qui fait carrément porter la responsabilité du déclenchement de la guerre à l’URSS ! (*)

Et c’est en ce sens que ce film est particulièrement significatif, aujourd’hui !

En effet, le Parlement Européen, en adressant directement sa « résolution » assimilant le communisme au nazisme au Parlement de la Fédération de Russie, enjoint donc expressément le gouvernement russe de cesser en pratique de commémorer cette victoire soviétique.

Et pour quelle raison réelle, sinon pour tenter à nouveau d’effacer la mémoire, non seulement de cette victoire, mais de la société socialiste soviétique qui l’a rendue possible ?

En effet, pourquoi tant d’efforts et de sacrifices, de la part des citoyens soviétique, sinon pour défendre ce pays, l’URSS, qu’ils venaient de rebâtir presque entièrement en une dizaine d’années, depuis la fin de la NEP et le début de la collectivisation ?

Pourquoi auraient-ils fait tant d’efforts et de sacrifices, si leur pays correspondait un tant soit peu à la vision cauchemardesque qu’en donnent aujourd’hui les manuels scolaires, Wikipédia et autres médias ?

Pourquoi tant d’efforts et de sacrifices pour ce pays, si la « résolution » du 19/09/2019 du Parlement Européen n’est pas simplement une manipulation mensongère de l’histoire ?

A travers la mémoire nationale russe, ce qui est encore commémoré massivement aujourd’hui, à chaque occasion possible, et avec effectivement l’appui du gouvernement de la Fédération de Russie, ce n’est pas seulement la fête de la victoire, mais c’est précisément la mémoire de cet effort collectif et de tous les sacrifices qui ont été nécessaires pour bâtir, pied à pied, cette victoire.

C’est en ce sens que ces commémorations sont devenue une communion nationale populaire qui constitue encore actuellement une part essentielle de l’âme russe.

Et il se trouve donc que cette mémoire collective russe coïncide tout à fait avec la réalité filmée en 1943 par les cinéastes US, et non avec l’actuelle caricature occidentale cauchemardesque que le Parlement Européen vient de « légaliser » par son vote.

Ce vote est, sur le terrain « mémoriel » où il prétend se situer, une déclaration de guerre idéologique, ni plus ni moins.

Ce que vise expressément le Parlement Européen, dans les attendus de son vote, c’est bien l’ensemble de la période socialiste soviétique qui a permis la construction de cette capacité à vaincre le fascisme. C’est un moment historique particulièrement émouvant de cette période qu’il nous est donc encore donné de comprendre dans le film de 1943, et il nous montre précisément ce que socialisme réel signifiait en URSS, pour la classe ouvrière et l’ensemble des classes populaires de ce pays. Cet acte de guerre idéologique fomenté par le Parlement Européen, c’est donc aussi, et même avant tout, un acte de guerre de classe.

Or, comment la « gauche » française se situe-t-elle face à cet acte de guerre de classe ? Se situe-t-elle vraiment du côté du prolétariat et des classes populaires ? Est-elle capable de mener une contre-offensive ?

En réalité, depuis des décennies déjà, elle n’a cessé de dénigrer l’URSS, que ce soit de son vivant ou après sa chute ! Et de s’autoflageller pour la période où elle l’a soutenue...

Elle se pique d’ « antifascisme » mais se trouve incapable de relever le gant de ce défi, quand est attaquée la mémoire de l’URSS qui est réellement le pays qui a fait l’essentiel de l’effort de guerre contre le nazisme, lui a infligé sa première défaite aux portes de Moscou, dès Décembre 1941 et l’a finalement défait à Stalingrad avant de le vaincre définitivement à Berlin !

Une bonne partie de la gauche se retrouve même carrément dans les soutiens de cette « résolution », et si une autre partie esquisse des protestations c’est toujours de façon à en cautionner néanmoins l’antisoviétisme fondamental, de manière directe ou non. Aucune de ces « esquisses » rhétoriques, aussi alambiquées et sophistiquées soient-elles, n’assume l’essentiel de ce qui a précisément et réellement fait la force de l’URSS de cette époque : la construction du socialisme et le développement des forces productives qu’il a rendu possible, sur la décennie précédent la guerre.

La victoire de l’URSS sur le nazisme, ce n’est pas simplement la victoire de l’armée d’une nation sur une autre, mais c’est d’abord la victoire de la construction du socialisme, une victoire du prolétariat et des classes populaires, précisément, dans la guerre de classes !

Et certainement la plus grande victoire historique prolétarienne dans cette guerre de classe, dont aujourd’hui les financiers milliardaires, comme Warren Buffet, qui achèvent de détruire la planète, osent se proclamer vainqueurs !

