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Iran : exécution d’un autre lutteur après cinq ans de détention

Malgré de nombreuses protestations et demandes nationales et internationales, à l’aube de ce 25 janvier, le fascisme religieux au pouvoir en Iran a exécuté un autre lutteur iranien, Mehdi Ali Hosseini, à la prison de Dezfoul(Au sud de l'iran)

Agé de 30 ans, Mehdi Ali Hosseini était emprisonné depuis 2016. Il s’agit du deuxième lutteur iranien à être pendu par le régime clérical ces derniers mois. Auparavant, le héros national, Navid Afkari, avait été cruellement exécuté le 12 septembre 2020 pour avoir participé aux manifestations d’août 2018 à Chiraz, malgré les protestations internationales pour empêcher son exécution.

Le prisonnier d’opinion de nouveau condamné après 20 ans de détention

Saïd Sangar, 47 ans, est l’un des militants politiques iraniens les plus longtemps incarcérés. Il a de nouveau été condamné à 11 mois de prison à Oroumieh après avoir déjà purgé plus de 20 ans de prison pour son soutien à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK).

Saïd Sangar, 47 ans, originaire de Piranshahr est l’un des militants politiques iraniens les plus longtemps incarcérés. Il a de nouveau été condamné à 11 mois de prison à Oroumieh après avoir déjà purgé plus de 20 ans de prison.

Emprisonné depuis août 2000, Sangar a été interrogé et torturé à l’isolement à la prison d’Evine jusqu’en 2003 et condamné à 18 ans de prison pour « guerre contre Dieu » et « contacts avec l’OMPI ». Vers la fin de sa peine, le pouvoir judiciaire a ajouté deux années supplémentaires à sa condamnation sans aucune justification et en violation de ses propres lois médiévales. Aujourd’hui, après 20 ans de détention, les autorités judiciaires ont ajouté 11 mois à la peine de Saïd qui n’a pas bénéficié de libération provisoire, ne serait-ce qu’un seul jour.

Le traitement sévère que le régime inflige à Sangar vient en représailles à sa fermeté et son refus de se repentir et de participer à des interviews pour diaboliser l’OMPI, la Résistance iranienne et ses dirigeants. Pour briser sa résistance, les autorités pénitentiaires l’ont soumis à des tortures psychologiques avec 13 simulacres d’exécution. Les responsables pénitentiaires de la centrale d’Oroumieh continuent de faire pression sur lui pour qu’il se rétracte de ses opinions politiques.

33 exécutions ces trente derniers jours

Par ailleurs, Le 23 janvier, le prisonnier Mohammad Shakouri a été pendu à Qom, et le 20 janvier un religieux sunnite, Abdul Sattar Anshini, a été exécuté à la prison de Zahedan. Au moins 33 autres exécutions ont eu lieu en Iran ces trente derniers jours. Le régime criminel des mollahs, plongé dans un tourbillon de crises incurables, ne peut passer un seul jour sans exécuter, torturer ou réprimer, dans le but de créer un climat de terreur en vue d’empêcher la montée des soulèvements populaires.

Selon Amnesty International, une action internationale est nécessaire pour briser le cycle des effusions de sang en Iran. Malgré toutes les protestations internationales contre l’exécution de Navid Afkari, le régime iranien l’a exécuté. D’une part, pour rester au pouvoir et contrôler le peuple désespéré et indigné, il faut des exécutions. D’autre part, le régime iranien poursuit ces exécutions en raison de la politique d’apaisement des pays européens et des États-Unis.

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COMMENTAIRES  

03/02/2021 23:03 par irae

Ha toutes ces religions pétries de paix et d’amour du prochain, n’est-ce pas ?

03/02/2021 23:40 par lutteur

Modifier la traduction du titre peut-être ?
"Iran : exécution d’un autre militant après cinq ans de détention", par exemple.