Réduire la responsabilité de la victoire historique prolétarienne de l’URSS à celle d’un seul homme, son leader politique, Joseph Staline, et tenter à la fois de faire de celui-ci une sorte de démiurge concentrant en sa seule personne toute la force d’un pays de la taille d’un continent et de le présenter comme un bureaucrate despotique irresponsable et paranoïaque, une caricature de diable d’opérette, telle est la stratégie de communication menée tous azimuts par l’Occident, de droite à « gauche », depuis des décennies, comme contre-offensive dans cette guerre de classe, pour masquer la tolérance plus que coupable dont la bourgeoisie a fait preuve à l’égard de sa propre progéniture réellement monstrueuse, le nazisme !

Ne pouvant effacer historiquement le comportement criminel de cet avatar idéologique de sa propre classe, la bourgeoisie l’a très officiellement renié comme elle sait le faire de toute progéniture classée indigne, le chassant par la grande porte de ses proclamations humanistes, pour le laisser rentrer par la petite fenêtre de ses besoins urgents, comme elle continue de le faire en Ukraine, par exemple.

C’est ce qui ressort typiquement de cette résolution du 19 Septembre 2019, qui cautionne, en fait, les régimes européens légalisant et encourageant l’anticommunisme, l’antisoviétisme et la russophobie.

Tout en prétendant assimiler le communisme au nazisme, il s’agit, en fait, de tenter d’effacer la responsabilité de l’Occident « libéral » et de sa complaisance munichoise à l’égard du nazisme, c’est à dire, sa responsabilité réelle dans la genèse de la Seconde Guerre Mondiale, la plus meurtrière de toutes, et qui a assassiné plus de 25 millions de citoyens soviétiques en quatre ans !

Comment la gauche actuelle peut-elle prétendre se qualifier d’antifasciste en cautionnant, directement ou hypocritement, ce mensonge de la bourgeoisie européenne et en s’asseyant, de fait, sur cette montagne de cadavres prolétariens ?

Comment peut-elle, une seule seconde, parler au nom des révoltes prolétariennes et populaires qui se lèvent, un peu partout, aujourd’hui, à travers le monde ?

Non seulement elle ne le peut pas, mais il est donc bien naturel qu’elle se trouve rejetée par le prolétariat pour ce qu’elle est véritablement : une émanation de la pensée « libérale » asservie au système qui détruit la planète et le condamne chaque jour à de nouveaux reculs sociaux, et dans bien des pays, à une misère de plus en plus noire.

Si quelques rares éléments sincèrement de gauche, sincèrement décidés en finir avec ce système se trouvent encore dans cette gauche, ce film peut être pour eux matière à réflexion sur la réalité historique de la guerre de classe.

Et face à l’offensive idéologique de la bourgeoisie exprimée dans cette « résolution européenne », ce doit être logiquement pour eux l’heure d’un choix politique essentiel : celui du camp dans lequel ils veulent réellement se tenir dans la guerre de classe.

Dès 1941, six mois à peine après son entrée « triomphale » en URSS l’armée nazie était arrêtée aux portes de Moscou et repoussée de 200km. Pour le nazisme, c’était le véritable début de la fin.

Dans la guerre de classe, il n’y a pas de défaite qui soit irrémédiable. Mais sans une contre-offensive appropriée, la victoire reste aux Warren Buffet et à leurs zélateurs politiques, droite et « gauche » confondues. Ils sont le camp déterminé à maintenir le système mortifère en place.

Ils sont le camp des destructeurs de la planète, le camp des financiers impérialistes pour lesquels la mémoire de l’URSS et de sa victoire antifasciste est intolérable. La résolution européenne mensongère du 19 Septembre 2019 est l’aboutissement de leur idéologie dans la guerre de classe.

La victoire antifasciste du prolétariat dans la Seconde Guerre Mondiale ne repose évidemment pas sur les épaule d’un seul homme, Joseph Staline, mais bien sur celles de tout un pays socialiste reconstruit en une dizaine d’années sur la base de son idéologie de classe, l’héritage de la Révolution d’Octobre, l’héritage de Marx et de Lénine : le Marxisme-Léninisme.

Tant que la gauche continuera de rejeter les fondamentaux qui ont permis la victoire historique du prolétariat, elle restera dans le camp des ennemis du prolétariat, dans le camp de la bourgeoisie, et, tout en se proclamant « antifasciste », dans le camp des néo-nazis, en fin de compte. Et sa défaite ne sera que la mise au rebut de l’un des multiples faire-valoir jetables du système, et non pas celle du prolétariat qui tente aujourd’hui de relever la tête par ses multiples révoltes sur la planète.

Luniterre

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https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/11/01/guerre-de-classe-la-gauche-joue-desormais-perdant-pourquoi/

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(* https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/09/27/resolution-du-parlement-europeen-vers-une-nouvelle-guerre-de-classe-contre-la-russie/ )

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 https://tribunemlreypa.wordpress.com/
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COMMENTAIRES  

07/11/2019 10:37 par CN46400

Le film proposé, commentaire US sur des images soviétiques, est historiquement très intéressant. Mais il ne répond, évidemment pas, aux deux raisons, essentielles à mon avis, de la chute de l’URSS, et, accessoirement, de la crise politique de la gauche :
-1- Pourquoi les deux tiers du "congrès des vainqueurs" (1934) ont été exécutés ?
-2- Pourquoi les produits manufacturés en RDA (les meilleurs du Comécon) ont perdu tous leurs clients en 1989 ?

07/11/2019 14:24 par Luniterre

Bonjour CN46400 ! Cela fait donc si longtemps que nos routes se croisent sur le net !

Pour ce qui est de l’histoire, même les décomptes macabres ont besoin de sources >>> les « 2/3 du XVIIème Congrès », même selon la source de Wikipédia, se réduisent déjà à >>>

« On a aussi donné à ce congrès le nom de « Congrès des condamnés », car parmi les 1996 membres du parti qui y assistèrent, 1108 furent arrêtés et environ les deux tiers d’entre eux furent exécutés en l’espace de trois ans, spécialement pendant les Grandes Purges. Parmi les 139 membres qui furent élus au Comité Central pendant ce congrès, 98 finirent exécutés. Parmi les 41 survivants, seulement 24 devaient être réélus pendant le XVIIIe congrès en 1939 _[4.] »

Soit (1108:3) x2 =738 >>> 738 :1996 = 0,3697 >>> soit encore un peu plus d’un tiers, effectivement et malheureusement… !

La source de Wikipédia [4] est une historienne US, Sheila Fitzpatrick >>>>>

« Dans ses premiers travaux, Sheila Fitzpatrick a insisté sur le thème de la mobilité sociale, suggérant que l’opportunité pour la classe ouvrière de s’élever socialement et de constituer une nouvelle élite a joué un rôle dans la légitimation du régime durant la période stalinienne2. Malgré sa brutalité, le stalinisme en tant que culture politique aurait réalisé les objectifs démocratiques de la révolution. Le centre de l’attention s’est toujours porté sur les victimes des purges plutôt que sur ses bénéficiaires, constatait l’historienne. Pourtant, en conséquence de la « Grande Purge », des milliers d’ouvriers et de communistes qui ont eu accès aux écoles techniques supérieures durant le premier plan quinquennal ont reçu des promotions à des postes dans l’industrie, le gouvernement et la direction du Parti.
 
La « révolution culturelle » de la fin des années 1920 et les purges qui secouèrent les milieux scientifiques, littéraires, artistiques et le groupe des cadres de l’industrie s’expliqueraient en partie par une sorte de « lutte des classes » des ouvriers contre les cadres et les intellectuels « bourgeois »3. Les hommes qui s’élevèrent dans les années 1930 jouèrent un rôle actif pour se débarrasser des anciens dirigeants qui bloquaient leur propre promotion. Selon Sheila Fitzpatrick, le « Grand Tournant » trouvait ses origines dans des initiatives d’en bas plutôt que dans des décisions du sommet. Dans cette vision, la politique stalinienne reposait sur des forces sociales et offrait une réponse au radicalisme populaire, ce qui a permis l’existence d’un consensus partiel entre le régime et la société dans les années 1930. »

Une vue assez réaliste que cette historienne a en grande partie renié par la suite… (Carrière occidentale oblige ???)

Quoi qu’il en soit, cette approche reflète déjà au moins ce qui est simplement la violence intrinsèque de cette époque à peine sortie d’une guerre et de deux révolutions, en fait, si l’on doit tout aussi réalistement considérer comme telle la fin de la NEP !
Ce qui trouve encore son expression dans la mémoire populaire russe par ce genre de commentaire, tout récent, et posté simplement à propos d’un « remix » d’un vieille émission soviétique de variétés :

« Просто нормальные люди жили а отбросы сидели в тюрьмах и это было правильно !

« Simplement les gens normaux vivaient mais les pourris étaient en taule, et c’était juste ! »

Sur la même, dans un autre post, on trouve aussi ceci :

« СССР жив ! Вместе мы победым ! »

« URSS vivante !!! Ensemble nous vaincrons ! »

Etc...

Le deuxième point, concernant l’industrie à la fin de l’époque Gorbatchevienne, Est-Allemande ou autre, ne fait évidemment aucun sens, étant donné les ravages économiques déjà causés par ce Monsieur ! Ceci-dit, les produits de quelques entreprises qui ont survécu à cette débâcle sont aujourd’hui très recherchés en Russie pour leur qualité spécifique, et pas seulement pour la nostalgie !