04/02/2021 07:54 par Xiao Pignouf

@lutteur

ça m’a fait tiquer aussi, du coup j’ai vérifié : Mehdi Al Hosseini et Navid Afkari étaient bien des lutteurs sportifs, dans des articles anglophones (pas de double sens en anglais), on parle bien de "wrestler".

https://www.rferl.org/a/iran-executes-wrestler-convicted-of-homicide/31069223.html

04/02/2021 10:41 par Mf

A voir l’autre version, la version iranienne ...
quoi qu’il en soit, contrairement à ce que conclut l’article qui dit que ce serait le manque de pression occidentale qui conduit à ces exécutions, c’est la menace permanente de révolution orange, les pressions impérialistes : meurtres, sabotages, blocus économiques, financements étrangers d’opposants violents et non-violents qui sont la cause de pratiques autoritaires, si celles-ci sont avérées. Le seul et unique service qu’on puisse rendre aux iraniens, y compris ceux dont on nous dit qu’ils seraient prisonniers politiques, c’est de faire en sorte que cessent les ingérences et agressions occidentales contre ce pays.

05/02/2021 00:57 par Toff de Aix

Quand l’article parlera du régime éborgneur de France, avec les mêmes mots, et le même appel à mots couverts a une nouvelle énième "révolution" orchestrée par le camp du Bien...alors je me préoccuperai des affaires de l’Iran (ou de n’importe qui d’autre d’ailleurs).
Mais en attendant, j’ai trop a faire, vous comprenez...je suis occupé à compter les morts de la police"qui protège"(647 en 40 ans rien qu’en France), je suis occupé à compter les mutilés(on les compte quand même sur les doigts d’une main) les enucléés (des dizaines), les emprisonnés (des milliers), les arrêtés préventivement et arbitrairement, et les gazés par dizaines de milliers, ça en fait du monde.... il est vrai tout ça a été fait de manière très "démocratique" puisqu not’bon mait’ l’a dit, "il est inacceptable de parler de violences policières dans un état de droit". Donc ça va, j’ai eu peur, un court instant j’ai cru qu’on avait basculé dans le camp du Mal, celui des "régimes moyen’ageux" donneurs de leçons a la terre entière.

Parce que c’est ce que nous sommes, non, un "état de droit" ?

Allez, j’ai plus le temps là, faut que j’écrive une carte postale de soutien à Georges Ibrahim Abdallah, un des plus vieux prisonniers politiques au monde, encore enfermé, au mépris de tout "droit international". En Iran ? Non, ici en France, au pays des "droits de l’homme".

"Qui veut monter au cocotier doit vérifier avant s’il a le cul bien propre", comme disait mon vieil ami le sauvage colonisé, pardon mon vieil ami africain.

Bisous

05/02/2021 09:32 par Geb

Sans trop connaître les raisons "cachées", (s’il en existe et j’en ai pas trouvé), de son exécution il apparaît qu’il avait tué un antagoniste pendant une rixe.

En France si un champion d’Arts Martiaux tue quelqu’un dans une bagarre privée il est passible de circonstances aggravantes devant la Justice. En effet il est censé connaître les gestes à maîtriser pour ne pas aller trop loin. La "Mort sans intention de la donner" est automatiquement transformée en "Crime" et passible des Assises.

Il avait été proposé aux parents de la victime de lui "pardonner", ainsi que la loi iranienne le prévoit. Ce qui éliminait alors automatiquement la Peine capitale.

Je ne connais pas la situation des "autres" condamnés iraniens, il y a certainement en Iran des abus politiques ou religieux, mais pour son cas il s’agit selon ce qu’on connaît de concret d’une affaire de meurtre pure et simple, et point barre.

Alors cet article est totalement contre-productif : Il présente un "assassin" comme un "militant de la Liberté", et il discrédite les potentielles victimes iraniennes, s’il en existe.

Aux USA il aurait chopé la même "peine" sauf qu’il aurait attendu 50 ans dans la "Death Row" qu’il y ait le budget pour dépanner la chaise électrique. Ou dans les Etats ou elle n’existe plus il se serait pris 150 ans de bagne incompressible.

Et puis comme dit ci-dessus, ici on a aussi les nôtres de prisonniers, et bien politiques ceux-ci. Dont Georges Ibrahim Abdallah.

Ca fait moins de bruit dans les écrans TV et chez Hanouna.

Quant à "qui a fait quoi", s’il a été exécuté c’est à la famille de la victime qui a refusé le "pardon" qu’il faut demander des comptes.

Dans une culture ou la "Vendetta" est omniprésente cette possibilité de pardonner ou non est le seul moyen concret d’empêcher que les Rétributions et l’Omerta ne se perpétuent durant des générations.