Luniterre

08/11/2019 00:17 par act

Merci pour ce texte qui montre combien il importe de se réapproprier les termes antifasciste et antifascisme.
Deux nuances :
"Elle (la bourgeoisie) escomptait simplement que cette boulimie (nazie) ne soit orientée que vers l’Est..."
Une grande partie de la bourgeoisie se félicitait de voir l’Allemagne nazie "construire l’Europe" et plus concrètement, mater la gauche réelle, communistes, anarchistes et socialistes conséquents, dont les syndicats, en Europe de l’Ouest.
"Ne pouvant effacer historiquement le comportement criminel de cet avatar idéologique de sa propre classe, la bourgeoisie l’a très officiellement renié (...) pour le laisser rentrer par la petite fenêtre de ses besoins urgents, comme elle continue de le faire en Ukraine, par exemple."
Pas seulement en Ukraine, aujourd’hui, que ce soit au Nord ou au Sud, à l’Est ou à l’Ouest, une part toujours croissante de l’hyper-bourgeoisie mise à nouveau sur les fascistes assumés et/ou sur une extrême-droite hypocrite.
A la question : que redoutent les hyper-bourgeois en 2019 ? La gauche n’étant nul part, les citoyens totalement déstructurés et sous un contrôle absolu qui renvoie la stasi au rang d’amateur, etc. Le texte propose une réponse intéressante : de manière lucide ou confuse, les possédants aussi, réalisent que le système capitaliste va droit au mur.
Une autre est que le fascisme n’est pas un avatar mais bien le capitalisme "pur", sans son masque "démocratique".

08/11/2019 07:23 par Yannis

Oui, l’Histoire, l’URSS, les USA et la guerre concurrencielle ouverte de deux systèmes idéologiques : qui ne sait pas encore que, au sortir de la 2e guerre mondiale, l’URSS était considérée à juste titre comme le pays ayant fait le plus de sacrifices en Europe pour éradiquer le nazisme, tandis qu’après 50 ans de propagande pro-us et de lente invasion culturelle, les Européens (de l’Ouest, rejoints par ceux de l’Est) sont désormais convaincus que les USA sont le seul grand vainqueur de cette époque passée, mais aussi Ze Unic Progressist Leader du présent et du futur - futur qui désormais ne sera qu’une répétition ad aeternam de notre présent s’évidant progressivement de l’intérieur... Plus cette ridicule décision au sein de l’UE de mettre en miroir nazisme et communisme dans une symétrie parfaite, abrutissante et totalitaire, d’interdire la représentation de la faucille et du marteau.

Effacer certains indices historiques ne permet pas de réécrire toute l’Histoire du monde, comme peuvent le rêver certains esprits "postmodernes" et malades aux USA ou en Europe. Ce procédé digne des plus grossières méthodes de maquillage politique en URSS, parle de fait plus de notre présent et de ses travers.

J’aurais plutôt envie de questionner ce présent qui se dérobe sous nos pieds : pourquoi JLM, principal figure de la gauche et fervent opposant à toute forme de bigoterie, en premier la tibétaine, a choisi de s’associer aux mouvements "anti-islamophobie" à côté de tristes figures blèmes qui légitiment par la Religion, la soumission à des visions célestes et à des lois divines absolument pas émancipatrices ? Personne ne lui a encore expliqué que racisme anti-arabe ou anti-africain et critique de l’Islam (et particulièrement de ses courants rigoristes et archaïstes, contre lesquels tant de femmes mais aussi d’hommes luttent de par le monde, contre par exemple le salafisme et le wahhabisme, autre idéologie mortifère qui tue principalement des Musulmans) ne sont pas tout à fait la même chose... À moins que le calcul électoral en direction de la "communauté musulmane" pour les prochaines municipales en France (communanté criant "Allah est Grand" d’un seul homme / d’une seule femme, et qui n’a jamais existée que dans la tête des clones de Zemmour) ne soit trop tentant.

Je conclurai que c’est un très mauvais calcul, encore une stratégie perdante pour un homme devenu prisonnier de l’immédiat présent médiatique, ce qui confirme tristement son statut de stratège politique du passé.

08/11/2019 07:32 par François de Marseille

Peut t-il exister une vraie gauche dans un pays où la politique est un métier ?

08/11/2019 09:32 par Georges SPORRI

La gauche, les ex-extrêmes gauches et les anarchistes se sont auto-lobotomisées en acceptant sans le moindre esprit critique toutes les thèses de l’écologisme, y compris le truisme du club de Rome qui est une foutaise ! Cela n’apporte qu’une alliance de classe avec la nouvelle petite bourgeoisie (cf. Bourdieu) et ne divise pas vraiment la petite bourgeoisie salariée en expansion. Lorsque j’ai vu apparaître le concept "écosocialisme", j’ai pensé "pourquoi pas", mais j’ai très vite constaté que l’écosocialisme était très mal défini contre l’écologisme. C’est catastrophique car nous ne devons pas cautionner un millénarisme réactionnaire petit bourgeois, néo puritain, dirigé par des politiciens magouilleurs et procéduriers souvent cupides.

09/11/2019 08:37 par CN46400

@Luniterre
98 exécutés sur 139 élus = 70% !
«  Simplement les gens normaux vivaient mais les pourris étaient en taule, et c’était juste ! » Idée ancienne : Staline aurait traité la barbarie par la barbarie ! Sauf que si l’URSS a disparu, c’est sans doute qu’il existe une raison qui dépasse les circonstances et les individus, c’est à dire que le régime soviétique n’a pu répondre positivement à la promesse du dépassement du capitalisme dans la satisfaction des besoins prolétaires..... Chercher cette raison est élementaire pour n’importe quel révolutionnaire marxiste !
@Yannis
"JLM a choisi de s’associer aux mouvements "anti-islamophobie"
Pour une fois je suis d’accord avec lui. L’islamophobie, pour une part non négligeable, a été importée en France par la guerre d’Algérie, c’est souvent une autre manière de camoufler le racisme pur et simple. Un racisme systématique et discriminatoire qui s’auto-alimente facilement par les réactions "communautariste" compréhensibles de ces néos-français qui, comme tous les autres, veulent qu’on admette partout la valeur de leur apport à la nation française.

09/11/2019 09:21 par cunégonde godot

La gauche ? Pour "jouer perdant", il faudrait déjà exister, et "la gauche" existe-t-elle encore ? Idéologiquement, "la gauche" se confond avec le libéralisme européocentriste-mondialiste, qui n’est rien d’autre qu’un néo-totalitarisme à l’échelle planétaire. Celui-ci (presque) toute "la gauche" (tout le "progressisme") l’a choisi, délibérément, en toute connaissance de cause.
Aujourd’hui, "la gauche" n’est plus qu’un sous-produit du capitalisme.
LFI p.ex., compromis européiste "de gauche" (sic), est une "marque" du grand marché idéologique libéral, capable un jour de manifester avec de vrais révolutionnaires Gilets jaunes, et d’autres jours avec l’obscurantisme islamique, ou ethnique, écologiste, féministe, végan et j’en passe. Bref, du marketing idéologique.

Quand "la gauche" gagne ou perd, elle ne gagne ou perd que des parts de marché de l’idéologie totalitaire "libérale" (capitaliste)...

09/11/2019 10:35 par Assimbonanga

Souvenons-nous, ce n’est pas très ancien : après les attentats au bataclan ou contre Charlie, "l’opinion publique", en particulier celle formatée par les télés des milliardaires, sommait les "musulmans" de se positionner et de manifester leur désapprobation. C’était quoi cette attitude paternaliste ? Moi, je trouvais cela parfaitement infect. De quel droit exiger d’autrui un positionnement intellectuel ? Surtout venant de gens qui se prétendent libéraux au sens de la liberté.
Aujourd’hui que des Musulmans ont été attaqués, les télés des milliardaires s’en foutent complètement. Tout ce qu’ils trouvent à faire c’est de salir le mouvement de protestation.
Jean-Luc Mélenchon a son blog et il faut régulièrement y aller voir pour connaître sa position réelle. Surtout pas se fier aux vieux bourgeois qui radotent sur les télés des milliardaires.

Jean-Luc Mélenchon dit :

En dehors de cette initiative pour une marche le 10 novembre, quoi d’autre dans le paysage ? L’alternative au texte d’appel à manifester contre la haine des musulmans est la banalisation du silence à propos de la haine des musulmans. Certains ont fait croire à une vague antisémite des gilets jaunes en février dernier en se moquant bien de la réalité de ce qu’ils dénonçaient. Des croix gammées avaient été taguées sur des murs. Le Parisien avait titré sur toute la une : « Ça suffit ». Des rassemblements furent convoquées dans tout le pays, le président en personne s’y rendit. Il passa même auparavant rendre visite à un monument du martyr juif à Paris. Quelques-uns de nos actuels imprécateurs exaltés nous accusèrent lâchement d’être « ambigus » face à l’antisémitisme. Partout dans les rassemblements nous eûmes à subir des grossièretés impunies. Puis on découvrit qu’une seule personne, sans aucun rapport avec les gilets jaunes, avait fait tous les tags incriminés. Ni excuses ni rétropédalage. Le ridicule n’a pas rendu plus vigilant depuis.

En tous cas, rien de toute cette capacité de mobilisation ne s’est manifesté quand il s’est agi des musulmans. Rien. Alors on fait avec ce qu’on a. À mes yeux, les musulmans valent autant que les autres. Ils doivent savoir que la France républicaine, ce n’est pas seulement ceux qui leur tournent le dos aussi grossièrement dans le malheur. Ils doivent savoir que les défenseurs intransigeants de la laïcité que nous sommes garantissent la liberté de leur culte comme celui de tous les autres. Ce qui n’est pas le cas de bien d’autres bonnes âmes qui donnent des leçons mais courent se faire voir à Saint-Sulpice, promeuvent les messes du 11 novembre, les processions de rue ou courent les synagogues kippa sur la tête à tout propos et supportent sans broncher les pires injures et stupidités proférées contre les musulmans.