La Peine de Mort, (Du moins en tant que "peine", c’est à dire "rédemption" du coupable), je suis totalement contre.

Mais des pays ou elle existe encore et est appliquée plus ou moins bien du côté des "amis" occidentaux, il y en a à la pelle et on fait pas tant de ramdam.

05/02/2021 14:40 par Santi

@ irae
La révolution française n’est pas en reste de massacres, hommes, femmes et enfants. La bêtise humaine est-elle l’exclusivité des croyants ou des religions ? Je ne crois pas...
La bêtise humaine est le propre des idiots, et je peux vous garantir qu’ils se cachent partout, même où on les attend le moins...

06/02/2021 11:39 par J.J.

Santi@ La révolution française n’est pas en reste de massacres, hommes, femmes et enfants.
C’est bien de citer la Révolution Française qui a perpétré des massacres, mais il ne faudrait pas oublier la Terreur Blanche, forme de banditisme qui a sévi à bas bruit après le retour des tyrans, et dont on tait pudiquement les exactions..

On parle également toujours des exactions pendant la guerre de Vendée, mais on oublie les massacres des soldats ou des partisans de la République, par les vendéens, qui étaient ni plus ni moins que des collabos, des ennemis de la Nation, catholiques fanatisés et acoquinés avec les hérétiques anglais qui les finançaient.

Je ne cautionne ni les uns ni les autres, mais il faudrait être objectif.

06/02/2021 13:34 par ignatus

Effectivement,

comme dit de manière salutaire plus haut, ce texte n’a aucune objectivité et est un véritable torchon, digne des éditoriaux du Monde, que l’on prend soin de discréditer ici.

En fait, c’est seulement une attaque en règle contre la religion...

Je ne connais pas assez bien le marxisme pour savoir s’il est possible de faire vivre le communisme avec la spiritualité, sans extrêmisme matérialiste, car il me semble que le capitalisme est indéracinable avec le matérialisme, aussi dialectique soit-il...

En attendant, l’Iran, avec son régime des mollah et avec des sanctions très dures depuis plus de quarante ans, envoie des satellites et des fusées dans l’espace. Comme obscurantisme, y’a pire...

07/02/2021 08:44 par Josy

L’auteur de l’article écrit très souvent pour accuser le pouvoir iranien de condamner à mort des individus qui seraient des opposants au pouvoir.
Ce n’est pas la condamnation à mort qu’il dénonce , mais le jugement.
Peut être ne sont ils coupables de rien mais peut être pas : on n’en sait rien. "le fascisme "religieux (iranien) est accusé .
Mais vu la tonalité de l’article et ceux que j’ai lus par ailleurs concernant la justice et le pouvoir iranien , nous sommes dans le schéma des pressions des belles âmes occidentales qui ne savent rien du Yémen , de l’Arabie Saoudite ou d’Israël .
Les dénonciateurs d’injustices qui réclament plus de pressions sur les Etats pour que le peuple se rebelle , qui soutiennent "une résistance" dont ils ne dessinent pas les contours , ne semblent pas prendre la bonne voie pour convaincre des pouvoirs que l’on veut forcer à libérer des prisonniers tout en les insultant .La manière d’agir parait aller à l’encontre du but : vouloir un soulèvement ,à partir d’un pays étranger, va entrainer une répression, surtout si dans le même temps on affirme soutenir l’opposition : on ne fait que placer celui que l’on défend dans une position de traitre avéré.
On sent un peu trop la propagande partisane .

07/02/2021 17:15 par Antoine

Ce que l’auteur appelle la résistance iranienne :
"L’OMPI a été responsable de nombreux attentats à la bombe et d’attaques violentes en Iran et dans d’autres pays et a combattu avec l’Irak dans la guerre contre l’Iran entre 1980 et 1988. Au total, quelque 10 000 Iraniens furent tués par l’OMPI dans sa guerre contre l’Iran. Parmi leurs victimes de haut rang dans les attentats, on retrouve de hauts responsables iraniens, dont le président Mohammad Ali Rajai et le Premier ministre Mohammad Javad Bahonar en 1981 et Mohammad Beheshti, secrétaire général du Parti de la république islamique et chef du système judiciaire de la République islamique." (wikipédia)

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