Je m’adresse à vous, mes amis les plus proches que la campagne de dénigrement de cet appel fait hésiter. Réalisez qu’on ne doit pas accepter de faire des musulmans une catégorie qu’on ne pourrait défendre qu’en combinaison contre la lèpre ! Certes, « islamophobe » est un mot que nous n’aimons pas. Certes nous préférons combattre la « haine des musulmans ». Mais la question posée aujourd’hui n’est pas du tout celle du droit ou non de critiquer une religion. Ce droit n’est pas mis en cause. Le mot aujourd’hui désigne autre chose dans l’esprit public et dans la réalité. Il s’agit de combattre une attitude de haine aveuglée poussant aux mauvais traitements et au crime contre les croyants réels ou supposés d’une religion. C’est ce que dit expressément le texte que j’ai signé à propos de l’islamophobie : « Quel que soit le nom qu’on lui donne, il ne s’agit plus ici de débats d’idées ou de critique des religions mais d’une forme de racisme explicite qui vise des personnes en raison de leur foi ». Les lois liberticides dont parle aussi ce texte ne sont pas nommées. C’est dommage. Cela permettrait de clouer le bec à ceux qui semblent vouloir oublier le contenu récent des lois sur l’état d’urgence qui permettent tous les abus ou celle du Sénat contre le seul voile des parents accompagnatrices bénévoles de sorties scolaires.

Me faire donner des leçons de laïcité et d’intransigeance a l’égard des intrusions du religieux dans la politique est un moment savoureux. Car je n’ai pas oublié les indignations sélectives passées et même récentes des mêmes quand je ne voulais rien céder aux autres religions. Ceux-là ne savent pas que la laïcité n’est pas le fouet des maîtres mais l’appel des opprimés qui veulent croire chacun comme bon leur semble qu’un autre monde sera moins cruel que celui-ci. Et si nous nous chargeons plutôt de changer celui-ci ici et maintenant, ne perdons pas de vue de quoi nous parlent les croyants du peuple. Quand Marx parle de « l’opium du peuple » à propos de la religion, on gagne à lire davantage que les premiers deux-cent quatre-vingt signes, car à l’époque on ne pensait pas au format du tweet. Il explique : « La religion est le soupir de la créature opprimée, l’âme d’un monde sans cœur, comme elle est l’esprit des conditions sociales d’où l’esprit est exclu ». Depuis cette vue, après avoir vaincu chez nous les manigances de l’Église catholique contre la République jusqu’en 1920, nous avons vu changer bien des choses. Nous avons appris à connaître avec la « théologie de la Libération » en Amérique latine comment la religion pouvait aussi ne pas être qu’une drogue qui annule la volonté d’agir pour changer le monde mais parfois l’exact contraire. Je ne dis tout cela et ne déborde de mon sujet que pour donner à respirer dans une querelle pour le reste bien étouffante. Pour le reste je persiste et signe au nom du texte réel et du contexte cruel.

Dans les temps, les fachos étaient plus simples et clairs. Sans complexes, ils disaient "les Arabes". Puis ils ont trouvé cette astuce de la religion, et le mot "les Musulmans". Comme c’est pratique pour dissimuler leur racisme !

09/11/2019 11:00 par Luniterre

Effectivement, M. CN46400, il ne suffit pas de compter les morts dans chaque camp, même en tordant le sens des mots (98 =70 % du CC, mais aussi 98 = 4,9 % du Congrès, et non pas les deux tiers, selon votre propos !) pour comprendre l’histoire…

Et surtout pas d’un point de vue marxiste, précisément !

D’un point de vue marxiste, il s’agit donc déjà de savoir de quoi on parle >>> l’article parle expressément de la PÉRIODE SOCIALISTE de l’URSS qui a précédé la guerre, et même plus précisément des 10 années comprises entre la fin de la NEP et la BATAILLE DE MOSCOU, première défaite nazie. La période 1941-45 est à nouveau une période économique socialiste « de guerre », en quelque sorte, mais bien aussi une nouvelle victoire également sur le plan économique et social, entrainant l’adhésion de la population, et c’est aussi précisément ce que montre le film. La PÉRIODE DE RECONSTRUCTION SOCIALISTE se termine, de par le fait, en 1952, avec le 19ème et DERNIER Congrès du Parti Bolchevique, dont les décisions n’ont jamais pu être MISES EN ŒUVRE, du fait de la mort de Staline et de la prise du pouvoir par Khrouchtchev.

Le 19ème Congrès se termine le 14 Octobre 1952, et Staline meurt le 5 Mars 1953, soit 4 mois et 3 semaines plus tard. Vu… ???

Le marxiste compare donc les orientations contre-révolutionnaires khrouchtcheviennes aussitôt mises en œuvres et formalisées plus tard par le 20ème Congrès, d’une part, et le bilan de l’URSS de l’époque de Staline et les perspectives politiques et économiques qui étaient celles du 19ème Congrès d’autre part… ! Vu… ???

Mais ce n’est donc pas le sujet de l’article.

Plus proche de ce sujet, et encore plus récent sur TML, deux articles sur la nature économique et la nature de classe de la transition socialiste, avec l’expérience de l’URSS dans ses différentes phases socialistes staliniennes et révisionnistes khrouchtecheviennes, comme références de base !

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/11/05/de-la-valeur-des-investissements-chinois-dans-le-mouvement-ouvrier-francais/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/11/08/de-levidence-du-mensonge-trotskyste/

Luniterre

09/11/2019 11:24 par Georges SPORRI

On trouve sur YouTube un clip dans lequel Lordon affirme péremptoirement que si JLM était élu PRLR il serait vaincu avant même de s’être assis dans le fauteuil de l’Elysée. Ce discours tient la route, même si Lordon caricature sa propre pensée... Alors il est nécessaire de se poser les bonnes questions et de ne pas se contenter de réponses simples.

09/11/2019 11:41 par François de Marseille

@ Cunégonde Godot : "Aujourd’hui, "la gauche" n’est plus qu’un sous-produit du capitalisme.
LFI p.ex., compromis européiste "de gauche" (sic), est une "marque" du grand marché idéologique libéral, capable un jour de manifester avec de vrais révolutionnaires Gilets jaunes, et d’autres jours avec l’obscurantisme islamique, ou ethnique, écologiste, féministe, végan et j’en passe. Bref, du marketing idéologique"

C’est la réalité crue. J’adhère sans aucune nuance. À la FI on défend désormais tout sauf les fondamentaux. J’ai pas l’impression que c’etait ça au début, mais je me suis peut être fait enfumé. Ou j’attendais sans doute trop d’une personne qui a fait de la politique son métier, et qui vit très bien.

09/11/2019 18:23 par Assimbonanga

J’ai reçu par mail une OFFRE de L’ HUMANITÉ, le journal fondé par JAURES. C’est INCROYABLE, mais vrai.

En cliquant sur les offres sélectionnées par l’Humanité, vous profitez de prix négociés et le journal reçoit une commission sur vos achats. Un bon moyen d’acheter malin tout en soutenant l’Humanité !

Malin, malin, hé oui, pour offrir aux prolétaires des marques de prestige : Baron Philippe de Rotschild, Fauchon Paris, Patchness Paris (des masques de beauté au caviar), ainsi que Philips et Delsey. Hé ben dis-donc... On en est là. C’est triste et cocasse en même temps. Mais triste surtout. Ne riez pas ! Ne criez pas ! Faites silence en signe de deuil.

09/11/2019 19:52 par act

Spécial dédicace @ Georges SPORRI :
https://rutube.ru/video/73cd053de24be926fdcdff13a449a39b/
Quand je l’ai découvert, pris en cours de diffusion, je me suis demandé pour quelle raison Arte diffusait un reportage de "propagande" cubaine ? Pour réaliser ensuite que c’est carrément produit par Arte... :)
De l’écosocialisme en action ? Des camarades tout aussi verts que rouges et certainement pas lobotomisés ?
Tout cela et plus encore dans ce documentaire surprenant.

10/11/2019 11:36 par Assimbonanga

J’ai entendu Ian Brossat à la radio ce matin. Son argument est excellent : Victor Orban et tout un tas de de dirigeants autoritaires s’étaient présentés à la marche de soutien à Charlie Hebdo. Pourquoi les mêmes qui critiquent aujourd’hui n’ont-ils pas interdit d’aller manifester à l’époque pour ne pas se compromettre ?
Non, tout ça, c’est montage de coup et compagnie.
Attention à la tentation du "C’est la réalité crue. J’adhère sans aucune nuance." !!! Les nuances sont ce qui fait la qualité des gauchistes. Sur Le Figaro, y a Goldnadel qui, sans complèxes, emploient des termes qui n’ont aucune définition rationnelle : islamogauchisme, mariage du gauchisme avec son époux islamiste. C’est clairement une harangue de prédicateur exalté. Et ça marche, ça diffuse jusque dans les commentaires du GS.

10/11/2019 12:04 par Georges SPORRI

@ Act / Je ne sais pas comment tu comprends ce que j’écris ? En fait j’aime bien l’agriculture cubaine, l’agro foresterie type John D LIU, la permaculture à grande échelle (Sepp HOLZER, Geoff LAWTON) avec des moyens industriels... Et, si on compare l’agriculture cubaine à l’agriculture haïtienne, on apprécie encore plus le modèle cubain (il faut comparer ce qui est comparable).
Par contre, le modèle cubain ne répond pas à tous les enjeux. S’il faut instaurer l’anthropocène communiste, vraie réponse aux abominations du capitalocène, les SOVKHOZES deviennent indispensables, surtout dans les zones arides, les déserts chauds, les toundras ...

10/11/2019 14:30 par Yannis

"Dans les temps, les fachos étaient plus simples et clairs. Sans complexes, ils disaient "les Arabes". Puis ils ont trouvé cette astuce de la religion, et le mot "les Musulmans". Comme c’est pratique pour dissimuler leur racisme !"

Assibonnanga, combien d’actes réellement antimusulmans (de même pour ceux antisémites) en France par an, en comparaison de la population totale ? D’actes ouvertement racistes (et pas juste d’attitudes de rejet) ? C’est infime, mais si vous souhaitez faire croire que ce pays est composé d’une majorité de fachos, je vous laisse à votre hâtive conclusion, qui de plus entretient la confusion entre un racisme bien ancré dans le monde et particulièment instrumentalisé aux temps des colonies, avec une pseudo-caution scientifique au XIXe siècle (époque de germe des totalitarismes du XXe et XXIe siècles), la compétition mondialisée (économique mais aussi culturelle, incluyant les religions) depuis la globalisation de la fin du XXe siècle, le racisme anti-arabe ou anti-africain en France qui s’est affirmé avec la crise économique comme musique d’arrière cour, la haine des religions (légitime elle aussi), la sécularisation progressive de la population en France, "communauté" musulmane inclue, la critique de l’Islam rigoriste qui avance partout à pas feutré et tue principalement... de musulmans souvent pacifistes et tolérants.

Les thèses avancées par les grands esprits de la "décolonisation du monde" nous font entrer dans une confusion plus obscure et totale encore. Pas la peine de remonter au temps des esclaves de l’antiquité, les esclaves du néolibéralsme actuel supportent déjà
tant de chaînes. Pas besoin d’ajouter celles de la religion officialisée, instrument des puissants pour soumettre les faibles de tous temps.

Je préfère le terme d’émancipation, par la foi ou la raison, par philosophie et la science aussi, mais certainement pas cette valorisation de la soumission sans critique aucune, dans un pays en train de perdre ses plus belles valeurs chrétiennes (si si, il y en a, comme dans toute religion) et qui donc se coupe de ses racines humanistes et des Lumières.

11/11/2019 09:21 par Assimbonanga

@Yannis, tout de suite ! J’ai parlé d’une majorité de fachos ? Non. Si vous pensez que parce qu’il n’y a eu que deux vieux chibanis de poignardés, c’est pas grave, libre à vous !
Je n’aime pas du tout cette façon de distordre les propos d’autrui.

12/11/2019 01:21 par François de Marseille

@ Assimbonanga : "Attention à la tentation du "C’est la réalité crue. J’adhère sans aucune nuance." !!! Les nuances sont ce qui fait la qualité des gauchistes. Sur Le Figaro, y a Goldnadel qui, sans complèxes, emploient des termes qui n’ont aucune définition rationnelle".

Mais que vient donc faire l’immonde goldnadel dans ce qu’ecrivait CG, auquel j’adhere donc sans réserve ?
Je vous facilite par ailleurs d’arriver à vous intéresser à ce que dit cet infect personnage. Et j’admire (toujours sans nuance) la façon dont Michel Collon lui a cloué le bec en direct. Un grand moment de télé comme on n’en voit plus.

12/11/2019 10:46 par Assimbonanga

Avec Internet, on peut faire sa revue de presse de chez soi. Le Figaro en fait partie. Les termes inoculés par des gens comme Goldnadel (ils sont nombreux ces vieux barbons des télés des milliardaires) diffusent jusque ici, par le truchement de commentateurs, pas tous du même bord que LGS. A chacun de les reconnaître jour après jour au fil des commentaires.
Cela te convient-il comme réponse, @François ?
On sent que tu as beaucoup misé sur une personne politique et que tu es déçu. Tu es irrité du niveau de vie de cette personne et du fait qu’il soit payé pour faire son boulot. Pourrait-il le faire sans avoir de ressources ? Ça paraît difficile...
Par contre, tu peux comparer avec tous les députés bourgeois qui cumulent avec d’autres revenus, extérieurs à ceux de la députation, propriétaires d’un patrimoine, d’entreprises, actionnaires, spếculateurs...

13/11/2019 13:02 par François de Marseille

Assimbonanga : "On sent que tu as beaucoup misé sur une personne politique et que tu es déçu. Tu es irrité du niveau de vie de cette personne et du fait qu’il soit payé pour faire son boulot. Pourrait-il le faire sans avoir de ressources ? Ça paraît difficile..."

Salut,

Je ne suis pas irrité qu’il soit payé. Est il bien payé je ne sais pas. Je suis irrité parce qu’il me semble avoir trahi ses premiers militants (dont je fait partie). Quand je dit que j’attendais peut être trop d’un pro de la politique, c’est plutot de moi même que je suis déçu. J’avais refusé de tenir compte de cette réalité, ce qui est idiot.
Je ne sais ce qu’arrivera à faire cette nouvelle mouture consensuelle de la FI. Elle va forcement se vider de sa substance et refaire le plein d’une autre forme de militants.
Y gagnera t-elle le pouvoir, je n’y crois pas un instant. Aurait t-elle réussi en restant droite ? Je n’y crois pas trop.
Y a t-il d’autres piste dans le champ de la reprise du pouvoir par les urne ? A mon avis aucune
Voila ou j’en suis.

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